Aucun pilote belge ne s’est imposé à Lommel depuis le succès de Ken De Dijcker en 2009 aux commandes d’une Suzuki officielle et ce manque de performance sur les sables limbourgeois de la part de ses compatriotes et de lui-même a complètement déprimé Kevin Strijbos, qui n’arrivait pas à s’en remettre juste après coup.
Le pilote Rockstar Energy-Suzuki a terminé cinquième (7/5), sans jamais peser sur la course, sans jamais menacer les trois hommes qui ont squatté les podiums, Shaun Simpson (1/1), Gautier Paulin (2/2) et Romain Febvre (3/3). Autre Belge, Jeremy Van Horebeek a quant à lui fini sixième au général de la journée (4/9), tandis qu’on le sait, Clément Desalle s’était retiré dès le samedi, mettant un terme définitif à sa saison après avoir aggravé sa blessure à l’épaule.
« J’ai honte d’être Belge », a carrément tonné Strijbos après la seconde manche. « Ce devrait être à nous de monopoliser le podium : le sable est censé être notre terrain de jeux, que je sache, n’est-ce pas ? Et au bout du compte on n’est nulle part ! En deuxième manche, je n’arrivais pas à rouler, j’ai dû avoir peur de manquer d’énergie, je contournais les trous et les bosses au lieu de les prendre à fond et de les surfer… ».
Lommel a été le domaine incontesté d’Antonio Cairoli lors des trois précédentes visites des Grands Prix (2010, 2011 et 2014) et, avant la victoire de De Dijcker, c’était l’Espagnol Jonathan Barragan qui l’avait emporté en 2008. Clément Desalle avait bel et bien dominé le GP de Belgique 2013, mais c’était à Bastogne.
« On a tout donné, tout ce qu’on pouvait », a finalement ajouté Strijbos. « Chez Suzuki, nous avons si souvent roulé ici : à l’entraînement, lors de séances de testing, je pense que je dois connaître chaque grain de sable du circuit ! En tous cas ça ne vient pas de la moto, qui va super bien, elle. Non, c’était juste un jour sans, mais je trouve que ça se produit un peu trop souvent, le jour où précisément il ne faudrait pas… ».