La semaine pré-Touquet a été plutôt mouvementé et je vais pouvoir vous la faire partager…
Lundi 5 : JPMS, je suis au Salon des professionnels de la moto avec la plupart de mes collègues et bien entendu, tout le staff Moto Evasion. Au menu rencontre avec les dealers et les autres distributeurs. Au niveau nourriture ça sera sandwich et cacahuètes … pas cool. Fin de journée, on déplie le stand et j’arriverai dans le Jura vers 22h, je décharge le Trafic, et je recharge le même Trafic pour partir dans le Nord. Pendant toute la journée, mon père a rodé la moto neuve sur la route et il se croyait dans la ligne droite du Touquet a fond de 5eme, le Shoei a ras la mousse du guidon. Moto Rodée et préparée.
Mardi 6 : je prends la route à 3h du mat direction Dunkerque et sa plage. Le staff Yamaha Motor France m’attend avec Arnaud Demeester pour le contrôle de vitesse. J’enfile l’équipement et c’est parti pour des runs sur la plage. On fera 5 allers et retours et Arnaud me bat de 1km/h. J’ai beau eu m’allongé et faire tout ce que je peux, y pas moyen d’aller le chercher mais au vu des performances des machines, ça devrait le faire ce week end.
Je reviens en fin de journée sur Villeneuve d’Ascq et je peux bosser sur mon ordi. Le Salon ne m’a pas mis en avance dans mon boulot !
Mercredi 7 : Journée complète Moto Evasion, ordi, coup de fil, ordi, etc….
J’en profite pour manger énormément et dormir beaucoup chaque nuit. pour info c’est 10 à 11 heures de sommeil profond et pour les repas, ça sera féculents, eau, viande blanche et beaucoup de légumes.
Jeudi 8 : j’ai un peu mal à la gorge alors je prends des cachets de parapharmacie. Je flippe un peu d’avoir chopé une grippe au Salon. Avec courants d’air, et tellement de gens a rencontrer, il y a un gros risque !
Mon père arrive du Jura et on va direct à Loon-Plage pour rouler. Je prends évidemment la moto d’entraînement mais au bout de quelques tours, je m’aperçois que j’ai un TRES gros problème d’avant bras. ArmPump a mort je ne tiens plus la moto et tous mes concurrents roulent nikel… Pas cool et gros moment de doute; les suspensions étant plutôt stock, mon père me suit dans ma décision et je sors la moto de course. Ca m’embête de la faire rouler mais avec les bras comme des enclumes, je ne finirai même pas dans les 10 alors …
Je sors la 450 de course et là c’est le pur bonheur. Comme si la machine était taillée pour moi. Je prends mon pied, roule plutôt pas mal et surtout mes avant-bras redeviennent humains ! Rassuré, on lave les machines et direction les ateliers, avant ça je passe dire adieu à Pascal qui est comme d’habitude sur le tracteur a refaire la piste. Je lui file mon maillot et le remercie pour tout ce qu’il fait pour nous. Si on a la chance d’avoir un circuit tous les ans entretenu, c’est un peu grâce à lui ! Merci encore pour cet hiver !
Vendredi 9 : Je bosse pour Moto Evasion (en ce moment c’est les contrats pilotes et pour tout vous dire, je suis pas en avance) et sur les coup de midi je récupère mon père à Dunkerque; Il n’a hélas pas fini la machine alors je décide avec Lucie de partir sur Le Touquet. j’ai des rendez vous avec la presse (Moto Mag, France 3 et Motors TV) . J’en profite pour aller reconnaître Merlimont Stella. C’est cool, ça n’a pas changé, c’est toujours du sable ! Je rends visite ensuite au Moto Club de Pecquencourt dans leur QG puis un peu plus tard, on mangera tous ensemble à l’Hôtel "Blue Cottage" dans une ambiance super sympa.
Samedi 10 : La tension monte d’un cran, ma gorge me fait de plus en plus mal et je vais récupérer ma machine à 12h avec mes parents. Je vérifie tout sur un parking et ensuite direction rue St Jean pour manger des spaghetti Bolo tous ensemble.
La course de quad est lancée et je regarde un peu de loin avec mes parents. On remonte ensuite sur le palais de l’Europe et nous voilà prêt à passer les motos au contrôle. Guillaume (fidèle mécanicien de Arnaud et accessoirement le mien aussi vu tous les coups de main qu’il m’a passé cet hiver, merci encore mec….) arrive avec l’autre 450. on fait la queue discutant tout à tout avec Neness (mécano de Bethys), Bad, Yves Deudon et Vincent Thiollier. La tension retombe et tout se passe super bien au contrôle. Passage aux décibels obligatoire (93 pour les 2 Yam), car cette année sera marquée par une réduction du bruit. Pour ma part je ne vois pas d’avenir au tout-terrain sans ça. Les performances ne sont guère baissée, et le niveau sonore l’est radicalement plus !
On met les machines dans le pré-parc, sur le pied et sous une belle bâche bleue. je la tapote un peu sur le flanc et lui souhaite une bonne nuit (véridique !). Discussion quelques minutes avec des jurassiens motivés qui ont fait le trip puis direction Stella plage.
On descendra jusqu’au Touquet par la piste pour reconnaître un peu les difficultés. Moment cool avec mon père, ma mère, ma soeur Karine, mon beauf Goodman et évidemment Lucie. J’aimerais tant des fois qu’ils soient avec moi sur la machine…
Le soir arrive et repas avec tout le Moto Club qui fait un coucous ! Pour David Hauquier et moi ça sera pâtes !
La soirée sera sous le signe de la préparation des lunettes, puis Lucie recevra un client pour lui refaire ces genouillères ! home work !
Dimanche 11 : Ben voilà, c’est le grand jour. Footing matinal le matin avec David Hauquier puis petit déjeuner léger. Je n’arrive plus rien à avaler… Trop mal à la gorge. Bizarre pourtant je n’ai pas de fièvre, je ne comprends pas trop. (En fait la douleur deviendra insupportable toute la semaine suivant et il s’avérera qu’une aphte s’est transformée en ulcère et aujourd’hui même je suis sous anti-biotiques et Cortisone !) Ensuite je remonte à la chambre, je m’habille, me relaxe comme je peux (merci Lucie qui est d’une douceur,c’est bien simple on dirait ma mère ! dans ces moments là c’est agréable, vraiment)? Je rempli le camelback de EAFIT Pro et j’enfile le Shoei reçu la veille, peint par BS Design avec toutes les boutiques de Julien : Calvin Klein et Esprit.
On se dirigera doucement vers le parc pour assister à la ruée des amateurs vers leur moto : impressionnant !
Lucie enfile son casque radio et rejoint Joël du MC Pecquencourt quant à moi je m’installe tranquillement sur ma machine. Je la chauffe un peu et j’attends le briefing en discutant Dakar avec Boum Boum et Arnaud.
Ca y est c’est parti, les grilles s’abaissent et on suit les 4×4 de l’organisation jusqu’à la plage, tout doucement.
Le public est présent, le temps très incertain mais tout le monde est prêt. On rentre sur la plage et là gaz jusqu’à la grille énorme en bois.
Je suis entre Boom Boom et Arnaud. On saute de la machine pour enlever le bourrelet de sable devant notre roue avant et une fois sur la machine, on éteint et on attend. Je fais un signe d’encouragement à JCM, je tape dans la main à Thierry et là le commissaire indique 30"… Je redémarre ma Yamaha, les journaliste s’écartent sur le coté et la tension devient énorme. L’hélicoptère tourne autour de nous, les moteurs hurlent et mes yeux sont fixés sur la grille….qui tombent !
Le bruit à cet instant est incroyable et il faut vraiment faire la course une fois dans sa vie pour connaître ce rush d’adrénaline…
C’est parti pour 3 h de folie pure !
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Info copyright Perrick Paget, photo copyright Yamaha Motor France