Après avoir signé un contrat de trois ans pour participer au Championnat du monde de Supercross, Ken Roczen tentera de défendre sa couronne WSX lorsque la saison 2023 débutera avec le Grand Prix de Grande-Bretagne le 1er juillet. Après la saison pilote de l’année dernière, il parle de faire du World Supercross un championnat véritablement mondial, de courir à domicile et d’être un spécialiste du supercross.
Quels sont les facteurs qui t’ont poussé à t’engager pour trois années supplémentaires dans le World Supercross ?
“Pour être honnête, j’ai suivi mon cœur. Ce n’est pas un secret que j’ai eu des problèmes de santé ces dernières années et à ce stade de ma carrière, je me suis demandé comment je pouvais rester dans ce sport le plus longtemps possible. J’ai eu du mal en Motocross ces dernières années et honnêtement, ça n’a pas été très amusant. Donc maintenant, j’ai décidé de suivre mon coeur et devenir un spécialiste du Supercross. Ça m’a ouvert les yeux l’année dernière. J’ai eu tellement de plaisir sur le WSX en 2022, et c’était mon objectif principal : le plaisir, et être capable de rouler en SX toute l’année me permettra de le faire. Et, je l’espère, m’aidera à prolonger ma carrière. Le fait de pouvoir courir dans différents pays du monde, et en particulier dans mon pays d’origine, l’Allemagne, cette année, m’a vraiment enthousiasmé et a joué un rôle important dans ma décision. Je suis donc très content de cette décision et je suis impatient d’entamer un nouveau chapitre.
C’est une bonne chose pour toi, personnellement, d’avoir un contrat pour les trois prochaines années ?
“C’est bien, oui, mais je peux dire honnêtement que ma décision n’a pas été motivée par des raisons financières. La retraite commençait à devenir une possibilité réelle pour moi et j’en avais peur, car je ne m’étais pas amusé ces dernières années. Aujourd’hui, je me sens bien pour moi, bien pour ma famille, et je suis motivé, mais je veux aussi m’amuser.
Es-tu impatient de rouler à nouveau en Allemagne ?
“Cela fait très longtemps que je n’ai pas roulé chez moi. Nous avons été tellement occupés aux Etats-Unis, qui est chez nous, maintenant, que je n’y ai pas vraiment pensé. Quand j’ai roulé en WSX l’année dernière, je me suis dit que c’était nouveau et excitant. Je me sentais familier aussi, et évidemment cela me rappelait beaucoup mes années de GP. J’ai eu l’impression d’avoir trouvé ce qui manquait à ma vie. C’était déjà bien de rouler au Royaume-Uni et en Australie, mais je suis super excité de courir en Allemagne. Je suis un peu curieux de l’accueil qui me sera réservé, mais je veux en profiter au maximum, y aller tôt, faire des trucs sympas à l’avance, voir les fans, voir mes amis et ma famille… J’ai beaucoup d’amis en Europe, j’ai hâte de les voir. Des moments passionnants nous attendent.
Il n’y a pas que l’Allemagne cette année, la série s’est élargie à six manches dans six pays, est-ce excitant pour toi ?
C’est incroyable, et c’est en grande partie pour cela que j’ai pris la décision de participer à nouveau à la WSX. L’idée de rouler dans le monde entier m’a ramené à mon enfance, dans des pays différents, avec des fans différents. C’est ce que j’ai fait en grandissant, c’était tellement amusant pour moi. J’y ai goûté l’année dernière et cela m’a redonné le sourire, honnêtement. C’est ce dont j’avais besoin, et le fait que nous développions ce sport est génial. Jattends l’avenir avec impatience. J’ai hâte de rouler dans des stades de football, par exemple. C’est nouveau, c’est cool, et le fait de voir ces circuits dans des lieux différents m’enthousiasme. Et c’est bien pour les fans aussi. Le Supercross est très important aux États-Unis, c’est formidable, mais il y a des fans de Supercross dans le monde entier qui ne peuvent pas toujours voyager pour venir voir les courses. C’est formidable pour nous de pouvoir aller à leur rencontre. C’est quelque chose que j’aurais aimé voir quand j’étais enfant.
Penses-tu que d’autres pilotes pourraient décider de devenir des spécialistes du Supercross à l’avenir ?
C’est certain, je pense que cela se produira de plus en plus souvent. Il y a des pilote plus âgés, comme moi, au niveau de l’élite du Supercross, et on peut voir qu’ils souhaitent repousser le moment de la retraite, que la retraite peut être une erreur. Ce championnat donne aux gars comme moi la chance de devenir un spécialiste du SX, ce qui est un moyen de prolonger une carrière et découvrir le monde. Nous le constatons déjà avec certains engagés cette année, et d’autres nouveaux noms sur la liste. Je m’attends à ce que ce phénomène s’amplifie. Et tous ces gars ont encore faim, je suis impatient de voir ce que l’avenir nous réserve”.