Après avoir vécu cette année un parcours à la fois très frustrant et extrêmement encourageant, où au meilleur (succès à répétition et leadership provisoire du championnat) a succédé le pire (blessure et absence forcée cinq GP durant), Max Nagl a déjà la tête à la saison prochaine.
En effet il a d’ores et déjà débuté les tests avec son matériel 2016 en compagnie de son équipe, bien décidé à concrétiser, enfin, une nouvelle tentative de conquête du titre mondial MXGP. Châssis, suspensions, moteur, la FC 450 dernier modèle subit ces jours-ci toutes sortes de tortures afin de commencer à déterminer les meilleures options pour évoluer (de nouveau) au top dès l’ouverture du prochain exercice.
« La nouvelle moto me paraît excellente, mais en fait elle n’a plus grand chose à voir avec le millésime précédent, la géométrie ayant été radicalement modifiée, aussi avons-nous donc à repartir de zéro au point de vue réglages de la partie-cycle, et des suspensions en particulier. Nous avons effectué des progrès significatifs en deux ou trois jours, en France juste avant les Nations, et nous nous intéressons désormais plus précisément au moteur. Je vais prendre quelques vacances en famille à partir de la semaine prochaine et pendant ce temps les gars de l’équipe vont continuer à travailler, à chercher, et à trouver j’espère, de nouvelles voies à explorer et toutes sortes de nouvelles améliorations possibles, des trucs que j’essaierai à mon retour lors d’une nouvelle campagne d’essais, vers la mi-novembre ».
L’Allemand a préféré conserver toute la saison la machine 2015 avec laquelle il avait réussi un si bon début de championnat (trois succès lors des cinq premiers GP) et sur laquelle il se sentait si bien, au lieu de passer sur le modèle 2016 que lui a proposé l’usine avant l’été, juste avant que Nagl se casse la cheville aux essais à la veille de son « home GP », à Teutschenthal au mois de juin.
Aujourd’hui âgé de 28 ans, l’officiel Husqvarna admet qu’il a pas mal de pain sur la planche cet hiver en ce qui concerne les suspensions, un gros chantier à se coltiner en compagnie des responsables de WP, puisqu’il doit faire son choix entre deux technologies disponibles, classique ou « full air » (tout à air), des éléments pneumatiques que le troisième homme du team Ice One en 2015, le Britannique Nathan Watson, a déjà testés toute cette année.
« J’ai déjà eu l‘occasion de rouler avec les suspensions à air, mais rien n’est encore décidé à l’heure où je vous parle. C’est très différent de ce que je connais et ça entraîne même une autre façon de piloter. Il est possible que nous options pour cette technique, mais nous avons encore pas mal de tests à abattre et sans doute de longues discussions à mener avec les ingénieurs de WP avant de pouvoir prendre une décision définitive ».