Hier soir avait lieu l’avant première de Gladiator, un documentaire de 52 minutes consacré à Marvin Musquin. L’occasion de tailler le bout de gras avec son réalisateur, Nan Feix qui ne nous est pas totalement inconnu puisqu’il y a 12 ans de cela, il avait produit un Rêve Américain : 3 volets d’une heure dix dédiés aux expatriés tricolores aux US, David Vuillemin, Stéphane Roncada et Steve Boniface.
Salut Nan ! Alors tu reviens aux affaires ?
« Oui. Enfin, de façon un peu impromptue car à la base, je n’étais pas aux Etats-Unis pour faire ça. Je bossais sur une série pour Canal+, entre castings et repérages, quand j’ai eu envie de regoûter à la moto. Le supercross me manquait et j’avais très envie d’en filmer à nouveau. Mon frère, (ndr, le chirurgien Olivier Dufour qui connaît tout le monde dans le milieu !) m’a proposé de téléphoner à Marvin pour lui proposer ce projet et il a accepté ! Ça s’est fait comme ça, au débotté. »
Le Rêve Américain date de 2004, qu’est-ce qui a changé depuis ?
« Le côté pro. C’est hallucinant. T’as l’impression d’être en Formule 1. Tout est devenu tellement pointu, rien n’est laissé au hasard. Marvin bosse beaucoup et il faut voir son rythme quotidien, sa vie est complètement dédiée à la moto : il se couche assez tôt, presque toujours à la même heure, il fait attention à son alimentation, à son programme physique, ses étirements… Quand j’avais filmé David Vuillemin, Stéphane Roncada, certes c’était professionnel, mais ça n’avait rien à voir. Le job était plus cool. Là, les doses de travail sont monstrueuses, surtout qu’il bosse avec Aldon Baker qui n’est pas un tendre. Enfin, il est cool, mais il pousse toujours ses « élèves ». Quand tu sais qu’il n’a que 5 jours de vacances par an, qu’il part pour le circuit vers 6 heures du mat’, tu te dis qu’il faut être sacrément passionné pour endurer ça.»
Qu’est-ce qui t’a plu lors de ce tournage ?
« J’ai aimé l’ambiance entre les pilotes. Ils s’entendent bien, ils échangent, blaguent alors que tous sont des guerriers. Dungey est vraiment un mec en or, sympa, attentionné, sensible. Tu le vois quand même gonfler le pneu du vélo de Marvin avec un naturel désopilant ! »
Justement qu’as-tu appris sur Marvin ?
« Qu’il est perfectionniste, toujours à rechercher le mouvement parfait. Il fonctionne aussi en se mettant en danger. Non qu’il manque de confiance en lui, mais quand il se trouve mauvais, il devient alors complètement nul et c’est là qu’il se dit : « Allez j’en ai rien à foutre, j’y vais ! » Il fonctionne en mode alternatif un peu. »
Tu es resté combien de jour précisément chez lui ?
« Une semaine. Ça s’est fait sans repérage : un coup de téléphone, j’arrive et voilà. »
C’est un doc sensoriel.
Tu as coupé des scènes ?
« Non, aucune. Marvin m’a laissé une liberté totale. La censure, c’est moi qui me la suis imposée pour ne pas le déranger dans les moments délicats. »
Tu filmes tout sans pied, avec une caméra d’épaule, pourquoi ?
« Pour moi, c’est une bouffée d’oxygène de filmer ainsi. Quand tu fais de la pub, il y’a cinquante personnes sur le tournage et c’est assez lourd à gérer, ça coûte des fortunes en plus. Là, je suis seul et je fais ma vie avec mon boîtier photo. Ça me permet d’avoir une certaine intimité avec le pilote. Il n’a pas l’impression d’être dérangé et le film est plus réel. De toute façon, je suis partisan de ce format. Ce n’est pas un reportage avec une voix off qui t’explique les choses. Je préfère que le spectateur comprenne la réalité par lui même, avec sa sensibilité. C’est un parti pris narratif, mais j’assume. J’aime ça. Je ne voulais pas faire un truc didactique sur le supercross américain. C’est un doc sensoriel. »
Tu vas en refaire d’autres.
« Non, pas pour l’instant. Là, je vais me diriger vers le skate et le basket. En fait, je voudrais faire une série de documentaires sur le sport américain. J’avais déjà filmé le football, mais là, je veux élargir mon univers avec ces sports que j’adore. J’aimerais aussi m’intéresser au baseball. »
Gladiator, disponible à la demande sur Spicee.com
(2,50 € à l’unité ou via un abonnement mensuel (9,90 €) ou (annuel 8€/mois))
Hier soir avait lieu l’avant première de Gladiator, un documentaire de 52 minutes consacré à Marvin Musquin. L’occasion de tailler le bout de gras avec son réalisateur, Nan Feix qui ne nous est pas totalement inconnu puisqu’il y a 12 ans de cela, il avait produit un Rêve Américain : 3 volets d’une heure dix dédiés aux expatriés tricolores aux US, David Vuillemin, Stéphane Roncada et Steve Boniface.
Salut Nan ! Alors tu reviens aux affaires ?
« Oui. Enfin, de façon un peu impromptue car à la base, je n’étais pas aux Etats-Unis pour faire ça. Je bossais sur une série pour Canal+, entre castings et repérages, quand j’ai eu envie de regoûter à la moto. Le supercross me manquait et j’avais très envie d’en filmer à nouveau. Mon frère, (ndr, le chirurgien Olivier Dufour qui connaît tout le monde dans le milieu !) m’a proposé de téléphoner à Marvin pour lui proposer ce projet et il a accepté ! Ça s’est fait comme ça, au débotté. »
Le Rêve Américain date de 2004, qu’est-ce qui a changé depuis ?
« Le côté pro. C’est hallucinant. T’as l’impression d’être en Formule 1. Tout est devenu tellement pointu, rien n’est laissé au hasard. Marvin bosse beaucoup et il faut voir son rythme quotidien, sa vie est complètement dédiée à la moto : il se couche assez tôt, presque toujours à la même heure, il fait attention à son alimentation, à son programme physique, ses étirements… Quand j’avais filmé David Vuillemin, Stéphane Roncada, certes c’était professionnel, mais ça n’avait rien à voir. Le job était plus cool. Là, les doses de travail sont monstrueuses, surtout qu’il bosse avec Aldon Baker qui n’est pas un tendre. Enfin, il est cool, mais il pousse toujours ses « élèves ». Quand tu sais qu’il n’a que 5 jours de vacances par an, qu’il part pour le circuit vers 6 heures du mat’, tu te dis qu’il faut être sacrément passionné pour endurer ça.»
Qu’est-ce qui t’a plu lors de ce tournage ?
« J’ai aimé l’ambiance entre les pilotes. Ils s’entendent bien, ils échangent, blaguent alors que tous sont des guerriers. Dungey est vraiment un mec en or, sympa, attentionné, sensible. Tu le vois quand même gonfler le pneu du vélo de Marvin avec un naturel désopilant ! »
Justement qu’as-tu appris sur Marvin ?
« Qu’il est perfectionniste, toujours à rechercher le mouvement parfait. Il fonctionne aussi en se mettant en danger. Non qu’il manque de confiance en lui, mais quand il se trouve mauvais, il devient alors complètement nul et c’est là qu’il se dit : « Allez j’en ai rien à foutre, j’y vais ! » Il fonctionne en mode alternatif un peu. »
Tu es resté combien de jour précisément chez lui ?
« Une semaine. Ça s’est fait sans repérage : un coup de téléphone, j’arrive et voilà. »
C’est un doc sensoriel.
Tu as coupé des scènes ?
« Non, aucune. Marvin m’a laissé une liberté totale. La censure, c’est moi qui me la suis imposée pour ne pas le déranger dans les moments délicats. »
Tu filmes tout sans pied, avec une caméra d’épaule, pourquoi ?
« Pour moi, c’est une bouffée d’oxygène de filmer ainsi. Quand tu fais de la pub, il y’a cinquante personnes sur le tournage et c’est assez lourd à gérer, ça coûte des fortunes en plus. Là, je suis seul et je fais ma vie avec mon boîtier photo. Ça me permet d’avoir une certaine intimité avec le pilote. Il n’a pas l’impression d’être dérangé et le film est plus réel. De toute façon, je suis partisan de ce format. Ce n’est pas un reportage avec une voix off qui t’explique les choses. Je préfère que le spectateur comprenne la réalité par lui même, avec sa sensibilité. C’est un parti pris narratif, mais j’assume. J’aime ça. Je ne voulais pas faire un truc didactique sur le supercross américain. C’est un doc sensoriel. »
Tu vas en refaire d’autres.
« Non, pas pour l’instant. Là, je vais me diriger vers le skate et le basket. En fait, je voudrais faire une série de documentaires sur le sport américain. J’avais déjà filmé le football, mais là, je veux élargir mon univers avec ces sports que j’adore. J’aimerais aussi m’intéresser au baseball. »
Gladiator, disponible à la demande sur Spicee.com
(2,50 € à l’unité ou via un abonnement mensuel (9,90 €) ou (annuel 8€/mois))
Hier soir avait lieu l’avant première de Gladiator, un documentaire de 52 minutes consacré à Marvin Musquin. L’occasion de tailler le bout de gras avec son réalisateur, Nan Feix qui ne nous est pas totalement inconnu puisqu’il y a 12 ans de cela, il avait produit un Rêve Américain : 3 volets d’une heure dix dédiés aux expatriés tricolores aux US, David Vuillemin, Stéphane Roncada et Steve Boniface.
Salut Nan ! Alors tu reviens aux affaires ?
« Oui. Enfin, de façon un peu impromptue car à la base, je n’étais pas aux Etats-Unis pour faire ça. Je bossais sur une série pour Canal+, entre castings et repérages, quand j’ai eu envie de regoûter à la moto. Le supercross me manquait et j’avais très envie d’en filmer à nouveau. Mon frère, (ndr, le chirurgien Olivier Dufour qui connaît tout le monde dans le milieu !) m’a proposé de téléphoner à Marvin pour lui proposer ce projet et il a accepté ! Ça s’est fait comme ça, au débotté. »
Le Rêve Américain date de 2004, qu’est-ce qui a changé depuis ?
« Le côté pro. C’est hallucinant. T’as l’impression d’être en Formule 1. Tout est devenu tellement pointu, rien n’est laissé au hasard. Marvin bosse beaucoup et il faut voir son rythme quotidien, sa vie est complètement dédiée à la moto : il se couche assez tôt, presque toujours à la même heure, il fait attention à son alimentation, à son programme physique, ses étirements… Quand j’avais filmé David Vuillemin, Stéphane Roncada, certes c’était professionnel, mais ça n’avait rien à voir. Le job était plus cool. Là, les doses de travail sont monstrueuses, surtout qu’il bosse avec Aldon Baker qui n’est pas un tendre. Enfin, il est cool, mais il pousse toujours ses « élèves ». Quand tu sais qu’il n’a que 5 jours de vacances par an, qu’il part pour le circuit vers 6 heures du mat’, tu te dis qu’il faut être sacrément passionné pour endurer ça.»
Qu’est-ce qui t’a plu lors de ce tournage ?
« J’ai aimé l’ambiance entre les pilotes. Ils s’entendent bien, ils échangent, blaguent alors que tous sont des guerriers. Dungey est vraiment un mec en or, sympa, attentionné, sensible. Tu le vois quand même gonfler le pneu du vélo de Marvin avec un naturel désopilant ! »
Justement qu’as-tu appris sur Marvin ?
« Qu’il est perfectionniste, toujours à rechercher le mouvement parfait. Il fonctionne aussi en se mettant en danger. Non qu’il manque de confiance en lui, mais quand il se trouve mauvais, il devient alors complètement nul et c’est là qu’il se dit : « Allez j’en ai rien à foutre, j’y vais ! » Il fonctionne en mode alternatif un peu. »
Tu es resté combien de jour précisément chez lui ?
« Une semaine. Ça s’est fait sans repérage : un coup de téléphone, j’arrive et voilà. »
C’est un doc sensoriel.
Tu as coupé des scènes ?
« Non, aucune. Marvin m’a laissé une liberté totale. La censure, c’est moi qui me la suis imposée pour ne pas le déranger dans les moments délicats. »
Tu filmes tout sans pied, avec une caméra d’épaule, pourquoi ?
« Pour moi, c’est une bouffée d’oxygène de filmer ainsi. Quand tu fais de la pub, il y’a cinquante personnes sur le tournage et c’est assez lourd à gérer, ça coûte des fortunes en plus. Là, je suis seul et je fais ma vie avec mon boîtier photo. Ça me permet d’avoir une certaine intimité avec le pilote. Il n’a pas l’impression d’être dérangé et le film est plus réel. De toute façon, je suis partisan de ce format. Ce n’est pas un reportage avec une voix off qui t’explique les choses. Je préfère que le spectateur comprenne la réalité par lui même, avec sa sensibilité. C’est un parti pris narratif, mais j’assume. J’aime ça. Je ne voulais pas faire un truc didactique sur le supercross américain. C’est un doc sensoriel. »
Tu vas en refaire d’autres.
« Non, pas pour l’instant. Là, je vais me diriger vers le skate et le basket. En fait, je voudrais faire une série de documentaires sur le sport américain. J’avais déjà filmé le football, mais là, je veux élargir mon univers avec ces sports que j’adore. J’aimerais aussi m’intéresser au baseball. »
Gladiator, disponible à la demande sur Spicee.com
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Hier soir avait lieu l’avant première de Gladiator, un documentaire de 52 minutes consacré à Marvin Musquin. L’occasion de tailler le bout de gras avec son réalisateur, Nan Feix qui ne nous est pas totalement inconnu puisqu’il y a 12 ans de cela, il avait produit un Rêve Américain : 3 volets d’une heure dix dédiés aux expatriés tricolores aux US, David Vuillemin, Stéphane Roncada et Steve Boniface.
Salut Nan ! Alors tu reviens aux affaires ?
« Oui. Enfin, de façon un peu impromptue car à la base, je n’étais pas aux Etats-Unis pour faire ça. Je bossais sur une série pour Canal+, entre castings et repérages, quand j’ai eu envie de regoûter à la moto. Le supercross me manquait et j’avais très envie d’en filmer à nouveau. Mon frère, (ndr, le chirurgien Olivier Dufour qui connaît tout le monde dans le milieu !) m’a proposé de téléphoner à Marvin pour lui proposer ce projet et il a accepté ! Ça s’est fait comme ça, au débotté. »
Le Rêve Américain date de 2004, qu’est-ce qui a changé depuis ?
« Le côté pro. C’est hallucinant. T’as l’impression d’être en Formule 1. Tout est devenu tellement pointu, rien n’est laissé au hasard. Marvin bosse beaucoup et il faut voir son rythme quotidien, sa vie est complètement dédiée à la moto : il se couche assez tôt, presque toujours à la même heure, il fait attention à son alimentation, à son programme physique, ses étirements… Quand j’avais filmé David Vuillemin, Stéphane Roncada, certes c’était professionnel, mais ça n’avait rien à voir. Le job était plus cool. Là, les doses de travail sont monstrueuses, surtout qu’il bosse avec Aldon Baker qui n’est pas un tendre. Enfin, il est cool, mais il pousse toujours ses « élèves ». Quand tu sais qu’il n’a que 5 jours de vacances par an, qu’il part pour le circuit vers 6 heures du mat’, tu te dis qu’il faut être sacrément passionné pour endurer ça.»
Qu’est-ce qui t’a plu lors de ce tournage ?
« J’ai aimé l’ambiance entre les pilotes. Ils s’entendent bien, ils échangent, blaguent alors que tous sont des guerriers. Dungey est vraiment un mec en or, sympa, attentionné, sensible. Tu le vois quand même gonfler le pneu du vélo de Marvin avec un naturel désopilant ! »
Justement qu’as-tu appris sur Marvin ?
« Qu’il est perfectionniste, toujours à rechercher le mouvement parfait. Il fonctionne aussi en se mettant en danger. Non qu’il manque de confiance en lui, mais quand il se trouve mauvais, il devient alors complètement nul et c’est là qu’il se dit : « Allez j’en ai rien à foutre, j’y vais ! » Il fonctionne en mode alternatif un peu. »
Tu es resté combien de jour précisément chez lui ?
« Une semaine. Ça s’est fait sans repérage : un coup de téléphone, j’arrive et voilà. »
C’est un doc sensoriel.
Tu as coupé des scènes ?
« Non, aucune. Marvin m’a laissé une liberté totale. La censure, c’est moi qui me la suis imposée pour ne pas le déranger dans les moments délicats. »
Tu filmes tout sans pied, avec une caméra d’épaule, pourquoi ?
« Pour moi, c’est une bouffée d’oxygène de filmer ainsi. Quand tu fais de la pub, il y’a cinquante personnes sur le tournage et c’est assez lourd à gérer, ça coûte des fortunes en plus. Là, je suis seul et je fais ma vie avec mon boîtier photo. Ça me permet d’avoir une certaine intimité avec le pilote. Il n’a pas l’impression d’être dérangé et le film est plus réel. De toute façon, je suis partisan de ce format. Ce n’est pas un reportage avec une voix off qui t’explique les choses. Je préfère que le spectateur comprenne la réalité par lui même, avec sa sensibilité. C’est un parti pris narratif, mais j’assume. J’aime ça. Je ne voulais pas faire un truc didactique sur le supercross américain. C’est un doc sensoriel. »
Tu vas en refaire d’autres.
« Non, pas pour l’instant. Là, je vais me diriger vers le skate et le basket. En fait, je voudrais faire une série de documentaires sur le sport américain. J’avais déjà filmé le football, mais là, je veux élargir mon univers avec ces sports que j’adore. J’aimerais aussi m’intéresser au baseball. »
Gladiator, disponible à la demande sur Spicee.com
(2,50 € à l’unité ou via un abonnement mensuel (9,90 €) ou (annuel 8€/mois))