Si près du but !
Entraîneur national, Pascal Finot est l’homme qui dirige l’Equipe de France lors du Motocross des Nations depuis 2015, avec cinq succès à la clef. Il revient pour nous sur cette édition qui se déroulait bien jusqu’à ce que la Yam n°1 ne s’arrête sur panne sèche, à deux tours du drapeau à damier.
La semaine de cohésion s’était déroulée comment ? Maxime a réussi à s’intégrer avec les deux anciens. Ils se connaissaient ?
Comme les autres années, la semaine qui précède les Nations s’est très bien déroulée. Le staff s’est retrouvé le lundi soir à Assen. Le mardi et mercredi étaient réservés au training moto et physique comme cela avait été prévu avec Thierry VDB.
La cohésion entre les 3 pilotes et le staff de l’Equipe de France s’est très bien passée. Il y a eu beaucoup d’échanges à la fois sur le pilotage, les trajectoires, les réglages des motos et le déroulement du week-end des Nations, avec les différentes stratégies possibles.
Quelle relation s’est nouée entre Gautier/Jordi et lui ? Ils étaient les grands frères ? Sa proximité avec Thierry Van den Bosch n’a pas perturbée la cohésion du groupe ?
Ils sont restés professionnels, comme on le souhaitait. A aucun moment ils sont rentrés dans l’affectif d’être les grands frères, ou le petit frère. Chaque membre de l’Equipe a fonctionné rapidement dans une relation de travail avec le même objectif, donner le meilleur de soi-même. Gautier a très bien joué son rôle de capitaine et Jordi, membre de l’Equipe tenante du titre, intervenait régulièrement pour renforcer les infos, les consignes que l’on donnait à Maxime. Quant àThierry VDB, c’est quelqu’un de très professionnel et impartial.
Tu t’es dit quoi après la 7e place en qualifications de la France ? C’est la galère ? On est bien ?
En arrivant le vendredi sur le circuit d’Assen, on savait qu’il nous restait quelques détails techniques à résoudre. Le samedi matin, nous avons commencé à travailler pour affiner le réglage des motos dès les essais libres. Les pilotes n’avaient pas d’obligation de gagner une manche de qualification, pas de pression de résultat. Ils devaient continuer à travailler pour construire le dimanche. A la fin de cette journée, on a su identifier les points que nous devions travailler pour améliorer la performance de l’Equipe.
Les pilotes, le staff se sont concentrés sur ces points pour arriver dans de meilleures conditions pour les courses du lendemain.
Est ce que la pluie les a un peu abattu dimanche matin ?
C’est une drôle de question… ce sont des pilotes « pro ». Pas une seule fois on a eu besoin de les soutenir par rapport à la météo ou la piste. Pas une seule fois ils se sont plaints. Ils ont fait le job et bien.
Au niveau du choix des grilles de départ, comment s’est fait votre choix ? Il n’y a pas eu de discussions sur la position la plus intérieure ?
Depuis que je suis team manager, on attend le samedi soir pour analyser les départs des qualifications avec Thierry VDB. Les pilotes sont informés de ce processus. Toute l’Equipe savait que nous devions prendre des risques stratégiques, sortir de notre zone de confort pour réunir tous les facteurs de la performance. Comme les autres années, j’explique aux pilotes la, ou les, stratégies possibles. Une discussion s’ouvre et, quand c’est nécessaire, j’arbitre. Dans ce cas cela ne fut pas nécessaire et les options choisies ont fait consensus.
Avant la dernière manche, la France était en position d’outsider, quelle fut ta tactique ? Vous gérez pour ne pas chuter ? Ou vous attaquez ?
La consigne pour cette manche était de tout donner jusqu’au panneau « save bike », il devait y avoir une prise de risque, les pilotes étaient informés du décompte de points. Depuis le début du week-end nous n’étions pas en mode “défensif”, plutôt en mode “attaque”. Donner le meilleur, peu importe le résultat. On devait terminer la compétition sans regret, sans refaire les manches et ainsi rentrer à la maison en étant fier de l’Equipe. C’est le cas.
La réaction de Gautier, très atteint par sa panne, t’a-t-elle surprise ?
Elle m’a surprise sur l’instant, mais elle ne m’étonne pas. Il a tout donné dans cette dernière manche (comme Jordi qui était aussi affecté par ce résultat, sans oublier Maxime). C’est sa moto, il a cette « croix » à porter, on y rajoute la fatigue et de l’affectif, c’est un Homme, il a le droit de rentrer dans l’émotion quand même !
Le mécanicien l’explique comment la panne sèche ? Lui as-tu parlé ?
On avait échangé sur la consommation d’essence par rapport au sable. La moto était équipée d’un plus gros réservoir et il y avait bien le plein au départ. La piste était plus exigeante qu’en première manche et Gautier a certainement plus forcé sur le moteur pour performer. Pour l’explication de la panne, il faut directement demander au Team.
Est-ce que finir sur le podium derrière les Hollandais (avant la panne sèche de Gautier), ça aurait eu valeur de victoire ? Quel était l’objectif fixé aux gars le samedi matin ?
Le Sport de Haut Niveau est sans concession. La victoire est réservée à celui qui est sur la plus haute marche. Finir 2ème ou 3ème , c’est faire podium. Il n’y a pas de discussion possible, pas de « mais » ou/et « si ». Il n’y a qu’un premier et bien sur la Marseillaise quand on gagne. Là il n’y en avait pas !
C’est quoi cette histoire de lentille pour Maxime ?
Une « fake new » comme on dit. Maxime a bien fait un DNF sur problème mécanique comme l’a confirmé Yamaha. il passe au ralenti devant le « pit lane » et s’arrête dans le virage qui suit. Par contre nous avons subit un contrôle essence inopiné pour la moto de Jordi entre la manche 2 et 3 qui nous a fait perdre un temps précieux à la fin de la manche, juste après l’arrivée au fin fond du paddock. Encore une fois bravo au Team VHR qui a reconditionné la moto n°3 en moins de 30 mn pour la dernière manche.
Si près du but !
Entraîneur national, Pascal Finot est l’homme qui dirige l’Equipe de France lors du Motocross des Nations depuis 2015, avec cinq succès à la clef. Il revient pour nous sur cette édition qui se déroulait bien jusqu’à ce que la Yam n°1 ne s’arrête sur panne sèche, à deux tours du drapeau à damier.
La semaine de cohésion s’était déroulée comment ? Maxime a réussi à s’intégrer avec les deux anciens. Ils se connaissaient ?
Comme les autres années, la semaine qui précède les Nations s’est très bien déroulée. Le staff s’est retrouvé le lundi soir à Assen. Le mardi et mercredi étaient réservés au training moto et physique comme cela avait été prévu avec Thierry VDB.
La cohésion entre les 3 pilotes et le staff de l’Equipe de France s’est très bien passée. Il y a eu beaucoup d’échanges à la fois sur le pilotage, les trajectoires, les réglages des motos et le déroulement du week-end des Nations, avec les différentes stratégies possibles.
Quelle relation s’est nouée entre Gautier/Jordi et lui ? Ils étaient les grands frères ? Sa proximité avec Thierry Van den Bosch n’a pas perturbée la cohésion du groupe ?
Ils sont restés professionnels, comme on le souhaitait. A aucun moment ils sont rentrés dans l’affectif d’être les grands frères, ou le petit frère. Chaque membre de l’Equipe a fonctionné rapidement dans une relation de travail avec le même objectif, donner le meilleur de soi-même. Gautier a très bien joué son rôle de capitaine et Jordi, membre de l’Equipe tenante du titre, intervenait régulièrement pour renforcer les infos, les consignes que l’on donnait à Maxime. Quant àThierry VDB, c’est quelqu’un de très professionnel et impartial.
Tu t’es dit quoi après la 7e place en qualifications de la France ? C’est la galère ? On est bien ?
En arrivant le vendredi sur le circuit d’Assen, on savait qu’il nous restait quelques détails techniques à résoudre. Le samedi matin, nous avons commencé à travailler pour affiner le réglage des motos dès les essais libres. Les pilotes n’avaient pas d’obligation de gagner une manche de qualification, pas de pression de résultat. Ils devaient continuer à travailler pour construire le dimanche. A la fin de cette journée, on a su identifier les points que nous devions travailler pour améliorer la performance de l’Equipe.
Les pilotes, le staff se sont concentrés sur ces points pour arriver dans de meilleures conditions pour les courses du lendemain.
Est ce que la pluie les a un peu abattu dimanche matin ?
C’est une drôle de question… ce sont des pilotes « pro ». Pas une seule fois on a eu besoin de les soutenir par rapport à la météo ou la piste. Pas une seule fois ils se sont plaints. Ils ont fait le job et bien.
Au niveau du choix des grilles de départ, comment s’est fait votre choix ? Il n’y a pas eu de discussions sur la position la plus intérieure ?
Depuis que je suis team manager, on attend le samedi soir pour analyser les départs des qualifications avec Thierry VDB. Les pilotes sont informés de ce processus. Toute l’Equipe savait que nous devions prendre des risques stratégiques, sortir de notre zone de confort pour réunir tous les facteurs de la performance. Comme les autres années, j’explique aux pilotes la, ou les, stratégies possibles. Une discussion s’ouvre et, quand c’est nécessaire, j’arbitre. Dans ce cas cela ne fut pas nécessaire et les options choisies ont fait consensus.
Avant la dernière manche, la France était en position d’outsider, quelle fut ta tactique ? Vous gérez pour ne pas chuter ? Ou vous attaquez ?
La consigne pour cette manche était de tout donner jusqu’au panneau « save bike », il devait y avoir une prise de risque, les pilotes étaient informés du décompte de points. Depuis le début du week-end nous n’étions pas en mode “défensif”, plutôt en mode “attaque”. Donner le meilleur, peu importe le résultat. On devait terminer la compétition sans regret, sans refaire les manches et ainsi rentrer à la maison en étant fier de l’Equipe. C’est le cas.
La réaction de Gautier, très atteint par sa panne, t’a-t-elle surprise ?
Elle m’a surprise sur l’instant, mais elle ne m’étonne pas. Il a tout donné dans cette dernière manche (comme Jordi qui était aussi affecté par ce résultat, sans oublier Maxime). C’est sa moto, il a cette « croix » à porter, on y rajoute la fatigue et de l’affectif, c’est un Homme, il a le droit de rentrer dans l’émotion quand même !
Le mécanicien l’explique comment la panne sèche ? Lui as-tu parlé ?
On avait échangé sur la consommation d’essence par rapport au sable. La moto était équipée d’un plus gros réservoir et il y avait bien le plein au départ. La piste était plus exigeante qu’en première manche et Gautier a certainement plus forcé sur le moteur pour performer. Pour l’explication de la panne, il faut directement demander au Team.
Est-ce que finir sur le podium derrière les Hollandais (avant la panne sèche de Gautier), ça aurait eu valeur de victoire ? Quel était l’objectif fixé aux gars le samedi matin ?
Le Sport de Haut Niveau est sans concession. La victoire est réservée à celui qui est sur la plus haute marche. Finir 2ème ou 3ème , c’est faire podium. Il n’y a pas de discussion possible, pas de « mais » ou/et « si ». Il n’y a qu’un premier et bien sur la Marseillaise quand on gagne. Là il n’y en avait pas !
C’est quoi cette histoire de lentille pour Maxime ?
Une « fake new » comme on dit. Maxime a bien fait un DNF sur problème mécanique comme l’a confirmé Yamaha. il passe au ralenti devant le « pit lane » et s’arrête dans le virage qui suit. Par contre nous avons subit un contrôle essence inopiné pour la moto de Jordi entre la manche 2 et 3 qui nous a fait perdre un temps précieux à la fin de la manche, juste après l’arrivée au fin fond du paddock. Encore une fois bravo au Team VHR qui a reconditionné la moto n°3 en moins de 30 mn pour la dernière manche.
Si près du but !
Entraîneur national, Pascal Finot est l’homme qui dirige l’Equipe de France lors du Motocross des Nations depuis 2015, avec cinq succès à la clef. Il revient pour nous sur cette édition qui se déroulait bien jusqu’à ce que la Yam n°1 ne s’arrête sur panne sèche, à deux tours du drapeau à damier.
La semaine de cohésion s’était déroulée comment ? Maxime a réussi à s’intégrer avec les deux anciens. Ils se connaissaient ?
Comme les autres années, la semaine qui précède les Nations s’est très bien déroulée. Le staff s’est retrouvé le lundi soir à Assen. Le mardi et mercredi étaient réservés au training moto et physique comme cela avait été prévu avec Thierry VDB.
La cohésion entre les 3 pilotes et le staff de l’Equipe de France s’est très bien passée. Il y a eu beaucoup d’échanges à la fois sur le pilotage, les trajectoires, les réglages des motos et le déroulement du week-end des Nations, avec les différentes stratégies possibles.
Quelle relation s’est nouée entre Gautier/Jordi et lui ? Ils étaient les grands frères ? Sa proximité avec Thierry Van den Bosch n’a pas perturbée la cohésion du groupe ?
Ils sont restés professionnels, comme on le souhaitait. A aucun moment ils sont rentrés dans l’affectif d’être les grands frères, ou le petit frère. Chaque membre de l’Equipe a fonctionné rapidement dans une relation de travail avec le même objectif, donner le meilleur de soi-même. Gautier a très bien joué son rôle de capitaine et Jordi, membre de l’Equipe tenante du titre, intervenait régulièrement pour renforcer les infos, les consignes que l’on donnait à Maxime. Quant àThierry VDB, c’est quelqu’un de très professionnel et impartial.
Tu t’es dit quoi après la 7e place en qualifications de la France ? C’est la galère ? On est bien ?
En arrivant le vendredi sur le circuit d’Assen, on savait qu’il nous restait quelques détails techniques à résoudre. Le samedi matin, nous avons commencé à travailler pour affiner le réglage des motos dès les essais libres. Les pilotes n’avaient pas d’obligation de gagner une manche de qualification, pas de pression de résultat. Ils devaient continuer à travailler pour construire le dimanche. A la fin de cette journée, on a su identifier les points que nous devions travailler pour améliorer la performance de l’Equipe.
Les pilotes, le staff se sont concentrés sur ces points pour arriver dans de meilleures conditions pour les courses du lendemain.
Est ce que la pluie les a un peu abattu dimanche matin ?
C’est une drôle de question… ce sont des pilotes « pro ». Pas une seule fois on a eu besoin de les soutenir par rapport à la météo ou la piste. Pas une seule fois ils se sont plaints. Ils ont fait le job et bien.
Au niveau du choix des grilles de départ, comment s’est fait votre choix ? Il n’y a pas eu de discussions sur la position la plus intérieure ?
Depuis que je suis team manager, on attend le samedi soir pour analyser les départs des qualifications avec Thierry VDB. Les pilotes sont informés de ce processus. Toute l’Equipe savait que nous devions prendre des risques stratégiques, sortir de notre zone de confort pour réunir tous les facteurs de la performance. Comme les autres années, j’explique aux pilotes la, ou les, stratégies possibles. Une discussion s’ouvre et, quand c’est nécessaire, j’arbitre. Dans ce cas cela ne fut pas nécessaire et les options choisies ont fait consensus.
Avant la dernière manche, la France était en position d’outsider, quelle fut ta tactique ? Vous gérez pour ne pas chuter ? Ou vous attaquez ?
La consigne pour cette manche était de tout donner jusqu’au panneau « save bike », il devait y avoir une prise de risque, les pilotes étaient informés du décompte de points. Depuis le début du week-end nous n’étions pas en mode “défensif”, plutôt en mode “attaque”. Donner le meilleur, peu importe le résultat. On devait terminer la compétition sans regret, sans refaire les manches et ainsi rentrer à la maison en étant fier de l’Equipe. C’est le cas.
La réaction de Gautier, très atteint par sa panne, t’a-t-elle surprise ?
Elle m’a surprise sur l’instant, mais elle ne m’étonne pas. Il a tout donné dans cette dernière manche (comme Jordi qui était aussi affecté par ce résultat, sans oublier Maxime). C’est sa moto, il a cette « croix » à porter, on y rajoute la fatigue et de l’affectif, c’est un Homme, il a le droit de rentrer dans l’émotion quand même !
Le mécanicien l’explique comment la panne sèche ? Lui as-tu parlé ?
On avait échangé sur la consommation d’essence par rapport au sable. La moto était équipée d’un plus gros réservoir et il y avait bien le plein au départ. La piste était plus exigeante qu’en première manche et Gautier a certainement plus forcé sur le moteur pour performer. Pour l’explication de la panne, il faut directement demander au Team.
Est-ce que finir sur le podium derrière les Hollandais (avant la panne sèche de Gautier), ça aurait eu valeur de victoire ? Quel était l’objectif fixé aux gars le samedi matin ?
Le Sport de Haut Niveau est sans concession. La victoire est réservée à celui qui est sur la plus haute marche. Finir 2ème ou 3ème , c’est faire podium. Il n’y a pas de discussion possible, pas de « mais » ou/et « si ». Il n’y a qu’un premier et bien sur la Marseillaise quand on gagne. Là il n’y en avait pas !
C’est quoi cette histoire de lentille pour Maxime ?
Une « fake new » comme on dit. Maxime a bien fait un DNF sur problème mécanique comme l’a confirmé Yamaha. il passe au ralenti devant le « pit lane » et s’arrête dans le virage qui suit. Par contre nous avons subit un contrôle essence inopiné pour la moto de Jordi entre la manche 2 et 3 qui nous a fait perdre un temps précieux à la fin de la manche, juste après l’arrivée au fin fond du paddock. Encore une fois bravo au Team VHR qui a reconditionné la moto n°3 en moins de 30 mn pour la dernière manche.
Si près du but !
Entraîneur national, Pascal Finot est l’homme qui dirige l’Equipe de France lors du Motocross des Nations depuis 2015, avec cinq succès à la clef. Il revient pour nous sur cette édition qui se déroulait bien jusqu’à ce que la Yam n°1 ne s’arrête sur panne sèche, à deux tours du drapeau à damier.
La semaine de cohésion s’était déroulée comment ? Maxime a réussi à s’intégrer avec les deux anciens. Ils se connaissaient ?
Comme les autres années, la semaine qui précède les Nations s’est très bien déroulée. Le staff s’est retrouvé le lundi soir à Assen. Le mardi et mercredi étaient réservés au training moto et physique comme cela avait été prévu avec Thierry VDB.
La cohésion entre les 3 pilotes et le staff de l’Equipe de France s’est très bien passée. Il y a eu beaucoup d’échanges à la fois sur le pilotage, les trajectoires, les réglages des motos et le déroulement du week-end des Nations, avec les différentes stratégies possibles.
Quelle relation s’est nouée entre Gautier/Jordi et lui ? Ils étaient les grands frères ? Sa proximité avec Thierry Van den Bosch n’a pas perturbée la cohésion du groupe ?
Ils sont restés professionnels, comme on le souhaitait. A aucun moment ils sont rentrés dans l’affectif d’être les grands frères, ou le petit frère. Chaque membre de l’Equipe a fonctionné rapidement dans une relation de travail avec le même objectif, donner le meilleur de soi-même. Gautier a très bien joué son rôle de capitaine et Jordi, membre de l’Equipe tenante du titre, intervenait régulièrement pour renforcer les infos, les consignes que l’on donnait à Maxime. Quant àThierry VDB, c’est quelqu’un de très professionnel et impartial.
Tu t’es dit quoi après la 7e place en qualifications de la France ? C’est la galère ? On est bien ?
En arrivant le vendredi sur le circuit d’Assen, on savait qu’il nous restait quelques détails techniques à résoudre. Le samedi matin, nous avons commencé à travailler pour affiner le réglage des motos dès les essais libres. Les pilotes n’avaient pas d’obligation de gagner une manche de qualification, pas de pression de résultat. Ils devaient continuer à travailler pour construire le dimanche. A la fin de cette journée, on a su identifier les points que nous devions travailler pour améliorer la performance de l’Equipe.
Les pilotes, le staff se sont concentrés sur ces points pour arriver dans de meilleures conditions pour les courses du lendemain.
Est ce que la pluie les a un peu abattu dimanche matin ?
C’est une drôle de question… ce sont des pilotes « pro ». Pas une seule fois on a eu besoin de les soutenir par rapport à la météo ou la piste. Pas une seule fois ils se sont plaints. Ils ont fait le job et bien.
Au niveau du choix des grilles de départ, comment s’est fait votre choix ? Il n’y a pas eu de discussions sur la position la plus intérieure ?
Depuis que je suis team manager, on attend le samedi soir pour analyser les départs des qualifications avec Thierry VDB. Les pilotes sont informés de ce processus. Toute l’Equipe savait que nous devions prendre des risques stratégiques, sortir de notre zone de confort pour réunir tous les facteurs de la performance. Comme les autres années, j’explique aux pilotes la, ou les, stratégies possibles. Une discussion s’ouvre et, quand c’est nécessaire, j’arbitre. Dans ce cas cela ne fut pas nécessaire et les options choisies ont fait consensus.
Avant la dernière manche, la France était en position d’outsider, quelle fut ta tactique ? Vous gérez pour ne pas chuter ? Ou vous attaquez ?
La consigne pour cette manche était de tout donner jusqu’au panneau « save bike », il devait y avoir une prise de risque, les pilotes étaient informés du décompte de points. Depuis le début du week-end nous n’étions pas en mode “défensif”, plutôt en mode “attaque”. Donner le meilleur, peu importe le résultat. On devait terminer la compétition sans regret, sans refaire les manches et ainsi rentrer à la maison en étant fier de l’Equipe. C’est le cas.
La réaction de Gautier, très atteint par sa panne, t’a-t-elle surprise ?
Elle m’a surprise sur l’instant, mais elle ne m’étonne pas. Il a tout donné dans cette dernière manche (comme Jordi qui était aussi affecté par ce résultat, sans oublier Maxime). C’est sa moto, il a cette « croix » à porter, on y rajoute la fatigue et de l’affectif, c’est un Homme, il a le droit de rentrer dans l’émotion quand même !
Le mécanicien l’explique comment la panne sèche ? Lui as-tu parlé ?
On avait échangé sur la consommation d’essence par rapport au sable. La moto était équipée d’un plus gros réservoir et il y avait bien le plein au départ. La piste était plus exigeante qu’en première manche et Gautier a certainement plus forcé sur le moteur pour performer. Pour l’explication de la panne, il faut directement demander au Team.
Est-ce que finir sur le podium derrière les Hollandais (avant la panne sèche de Gautier), ça aurait eu valeur de victoire ? Quel était l’objectif fixé aux gars le samedi matin ?
Le Sport de Haut Niveau est sans concession. La victoire est réservée à celui qui est sur la plus haute marche. Finir 2ème ou 3ème , c’est faire podium. Il n’y a pas de discussion possible, pas de « mais » ou/et « si ». Il n’y a qu’un premier et bien sur la Marseillaise quand on gagne. Là il n’y en avait pas !
C’est quoi cette histoire de lentille pour Maxime ?
Une « fake new » comme on dit. Maxime a bien fait un DNF sur problème mécanique comme l’a confirmé Yamaha. il passe au ralenti devant le « pit lane » et s’arrête dans le virage qui suit. Par contre nous avons subit un contrôle essence inopiné pour la moto de Jordi entre la manche 2 et 3 qui nous a fait perdre un temps précieux à la fin de la manche, juste après l’arrivée au fin fond du paddock. Encore une fois bravo au Team VHR qui a reconditionné la moto n°3 en moins de 30 mn pour la dernière manche.