L’annonce du retour officiel de Ryan Dungey en championnat des Etats-Unis de Motocross a fait son petit effet dans le milieu du MX, c’est le moins qu’on puisse dire. Il faut dire qu’on parle ici d’un pilote quatre fois des champion en SX, quatre fois en MX. En gros, une légende du sport, pour faire court… Au départ, rappelons que le communiqué de presse officiel KTM ne parlait que des deux premières courses, comme pour une autre légende, Antonio Cairoli, avec qui il partagera (avec Aaron Plessinger en 450 et Max Vohland en 250) le semi officiel KTM.
Ryan Dungey, le come-back ultime !
A vrai dire, ça paraissait assez étrange que Ryan Dungey, un garçon connu pour son sérieux et sa préparation, se donne autant de mal pour deux petites courses seulement, sur deux circuits (Pala et Hangtown) pas réputés pour être les attrayants du championnat. Effectivement, il a révélé en début de semaine à notre collègue US Steve Matthes qu’en fait, il projette bel et bien de disputer les douze courses. Dans quel but ? “Je reviens pour me battre pour la victoire” a déclaré en substance le beau gosse du Minnesota. Déjà tenté à plusieurs reprises par un come-back à la compétition, on n’a aucun doute sur le fait qu’à 32 ans “seulement”, il en soit capable physiquement. Ryan le dit lui-même, il n’a jamais arrêté d’entretenir son corps, et c’est bien à cause de la pression mentale de devoir gagner à tout prix qu’il avait quitté la scène après le SX en 2017. Le Dunge n’a donc pas roulé en MX depuis… 2016. Année où il s’était d’ailleurs fait peur en se blessant aux vertèbres. Voilà donc six ans qu’il n’a plus connu l’intensité des batailles en Outdoor. Or, si les pilotes qu’il devra affronter seront à peu de choses près les mêmes avec Kenny Roczen, Eli Tomac et quelques petites nouveaux comme Dylan Ferrandis, c’est bien sur cette intensité qu’on attend de voir.
En effet, difficile de trouver beaucoup d’exemples de come-back réussis dans le MX après tant de temps, comme dans le sport tout court, d’ailleurs ! RD5 n’a donc pas grand chose à perdre : s’il réussit, ce sera un exploit digne du Hall of fame, ni plus ni moins. Si ce n’est pas le cas, tout le monde trouvera ça normal, et il repartira tranquillement compter ses millions en nageant dans sa piscine de billets, à la Picsou. Mais au moins, on aura eu l’immense privilège d’avoir assisté à des courses réunissant des calibres comme lui face à Tomac, Roczen, Ferrandis, Cairoli ou Chase Sexton. Rien que pour ça, on dit merci Monsieur Ryan Dungey, parce qu’il faut avoir un sacré cran pour aller s’aligner derrière une grille avec ces gars-là. Vivement le 28 mai.
Par Richard Angot.