Olivier Dufour est à la fois chirurgien orthopédique au CH d’Aix en Provence, crossman et ami avec pas mal de pilotes passés sous son expert bistouri. Il revient pour nous sur la blessure de Ken Roczen.
« J’aurais aimé une radio pour émettre un jugement définitif mais déjà là, à la vue de celle affichée sur les réseaux sociaux, je confirme le diagnostic fait. Ken souffre de plusieurs fractures de l’avant-bras et d’une luxation du coude, plus du poignet. J’imagine qu’il a eu le réflexe de se protéger avec le bras pour éviter qu’il ne heurte le sol avec sa tête. Ça lui a sans doute sauvé la vie, ou tout du moins sa carrière, car vu la violence de l’impact, il aurait eu, au mieux, un très gros traumatisme crânien. Le genre qui laisse des traces à vie, comme j’ai pu le constater avec nombre de pilotes. Le cerveau est l’endroit névralgique du corps humain et une fois qu’il a été sérieusement atteint, il gardera des séquelles à vie et tentera toujours de se protéger. Ce qui signifie qu’il conservera une marge de sécurité. Donc que le pilote ira moins vite.
Mais pour en revenir à l’avant-bras de Ken, je suis plutôt confiant car j’ai l’impression, même si encore fois j’aurais aimé disposer d’une seconde radio, que son cartilage au niveau du poignet est intact. C’est une très bonne chose car si on parvient à reconstruire des os, même pulvérisés, on ne sait comment refaire du cartilage et généralement, les mecs ont mal à vie par la suite. Après, il faudra aussi que le chirurgien qui l’opère travaille bien : que le matériel posé, plaques, vis… ne gêne pas les tendons, les nerfs… Ça conditionnera aussi sa guérison car sa rééducation. La règle veut que pour une fracture d’un membre inférieur, c’est trois mois de guérison et deux pour un membre supérieur. Je pense donc qu’on pourrait le revoir sur le début de l’outdoor. Il pourrait même gagner un peu de temps car il est jeune et dans une super forme physique ce qui signifie que sa consolidation osseuse sera rapide. S’il y a à gagner… Ce dont je ne suis pas certain car le championnat est plié. Mais non, encore une fois, même en émettant les réserves d’usage, je pense qu’il s’en remettra. Sera-t-il toujours si rapide, ça c’est plus difficile à dire car on le voit avec Tomac, blessé aux deux épaules il y a deux ans, les grosses blessures peuvent avoir des séquelles, même si j’ai l’impression qu’il souffre surtout d’un syndrome des loges. Il devrait venir me voir (rires) ! »
Olivier Dufour est à la fois chirurgien orthopédique au CH d’Aix en Provence, crossman et ami avec pas mal de pilotes passés sous son expert bistouri. Il revient pour nous sur la blessure de Ken Roczen.
« J’aurais aimé une radio pour émettre un jugement définitif mais déjà là, à la vue de celle affichée sur les réseaux sociaux, je confirme le diagnostic fait. Ken souffre de plusieurs fractures de l’avant-bras et d’une luxation du coude, plus du poignet. J’imagine qu’il a eu le réflexe de se protéger avec le bras pour éviter qu’il ne heurte le sol avec sa tête. Ça lui a sans doute sauvé la vie, ou tout du moins sa carrière, car vu la violence de l’impact, il aurait eu, au mieux, un très gros traumatisme crânien. Le genre qui laisse des traces à vie, comme j’ai pu le constater avec nombre de pilotes. Le cerveau est l’endroit névralgique du corps humain et une fois qu’il a été sérieusement atteint, il gardera des séquelles à vie et tentera toujours de se protéger. Ce qui signifie qu’il conservera une marge de sécurité. Donc que le pilote ira moins vite.
Mais pour en revenir à l’avant-bras de Ken, je suis plutôt confiant car j’ai l’impression, même si encore fois j’aurais aimé disposer d’une seconde radio, que son cartilage au niveau du poignet est intact. C’est une très bonne chose car si on parvient à reconstruire des os, même pulvérisés, on ne sait comment refaire du cartilage et généralement, les mecs ont mal à vie par la suite. Après, il faudra aussi que le chirurgien qui l’opère travaille bien : que le matériel posé, plaques, vis… ne gêne pas les tendons, les nerfs… Ça conditionnera aussi sa guérison car sa rééducation. La règle veut que pour une fracture d’un membre inférieur, c’est trois mois de guérison et deux pour un membre supérieur. Je pense donc qu’on pourrait le revoir sur le début de l’outdoor. Il pourrait même gagner un peu de temps car il est jeune et dans une super forme physique ce qui signifie que sa consolidation osseuse sera rapide. S’il y a à gagner… Ce dont je ne suis pas certain car le championnat est plié. Mais non, encore une fois, même en émettant les réserves d’usage, je pense qu’il s’en remettra. Sera-t-il toujours si rapide, ça c’est plus difficile à dire car on le voit avec Tomac, blessé aux deux épaules il y a deux ans, les grosses blessures peuvent avoir des séquelles, même si j’ai l’impression qu’il souffre surtout d’un syndrome des loges. Il devrait venir me voir (rires) ! »
Olivier Dufour est à la fois chirurgien orthopédique au CH d’Aix en Provence, crossman et ami avec pas mal de pilotes passés sous son expert bistouri. Il revient pour nous sur la blessure de Ken Roczen.
« J’aurais aimé une radio pour émettre un jugement définitif mais déjà là, à la vue de celle affichée sur les réseaux sociaux, je confirme le diagnostic fait. Ken souffre de plusieurs fractures de l’avant-bras et d’une luxation du coude, plus du poignet. J’imagine qu’il a eu le réflexe de se protéger avec le bras pour éviter qu’il ne heurte le sol avec sa tête. Ça lui a sans doute sauvé la vie, ou tout du moins sa carrière, car vu la violence de l’impact, il aurait eu, au mieux, un très gros traumatisme crânien. Le genre qui laisse des traces à vie, comme j’ai pu le constater avec nombre de pilotes. Le cerveau est l’endroit névralgique du corps humain et une fois qu’il a été sérieusement atteint, il gardera des séquelles à vie et tentera toujours de se protéger. Ce qui signifie qu’il conservera une marge de sécurité. Donc que le pilote ira moins vite.
Mais pour en revenir à l’avant-bras de Ken, je suis plutôt confiant car j’ai l’impression, même si encore fois j’aurais aimé disposer d’une seconde radio, que son cartilage au niveau du poignet est intact. C’est une très bonne chose car si on parvient à reconstruire des os, même pulvérisés, on ne sait comment refaire du cartilage et généralement, les mecs ont mal à vie par la suite. Après, il faudra aussi que le chirurgien qui l’opère travaille bien : que le matériel posé, plaques, vis… ne gêne pas les tendons, les nerfs… Ça conditionnera aussi sa guérison car sa rééducation. La règle veut que pour une fracture d’un membre inférieur, c’est trois mois de guérison et deux pour un membre supérieur. Je pense donc qu’on pourrait le revoir sur le début de l’outdoor. Il pourrait même gagner un peu de temps car il est jeune et dans une super forme physique ce qui signifie que sa consolidation osseuse sera rapide. S’il y a à gagner… Ce dont je ne suis pas certain car le championnat est plié. Mais non, encore une fois, même en émettant les réserves d’usage, je pense qu’il s’en remettra. Sera-t-il toujours si rapide, ça c’est plus difficile à dire car on le voit avec Tomac, blessé aux deux épaules il y a deux ans, les grosses blessures peuvent avoir des séquelles, même si j’ai l’impression qu’il souffre surtout d’un syndrome des loges. Il devrait venir me voir (rires) ! »
Olivier Dufour est à la fois chirurgien orthopédique au CH d’Aix en Provence, crossman et ami avec pas mal de pilotes passés sous son expert bistouri. Il revient pour nous sur la blessure de Ken Roczen.
« J’aurais aimé une radio pour émettre un jugement définitif mais déjà là, à la vue de celle affichée sur les réseaux sociaux, je confirme le diagnostic fait. Ken souffre de plusieurs fractures de l’avant-bras et d’une luxation du coude, plus du poignet. J’imagine qu’il a eu le réflexe de se protéger avec le bras pour éviter qu’il ne heurte le sol avec sa tête. Ça lui a sans doute sauvé la vie, ou tout du moins sa carrière, car vu la violence de l’impact, il aurait eu, au mieux, un très gros traumatisme crânien. Le genre qui laisse des traces à vie, comme j’ai pu le constater avec nombre de pilotes. Le cerveau est l’endroit névralgique du corps humain et une fois qu’il a été sérieusement atteint, il gardera des séquelles à vie et tentera toujours de se protéger. Ce qui signifie qu’il conservera une marge de sécurité. Donc que le pilote ira moins vite.
Mais pour en revenir à l’avant-bras de Ken, je suis plutôt confiant car j’ai l’impression, même si encore fois j’aurais aimé disposer d’une seconde radio, que son cartilage au niveau du poignet est intact. C’est une très bonne chose car si on parvient à reconstruire des os, même pulvérisés, on ne sait comment refaire du cartilage et généralement, les mecs ont mal à vie par la suite. Après, il faudra aussi que le chirurgien qui l’opère travaille bien : que le matériel posé, plaques, vis… ne gêne pas les tendons, les nerfs… Ça conditionnera aussi sa guérison car sa rééducation. La règle veut que pour une fracture d’un membre inférieur, c’est trois mois de guérison et deux pour un membre supérieur. Je pense donc qu’on pourrait le revoir sur le début de l’outdoor. Il pourrait même gagner un peu de temps car il est jeune et dans une super forme physique ce qui signifie que sa consolidation osseuse sera rapide. S’il y a à gagner… Ce dont je ne suis pas certain car le championnat est plié. Mais non, encore une fois, même en émettant les réserves d’usage, je pense qu’il s’en remettra. Sera-t-il toujours si rapide, ça c’est plus difficile à dire car on le voit avec Tomac, blessé aux deux épaules il y a deux ans, les grosses blessures peuvent avoir des séquelles, même si j’ai l’impression qu’il souffre surtout d’un syndrome des loges. Il devrait venir me voir (rires) ! »