L’ex-double champion du monde MX2, toujours en quête d’un troisième sacre, a repris les commandes de sa KTM 250 SX-F après une interruption de près d’un mois et demi suite à sa chute en finale du championnat des Pays-Bas à Halle. Et la fracture de la clavicule qui en a résulté. Après avoir loupé trois GP (République Tchèque, Belgique et Suisse), il conserve quarante-trois points d’avance sur son plus proche poursuivant, (le Suisse Jeremy Seewer), alors qu’il ne reste plus que trois épreuves à disputer… Dont le GP des Pays-Bas, prochain round au programme le 28 août : le Néerlandais effectuera donc sa rentrée sur ses terres et il l’assure, il sera là pour GAGNER, bien sûr !
« Je me sens super bien », affirme Herlings. « Dès les premiers tours de roues, la semaine dernière, c’était comme si rien ne s’était passé : j’étais toujours ce même vieux Jeffrey, sans aucune douleur à signaler et la vitesse en prime ! Bien sûr, ce n’était qu’une sortie d’entraînement, mais j’ai tout de suite constaté que mon rythme était bon et surtout que ma condition n’avait pas trop souffert. Je possède encore un avantage de quarante-trois points sur Seewer au classement provisoire, je veux donc en prendre un maximum à Assen lors de ma course de rentrée et en finir avec ce championnat le plus vite possible ».
Dès les premiers tours de roues, la semaine dernière, c’était comme si rien ne s’était passé : j’étais toujours ce même vieux Jeffrey, sans aucune douleur à signaler et la vitesse en prime !
Vainqueur de douze Grands Prix cette saison et seul et unique détenteur de la plaque rouge depuis l’ouverture au Qatar, Herlings, qui aura 22 ans le 12 septembre, soit au lendemain du round final du championnat à Glen Helen, s’était donc brisé une clavicule… Déjà fracturée l’année précédente en Allemagne. C’est pourquoi, avant d’effectuer son retour à la compétition, il a cette fois pris toutes les précautions nécessaires, et plus encore. Il insiste sur le fait qu’il aurait pu revenir bien plus vite, mais les deux fins de saison cauchemardesques vécues en 2014 puis 2015 l’ont rendu… Eh oui : prudent !
« J’aurais pu reprendre le guidon plus tôt, c’est certain. L’an passé, neuf jours seulement après m’être fracturé cette clavicule, j’étais derrière la grille au GP de Suède. Cette fois j’ai subi une opération et les médecins m’ont dit qu’avec la plaque qu’ils ont posée l’os est désormais plus solide que jamais. Bien entendu, ce n’était pas facile du tout de regarder une course comme Lommel du bord de la piste, mais il était primordial de se montrer patient, de prendre tout le temps nécessaire et de vérifier que tout était OK ».
Pour la deuxième année consécutive, le GP des Pays-Bas va se dérouler sur le site du circuit d’Assen, la « cathédrale » d’Assen comme on dit, véritable Mecque des Grands Prix de vitesse. Les organisateurs devraient avoir entendu les remarques d’une majorité de pilotes qui, l’an dernier, avaient trouvé la piste trop étroite et avoir déversé encore plus de milliers de mètres cubes de sable devant les immenses tribunes qui à l’accoutumée font face au célèbre S avant l’arrivée et bordent la ligne droite de départ du tracé hollandais de MotoGP.
Il y a douze mois Jeffrey Herlings, blessé à une hanche, n’avait pas pris part à cette épreuve, là aussi il avait dû se contenter d’un rôle de spectateur. Connaisseur, certes, mais passif. « C’est assez étrange : cette piste a été construite en à peine plus de deux jours et elle permet la rencontre un peu inattendue de deux mondes complètement différents. C’est chouette mais, pour ce que j’avais pu observer l’année dernière, j’avais trouvé ce circuit plutôt étroit et mono-trajectoire. J’espère que cette fois ce sera nettement plus large… Et aussi que la météo sera clémente ! ».
Herlings n’a qu’une obsession : « plier » enfin ce satané championnat, décrocher cette troisième couronne mondiale après laquelle il court depuis trois saisons… Ce seront, chez lui aux Pays-Bas puis aux USA, à Charlotte et à Glen Helen, ses dernières apparitions en classe MX2, catégorie qu’il fréquente depuis 2010. Il avait terminé sixième dès ses débuts dans ce championnat, puis vice-champion la saison suivante, s’était imposé 2012 et 2013, avant de finir vice-champion à nouveau en 2014 en ayant loupé quatre GP et, enfin, absent à sept reprises à cause d’une hanche disloquée, de se classer septième seulement la saison passée.
Mission accomplie (de préférence !), il s’attaquera ensuite au MX des Nations (où on ne l’a plus vu depuis 2012 et attention à l’équipe batave si elle aligne Herlings, Glenn Coldenhoff et Brian Bogers !) puis il représentera KTM à la SMX Cup à la Veltins Arena le 8 octobre. « KTM m’a demandé et, ayant manqué trois GP, je ne pouvais pas dire non ! », a plaisanté le Néerlandais. « Ça ressemble à du supercross, mais sans whoops… Rien que des sauts, beaucoup de sauts. Je n’y prendrai pas de risques : c’est avant tout une course d’équipe, à ce que j’ai compris. Mais le plus important, à l’heure actuelle, ça reste de finir le boulot en championnat, de remporter ce fichu titre ! ».