Venu participer aux GP de Grande Bretagne et de France, dans le cadre d’un curieux programme international qui le verra aussi cet été participer au championnat du Canada puis disputer la seconde partie du Lucas Oil Pro Nationals (AMA MX) à partir de Budds Creek, l’Américain Mike Alessi n’aura obtenu pour meilleur résultat qu’une maigre treizième place à Villars (-/17, 13/-).
L’ex-grand espoir du cross US avait déjà eu l’occasion de rouler en Grands Prix en 2005 en Irlande du Nord et en 2010 chez lui aux USA et cette visite du pilote Smartop Motoconcepts offre un certain éclairage à l’expérience tentée par Ryan Villopoto en Mondial cette saison, un « Vilo » dont on attend tous des nouvelles et surtout un éventuel retour aux affaires.
“Je sais maintenant que, si je veux venir courir ici l’an prochain, je devrai venir en Europe dès le mois de janvier et sans aucun doute passer par la case Lommel, ce genre de chose, pour arriver à quelque chose “
« Je suis arrivé en Europe une semaine avant Matterley Basin et j’ai bien vu comment Ryan a dû galérer : tout est tellement différent ici, la culture, les circuits, les procédures, la nourriture, le mode de vie, tout ! En ayant vécu ce que j’ai vécu, je comprends mieux ce qu’il a ressenti. C’est très compliqué, mais en tant qu’athlète pro, si vous voulez réussir, il faut mettre toutes les chances de votre côté. Je sais maintenant que, si je veux venir courir ici l’an prochain, je devrai venir en Europe dès le mois de janvier et sans aucun doute passer par la case Lommel, ce genre de chose, pour arriver à quelque chose ».
Ce commentaire d’Alessi rejoint celui de l’ancien champion du monde et champion US Lites néo-zélandais Ben Townley qui expliquait qu’à son avis Villopoto était venu trop tard s’installer en Europe, et qu’il aurait dû axer toute sa préparation en roulant sur des circuits européens. Un avis que n’est pas loin de partager Tyla Rattray lui-même, le propre coéquipier de RV2 chez KRT…
Alessi a aussi évoqué la façon dont les Grands Prix et le MX européen ont évolué lors des dix dernières années. A tel point que les Allemands, les Belges et les Français ont remporté les trois dernières éditions du MX des Nations, étrillant le Team USA, imbattable plusieurs décennies durant… « Les pilotes de GP sont aujourd’hui beaucoup plus agressifs en début de course qu’ils ne l’étaient autrefois : avant ils semblaient prendre leur temps en début de manche avant de mettre le paquet sur la fin, mais j’ai l’impression que désormais ils ont complètement intégré cette manière qu’ont les Américains de tout donner tout de suite, de mettre une intensité maximum dès le baisser de grille. Moi, c’est un peu ce qui me manque à l’heure actuelle, cette intensité, en fait je n’ai pas encore retrouvé toutes mes capacités depuis mon crash à Daytona et forcément c’est toujours difficile de prendre le train en marche et de se mesurer à des gars en pleine bourre dans leur championnat… ».