Mickael, comment s’est passé cette reprise en Supercross ?
Ce fut dur au début, car il m’a fallu retrouver tous les automatismes de pilotage propres à cette discipline. Le premier jour, je me demandais presque pourquoi j’avais accepté de relever ce challenge… Le second jour cela allait mieux, et aujourd’hui je prends à nouveau beaucoup de plaisir à m’entraîner dans cette discipline entre deux GP. En fait pour prendre du plaisir en Supercross il faut beaucoup pratiquer, et aujourd’hui je me régale à nouveau.
Vous avez choisi une 450 Honda quatre temps, est-ce la moto idéale pour le Supercross ?
Au début je n’en étais pas persuadé, d’autant que nous utilisions une moto réglée pour le motocross. Mais pour avoir vu à la télévision l’usage que faisait Kevin Windham de cette moto en championnat des Etats Unis de Supercross, je savais que cette moto pouvait briller dans la discipline. Au fur et à mesure que je m’entraînais nous avons modifié les réglages, et le team Honda Martin pour qui je roule en GP m’a préparé un jeu de suspensions spécifiques pour le Supercross. Aujourd’hui je dirais que la moto est parfaitement préparée.
N’est-ce pas difficile de rouler en Supercross alors que le championnat du Monde de motocross bat son plein ?
Personnellement cela ne me pose pas de problème, je dirais même que cela m’aide pour les GP. En Supercross on doit être très précis dans son pilotage, et la technique utilisée me sert en Motocross. De même je m’aperçois que j’ai actuellement une meilleure vitesse de passage en virage, et cela découle de cet entraînement SX. Avec un Grand Prix chaque semaine je préfère nettement m’entraîner en Supercross entre les courses, j’y prends beaucoup plus de plaisir. Le team pour lequel je roulais précédemment n’aimait pas me voir rouler en Supercross, mais dans mon team actuel tout le monde voit cela d’un bon œil.
C’est un retour ponctuel à la discipline ?
Dans l’immédiat oui, seule cette épreuve organisée par mon père est à mon programme. Mais je prends tellement de plaisir à rouler que j’envisage éventuellement de participer après la saison de GP à d’autres épreuves, comme certaines manches du championnat de France ou Bercy.
Vous avez dessiné avec votre père la piste de la Chapelle, comment la définiriez vous ?
Elle est fortement inspirée par ce que nous avons vu pendant que je roulais aux Etats Unis, avec tous les obstacles spécifiques au Supercross. Elle est assez longue puisque j’y tourne en 56 secondes, et assez technique également car chacun sait que j’aime les pistes exigeantes. Avons nous mis la barre trop haut ? C’est possible, et dès qu’il arrivera à la Chapelle St Aubin Jean Luc Fouchet (co-organisateur du championnat et traceur de la majorité des pistes françaises dont celle de Bercy) aura toute latitude pour la modifier afin de l’adapter au niveau des pilotes du championnat. L’important est qu’elle soit spectaculaire tout en préservant la sécurité des pilotes.
Vous serez favori de l’épreuve, acceptez-vous ce statut ?
A partir du moment ou j’ai décidé de rouler, je viens pour gagner car ce n’est pas dans ma nature de participer simplement pour participer. Ce ne sera pas forcément aisé car mes rivaux auront plus de pratique que moi, mais je pense avoir retrouvé un bon niveau dans la discipline en l’espace de deux semaines. Je sais que les Sarthois et mes fans attendent de moi que je monte sur la plus haute marche du podium samedi soir, je ferais le maximum pour leur donner satisfaction. Il va juste falloir gérer au mieux la soirée, car je sais que je serais énormément sollicité par le public et mes proches.
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