Après son rapide passage à Paris en début de semaine, on a retrouvé Romain Febvre aujourd’hui à Maggiora et ce coup ci on a évidemment discuté moto !
Tu es arrivé en Italie en tout début de semaine, quel a été votre programme ?
On s’est retrouvé avec tout le team lundi soir ici en Italie, puis on a roulé mardi et mercredi et heureusement on a réussi à passer entre les goutes. Jeudi on a fait un peu de sport et puis aujourd’hui on passe la journée sur le circuit avant d’attaquer les choses sérieuses demain. J’ai hâte.
C’est important pour toi cette cohésion de groupe qu’instaure la fédération ?
La fédération fait du bon boulot. La cohésion du groupe c’est une bonne chose, mais ce qui importe le plus entre nous, c’est la communication. C’est une course comme une autre, il n’y a pas vraiment de jeu d’équipe, mais en revanche c’est important de se donner des conseils les uns les autres, les bonnes traces après les courses par exemple. C’est un plus.
Pour le MXDN on est revenu en arrière avec la même moto que j’avais en début d’année avant ma chute en Angleterre
Tu as profité de la fin de saison MXGP pour effectuer des tests sur ta machine, tu conserves cette machine pour ce week-end ?
Effectivement, sur les trois ou quatre derniers grand-prix on a changé quelques réglages sur la moto. Comme je n’avais plus rien à perdre au championnat, on a testé plusieurs choses pour améliorer surtout mes départs, mais le comportement de la moto en course ne me plaisait pas, je pensais m’y habituer à force de rouler, mais je n’ai pas réussi et c’est la raison pour laquelle j’ai vraiment galéré à rouler sur les deux derniers GP en particulier. Du coup pour le MXDN on est revenu en arrière avec la même moto que j’avais en début d’année avant ma chute en Angleterre. J’ai roulé trois fois et j’ai retrouvé ma moto d’avant, tout va bien. Je ne pense pas être pénalisé par mes départs ici car il est court et pas trop hersé donc ça devrait aller.
Tu arrives à Maggiora avec la plaque #1 et en chef de file du l’équipe de France, ça te met un peu plus la pression par rapport à l’année dernière ?
Non pas vraiment, j’avais plus de pression l’an passé car je ne savais pas à quoi m’attendre et en plus roulant en France je sentais énormément l’attente du public. Oui, c’était vraiment çà le plus stressant, l’envie de bien faire vis-à-vis du public qu’on ne devait pas décevoir. Ce week-end on aura un peu moins de support donc mois de pression aussi.
Comme Gautier, tu as connu une fin de saison compliquée et on a l’impression que l’équipe de France est plus vulnérable cette année.
Oui c’est vrai, on peut dire çà par rapport à nos résultats. L’année dernière on avait terminé premier et deuxième et Marvin Musquin avait super bien roulé aux US et sur le papier on pouvait dire qu’on était imbattable. Cette année ça s’est moins bien passé avec ma chute et Gautier à galéré en fin d’année, mais en revanche Benoît à super bien roulé. Maintenant le Motocross des Nations est une course spéciale où tout peut se passer, pour nous comme pour les autres, et le facteur chance est encore plus important. Vu comment on roulait cette semaine, je suis franchement plus confiant que je pouvais l’être avant.
Il y a au moins quatre ou cinq équipes capables de monter sur le podium dimanche soir, qu’est ce qui peut faire la différence ?
Comme je le disais, le facteur chance. A la différence d’un championnat c’est nettement plus important pour le MXDN. Il y a pleins de petites choses qui rentrent en compte, comme par exemple le tirage au sort pour la place sur la grille qui va se faire demain matin, ne pas chuter, prendre de bons départs. Il faut bien rouler, ne pas faire de connerie. L’équipe est en confiance, donc il n’y a pas de raison que ça ne le fasse pas.
Un mot sur la piste, tu sembles bien l’apprécier ?
Oui là c’est nickel, en plus à chaque fois pour le Motocross des Nations ils la préparent encore mieux, c’est aux petits oignons. Ici ça se durcit quand même pas mal, mais comme il n’y a pas beaucoup de catégories, ils vont avoir le temps de bien la refaire entre les manches. En revanche, ils ont enlevé quelques parties techniques par rapport à la fois où le reste de l’équipe est venu rouler. Par exemple, il y a des parties avec double trajectoires qui ne sont plus là, et ça va donc diminuer les possibilités de dépassement. On verra demain comment ça va se passer.