4e du MXGP malgré un changement de team, Wilvo Yamaha, Gautier Paulin a réalisé une nouvelle saison solide avec plusieurs podiums à son actif. Il a accordé une interview à nos collègues de Gatedrop que l’on vous traduit.
Nouveau team, nouvelle machine mais tu as attaqué la saison sur les chapeaux de roues, ne perdant la troisième place finale qu’à la dernière manche du championnat. Quel est ton avis sur ta saison ?
” Je suis super content du team, qui malgré ses trois petites années d’existence, est compétitif. Nous avons beaucoup travaillé et ça a payé. J’ai attaqué la saison dans une bonne dynamique mais n’ai pas été capable de la poursuivre jusqu’au bout. J’ai perdu la troisième place à la fin pour échouer à la quatrième. Il n’y a pas de quoi avoir honte. Nous travaillerons plus dur l’année prochaine. Maintenant l’équipe va s’améliorer, ne serait-ce qu’en récupérant le matériel d’usine. Nous sommes sur la bonne route. La première année d’une nouvelle collaboration est toujours un peu difficile car il faut s’habituer à travailler avec des personnes que tu ne connais pas, ce qui est important dans le cadre d’un championnat du monde, mais je suis content de mon staff. C’est probablement le meilleur avec lequel j’ai travaillé et j’apprécie chaque jour passé sur la moto. Les gars font tout ce qu’ils peuvent. Le MXGP est le championnat le plus relevé du monde. Si tu finis 4e, tu finis 4e, si tu gagnes, tu gagnes… Le Motocross est plus accessible que la Formule 1, mais combien de temps a-t-il fallu à Ferrari pour gagner à nouveau ? Il leur a fallu des millions et beaucoup de travail. Yamaha et Monster vont faire de leur mieux, moi aussi.”
Avec ton pilotage souple et technique, tu es exigeant sur les réglages ou pas plus que ça ?
“”Je sais ce que je veux et où je veux aller, tout comme mes objectifs. Je me bouge le cul pour y arriver. C’est vrai que je suis assez sensible au niveau réglages. Généralement, je ne demande pas des choses bizarres… Notre base moteur est standard mais elle est améliorée parce que j’aime piloter sur le couple. Niveau suspensions, je ne roule pas avec une fourche très dure comme aux US. Au niveau des freins, je sais ce que je veux aussi, tout comme pour les autres postes et le team me suit dans tous mes choix. Quelques journalistes ont essayé ma moto et pas mal l’ont appréciée. Je ne choisis pas des trucs bizarres…”
Avec le retour d’Herlings, Cairoli, Desalle, le niveau du MXGP sera très homogène et relevé l’année prochaine. Quel est le petit truc qui te permettrait d’être toujours au top ?
“Les grands noms sont toujours là, c’est toujours le cas depuis 10 ans, mais les journalistes et la passion font qu’on veut toujours que ça soit plus relevé, plus beau. En motocross, mais aussi dans le sport en général. Quand tu crois être au top, alors tu n’y es plus. A chaque tour, tu dois forcer. Ce n’est pas qu’à la première et à la dernière course qu’il faut pousser, c’est à chaque seconde dans notre sport. Voilà ce que c’est d’être pilote professionnel.”
C’est utile d’avoir un coéquipier avec lequel on s’entend bien pour se pousser ?
“Oui vraiment. C’est une équipe de rêve et on a bien bossé ensemble. Il suffit de voir les résultats. C’est un plus dans notre sport. Cette saison fut faite de succès, ça a été une grande année. “
De l’extérieur, la bagarre fait rage à toutes les positions, de la 5e à la 15e. Chaque tour est un combat. C’est difficile de garder sa concentration dans les deux manches au milieu du paquet ?
“Non. C’est fun. C’est drôle de se battre avec les autres pilotes. Tu as parlé des grands noms, mais qui va se joindre à eux ? Prado ? Il sera là, mais il y en aura bien d’autres encore. Encore une fois, il faudra être là, rester fort, disposer d’une bonne moto, travailler fort et avoir un peu de chance.”