Le jeune Américain Thomas Covington a confirmé qu’il poursuivrait sa carrière en championnat du monde MX2 l’an prochain, pour la troisième saison consécutive.
A 19 ans, il est question qu’il quitte le team KRT MX2 pour rejoindre les rangs de l’équipe de Jacky Martens, au sein de laquelle il ferait équipe avec l’Anglais Max Anstie sur une FC 250 usine. Un transfert très significatif, dans la mesure où Covington a toujours roulé Kawasaki, où il a été formé par le Team Green et s’est épanoui en tant que jeune talent dans cette filière aux Etats-Unis, avant même de venir tenter l’expérience des Grands Prix au Qatar en 2013 puis de choisir de persévérer en Mondial FIM.
Natif de l’Alabama, il a dû s’adapter au mode de vie européen mais n’a pas caché qu’il avait franchement hésité avant de décider, finalement, de repartir pour un tour, en 2016, en GP. « A l’intersaison et durant les premières épreuves de l’année je pensais que ce serait ma dernière saison en Europe, que je rentrerais en Amérique et me lancerais dans le trip supercross/motocross US. Mais les courses et les mois ont passé et j’ai changé d’avis, sentant que je ne pouvais pas quitter les Grands Prix comma ça, si tôt, que j’allais sûrement regretter de ne pas avoir réussi à accomplir tout ce dont je rêvais en arrivant ici… J’ai donc choisi de continuer encore quelque temps, au moins tant que je peux rouler en MX2 ».
La grande question que se posent tous les fans à propos de l’Américain, c’est : « Qu’est-il donc arrivé à Covington ? ». Lors des trois premières épreuves, au Qatar, en Thaïlande et en Argentine, TC 64 s’était montré très brillant, bataillant aux avant-postes et scorant des top-5/7, mais ensuite il n’a plus réédité ce genre de perf’ qu’une seule et unique fois (en Grande Bretagne, en première manche) sur les onze rounds suivants. OK, il a été enquiquiné par de petits pépins physiques, mais tout de même ! Et le voici à l’heure actuelle, à quatre GP de la fin, au quatorzième rang du classement provisoire, une place qu’on peut juger indigne de ses capacités. « Je suis toujours meilleur outre-mer », a-t-il commencé par expliquer. « Je pense que la combinaison entre nature du sol des pistes, configuration des circuits et ambiance générale, climat, etc, me convient nettement mieux, ça ressemble davantage à ce à quoi je suis habitué, sans doute. Et ensuite, arriver en Europe et tomber sur ces terrains, oh, tellement, hum, spéciaux… Cette année, la première course sur le vieux continent, c’était Arco : à mon goût, peut-être la piste la pire qu’il y ait au monde ! Les circuits européens ne sont pas hersés, tout ce que font les organisateurs c’est de tout noyer le matin avant les courses et, personnellement, je suis encore en train d’apprendre à rouler correctement, suffisamment vite je veux dire, sur ce genre de terrains. D’ailleurs cet hiver j’ai prévu de passer davantage de temps en Europe. Parce que je suis persuadé d’avoir le potentiel pour réussir en GP, mais je dois me mettre en tête d’être plus régulier, d’être présent chaque week-end, tout au long de la saison. A moi d’être suffisamment fort mentalement, de tout donner chaque week-end, même lorsqu’il peut paraître mal engagé… ».
Quand on lui demande où il atterrira l’an prochain, Covington répond : « Rien n’est encore signé, rien d’officiel ». Mais il admet toutefois : « En compagnie de René, mon mécanicien d’entraînement, je suis en train de tout mettre au point comme il faut pour que la saison prochaine se déroule dans les meilleures conditions. Pas mal de choses vont changer pour moi en 2016, dans le bon sens a priori et ces modifications devraient, je pense, énormément m’apporter, me permettre d’envisager de réaliser de bien meilleures performances ».