Cantonné à rouler uniquement en ligue Occitanie jusqu’à ses 21 ans, quand il a commencé à travailler pour pouvoir se payer sa saison, Brice Maylin a grimpé patiemment les échelons depuis, au point de se battre l’an dernier pour le titre français en SX2 et il est parvenu à monter sur le podium du SX de Paris. Une belle réussite à la française par un garçon aussi discret que courageux et bosseur. Ça méritait bien qu’on en parle avec lui.
Comment ça a débuté pour toi la moto ?
J’ai débuté très jeune, vers 3 ans. Mon père en faisait un petit peu et j’ai eu un PW 50. J’ai commencé à en faire en club vers l’âge de 6 ans au Moto Club de Bruguières, près de chez moi, à côté de Toulouse. Puis en compétition en championnat de ligue l’année suivante. Je n’ai fait que du championnat de ligue de 7 ans jusqu’à mes 18 ans. Certaines saisons, je n’ai quasiment pas fait de courses. A partir de là, j’ai commencé à travailler pour pouvoir financer mes saisons en championnat de France Elite MX1. Ma première, c’était en 2018, j’ai terminé 13ème en 450.
Pourquoi ne pas avoir fait du championnat de France avant ?
Parce que mes parents n’avaient tout simplement pas les moyens de m’emmener. Mon père travaille dans une entreprise qui assemble des pylônes électriques et ma mère est secrétaire dans une mairie.
Tu t’es posé la question d’arrêter l’école pour ne faire que de la moto avant ?
Honnêtement, non, ce n’était pas possible pour nous. Déjà, étant donné que je ne roulais qu’en ligue, ce n’était même pas pensable. Je ne pouvais pas me confronter aux meilleurs Français, on ne savait pas forcément où l’on en était. Mes parents n’étaient de toute façon pas dans cette optique-là. La moto, c’était avant tout pour s’amuser. Et encore une fois, financièrement, ce n’était pas possible…
Du coup, ce n’est pas un rêve que tu caressais ?
Si, quand même. Comme tous les jeunes, tu rêves de faire le championnat du monde, c’est normal. Mais j’ai vite compris que ça allait être compliqué. J’ai même failli arrêter la moto quand j’étais adoles- cent parce que c’était vraiment dur financièrement. Quand j’ai eu l’opportunité de travailler, j’ai décidé de m’y remettre sérieusement. J’ai eu la chance d’être entouré de quelques partenaires qui m’ont beaucoup aidé et c’est parti comme ça. Ils m’aident d’ailleurs toujours beaucoup aujourd’hui. Je les en remercie, c’est grâce à eux si je peux encore faire de la moto. Petit à petit, j’ai progressé et on en est là.
Retrouvez l’interview complète de Brice Maylin dans les colonnes du 11ème numéro de Motocross By Mx2k, disponible sur notre BOUTIQUE EN LIGNE.