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Round #3 à Thunder Valley ce week-end, et il semblerait bien qu’on commence à avoir une vraie tendance, avec de nouveau les mêmes vainqueurs dans les mêmes conditions… Tout cela alors que le championnat amorce seulement sa migration à l’est, tels les gnous dans le Seregenti. Heureusement, l’exode de la catégorie 250 vers les 450 a apporté un léger vent de fraîcheur à ces courses. Et a même mis une légère clim’ à quelques pilotes d’usine…
Jett Lawrence a encore connu une journée normale au boulot. Meilleur temps chrono, deux holeshots et deux victoires faciles. Je crois que je vais pouvoir faire un copier/coller de la phrase précédente pour m’éviter d’avoir à la taper à chaque fois… Sur ce circuit technique et rempli d’ornières de Thunder Valley, ça a paru encore plus facile cette fois que sur les deux autres courses pour l’Australien, qui n’a jamais donné l’impression de forcer. Même en travaillant autant à l’économie qu’un employé de la CAF en pré-retraite à mi-temps, il a disparu devant comme une M3 face à une Twingo en sortie de péage. On pourrait s’en lasser, mais le voir enchaîner les ornières debout sans jamais se retrouver le moins du monde en perte d’équilibre, contrairement au reste du plateau, a quelque chose de spécial, presque d’historique. De la même teneur que l’arrivée de James Stewart chez les pros, par exemple. Dans quelques années, quand on aura marre de le voir gagner, on se souviendra avec émotion de cette première saison chez les grands, quand on se demandait s’il allait être compétitif… Parce que quand même, ce n’est que sa troisième course (allez, mettez m’en quatre en comptant les Nations) en 450, lui aussi va s’améliorer au fil du temps. Alors OK, d’accord, il manque Chase Sexton, Eli Tomac et quelques autres… Mais vu ses départs, rien ne dit que leur présence changerait grand chose. Aux US, ça commence déjà à parler perfect season, au passage. C’est un peu tôt, mais ça se comprend. D’autant que sa confiance ne risque pas d’être ébranlée, à ce train là.
Premier podium Outdoor de la saison pour Aaron Plessinger, et le cow-boy de chez KTM a dû aller le chercher, celui-là, après son spectaculaire accrochage avec Dylan Ferrandis dès le premier tour de la première manche. L’avantage de ce plateau, c’est que les tops remontent comme dedans comme un couteau brûlant dans du beurre. Quatrième après une telle chute au départ, sûr que c’est là que la faiblesse se voit. Mais rendons tout de même hommage à AP7, auteur d’une belle deuxième manche où il a disparu rapidement de la vue de Ferrandis pour remporter la course des non-Jett. Pas si mal. Et cette KTM tant décriée il n’y a pas si longtemps paraissait plutôt bien plantée dans ce champ de mines de Thunder Valley.
La preuve, il y en a deux pour le prix d’une sur le podium, avec la troisième place de notre Fouine diabolique Cooper Webb, et son petit sourire en coin qui lui fait dire qui si Jett se blesse, il y a un championnat à aller gratter sur un malentendu… Pas grand chose à dire sur notre ami Coop’, qui s’en tient au protocole initial, clair comme du Finot (Pascal, hein, pas l’excellent chien de l’Inspecteur Gadget…) : bien partir, ne pas prendre trop de risques, ne pas tomber. Il a bien posé le Bell à terre en première manche, mais avait assez d’avance pour garder sa deuxième place. Mine de rien, notre homme n’est plus qu’à quatre points de Dylan Ferrandis, le deuxième du championnat. Attention, chien méchant !
Du bon et du moins bon pour Adam Cianciarulo ce week-end à Thunder Valley. Le bon, c’est ce deuxième temps chrono aux essais, à une demi-seconde de Jett, qui montre que le garçon sait toujours faire de la moto. Et ses deux entames de manche, où il a montré qu’il avait été lui aussi un champion Outdoor, au temps de naguère ou de jadis, au choix. Avant ses problèmes de bras, en tout cas. Et s’il a réussi à monter sur le podium de la première manche derrière Jett et Coop’, ça a été plus laborieux dans la deuxième. Déposé comme un colis UPS devant la porte par Ty Masterpool, un privé sur Kawasaki et Ferrandis, AC9 a ensuite livré la même bagarre que pour son titre Outdoor face à Dylan pour ne pas se faire passer par Grant Harlan. Preuve que même avec un bras engourdi, on n’en a pas moins sa petite fierté. Et ça a marché ! Un demi-bravo, donc, pour un Adam qui doit de toute façon n’être qu’à moitié satisfait…
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Vous croyez que Masterpool et Dylan ont vu AC9?
En parlant d’insatisfait, une course de plus qui ne se termine pas comme prévue pour Dylan Ferrandis. A sa décharge, il y a mieux pour commencer la journée que de mettre la cabane sur le chien avec AP7 dès le premier tour de la première manche… Ceci dit, même après, notre Français n’a pas cassé la baraque, avec un meilleur tour à deux secondes de celui de Webb, par exemple. A quatre de Jett… La deuxième manche s’annonçait plus prometteuse, mais là non plus, on n’a pas vu du grand Ferrandis. Ça doit faire un sacré bout de temps qu’on n’avait pas vu Dylan se faire doubler par autant de monde en une seule manche, lui qui n’a pas dû perdre une seule place en Outdoor 2020/201… Là, si on compte depuis le premier virage, on a Cianciarulo, Webb, Plessinger et Masterpool. Du peu que je connais Dylan, ça ne doit que très moyennement l’amuser. Heureusement, il peut compter sur deux choses : sa condition physique et sa grinta, qui lui a permis de repasser AC9, CW2 et même Ty Masterpool dans le tout dernier tour. Clairement, cette course de Thunder Valley est un pas en arrière par rapport à Hangtown. En espérant que l’arrivée à l’est lui redonne de l’élan.
On en arrive enfin à LA grosse sensation du week-end, Ty Masterpool. S’il n’a pas amélioré le score au général par rapport à la semaine dernière, c’est la façon qui interroge. Dernier suite à une chute au premier virage, le jeune est remonté de concert avec AP7, et s’est accroché comme au cow-boy comme une tique à un mollet de randonneur pour terminer dans le top 5. Il a fait encore mieux dans la deuxième, en déposant Adam Cianciarulo, en passant Cooper Webb (deux anciens champions Outdoor) ou encore en se battant jusqu’au dernier tour avec Dylan Ferrandis. Le tout pour sa deuxième course de la saison en 450, sur une machine très proche de l’origine. Congrats, ils disent là-bas ! On savait le jeune homme très rapide, mais là, il est passé dans une autre dimension, celle où il n’y a que des pilotes d’usine. Respect.
C’est le même mot de respect qui me vient pour les deux pilotes suivants, Garrett Marchbanks et Grant Harlan, tous les deux au plus près de nos redoutables pilotes d’usine. Si c’est à peu près logique pour Marchbanks, déjà à l’aise dans ce même championnat 450 l’an dernier, Grant Harlan passe des caps à chaque course depuis le début de saison SX. On parle d’un type qui ne mettait pas un pied devant l’autre en SX 250 il y a deux ans, et qui se permet maintenant de tutoyer des ex-champions Outdoor. Jolie progression ! Dommage, Grant n’est plus là pour longtemps, puisqu’il va bientôt faire ses valises pour le WSX et ses $$$. Il faut bien manger.
Derrière, rien à signaler si ce n’est le très joli 14/13 de Romain Pape, pour la 13e place du général, qui n’étonne même plus tellement le Breton a l’air comme un poisson dans l’eau sur ce championnat. Une vraie feel good story !
Derek Drake a montré une très belle vitesse de pointe, avant de connaître des soucis de freinage sur sa Suzuki dans les deux manches. Opéré d’une malformation du cœur l’an dernier, cet ex très gros espoir du MX/SX US retrouve petit à petit la vitesse, et avec elle viendra la confiance, on espère !
Catégorie 250 Thunder Valley : Hunter comme son frère
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Ce qu’on appelle un strike…
La semaine dernière, j’ai écris ça : « Hunter Lawrence a connu exactement le même week-end à Hangtown qu’à Fox raceway, avec un mauvais départ en première manche et un retour jusqu’au podium, avant de partir devant et de gagner la seconde facilement. Et comme son frère, on voir que l’Australien a l’air d’en garder sous la pédale en permanence… Niveau style, il est tout aussi impressionnant que son frère à voir évoluer. Lui aussi debout 90% du temps, sans faire hurler la moto ni tenter des scrubs de dingue sur chaque saut, le pilote Honda est au sommet de son art. Reste à mieux partir dans les premières manches, et les autres auront sérieusement du souci à se faire… Pour le moment, c’est bien lui le patron ! » Vous voulez que j’ajoute quoi ? Déjà seize points d’avance au général sur Justin Cooper, logique dauphin, cette catégorie 250 est du coup beaucoup plus prévisible qu’on aurait pu penser au départ. Hunter est parti au-delà du top 10 en première manche et a pris son temps pour revenir deuxième, avant de passer facilement Levi Kitchen, vainqueur de manche ici l’an dernier, et de profiter d’une rare erreur de J-Coop pour cruiser vers la victoire dans la deuxième. Clairement un mâle dominant.
Auteur des deux holeshots, Justin Cooper n’a pas retrouvé sa vitesse d’antan, mais il a au moins retrouvé ses départs ! Le pilote Yamaha rentre plus doucement qu’on pensait dans ce championnat, mais il commence tout de même à s’y installer. La preuve avec sa première victoire de manche ce week-end à Thunder Valley, et la deuxième place au provisoire qu’il a repris à son effronté de coéquipier Haiden Deegan. On attend toutefois plus de lui, peut-être à la faveur des circuits de l’est, plus près de ses racines new-yorkaises, même si sa remontée en deuxième manche était solide. A suivre.
Troisième derrière les frangins Lawrence en gagnant une manche l’an dernier ici-même à Thunder Valley, Levi Kitchen monte de nouveau sur le podium cette année. Un circuit qui lui réussit ! Et qui réussit aux Star Racing en général, avec leur moteur qui domine encore plus la catégorie quand on est en altitude comme c’est le cas ici. Mais le moteur ne fait pas tout, et la difficulté de ce terrain va comme un gant à un pilote fin de la poignée de gaz et ultra technique comme Levi, contrairement à son coéquipier Deegan, par exemple.
Même constat pour Jo Shimoda, qui pouvait jouer le podium au général jusqu’au dernier tour de la dernière manche avant de chuter. Ce malgré un départ terrible en première manche, résultat du crash géant du premier virage, qui l’a vu revenir de très loin jusqu’à la troisième place. Une superbe performance que le Japonais pouvait rééditer quand, donc, il est tombé au dernier tour en contenant le retour de Justin Cooper. On attend encore beaucoup mieux de Jo, une nouvelle fois, même si a l’air d’aller dans la bonne direction. Souvenons-nous qu’on parle là du vice-champion 250 l’an dernier, quand même, en battant Hunter. Pour le moment, on est loin du compte. À sa décharge, il s’était vraiment mis en marche après ce round de Thunder Valley, justement…
Au-delà, c’était comme d’habitude la foire à la saucisse derrière. Avec un Chance Hymas 11/3, par exemple… Faut dire aussi que le gros crash du premier départ n’a pas aidé. Respect justement pour le jeune Hymas, bolossé total par Deegan en SX, et qui pourrait bien petit à petit revenir dans le game. Technique, physique, avec une belle Honda d’usine, le pilote de l’Idaho monte en puissance doucement, et on se doute que ce podium de manche à la régulière pourrait bien lui donner la confiance qui lui manquait jusque là. Espérons juste qu’il change de couleur de cheveux.
Malgré un holeshot, Haiden Deegan a cette fois montré qu’il restait bien un rookie fougueux, avec trop de prises de risques par rapport à sa technique et au terrain. Avec, en plus, une tendance à recouper même dans les sauts devant les autres qu’Hunter Lawrence n’aurait pas spécialement apprécié. Mais bon, on n’a qu’une fois 17 ans…
Relevons avant de nous quitter le 7/5 de Maximus Vohland qui va dans le bon sens, le regain de Jordon Smith (6/6) et la vingtième place de l’Anglais éternel espoir Joel Rizzi (21/18, score de ping-pong), soit presque mieux que ce qu’il montrait en GP. Faites en ce que vous voulez !
Enfin, en parlant de GP, catastrophe pour Tom Vialle, qui a chuté fort au départ de la première manche, puis encore plus fort en fin de course. Le pilote français a essayé de s’aligner en deuxième mais a renoncé après le tour de chauffe. Un revers au moment où on espérait que la situation s’améliore. Espérons que le vent de l’est lui soit plus favorable !
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Pas simple, l’apprentissage du MX US…
En attendant, cap à l’est, justement pour High Point, un des joyaux du championnat et le circuit supposé être le plus « euro » du circuit. Pour un rebond des bleus ? On espère…
Par Rich’.