Jordi, te voilà sur ton premier podium de la saison, est-ce que tu peux revenir sur tes deux manches ?
Je suis satisfait de mon grand-prix. Vu mes deux premiers GP où ce n’était pas extraordinaire, ça fait du bien au mental. J’ai pris deux bons départs, deux holeshots. Et puis après j’avais vraiment un bon feeling sur le terrain, et j’ai réussi à creuser l’écart dès le début. Jeffrey est revenu vraiment fort en deuxième manche. J’y ai cru, car à cinq minutes de la fin j’avais encore de l’avance. Mais Jeffrey me mettait trois secondes au tour, alors je me suis dis que ça ne pouvait plus être possible. J’ai juste essayé de garder mes lignes, mais il a trouvé l’ouverture et il est passé. Mais bon, c’est Jeffrey Herlings, et tout le monde sait que c’est le meilleur pilote au monde dans le sable, et que pour l’accrocher c’est quasiment impossible. Je suis content, j’étais en tête de la manche durant les trois quart de la course à chaque fois, et pour moi c’est super cool. Je me suis vraiment super bien amusé ce week-end, et j’espère qu’il y en aura d’autres comme ça.
« Je ne peux pas battre Jeffrey dans le sable, donc deuxième c’est le meilleur résultat que je pouvais faire ce week-end »
Comment on arrive à rester concentré sur sa course quand on voit qu’Herlings, derrière, est trois secondes plus rapide ?
Mon objectif était de faire le mieux que je pouvais. Je sais que Jeffrey est imbattable dans le sable. En fin de manche on m’a panneauté six secondes d’avance, puis le tour d’après trois secondes. Je me suis juste dit que ce ne serait surement pas possible de gagner. J’ai juste roulé comme je savais, en conservant mes lignes. Mais pour moi c’est comme si j’avais gagné le grand-prix. Je ne peux battre Jeffrey dans le sable, donc deuxième c’est le meilleur résultat que je pouvais faire ce week-end.
Herlings est clairement le plus fort dans le sable, mais est-ce qu’il est tout de même battable cette année, il n’est quand même pas parti pour faire le grand chelem ?
Oui, je pense qu’il peut le faire le grand chelem. Après il y a pleins de choses qui peuvent arriver, et j’espère pouvoir le battre au moins une fois dans l’année, ce sera cool.
« Je n’ai pas fait beaucoup de courses de préparation, et je suis arrivé là bas avec beaucoup de pression »
En conférence de presse, tu as dis que ce qui a changé depuis le Qatar et la Thaïlande, c’est dans ta tête. C’est-à-dire ?
Je pense que je me suis trop mis la pression. Je n’ai pas fait beaucoup de courses de préparation, et je suis arrivé là bas avec beaucoup de pression. J’ai pris des mauvais départs, j’ai beaucoup chuté. D’ailleurs j’ai eu de la chance car je me suis pris des grosses chutes à chaque fois. J’ai beaucoup discuté avec Stefan (Everts), avec Pit (Beirer) encore hier soir, et avec mon père. Je ne me suis pas mis d’objectif pour ce week-end, je voulais juste bien partir et faire ma course. On voit bien le résultat, ça marche et je suis super content.
« Roule, amuse toi et on verra le résultat à la fin »
Qu’est-ce qu’ils t’ont dit exactement ?
Ils m’ont dit de ne pas me mettre de pression, car ça se voyait sur les deux premiers grand-prix que je m’en étais trop mis. Ils m’ont dit de ne pas mettre d’objectif dans la tête, de ne pas essayer de jouer le podium absolument. Roule, amuse toi et on verra le résultat à la fin.
« Ca fait du bien au mental d’être deuxième du championnat »
Tu es désormais deuxième du championnat… tu vas avoir la pression maintenant !
Non, je vais arriver en Italie tranquille. Si je fais quatre là bas, si je fais trois là bas, si je peux gagner une manche là bas … On verra bien. Il faut prendre des bons départs car c’est la clé de la course. Ca fait du bien au mental d’être deuxième du championnat, car j’étais sixième.