De retour dans le team italien KTM Silver Action avec qui il avait décroché le titre de vice-champion d’Europe 125 en 2016, le sudiste Stephen Rubini espère donner un bon coup de fouet à sa carrière après une première année difficile en MX2. Il y croit fort, lui qui a passé un hiver studieux à bosser sa condition physique tel un forcené.
Bonne année, alors t’as fais la fête ou quoi le 31 ?
“J’étais au ski avec ma copine et nous avons un peu veillé mais de là à dire que c’est parti en vrille, pas vraiment. Je suis resté sérieux !”
Et tu la sens comment cette nouvelle année qui se présente ?
“Bien ! Je me suis bien préparé, à la différence de l’année dernière où j’avais beaucoup galéré avec mon poignet gauche. Je n’ai toujours pas retrouvé la totalité de mon amplitude, notamment lorsqu’il s’agit de le plier vers le haut, je dois être à 10 degrés de rotation seulement, mais au moins, il ne me fait pas mal… C’est déjà ça ! Après, il ne m’a pas empêché de beaucoup rouler cet hiver. Dès octobre, j’ai attaqué le roulage avec la KTM. J’ai bouffé aussi plein de sport, bien plus que l’année dernière et là, je sens que ça commence à bien porter ses fruits. J’ai la caisse. Maintenant, en janvier, je vais enquiller plus d’heures de moto en Sardaigne et en Espagne pour être tout à fait au point pour l’ouverture du championnat d’Italie qui commence début février. Je participerai au trois premières, avant d’attaquer le Mondial MX2.”
Justement, tu as prévu de participer à tout le championnat ?
” Oui, je roulerai les 20 courses. Silver Action est une petite structure comparée à certaines, mais elle a quelques moyens et aligne plusieurs pilotes sur l’intégralité du championnat d’Europe MX250 (dont Gianluca Fachetti, la future star italienne) et moi-même sur le MX2.”
Le changement de moto n’a pas été trop violent ?
” La KTM change énormément de la Kawa que je pilotais l’année dernière, mais je la connaissais déjà, ce qui m’a simplifié la vie. Et c’est une machine qui me convient parfaitement. J’aime son agilité et son moteur très puissant, coupleux qui me permet de ne pas avoir à lui rentrer dedans, ce que j’aime. Bref, je m’y suis fait très vite, même au niveau des suspensions qui changent pas mal puisque je suis passé de Showa à WP.”
Et le changement de team, il s’est bien passé également ?
“Parfaitement. On s’était quittés en bons termes avec Silver Action après la saison 2016 et retrouver tout le staff, que je considère comme une bande d’amis, c’est un soulagement après cette saison compliquée avec le team Monster Energy Kawasaki MX2 où il n’y avait pas vraiment de communication…”
Tu abordes cette nouvelle saison dans quel état d’esprit ? Confiant ou sur la défensive ?
” Confiant parce que j’ai pu la préparer correctement, elle. J’ai roulé très tôt, sans pépin physique si ce n’est mon poignet et surtout, je me sens plus fort mentalement car je sais ce qui m’attend après une année de roulage dans la catégorie. A côté de ça, j’évolue aussi dans un environnement plus reposant. La pression de réussir, c’est moi qui me l’a mets.”
Tu vises quelles places ?
” J’aimerais être plus régulièrement dans le top 10. Entre la 8e et la 13e place, ça me semble pas mal, avec quelques coups d’éclat dès que possible. Pourquoi pas des tops 5… On verra.”
Tu rouleras en France ?
” Oui. Dès que le calendrier du Mondial le permettra. Normalement je disputerai 5 manches de l’Elite.”
Allez on finit cette miniview par la question d’usage, c’est quoi ta résolution 2018 ?
” Je n’en ai pas ! Enfin si, y’a un truc que je souhaite, c’est retourner aux fondamentaux, à mes fondamentaux. Retrouver les gens que j’apprécie, que je connais bien, chez moi, pour retrouver les chemins de la gagne. Je sais qu’évoluer dans un environnement familier sera un plus pour cette prochaine saison.”
Deuxième question de circonstance, tu vois qui sur la plus haute marche du podium à Anaheim 1 ce week-end ?
” Roczen ! J’y crois dur comme fer. Ce gars est mon héros et je le suis tous les jours. Quand tu vois par où il est passé, où il en est, tu ne peux te dire qu’une chose, c’est le pilote le plus fort du monde mentalement. Il y arrivera. Quand je vois dans quelle merde il est avec son bras, et que je compare avec mes soucis de poignet, il me donne une vraie force. Bref, Ken vainqueur !”
NB : Stephen roulera sous les couleurs Fly et portera un casque Bell en 2018…