Cette première course post-Covid dans le stade déserté de Salt Lake City n’a pas déchaîné la foule absente ! Sur un terrain facile, court, rapide, très sec et béton, ce sont pourtant les trois premiers du classement général qui se sont imposés. Avec notamment un Tomac qui a parfaitement assumé son statut de patron.
Personne ne savait quoi attendre de cette course, la première des sept disputées à huis clos dans ce stade de Salt Lake City. Première info, la piste. Le promoteur a demandé à l’équipe responsable d’en construire une facile, histoire de replonger tout le monde dans le bain gentiment après la coupure. Effectivement, même sans le « track walk », les pilotes sautaient les enchaînements dès le troisième tour, même les 3/3. Et pourtant, l’altitude n’aide pas en rendant les moteurs anémiques par rapport à une course au niveau de la mer. Le problème, c’est que la course s’est tenue en journée, avec beaucoup de vent et de soleil pour une température de plus de 30°. La recette idéale pour avoir une terre béton et glissante, pile ce qui s’est passé. Evoluer dans un stade vide a fait bizarre aux pilotes, habitués aux cris des fans ou de leurs mécanos qui hurlent dans le casque avant les départs. Adam Cianciarulo a confié à Steve Matthes que du coup, il avait discuté avec Anderson de la vie à Clermont, et qu’il comptait amener une enceinte pour mettre de l’ambiance sur la grille la prochaine fois. Selon Alex Ray, “on aurait entendu une mouche voler” avant la finale. Le monde nouveau !
Après des essais qualificatifs où on a eu droit à quelques surprises, avec notamment Dean Wilson devant dans la deuxième, tout est rentré dans l’ordre pour les heats, avec une victoire pour Tomac devant Webb dans la première, une pour Roczen devant Cianciarulo dans la seconde… Autant dire que s’ils devaient faire des ronds autour du stade sur un ovale, les trois premiers seraient toujours devant ! Autre certitude, l’enclume tombe toujours sur le team JGR/Suzuki. Une preuve ? Broc Tickle s’est fracturé la main dès les essais. Pas la même qu’avant la pause, hein, l’autre ! Et Fredrik Noren, l’autre pilote du team, s’est tordu la cheville. La routine chez JGR, après l’annonce du retrait de la compétition de Jimmy Decotis.
Ken Roczen a perdu des points ce week-end, mais a sauvé sa saison d’un énorme crash !
Et pourtant, on a cru un moment à un script différent en finale, après le holeshot de Blake Baggett, quand un Eli Tomac bien parti s’est fait déborder par Webb et Roczen. Avant de les repasser tous les deux, puis de partir à l’assaut de Baggett qui aura tout de même réussi à mener 11 tours, avant que ses bras ne le lâchent (arm pump!), d’où sa descente aux enfers au classement. Finalement, Eli Tomac s’impose donc pour cette reprise et s’offre par la même occasion un petit break au provisoire, avec huit points d’avance, puisque Ken Roczen n’est jamais parvenu à passer Cooper Webb. Kenny, mal parti, avait pourtant fort bien débuté la course en réalisant deux premiers tours de folie qui lui ont permis de revenir au contact de ses adversaires directs. Mais une nouvelle fois, lui qui semblait plus vite que Webb n’a pas su trouver l’ouverture, là où Tomac réussit sans problème à chaque fois. Blocage mental ? Possible… En tout cas, Ken peut s’estimer heureux de ce podium, tellement il a bien failli bouffer la feuille au dernier tout en atterrissant sur les bottes de paille. Un miracle qu’il n’ait pas chuté.
Adam Cianciarulo était parti pour jouer la gagne avec ses camarades quand il s’est littéralement explosé dès le second tour, se faisant copieusement rouler dessus au passage par un Cooper Webb qui n’a rien pu faire pour l’éviter. Selon ses propres mots, il est à « 60/40 % » de rouler dès mercredi, car juste courbatu et pas blessé. Encore un miracle.
Jason Anderson est d’habitude sujet au mal de l’altitude. Il s’est fait construire un terrain chez lui, au Nouveau-Mexique et en altitude pour s’accoutumer et visiblement, ça a plutôt marché. Il s’est battu toute la manche pour terminer 4e, après une grosse bagarre avec son coéquipier Zach Osborne, qui l’avait doublé dans les derniers tours avant un dernier sursaut d’orgueil de Jason. Une belle rentrée, donc, pour les deux officiels HVA. Notamment Osborne qui n’avait pas fait grand chose cette saison avant de se blesser.
Sans faire de bruit, Martin Davalos a encore réussi une superbe performance, après son top 5 d’Atlanta. L’équatorien est de plus en plus à l’aise en 450 pour sa première année complète dans la catégorie en SX.
Jason Anderson, “meilleur du reste” ce week-end. Et un des seuls capable de rentrer dans bagarre des Big 3.
Blake Baggett avait les départs et la vitesse ce dimanche. C’est un énorme mal de bras qui l’a empêché de concrétiser son beau début de course. BB4 est capable d’en prendre une avant la fin, attention ! D’autant que s’il a élu domicile en Floride depuis quelques années, ce pur californien est un habitué des sols bétons. La preuve ces 11 premiers tours !
Barcia jamais à l’aise, le team MotoConcepts à la ramasse, Tyler Bowers sujet au mal de l’altitude, des machines qui marchent mal car l’essence bouillonne (chaleur et altitude…), il s’est quand même passé des choses !
Podium du monde nouveau par Shane McElrath. Moins facile pour frimer auprès des filles après la course…
En 250, Shane McElrath a connu un des ces jours comme ça lui arrive, en dominant du début à la fin. Holeshot/victoire en heat, holeshot/victoire en finale, il ne s’est pas fait doubler et n’a pas doublé de la journée… Bien aidé sans doute par la Yamaha Star Racing dont la puissance supérieure aux autres est ici magnifiée par l’altitude. Technique ou moteur, il était le seul à faire triple constamment après l’enchaînement où Kenny a failli chuter, quand les autres 250 devaient taper la seconde bosse et ainsi perdre leur élan. On parle là d’une demi-seconde au tour, facile, que Chase Sexton n’a jamais réussi à reprendre. Troisième, Garrett Marchbanks confirme ses énormes progrès en SX entrevus à Daytona. Mais la performance du jour est à mettre à crédit de l’autre local, Pierce Brown. Tombé dès le premier tour, Brown n’a cessé d’attaquer pour revenir 5e. De quoi lui donner confiance dans sa vitesse et son endurance pour la prochaine !
D’ailleurs, elle va arriver vite, la prochaine. Dès demain soir, avec les résultats jeudi matin. En espérant que la course disputée de nuit permettra au sol de mieux tenir l’humidité. Les températures plus clémentes devraient aider aussi. Comme l’a déclaré Ken Roczen, « ça ne peut pas être pire de toute façon ».
La course en intégralité :
Cette première course post-Covid dans le stade déserté de Salt Lake City n’a pas déchaîné la foule absente ! Sur un terrain facile, court, rapide, très sec et béton, ce sont pourtant les trois premiers du classement général qui se sont imposés. Avec notamment un Tomac qui a parfaitement assumé son statut de patron.
Personne ne savait quoi attendre de cette course, la première des sept disputées à huis clos dans ce stade de Salt Lake City. Première info, la piste. Le promoteur a demandé à l’équipe responsable d’en construire une facile, histoire de replonger tout le monde dans le bain gentiment après la coupure. Effectivement, même sans le « track walk », les pilotes sautaient les enchaînements dès le troisième tour, même les 3/3. Et pourtant, l’altitude n’aide pas en rendant les moteurs anémiques par rapport à une course au niveau de la mer. Le problème, c’est que la course s’est tenue en journée, avec beaucoup de vent et de soleil pour une température de plus de 30°. La recette idéale pour avoir une terre béton et glissante, pile ce qui s’est passé. Evoluer dans un stade vide a fait bizarre aux pilotes, habitués aux cris des fans ou de leurs mécanos qui hurlent dans le casque avant les départs. Adam Cianciarulo a confié à Steve Matthes que du coup, il avait discuté avec Anderson de la vie à Clermont, et qu’il comptait amener une enceinte pour mettre de l’ambiance sur la grille la prochaine fois. Selon Alex Ray, “on aurait entendu une mouche voler” avant la finale. Le monde nouveau !
Après des essais qualificatifs où on a eu droit à quelques surprises, avec notamment Dean Wilson devant dans la deuxième, tout est rentré dans l’ordre pour les heats, avec une victoire pour Tomac devant Webb dans la première, une pour Roczen devant Cianciarulo dans la seconde… Autant dire que s’ils devaient faire des ronds autour du stade sur un ovale, les trois premiers seraient toujours devant ! Autre certitude, l’enclume tombe toujours sur le team JGR/Suzuki. Une preuve ? Broc Tickle s’est fracturé la main dès les essais. Pas la même qu’avant la pause, hein, l’autre ! Et Fredrik Noren, l’autre pilote du team, s’est tordu la cheville. La routine chez JGR, après l’annonce du retrait de la compétition de Jimmy Decotis.
Ken Roczen a perdu des points ce week-end, mais a sauvé sa saison d’un énorme crash !
Et pourtant, on a cru un moment à un script différent en finale, après le holeshot de Blake Baggett, quand un Eli Tomac bien parti s’est fait déborder par Webb et Roczen. Avant de les repasser tous les deux, puis de partir à l’assaut de Baggett qui aura tout de même réussi à mener 11 tours, avant que ses bras ne le lâchent (arm pump!), d’où sa descente aux enfers au classement. Finalement, Eli Tomac s’impose donc pour cette reprise et s’offre par la même occasion un petit break au provisoire, avec huit points d’avance, puisque Ken Roczen n’est jamais parvenu à passer Cooper Webb. Kenny, mal parti, avait pourtant fort bien débuté la course en réalisant deux premiers tours de folie qui lui ont permis de revenir au contact de ses adversaires directs. Mais une nouvelle fois, lui qui semblait plus vite que Webb n’a pas su trouver l’ouverture, là où Tomac réussit sans problème à chaque fois. Blocage mental ? Possible… En tout cas, Ken peut s’estimer heureux de ce podium, tellement il a bien failli bouffer la feuille au dernier tout en atterrissant sur les bottes de paille. Un miracle qu’il n’ait pas chuté.
Adam Cianciarulo était parti pour jouer la gagne avec ses camarades quand il s’est littéralement explosé dès le second tour, se faisant copieusement rouler dessus au passage par un Cooper Webb qui n’a rien pu faire pour l’éviter. Selon ses propres mots, il est à « 60/40 % » de rouler dès mercredi, car juste courbatu et pas blessé. Encore un miracle.
Jason Anderson est d’habitude sujet au mal de l’altitude. Il s’est fait construire un terrain chez lui, au Nouveau-Mexique et en altitude pour s’accoutumer et visiblement, ça a plutôt marché. Il s’est battu toute la manche pour terminer 4e, après une grosse bagarre avec son coéquipier Zach Osborne, qui l’avait doublé dans les derniers tours avant un dernier sursaut d’orgueil de Jason. Une belle rentrée, donc, pour les deux officiels HVA. Notamment Osborne qui n’avait pas fait grand chose cette saison avant de se blesser.
Sans faire de bruit, Martin Davalos a encore réussi une superbe performance, après son top 5 d’Atlanta. L’équatorien est de plus en plus à l’aise en 450 pour sa première année complète dans la catégorie en SX.
Jason Anderson, “meilleur du reste” ce week-end. Et un des seuls capable de rentrer dans bagarre des Big 3.
Blake Baggett avait les départs et la vitesse ce dimanche. C’est un énorme mal de bras qui l’a empêché de concrétiser son beau début de course. BB4 est capable d’en prendre une avant la fin, attention ! D’autant que s’il a élu domicile en Floride depuis quelques années, ce pur californien est un habitué des sols bétons. La preuve ces 11 premiers tours !
Barcia jamais à l’aise, le team MotoConcepts à la ramasse, Tyler Bowers sujet au mal de l’altitude, des machines qui marchent mal car l’essence bouillonne (chaleur et altitude…), il s’est quand même passé des choses !
Podium du monde nouveau par Shane McElrath. Moins facile pour frimer auprès des filles après la course…
En 250, Shane McElrath a connu un des ces jours comme ça lui arrive, en dominant du début à la fin. Holeshot/victoire en heat, holeshot/victoire en finale, il ne s’est pas fait doubler et n’a pas doublé de la journée… Bien aidé sans doute par la Yamaha Star Racing dont la puissance supérieure aux autres est ici magnifiée par l’altitude. Technique ou moteur, il était le seul à faire triple constamment après l’enchaînement où Kenny a failli chuter, quand les autres 250 devaient taper la seconde bosse et ainsi perdre leur élan. On parle là d’une demi-seconde au tour, facile, que Chase Sexton n’a jamais réussi à reprendre. Troisième, Garrett Marchbanks confirme ses énormes progrès en SX entrevus à Daytona. Mais la performance du jour est à mettre à crédit de l’autre local, Pierce Brown. Tombé dès le premier tour, Brown n’a cessé d’attaquer pour revenir 5e. De quoi lui donner confiance dans sa vitesse et son endurance pour la prochaine !
D’ailleurs, elle va arriver vite, la prochaine. Dès demain soir, avec les résultats jeudi matin. En espérant que la course disputée de nuit permettra au sol de mieux tenir l’humidité. Les températures plus clémentes devraient aider aussi. Comme l’a déclaré Ken Roczen, « ça ne peut pas être pire de toute façon ».
La course en intégralité :
Cette première course post-Covid dans le stade déserté de Salt Lake City n’a pas déchaîné la foule absente ! Sur un terrain facile, court, rapide, très sec et béton, ce sont pourtant les trois premiers du classement général qui se sont imposés. Avec notamment un Tomac qui a parfaitement assumé son statut de patron.
Personne ne savait quoi attendre de cette course, la première des sept disputées à huis clos dans ce stade de Salt Lake City. Première info, la piste. Le promoteur a demandé à l’équipe responsable d’en construire une facile, histoire de replonger tout le monde dans le bain gentiment après la coupure. Effectivement, même sans le « track walk », les pilotes sautaient les enchaînements dès le troisième tour, même les 3/3. Et pourtant, l’altitude n’aide pas en rendant les moteurs anémiques par rapport à une course au niveau de la mer. Le problème, c’est que la course s’est tenue en journée, avec beaucoup de vent et de soleil pour une température de plus de 30°. La recette idéale pour avoir une terre béton et glissante, pile ce qui s’est passé. Evoluer dans un stade vide a fait bizarre aux pilotes, habitués aux cris des fans ou de leurs mécanos qui hurlent dans le casque avant les départs. Adam Cianciarulo a confié à Steve Matthes que du coup, il avait discuté avec Anderson de la vie à Clermont, et qu’il comptait amener une enceinte pour mettre de l’ambiance sur la grille la prochaine fois. Selon Alex Ray, “on aurait entendu une mouche voler” avant la finale. Le monde nouveau !
Après des essais qualificatifs où on a eu droit à quelques surprises, avec notamment Dean Wilson devant dans la deuxième, tout est rentré dans l’ordre pour les heats, avec une victoire pour Tomac devant Webb dans la première, une pour Roczen devant Cianciarulo dans la seconde… Autant dire que s’ils devaient faire des ronds autour du stade sur un ovale, les trois premiers seraient toujours devant ! Autre certitude, l’enclume tombe toujours sur le team JGR/Suzuki. Une preuve ? Broc Tickle s’est fracturé la main dès les essais. Pas la même qu’avant la pause, hein, l’autre ! Et Fredrik Noren, l’autre pilote du team, s’est tordu la cheville. La routine chez JGR, après l’annonce du retrait de la compétition de Jimmy Decotis.
Ken Roczen a perdu des points ce week-end, mais a sauvé sa saison d’un énorme crash !
Et pourtant, on a cru un moment à un script différent en finale, après le holeshot de Blake Baggett, quand un Eli Tomac bien parti s’est fait déborder par Webb et Roczen. Avant de les repasser tous les deux, puis de partir à l’assaut de Baggett qui aura tout de même réussi à mener 11 tours, avant que ses bras ne le lâchent (arm pump!), d’où sa descente aux enfers au classement. Finalement, Eli Tomac s’impose donc pour cette reprise et s’offre par la même occasion un petit break au provisoire, avec huit points d’avance, puisque Ken Roczen n’est jamais parvenu à passer Cooper Webb. Kenny, mal parti, avait pourtant fort bien débuté la course en réalisant deux premiers tours de folie qui lui ont permis de revenir au contact de ses adversaires directs. Mais une nouvelle fois, lui qui semblait plus vite que Webb n’a pas su trouver l’ouverture, là où Tomac réussit sans problème à chaque fois. Blocage mental ? Possible… En tout cas, Ken peut s’estimer heureux de ce podium, tellement il a bien failli bouffer la feuille au dernier tout en atterrissant sur les bottes de paille. Un miracle qu’il n’ait pas chuté.
Adam Cianciarulo était parti pour jouer la gagne avec ses camarades quand il s’est littéralement explosé dès le second tour, se faisant copieusement rouler dessus au passage par un Cooper Webb qui n’a rien pu faire pour l’éviter. Selon ses propres mots, il est à « 60/40 % » de rouler dès mercredi, car juste courbatu et pas blessé. Encore un miracle.
Jason Anderson est d’habitude sujet au mal de l’altitude. Il s’est fait construire un terrain chez lui, au Nouveau-Mexique et en altitude pour s’accoutumer et visiblement, ça a plutôt marché. Il s’est battu toute la manche pour terminer 4e, après une grosse bagarre avec son coéquipier Zach Osborne, qui l’avait doublé dans les derniers tours avant un dernier sursaut d’orgueil de Jason. Une belle rentrée, donc, pour les deux officiels HVA. Notamment Osborne qui n’avait pas fait grand chose cette saison avant de se blesser.
Sans faire de bruit, Martin Davalos a encore réussi une superbe performance, après son top 5 d’Atlanta. L’équatorien est de plus en plus à l’aise en 450 pour sa première année complète dans la catégorie en SX.
Jason Anderson, “meilleur du reste” ce week-end. Et un des seuls capable de rentrer dans bagarre des Big 3.
Blake Baggett avait les départs et la vitesse ce dimanche. C’est un énorme mal de bras qui l’a empêché de concrétiser son beau début de course. BB4 est capable d’en prendre une avant la fin, attention ! D’autant que s’il a élu domicile en Floride depuis quelques années, ce pur californien est un habitué des sols bétons. La preuve ces 11 premiers tours !
Barcia jamais à l’aise, le team MotoConcepts à la ramasse, Tyler Bowers sujet au mal de l’altitude, des machines qui marchent mal car l’essence bouillonne (chaleur et altitude…), il s’est quand même passé des choses !
Podium du monde nouveau par Shane McElrath. Moins facile pour frimer auprès des filles après la course…
En 250, Shane McElrath a connu un des ces jours comme ça lui arrive, en dominant du début à la fin. Holeshot/victoire en heat, holeshot/victoire en finale, il ne s’est pas fait doubler et n’a pas doublé de la journée… Bien aidé sans doute par la Yamaha Star Racing dont la puissance supérieure aux autres est ici magnifiée par l’altitude. Technique ou moteur, il était le seul à faire triple constamment après l’enchaînement où Kenny a failli chuter, quand les autres 250 devaient taper la seconde bosse et ainsi perdre leur élan. On parle là d’une demi-seconde au tour, facile, que Chase Sexton n’a jamais réussi à reprendre. Troisième, Garrett Marchbanks confirme ses énormes progrès en SX entrevus à Daytona. Mais la performance du jour est à mettre à crédit de l’autre local, Pierce Brown. Tombé dès le premier tour, Brown n’a cessé d’attaquer pour revenir 5e. De quoi lui donner confiance dans sa vitesse et son endurance pour la prochaine !
D’ailleurs, elle va arriver vite, la prochaine. Dès demain soir, avec les résultats jeudi matin. En espérant que la course disputée de nuit permettra au sol de mieux tenir l’humidité. Les températures plus clémentes devraient aider aussi. Comme l’a déclaré Ken Roczen, « ça ne peut pas être pire de toute façon ».
La course en intégralité :
Cette première course post-Covid dans le stade déserté de Salt Lake City n’a pas déchaîné la foule absente ! Sur un terrain facile, court, rapide, très sec et béton, ce sont pourtant les trois premiers du classement général qui se sont imposés. Avec notamment un Tomac qui a parfaitement assumé son statut de patron.
Personne ne savait quoi attendre de cette course, la première des sept disputées à huis clos dans ce stade de Salt Lake City. Première info, la piste. Le promoteur a demandé à l’équipe responsable d’en construire une facile, histoire de replonger tout le monde dans le bain gentiment après la coupure. Effectivement, même sans le « track walk », les pilotes sautaient les enchaînements dès le troisième tour, même les 3/3. Et pourtant, l’altitude n’aide pas en rendant les moteurs anémiques par rapport à une course au niveau de la mer. Le problème, c’est que la course s’est tenue en journée, avec beaucoup de vent et de soleil pour une température de plus de 30°. La recette idéale pour avoir une terre béton et glissante, pile ce qui s’est passé. Evoluer dans un stade vide a fait bizarre aux pilotes, habitués aux cris des fans ou de leurs mécanos qui hurlent dans le casque avant les départs. Adam Cianciarulo a confié à Steve Matthes que du coup, il avait discuté avec Anderson de la vie à Clermont, et qu’il comptait amener une enceinte pour mettre de l’ambiance sur la grille la prochaine fois. Selon Alex Ray, “on aurait entendu une mouche voler” avant la finale. Le monde nouveau !
Après des essais qualificatifs où on a eu droit à quelques surprises, avec notamment Dean Wilson devant dans la deuxième, tout est rentré dans l’ordre pour les heats, avec une victoire pour Tomac devant Webb dans la première, une pour Roczen devant Cianciarulo dans la seconde… Autant dire que s’ils devaient faire des ronds autour du stade sur un ovale, les trois premiers seraient toujours devant ! Autre certitude, l’enclume tombe toujours sur le team JGR/Suzuki. Une preuve ? Broc Tickle s’est fracturé la main dès les essais. Pas la même qu’avant la pause, hein, l’autre ! Et Fredrik Noren, l’autre pilote du team, s’est tordu la cheville. La routine chez JGR, après l’annonce du retrait de la compétition de Jimmy Decotis.
Ken Roczen a perdu des points ce week-end, mais a sauvé sa saison d’un énorme crash !
Et pourtant, on a cru un moment à un script différent en finale, après le holeshot de Blake Baggett, quand un Eli Tomac bien parti s’est fait déborder par Webb et Roczen. Avant de les repasser tous les deux, puis de partir à l’assaut de Baggett qui aura tout de même réussi à mener 11 tours, avant que ses bras ne le lâchent (arm pump!), d’où sa descente aux enfers au classement. Finalement, Eli Tomac s’impose donc pour cette reprise et s’offre par la même occasion un petit break au provisoire, avec huit points d’avance, puisque Ken Roczen n’est jamais parvenu à passer Cooper Webb. Kenny, mal parti, avait pourtant fort bien débuté la course en réalisant deux premiers tours de folie qui lui ont permis de revenir au contact de ses adversaires directs. Mais une nouvelle fois, lui qui semblait plus vite que Webb n’a pas su trouver l’ouverture, là où Tomac réussit sans problème à chaque fois. Blocage mental ? Possible… En tout cas, Ken peut s’estimer heureux de ce podium, tellement il a bien failli bouffer la feuille au dernier tout en atterrissant sur les bottes de paille. Un miracle qu’il n’ait pas chuté.
Adam Cianciarulo était parti pour jouer la gagne avec ses camarades quand il s’est littéralement explosé dès le second tour, se faisant copieusement rouler dessus au passage par un Cooper Webb qui n’a rien pu faire pour l’éviter. Selon ses propres mots, il est à « 60/40 % » de rouler dès mercredi, car juste courbatu et pas blessé. Encore un miracle.
Jason Anderson est d’habitude sujet au mal de l’altitude. Il s’est fait construire un terrain chez lui, au Nouveau-Mexique et en altitude pour s’accoutumer et visiblement, ça a plutôt marché. Il s’est battu toute la manche pour terminer 4e, après une grosse bagarre avec son coéquipier Zach Osborne, qui l’avait doublé dans les derniers tours avant un dernier sursaut d’orgueil de Jason. Une belle rentrée, donc, pour les deux officiels HVA. Notamment Osborne qui n’avait pas fait grand chose cette saison avant de se blesser.
Sans faire de bruit, Martin Davalos a encore réussi une superbe performance, après son top 5 d’Atlanta. L’équatorien est de plus en plus à l’aise en 450 pour sa première année complète dans la catégorie en SX.
Jason Anderson, “meilleur du reste” ce week-end. Et un des seuls capable de rentrer dans bagarre des Big 3.
Blake Baggett avait les départs et la vitesse ce dimanche. C’est un énorme mal de bras qui l’a empêché de concrétiser son beau début de course. BB4 est capable d’en prendre une avant la fin, attention ! D’autant que s’il a élu domicile en Floride depuis quelques années, ce pur californien est un habitué des sols bétons. La preuve ces 11 premiers tours !
Barcia jamais à l’aise, le team MotoConcepts à la ramasse, Tyler Bowers sujet au mal de l’altitude, des machines qui marchent mal car l’essence bouillonne (chaleur et altitude…), il s’est quand même passé des choses !
Podium du monde nouveau par Shane McElrath. Moins facile pour frimer auprès des filles après la course…
En 250, Shane McElrath a connu un des ces jours comme ça lui arrive, en dominant du début à la fin. Holeshot/victoire en heat, holeshot/victoire en finale, il ne s’est pas fait doubler et n’a pas doublé de la journée… Bien aidé sans doute par la Yamaha Star Racing dont la puissance supérieure aux autres est ici magnifiée par l’altitude. Technique ou moteur, il était le seul à faire triple constamment après l’enchaînement où Kenny a failli chuter, quand les autres 250 devaient taper la seconde bosse et ainsi perdre leur élan. On parle là d’une demi-seconde au tour, facile, que Chase Sexton n’a jamais réussi à reprendre. Troisième, Garrett Marchbanks confirme ses énormes progrès en SX entrevus à Daytona. Mais la performance du jour est à mettre à crédit de l’autre local, Pierce Brown. Tombé dès le premier tour, Brown n’a cessé d’attaquer pour revenir 5e. De quoi lui donner confiance dans sa vitesse et son endurance pour la prochaine !
D’ailleurs, elle va arriver vite, la prochaine. Dès demain soir, avec les résultats jeudi matin. En espérant que la course disputée de nuit permettra au sol de mieux tenir l’humidité. Les températures plus clémentes devraient aider aussi. Comme l’a déclaré Ken Roczen, « ça ne peut pas être pire de toute façon ».
La course en intégralité :