Parti de rien et sans beaucoup de moyens, Josse Sallefranque est parvenu à monter un team qui vise la victoire au Touquet aussi bien que des tops 5 en MXGP.
Par pure passion puisqu’il cumule deux emplois à côté ! Rencontre avec un amoureux de la discipline doublé d’un gros bosseur qui a réussi à rafler cette année les deux premières places du championnat de France MX1 avec Valentin Guillod et Stephen Rubini.
Champion et vice-champion de France Elite MX1, des bons résultats en GP, quel bilan tires-tu de cette saison ?
Je suis évidemment super content. On a atteint nos objectifs qui étaient d’être champion de France et de se battre entre la 8e et la 12e place en MXGP. Nous sommes donc en plein dedans ! On peut juste regretter les petits soucis physiques d’Emil (Weckman, le pilote MX2 de la structure). C’est vraiment dommage qu’il se soit blessé au GP de France, parce qu’il était 12e du classement pro- visoire à ce moment-là. C’est vraiment mal tombé parce qu’il enchaînait les places entre 8 et 12, il progressait et était vraiment dans ses objectifs. Il a eu un traumatisme crânien, donc pendant un mois, pas de sport ni, évidemment, de moto. Ça lui a mis un coup d’arrêt qui l’a empêché de concrétiser.
Il est remonté sur la moto en Indonésie et après un mois de coupure sans entraînement et sans sport, c’est dur. Surtout que les deux GP d’Indonésie, c’étaient des gros circuits. Et même s’il n’y a pas beaucoup de pilotes derrière la grille, pour le coup, ce sont les meilleurs. Ce n’était pas simple pour une reprise. Pour le reste, c’est vraiment bien, super saison !
Revenons aux origines du team SR. Tu étais encore pilote à l’époque, pourquoi avoir créé cette structure à la base ?
C’est exactement ça. J’avais un ami à l’époque, Loïc Rombaut, avec qui je suis toujours ami d’ailleurs, qui ne savait pas trop s’il allait continuer à rouler ou pas faute de finances. Comme on se voyait tout le temps et qu’on s’entraînait ensemble, c’est parti d’un tour de table entre potes. On s’est dit : « Pourquoi pas monter un team ? Toi tu seras plus à l’aise et on pourra rouler dans de bonnes conditions ». Lui roulait très bien mais n’avait pas beaucoup de sponsors ou de partenaires. Comme moi, je me débrouillais plutôt bien dans ce domaine, c’est parti comme ça. La base, c‘est ça : deux potes qui montent un team ensemble pour pouvoir continuer à partager leur passion à un bon niveau français.
Comment on passe de deux potes qui grattent quelques sous à des sponsors à un team capable de jouer le top 10 en MXGP ?
Je dirais que c’est simplement la longévité, le fait de ne jamais rien lâcher, croire en ses rêves et être bien entouré. On est passés de team de potes à team professionnel grâce à des partenaires fidèles et parce qu’on a continué à y croire. Une volonté d’aller au bout de soi-même, aussi, comme dans le sport, de trouver des solutions. Ça a été un petit coup de chance également de trouver des partenaires comme Honda, Motoblouz, Hexis ou Kenny qui forment le socle du team. Je les ai poussés à faire mieux tous les ans parce que j’ai eu la chance qu’ils soient ouverts et conscients de ma détermination.
Retrouvez l’interview complète dans les colonnes de Motocross By Mx2k numéro 11. DISPONIBLE EN KIOSQUE ET SUR NOTRE BOUTIQUE EN LIGNE.
A retrouver aussi, la première partie de l’interview de Brice Maylin ici.