Auteur d’un grand-prix d’Europe exceptionnel où il remporte son premier grand-prix au guidon de la Husqvarna, Gautier Paulin nous livre ses impressions au soir de Valkenswaard.
Gautier, te voilà de retour sur la plus haute marche du podium, j’imagine que tu dois être un homme heureux ce soir.
Oui évidemment, je gagne le grand-prix et je me sens bien sur cette moto. En Italie à Arco di Trento je n’avais pas réussi à tout mettre bout à bout pour jouer le podium, ou gagner même, mais ici je réalise une première manche parfaite avec un holeshot. La deuxième course a été plus compliquée, mais au bon moment j’ai réussi à augmenter le rythme pour passer Van Horebeek et Bobryschev sans trop galérer, puis finalement gagner le grand-prix. Je suis juste vraiment heureux parce que le travail paye, je me sens bien, on est sur une bonne lancé et ce n’est pas du hasard.
On te sent monter en puissance grand-prix après grand-prix, quelle est ta recette ?
C’est le travail qui paye, ce sont des bonnes sensations, beaucoup d’heures de moto et de travail avec les mécanos et les techniciens suspensions ou moteur. Tous ont beaucoup bossé derrière moi. Ça ne fait pas beaucoup de temps que je suis sur cette moto, mais elle beaucoup évolué, c’est fou. Je suis aussi content de tout le travail physique que j’ai pu réaliser depuis un an après ma blessure aux vertèbres, ça a prit du temps, mais ça prouve qu’il faut toujours continuer parce que ça marche.
J’ai vu ma femme, qui pleurait et j’ai vraiment été touché parce qu’on est passé par des moments très difficiles dont on n’a pas parlé dans les médias car c’était un petit peu dur.
On t’a vu sur le saut d’arrivée de la première manche remercier ton « cheval » en tapotant le réservoir de ta moto, tu sembles en osmose parfaite avec ta Husqvarna.
Oui carrément, je l’adore, j’aime la puissance qu’elle a, les suspensions et la balance. Je prends du plaisir et j’aime cette moto, c’est aussi simple que çà.
Puis sur le podium, tu étais au bord des larmes, vraiment ému.
Oui, j’ai vu ma femme, qui pleurait et j’ai vraiment été touché parce qu’on est passé par des moments très difficiles dont on n’a pas parlé dans les médias car c’était un petit peu dur. Et puis ça faisait longtemps que je n’avais pas gagné de grand-prix. Tout le monde sait que je suis un compétiteur et que si je m’aligne derrière la grille c’est pour gagner et rien d’autre. On peut voir la course d’aujourd’hui, c’était Jeffrey Herlings qui était derrière, ce n’était pas n’importe qui. Et je le bats, sans me retourner, sans faire d’erreur, juste en enfonçant le clou. C’était beaucoup d’émotions, et puis c’est juste un feeling top d’entendre la Marseillaise, ça m’a fait vraiment chaud au cœur, je bosse dur pour ces moments là, c’est aussi simple que çà.