Un, deux, trois, quatre, cinq… Ce sera ta sixième participation aux Nations !
Oui, exact, j’y suis allé tous les ans depuis 2009 sans interruption.
D’où ce statut de « capitaine »…
Ce n’est pas seulement une question d’ancienneté. C’est un rôle que je prends très au sérieux, même je ne me considère en rien supérieur aux autres… Je ne prétends en aucune manière « donner d’ordres », je me sens juste prêt à faire tout ce que je pourrai pour cette équipe. Il se trouve qu’en France on a un bon réservoir de pilotes, on pourrait faire au moins trois équipes ! C’est donc assez difficile de faire des choix, maintenant Olivier Robert a une grande expérience du poste de sélectionneur, quant à moi, si je peux aider, je suis là pour ça… Avec le sélectionneur on se connaît bien, j’oserai dire que je suis un peu son homme de confiance, en tous cas il sait qu’il peut compter sur moi. Il sait que Gautier, le jour J, il sera là, il fera le maximum, qu’il a déjà remporté deux manches aux Nations, qu’avec le maillot de l’équipe de France il est transcendé, qu’il donne tout… Voici pourquoi, je pense, Olivier Robert et les responsables de la FFM me font confiance, en tant que capitaine de cette équipe.
Il te plaît, ce « gang » 2014 ?
Oui, vraiment. C’est un bon choix. Avec Steven et Dylan, nous nous connaissons bien. Steven, c’est mon coéquipier, on passe pas mal de temps ensemble et non sans un certain plaisir. Il a beaucoup d’expérience, il était dans l’équipe l’année où j’ai fait mes débuts, en 2009 et ça s’était super bien passé. Dylan de son côté montre une motivation incroyable. Il est le petit nouveau en Equipe de France, ce seront ses premières Nations, mais ce n’est plus un débutant, il possède déjà une belle expérience des GP. Sur le papier, cette équipe me plaît beaucoup, elle a vraiment de l’allure, elle peut aller loin…
Gagner ?
L’objectif, c’est avant tout de tous bien bosser pour offrir à l’équipe le meilleur résultat possible. Et si on roule à notre niveau, on part pour gagner, c’est évident ! Cela fait un moment que l’Equipe de France tourne autour, qu’elle passe tout près, sans concrétiser : il s’agit d’un sport mécanique, avec tous les aléas que cela comporte, un sport individuel qui là se joue en équipe. Le MX des Nations est une épreuve très particulière, très difficile, qui fait vibrer tout le monde, la terre entière, tous les passionnés de motocross. A nous de relever le défi, d’être ultra-pro, de faire honneur à ce maillot bleu-blanc-rouge : on ne part pas pour tout casser, mais on veut faire le boulot comme il faut et, avec un peu de réussite, tout est possible… Car cette compétition est tellement spéciale : le facteur chance entre en ligne de compte, ne serait-ce que lors du tirage au sort en vue de la mise en grille… C’est très complexe, tout un tas de paramètres interviennent, comme le fait de ne comptabiliser que cinq résultats sur six manches : c’est comme une sorte de joker, qui peut jouer en ta faveur comme en ta défaveur ! Chaque année s’écrit un scénario complètement différent : en cinq participations j’ai connu au MX des Nations toute la gamme des sentiments humains, les plus grandes déceptions, ou les joies les plus intenses, même si je n’ai pas encore atteint le Graal, qui consiste à monter sur la première marche du podium. Et je meurs d’envie de connaître ça un jour : la victoire aux Nations avec l’Equipe de France !
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