Après avoir disséqué hier les tops dogs du championnat, l’heure est venue dans ce preview SX US 2022 part 2 de parler du reste du plateau, et il reste quelques gros noms dans la liste tout à fait capables de venir jouer les trouble-fêtes, et même de gagner des finales sur un malentendu à la Jean-Claude Duss, comme Duss.
On pense notamment à deux très médiatiques transferts de l’intersaison, qui ont la particularité de suer ensemble en Floride sous la direction du redoutable Aldon Baker. Car si Marvin Musquin et Cooper Webb sont partis pour voler de leurs propres ailes, la Baker’s Factory a accueilli cet automne deux personnages plus qu’intéressants : Malcolm Stewart et Aaron Plessinger.
Commençons par Malcolm, si vous le voulez bien. Déjà, pour la première fois de sa carrière en 450, Mookie est signé pour deux ans, et ce dans un des meilleurs teams dans le business, Husqvarna Rockstar. Du coup, on sait que la moto est bonne, puisque c’est à peu de choses près la même que la KTM qui a gagné le championnat l’an dernier. Avoir une certaine sécurité de l’emploi ne doit pas nuire non plus aux résultats, en toute logique. On sait tous que Malcolm a le talent nécessaire pour être devant, tout autant que la vitesse. Il lui manquait jusqu’ici un physique en béton qui lui permettrait de tenir la distance complète d’une finale à bloc. Après avoir subi le programme Baker pendant un hiver complet et sans blessure, ça devrait faire un souci de réglé. D’ailleurs, notre gars a fondu comme un Kinder Schoko-Bons sur un tableau de bord en août. Il sait, pour l’avoir vécu de l’intérieur avec son illustre frangin, ce que ce programme peut apporter. De quoi lui faire passer un vrai cap et devenir un vainqueur de finale potentiel ? Oui, on peut raisonnablement espérer. Je doute que Mookie ait la constance pour jouer le championnat, mais pour ce qui est des coups d’éclat, on doit pouvoir compter sur lui !
Même constat pour son acolyte redneck Aaron Plessinger. Passé, comme Mookie, de Star Racing Yamaha au groupe KTM et à la Boulangerie au mercato, AP7 a dorénavant toutes les cartes en main pour scorer gros, du moins sur le papier. On a vu quelques flashs de son potentiel l’an dernier, notamment à Atlanta où, souvenez-vous, il n’était qu’à une stupide glissade de pouvoir s’offrir sa première finale en 450. Perso, je crois tout de même moins en lui que Malcolm, dans le sens où il me paraît plus limité techniquement. Pour autant, juché sur une Katé d’usine et entouré par les meilleurs, qui sait s’il ne serait pas capable de nous faire une Webb ? Je n’y crois pas vraiment, mais qui a vu arriver McGrath en 1993, ou Webb en 2019 ? Pas grand monde, on est d’accord…
Seul coéquipier de Malcolm après la retraite de Zach Osborne, on ne sait pas trop quoi faire de Dean Wilson niveau prévision… Au moins, il est à peu près en bonne santé, même s’il marche comme un septuagénaire dès qu’il descend de la brêle. Deano s’entraîne aussi à la Baker’s Factory, mais du côté des d’jeuns du 250, pour qui il fait office de figure paternelle. On a tout de même l’impression que le train est passé pour voir Dean enfin atteindre son plein potentiel, trop de blessures ayant freiné son ascension. On se souvient que le garçon était à une époque l’égal de Barcia et Tomac, des types qu’il ne croise plus à présent que dans le parc fermé ou au moment de prendre un tour. À moins d’un miracle, Dean vit sans doute sa dernière saison de pilote 100% factory, avant de connaître les petits teams qui payent mal et/ou pas du tout. En espérant qu’il me fasse mentir, car l’être humain derrière le pilote est attachant.
Des surprises parmi ce preview SX US 2022 part 2 ?
Vient ensuite le team Rocky Mountain ATV/MC, qui défraye régulièrement la chronique pour ses retards de paiement, demandez à Blake Baggett !… Orphelin de son manager Michael Byrne, le team a malgré tout belle allure avec le redoublant Joey Savatgy et deux nouveaux, Max Anstie et Shane McElrath. Joey « Versace » est celui de qui on attend les meilleurs résultats, après une saison de reconstruction plus que correcte l’an dernier. Bon au départ, rapide, Joey manque parfois juste un peu de vitesse pour accrocher régulièrement le top 5. Cette année, il arrive en pleine santé sans changer d’équipe. Une stabilité qui pourrait lui permettre d’atteindre ce but plus souvent, ou tout court. Mais quand on voit le plateau… Pas simple !
Max Anstie, lui, est plutôt en lice pour le top 10, ce qui serait déjà très bien. Quant à McElrath, c’est une des énigmes les plus intéressantes de ce cru 2022. De retour sur une KTM, la machine de ses exploits en 250, cet agneau de Dieu a passé un an complet à soigner un dos bloqué en s’asseyant dans son siège d’avion. Ce n’est quand même pas très bon signe. Le garçon n’a pas forcément la lumière allumée à tous les étages, mais possède tout de même un talent indéniable pour le SX (il est passé 20 fois à côté d’un titre 250) et un style adapté à la 450. C’est à mon sens la grosse cote de ce millésime : il peut totalement passer à côté de sa saison et dire ainsi adieu à sa carrière, soit crever l’écran avec des vrais coups d’éclats type top 8, ou même top 5 selon les circonstances de course. C’est un vrai bon, ne l’oublions pas…
Plutôt à son aise à Paris sur sa nouvelle Suzuki, Justin Bogle recule quand même tous les ans d’un cran sur l’échelle des bons guidons. Là aussi, le talent est évident. Mais comme tant d’autres, Bogle a été touché plus qu’à son tour par les blessures, notamment à la tête, et ça doit peser son poids. Sur ses acquis, on devrait le retrouver facilement en finale, difficile par contre d’envisager du top 10 régulièrement, ce qui serait un minimum pour un pilote de sa trempe. Je doute que la Suz’ soit la meilleure moto du plateau, ce qui ne doit pas aider. Autre pensionnaire du 83 Compound, lui doit savoir où il en est en travaillant tous les jours avec ce qu’il se fait de mieux. Un rebond serait une belle histoire, car lui aussi est un garçon intelligent autant que sympathique. En attendant, ça devrait balancer du whip et du nac-nac, c’est déjà pas si mal.
Enfin, dernier du groupe, l’employé modèle du SX US Justin Brayton ne le sera que dans ce papier numérique. Ancien vainqueur de Daytona, auteur d’un podium pas plus tard qu’en 2021, le vétéran JB10 (37 ans!) est un vrai pro. De retour chez MCR Honda, ceux avec qui il a gagné Daytona justement, il devrait commencer l’année doucement après un gros crash il y a deux semaines. Pas de raisons de s’inquiéter outre mesure, le garçon connaît la musique. Fort techniquement, un des meilleurs dans les whoops, bon au départ, Brayton est l’archétype du type qui sait ce qu’il doit faire, et le fait. Dans sa dernière saison complète, on peut s’attendre à des tops 5 de sa part, et pourquoi pas des podiums, notamment sur les triple crowns.
Voilà, on a à peu près fait le tour des gros calibres dans ce preview SX US 2022 part 2, sans même avoir évoqué Brandon Hartranft, Kyle Chisholm, Cade Clason, Alex Ray, Nick Schmidt, Joan Cros, Bubba Pauli, Alex Martin ou Josh Hill (remplaçant de Benny Bloss blessé chez Tedder). Ça en fait du monde pour 22 petites places en finale ! Vivement samedi, qu’on puisse avoir quelques réponses à tant de questions… En attendant, RDV bientôt avec la preview des 250 côte West, qui commence samedi également. Yeah !
Par Richard Angot.
Le MOOKIE, Version “BAKERISÉ” , s’il digères bien la soupe, il vas fort probablement en gagner quelques une :-))) LOL
Pourquoi pas la première ??..devant DYLAN et K-ROC tiens …
Je joue pas petit bras moi ;o)))
En lites ,je vois bien un chasseur faire “the LAW”