Saint Louis vu du canapé : l’intégralité du Supercross américain vous est présentée sous un autre angle avec 3AS Racing spécialiste Off Road. Avec plus de 300 000 références au catalogue, 3AS a forcément la pièce qu’il vous faut.
Saint Louis, c’est l’assurance en Supercross de trouver une des meilleures terres de la saison. Et qui dit belle terre dit belle piste, et parfois même belles courses. Cette fois, le terrain avait beau être basique, les profondes ornières ont créé du carnage dans les deux catégories, avec quelques sacrés crashs. On a peut-être bien perdu un pilote d’usine de plus avec Dean Wilson, qui s’est ouvert les fesses avec son repose-pied et doit subir plusieurs opérations. Kyle Peters, quant à lui, s’est fracturé deux vertèbres (C5 et C6) mais a gardé la mobilité de tous ses membres heureusement.
Remets-toi bien, Deano !
Et finalement, Marvin Musquin est celui qui stoppe la série de cinq victoires consécutives d’Eli Tomac ! Dire qu’on l’avait vu venir serait exagéré, même si ses deux podiums de suite auraient dû nous alerter. Une preuve supplémentaire que Marvin reste un extraordinaire pilote de SX, a fortiori quand ses départ sont au rendez-vous. Sur cette piste rendue technique par les ornières, MM25 a su déjouer tous les pièges pour s’offrir une première victoire cette saison, et avec la manière. 2/1/2 sur les trois finales, rien à dire, c’est du beau travail ! Mine de rien, Marv’ est le meilleur pilote KTM du plateau et ne pointe plus qu’à 14 points de la deuxième place du championnat. Le boulot effectué avec David Vuillemin semble bel et bien payer, preuve qu’il y a une vie après Aldon Baker. Bravo !
Chase Sexton avait besoin d’une course sans problème, après s’être pris plus de pain qu’un sparring partner de Mike Tyson ces dernières semaines. Le jeune pilote Honda a fait exactement ce qu’il fallait à Saint Louis en réalisant le meilleur départ de la première course. Vainqueur facile, il n’a ensuite pas réussi d’aussi bons départs mais a montré suffisamment de vitesse pour revenir sur le podium. Un bon rebond, donc, pour ce #23 fan de Michael Jordan. Et cette tenue bleue, hum…
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Ambulancier, c’est une bonne situation ? A Saint Louis, sans doute.
En parlant de bleu, la série de victoire de notre grand requin bleu Eli Tomac s’arrête à cinq. Déjà pas si mal ! Auteur de mauvais départs dans les deux premières courses, on a vite compris qu’Eli Tomac n’allait pas prendre de risques inconsidérés sur un terrain de Saint Louis où les pilotes sautaient comme sur des mines les uns après les autres. Auteur du holeshot dans la dernière, ET3 a cette fois profité de l’air pur pour signer une victoire tranquille, à peine inquiété par un Musquin qui pensait surtout au général. De fait, Tomac repart de Saint Louis avec encore un peu plus d’écart sur son poursuivant direct Jason Anderson. Et se dirige en pente douce vers son deuxième titre SX.
Décidément, il en aura laissé en route, des points, le Jason Anderson. Avec encore deux chutes sur trois finales, le pilote Kawasaki, clairement parmi les plus rapides à chaque course, commet trop d’erreurs pour espérer contrarier un métronome comme Eli Tomac. Cette saison reste un formidable pas dans le bon sens comparée aux précédentes, mais elle aura quand même un léger goût de gâchis…
La hiérarchie étant plus évidente à ce stade de la saison que le résultat du premier tour de la présidentielle, c’est bien Justin Barcia qu’on retrouve pour clôturer ce top five. 5/5/4, petite soirée pour BamBam, et même pas une seule petite controverse ou attaque suicide à se mettre sous la dent. JB51 a quand même enflammé la foule aux essais avec un enchaînement du genre couillu. On s’en contentera.
Barcia is going 3-3-4 in the first rhythm after the start @pulpmx if nobody has seen it yet pic.twitter.com/sJ8F9kyUu9
— Keelan Wright (@KeelanWright762) April 9, 2022
Derrière, on n’a pas vu grand chose de ce qui s’est passé… Justin Brayton a fait preuve de régularité (7/7/7 pour 6e au général), Vince Friese est parti devant comme à son habitude, et Brandon Hartranft a signé une superbe huitième place et Malcolm Stewart est tombé fort. Pas grand chose à signaler, cette saison s’étirant en longueur comme une mauvaise comédie française en ce moment, avec ce nombre incalculable de pilote d’usine sur le canapé, Cooper Webb étant le dernier en date. Avant Wilson, on voulait dire… Qui plus est, on a perdu un team complet, l’ex-Rocky Mountain ATV-MC/KTM/WPS. Rebaptisé BBMX, le team a apparemment arrêté de payer tout le monde, pilotes et mécanos. Des sponsors seraient venus récupérer en direct des pièces sur les motos, pendant que le boss Forrest Butler proposait du cash aux privés présents pour qu’ils roulent sur les motos… Situation ubuesque pour une équipe censée faire rouler des machines d’usine. De fait, Max Anstie et Shane McElrath, qui devaient effectuer leur retour, n’ont pas roulé. McElrath annonçant qu’il avait échoué à son test de protocole commotion. Difficile à croire. Ces deux-là plus Joey Savatgy vont devoir passer quelques coups de fils pour cet été…
Catégorie 250 Saint Louis
La première info sur Saint Louis dans la catégorie est tombée avant la course : pas de Cameron McAdoo, qui s’est blessé à l’épaule au press day… Mitch Payton a forcément dû rouler sous une échelle tout en écrasant une queue de chat noir avec sa roue pour cumuler autant de pépins, année après année.
Enfin ! Après huit ans dans la catégorie, RJ Hampshire décroche enfin sa première victoire sur cette Triple Crown de Saint Louis, et à sa manière : en s’en mettant quelques belles au passage ! La générosité de ce garçon sur la piste égale celle de l’Abbé Pierre, dans un autre domaine. Impressionnant, en tout cas. 5/16/7/4/3/1, les performances d’RJ depuis le début de la saison sont à l’image de sa carrière : irrégulières… Mais ça fait quand même plaisir de le voir en gagner une, avec le mal qu’il se donne (et se fait, aussi).
Jett Lawrence était une nouvelle fois parti pour l’emporter, avec deux victoires sur deux, quand il a chuté au début de la dernière course, aidé par le pauvre Jace Owen parti en sucette dans les whoops. Le jeune pilote Honda a une nouvelle fois fait preuve de maturité en remontant tranquillement, sans s’énerver, pour prendre une cinquième place qui lui permet de terminer deuxième du général. Libéré de la pression de McAdoo au championnat, Jett n’a plus qu’à assurer ce titre, et c’est ce qu’il fait. Le futur est plus que jamais souriant pour l’Australien.
Des bons départs et de la vitesse, Mitch Oldenburg a enfin concrétisé son très correct début de saison avec ce podium. Ce qui signifie que les deux pilotes 250 du team MotoConcepts sont montés sur la boite. Respect !
Avec son 4/4/3, Kyle Chisholm est passé tout près de monter sur le… premier podium de sa carrière ! Le vétéran n’a en effet jamais réussi cet exploit, mais ça pourrait bien se produire avant la fin de la saison, maintenant qu’il part bien. À suivre…
Pour finir, un mot sur la superbe dernière course de Phil Nicoletti, deuxième ! Pierce Brown, lui, a passé une soirée cauchemardesque en se faisant couper les fils par la machine de Josh Varize. Rebelote dans la manche suivante, pris dans un crash avec un autre. Avant de bien partir et de mener la troisième, jusqu’à ce qu’il tombe deux fois pour finir sixième… Il y a des jours comme ça.
Allez, on se motive pour Atlanta la semaine prochaine, avec la confrontation est/ouest tant attendue entre Christian Craig, futur pilote Husqvarna en 450 l’an prochain, et Jett Lawrence, qui pourrait lui aussi faire le grand saut vers la catégorie reine. Ça aura pris moins longtemps !
Par Richard Angot.
