Interview Jordi Tixier
“Mon avenir est complètement incertain.”
Seulement 20e du MXGP après une saison marquée par des blessures à répétition, le francilien Jordi Tixier n’a jamais vécu une période si difficile. On l’a appelé pour prendre des nouvelles de sa santé, de son moral, mais aussi de son avenir.
Salut Jordi, alors, te revoilà sur le canapé à te refaire une santé ?
” Et oui ! Pour la quatrième fois cette année. A Assen, tout allait pas trop mal physiquement mais j’ai rechuté sur ma cote cassée cet été à l’entraînement et elle s’est fracturée à nouveau. Sans que le choc ne soit violent pourtant ! Me voilà donc à nouveau avec deux, trois semaines d’arrêt, à attendre qu’elle se consolide… Et à me vider la tête pour oublier cette saison, merdique mais merdique.… “
T’en as enchainé combien de blessures cette saison ?
“Bien si tu comptes, quatre ! Ça a été mon adducteur en Argentine, puis les deux genoux au Portugal, en retombant sur une bordure bétonnée placée sur le bord de piste, ma cote ensuite, par deux fois… Moi qui ne m’étais presque pas blessé depuis 8 ans, j’ai rattrapé mon retard. C’est d’autant plus frustrant qu’après chaque arrêt, je parvenais à retrouver mon niveau. Mais à chaque fois, rebelote… Et puis je ne te parle pas des douleurs. J’ai rarement autant souffert que lorsque je me suis abimé les genoux. Pendant 10 jours, j’ai été incapable de marcher. Je devais rester assis, ou allongé. Heureusement, ce n’était qu’un gros choc. Je n’avais rien de cassé.”
Tu retiendras quelques trucs positifs de cette saison quand même ?
“Peu ! Le seul point satisfaisant, ça a été mon entraînement hivernal. J’avais vraiment bien bossé l’hiver dernier et j’étais physiquement et mentalement prêt pour faire une bonne saison… J’avais une bonne vitesse aussi. Le reste, ça n’a été qu’une succession de galères. Ça ne voulait pas le faire et à la finn je n’avais qu’une hâte, c’est que cette foutue saison s’arrête. Je n’ai jamais connu une année aussi pourrie !”
T’es dégoûté du cross ?
“Pas loin. Quand tu enchaînes les blessures, à la fin, tu perds de l’envie. Pour moi, rouler en cross, c’est une passion, de l’amusement, du fun. Tu ne peux pas faire ce métier si t’as pas cette envie qui te tire. Et ces derniers temps, je ne l’avais plus trop. Elle s’est éteinte. Il me faut repartir sur de nouvelles bases pour reconstruire l’avenir. “
Tu ne peux pas faire ce métier si t’as pas cette envie de rouler qui te tire !
As-tu peur de la blessure ?
“Non, ce n’est pas ça. Je n’ai pas peur de me faire mal parce que dans ce cas, je ne pourrais remonter sur une moto. Mais quand je ne sens pas trop le terrain, alors, je suis de suite sur le défensive et j’ai beaucoup de mal à me lâcher.”
Ce n’est pas un métier facile…
“C”est l’école de la vie. Tu as des hauts, puis des bas. Là, il se trouve que j’enchaine les coups durs. Je me dis que j’apprends et la vie, et mon métier. Car c’est dans ces moments là que tu vois qui sont tes vrais amis. Et je peux dire qu’hormis la famille, ma chérie et quelques bons copains, je n’ai pas eu grand monde autour de moi ces derniers temps. Pas mal devraient revoir leurs copies…”
On te sent déçu.
“Je le suis. Quand tu n’entends pas le voix de ton patron pendant 6 mois, qu’il ne te passe pas un coup de téléphone pour savoir comment tu vas alors que t’es blessé et qu’il ne t’adresse pas la parole sur une course, tu te dis qu’il y a deux mondes. Celui qu’on t’a promis. Et la réalité ! Enfin, pas de polémique.”
Des pistes pour l’année prochaine ?
” Pas trop. Récupérer une machine d’usine, on sait que c’est impossible car toutes les places sont prises. Et nous sommes pas mal sur le carreau actuellement. Non, je n’ai que quelques touches, mais il est beaucoup trop tôt pour en parler. Ça devrait se décider dans quelques temps, mais rien n’est fait. C’est de l’hypothétique et si mon objectif est de continuer ce sport, je ne suis pas certain que je le pourrais.”
On ne devrait donc pas te voir sur quelques SX en fin d’année ?
“Là encore, ça dépendra des éventuelles décisions qui seront prises bientôt, mais rien est fait. La seule chose dont je suis certain, c’est que si je repars, ça ne sera pas sur une Kawa. Jamais plus je ne roulerai sur une Verte.”
Interview Jordi Tixier
“Mon avenir est complètement incertain.”
Seulement 20e du MXGP après une saison marquée par des blessures à répétition, le francilien Jordi Tixier n’a jamais vécu une période si difficile. On l’a appelé pour prendre des nouvelles de sa santé, de son moral, mais aussi de son avenir.
Salut Jordi, alors, te revoilà sur le canapé à te refaire une santé ?
” Et oui ! Pour la quatrième fois cette année. A Assen, tout allait pas trop mal physiquement mais j’ai rechuté sur ma cote cassée cet été à l’entraînement et elle s’est fracturée à nouveau. Sans que le choc ne soit violent pourtant ! Me voilà donc à nouveau avec deux, trois semaines d’arrêt, à attendre qu’elle se consolide… Et à me vider la tête pour oublier cette saison, merdique mais merdique.… “
T’en as enchainé combien de blessures cette saison ?
“Bien si tu comptes, quatre ! Ça a été mon adducteur en Argentine, puis les deux genoux au Portugal, en retombant sur une bordure bétonnée placée sur le bord de piste, ma cote ensuite, par deux fois… Moi qui ne m’étais presque pas blessé depuis 8 ans, j’ai rattrapé mon retard. C’est d’autant plus frustrant qu’après chaque arrêt, je parvenais à retrouver mon niveau. Mais à chaque fois, rebelote… Et puis je ne te parle pas des douleurs. J’ai rarement autant souffert que lorsque je me suis abimé les genoux. Pendant 10 jours, j’ai été incapable de marcher. Je devais rester assis, ou allongé. Heureusement, ce n’était qu’un gros choc. Je n’avais rien de cassé.”
Tu retiendras quelques trucs positifs de cette saison quand même ?
“Peu ! Le seul point satisfaisant, ça a été mon entraînement hivernal. J’avais vraiment bien bossé l’hiver dernier et j’étais physiquement et mentalement prêt pour faire une bonne saison… J’avais une bonne vitesse aussi. Le reste, ça n’a été qu’une succession de galères. Ça ne voulait pas le faire et à la finn je n’avais qu’une hâte, c’est que cette foutue saison s’arrête. Je n’ai jamais connu une année aussi pourrie !”
T’es dégoûté du cross ?
“Pas loin. Quand tu enchaînes les blessures, à la fin, tu perds de l’envie. Pour moi, rouler en cross, c’est une passion, de l’amusement, du fun. Tu ne peux pas faire ce métier si t’as pas cette envie qui te tire. Et ces derniers temps, je ne l’avais plus trop. Elle s’est éteinte. Il me faut repartir sur de nouvelles bases pour reconstruire l’avenir. “
Tu ne peux pas faire ce métier si t’as pas cette envie de rouler qui te tire !
As-tu peur de la blessure ?
“Non, ce n’est pas ça. Je n’ai pas peur de me faire mal parce que dans ce cas, je ne pourrais remonter sur une moto. Mais quand je ne sens pas trop le terrain, alors, je suis de suite sur le défensive et j’ai beaucoup de mal à me lâcher.”
Ce n’est pas un métier facile…
“C”est l’école de la vie. Tu as des hauts, puis des bas. Là, il se trouve que j’enchaine les coups durs. Je me dis que j’apprends et la vie, et mon métier. Car c’est dans ces moments là que tu vois qui sont tes vrais amis. Et je peux dire qu’hormis la famille, ma chérie et quelques bons copains, je n’ai pas eu grand monde autour de moi ces derniers temps. Pas mal devraient revoir leurs copies…”
On te sent déçu.
“Je le suis. Quand tu n’entends pas le voix de ton patron pendant 6 mois, qu’il ne te passe pas un coup de téléphone pour savoir comment tu vas alors que t’es blessé et qu’il ne t’adresse pas la parole sur une course, tu te dis qu’il y a deux mondes. Celui qu’on t’a promis. Et la réalité ! Enfin, pas de polémique.”
Des pistes pour l’année prochaine ?
” Pas trop. Récupérer une machine d’usine, on sait que c’est impossible car toutes les places sont prises. Et nous sommes pas mal sur le carreau actuellement. Non, je n’ai que quelques touches, mais il est beaucoup trop tôt pour en parler. Ça devrait se décider dans quelques temps, mais rien n’est fait. C’est de l’hypothétique et si mon objectif est de continuer ce sport, je ne suis pas certain que je le pourrais.”
On ne devrait donc pas te voir sur quelques SX en fin d’année ?
“Là encore, ça dépendra des éventuelles décisions qui seront prises bientôt, mais rien est fait. La seule chose dont je suis certain, c’est que si je repars, ça ne sera pas sur une Kawa. Jamais plus je ne roulerai sur une Verte.”
Interview Jordi Tixier
“Mon avenir est complètement incertain.”
Seulement 20e du MXGP après une saison marquée par des blessures à répétition, le francilien Jordi Tixier n’a jamais vécu une période si difficile. On l’a appelé pour prendre des nouvelles de sa santé, de son moral, mais aussi de son avenir.
Salut Jordi, alors, te revoilà sur le canapé à te refaire une santé ?
” Et oui ! Pour la quatrième fois cette année. A Assen, tout allait pas trop mal physiquement mais j’ai rechuté sur ma cote cassée cet été à l’entraînement et elle s’est fracturée à nouveau. Sans que le choc ne soit violent pourtant ! Me voilà donc à nouveau avec deux, trois semaines d’arrêt, à attendre qu’elle se consolide… Et à me vider la tête pour oublier cette saison, merdique mais merdique.… “
T’en as enchainé combien de blessures cette saison ?
“Bien si tu comptes, quatre ! Ça a été mon adducteur en Argentine, puis les deux genoux au Portugal, en retombant sur une bordure bétonnée placée sur le bord de piste, ma cote ensuite, par deux fois… Moi qui ne m’étais presque pas blessé depuis 8 ans, j’ai rattrapé mon retard. C’est d’autant plus frustrant qu’après chaque arrêt, je parvenais à retrouver mon niveau. Mais à chaque fois, rebelote… Et puis je ne te parle pas des douleurs. J’ai rarement autant souffert que lorsque je me suis abimé les genoux. Pendant 10 jours, j’ai été incapable de marcher. Je devais rester assis, ou allongé. Heureusement, ce n’était qu’un gros choc. Je n’avais rien de cassé.”
Tu retiendras quelques trucs positifs de cette saison quand même ?
“Peu ! Le seul point satisfaisant, ça a été mon entraînement hivernal. J’avais vraiment bien bossé l’hiver dernier et j’étais physiquement et mentalement prêt pour faire une bonne saison… J’avais une bonne vitesse aussi. Le reste, ça n’a été qu’une succession de galères. Ça ne voulait pas le faire et à la finn je n’avais qu’une hâte, c’est que cette foutue saison s’arrête. Je n’ai jamais connu une année aussi pourrie !”
T’es dégoûté du cross ?
“Pas loin. Quand tu enchaînes les blessures, à la fin, tu perds de l’envie. Pour moi, rouler en cross, c’est une passion, de l’amusement, du fun. Tu ne peux pas faire ce métier si t’as pas cette envie qui te tire. Et ces derniers temps, je ne l’avais plus trop. Elle s’est éteinte. Il me faut repartir sur de nouvelles bases pour reconstruire l’avenir. “
Tu ne peux pas faire ce métier si t’as pas cette envie de rouler qui te tire !
As-tu peur de la blessure ?
“Non, ce n’est pas ça. Je n’ai pas peur de me faire mal parce que dans ce cas, je ne pourrais remonter sur une moto. Mais quand je ne sens pas trop le terrain, alors, je suis de suite sur le défensive et j’ai beaucoup de mal à me lâcher.”
Ce n’est pas un métier facile…
“C”est l’école de la vie. Tu as des hauts, puis des bas. Là, il se trouve que j’enchaine les coups durs. Je me dis que j’apprends et la vie, et mon métier. Car c’est dans ces moments là que tu vois qui sont tes vrais amis. Et je peux dire qu’hormis la famille, ma chérie et quelques bons copains, je n’ai pas eu grand monde autour de moi ces derniers temps. Pas mal devraient revoir leurs copies…”
On te sent déçu.
“Je le suis. Quand tu n’entends pas le voix de ton patron pendant 6 mois, qu’il ne te passe pas un coup de téléphone pour savoir comment tu vas alors que t’es blessé et qu’il ne t’adresse pas la parole sur une course, tu te dis qu’il y a deux mondes. Celui qu’on t’a promis. Et la réalité ! Enfin, pas de polémique.”
Des pistes pour l’année prochaine ?
” Pas trop. Récupérer une machine d’usine, on sait que c’est impossible car toutes les places sont prises. Et nous sommes pas mal sur le carreau actuellement. Non, je n’ai que quelques touches, mais il est beaucoup trop tôt pour en parler. Ça devrait se décider dans quelques temps, mais rien n’est fait. C’est de l’hypothétique et si mon objectif est de continuer ce sport, je ne suis pas certain que je le pourrais.”
On ne devrait donc pas te voir sur quelques SX en fin d’année ?
“Là encore, ça dépendra des éventuelles décisions qui seront prises bientôt, mais rien est fait. La seule chose dont je suis certain, c’est que si je repars, ça ne sera pas sur une Kawa. Jamais plus je ne roulerai sur une Verte.”
Interview Jordi Tixier
“Mon avenir est complètement incertain.”
Seulement 20e du MXGP après une saison marquée par des blessures à répétition, le francilien Jordi Tixier n’a jamais vécu une période si difficile. On l’a appelé pour prendre des nouvelles de sa santé, de son moral, mais aussi de son avenir.
Salut Jordi, alors, te revoilà sur le canapé à te refaire une santé ?
” Et oui ! Pour la quatrième fois cette année. A Assen, tout allait pas trop mal physiquement mais j’ai rechuté sur ma cote cassée cet été à l’entraînement et elle s’est fracturée à nouveau. Sans que le choc ne soit violent pourtant ! Me voilà donc à nouveau avec deux, trois semaines d’arrêt, à attendre qu’elle se consolide… Et à me vider la tête pour oublier cette saison, merdique mais merdique.… “
T’en as enchainé combien de blessures cette saison ?
“Bien si tu comptes, quatre ! Ça a été mon adducteur en Argentine, puis les deux genoux au Portugal, en retombant sur une bordure bétonnée placée sur le bord de piste, ma cote ensuite, par deux fois… Moi qui ne m’étais presque pas blessé depuis 8 ans, j’ai rattrapé mon retard. C’est d’autant plus frustrant qu’après chaque arrêt, je parvenais à retrouver mon niveau. Mais à chaque fois, rebelote… Et puis je ne te parle pas des douleurs. J’ai rarement autant souffert que lorsque je me suis abimé les genoux. Pendant 10 jours, j’ai été incapable de marcher. Je devais rester assis, ou allongé. Heureusement, ce n’était qu’un gros choc. Je n’avais rien de cassé.”
Tu retiendras quelques trucs positifs de cette saison quand même ?
“Peu ! Le seul point satisfaisant, ça a été mon entraînement hivernal. J’avais vraiment bien bossé l’hiver dernier et j’étais physiquement et mentalement prêt pour faire une bonne saison… J’avais une bonne vitesse aussi. Le reste, ça n’a été qu’une succession de galères. Ça ne voulait pas le faire et à la finn je n’avais qu’une hâte, c’est que cette foutue saison s’arrête. Je n’ai jamais connu une année aussi pourrie !”
T’es dégoûté du cross ?
“Pas loin. Quand tu enchaînes les blessures, à la fin, tu perds de l’envie. Pour moi, rouler en cross, c’est une passion, de l’amusement, du fun. Tu ne peux pas faire ce métier si t’as pas cette envie qui te tire. Et ces derniers temps, je ne l’avais plus trop. Elle s’est éteinte. Il me faut repartir sur de nouvelles bases pour reconstruire l’avenir. “
Tu ne peux pas faire ce métier si t’as pas cette envie de rouler qui te tire !
As-tu peur de la blessure ?
“Non, ce n’est pas ça. Je n’ai pas peur de me faire mal parce que dans ce cas, je ne pourrais remonter sur une moto. Mais quand je ne sens pas trop le terrain, alors, je suis de suite sur le défensive et j’ai beaucoup de mal à me lâcher.”
Ce n’est pas un métier facile…
“C”est l’école de la vie. Tu as des hauts, puis des bas. Là, il se trouve que j’enchaine les coups durs. Je me dis que j’apprends et la vie, et mon métier. Car c’est dans ces moments là que tu vois qui sont tes vrais amis. Et je peux dire qu’hormis la famille, ma chérie et quelques bons copains, je n’ai pas eu grand monde autour de moi ces derniers temps. Pas mal devraient revoir leurs copies…”
On te sent déçu.
“Je le suis. Quand tu n’entends pas le voix de ton patron pendant 6 mois, qu’il ne te passe pas un coup de téléphone pour savoir comment tu vas alors que t’es blessé et qu’il ne t’adresse pas la parole sur une course, tu te dis qu’il y a deux mondes. Celui qu’on t’a promis. Et la réalité ! Enfin, pas de polémique.”
Des pistes pour l’année prochaine ?
” Pas trop. Récupérer une machine d’usine, on sait que c’est impossible car toutes les places sont prises. Et nous sommes pas mal sur le carreau actuellement. Non, je n’ai que quelques touches, mais il est beaucoup trop tôt pour en parler. Ça devrait se décider dans quelques temps, mais rien n’est fait. C’est de l’hypothétique et si mon objectif est de continuer ce sport, je ne suis pas certain que je le pourrais.”
On ne devrait donc pas te voir sur quelques SX en fin d’année ?
“Là encore, ça dépendra des éventuelles décisions qui seront prises bientôt, mais rien est fait. La seule chose dont je suis certain, c’est que si je repars, ça ne sera pas sur une Kawa. Jamais plus je ne roulerai sur une Verte.”