Le monde entier, celui du sport en particulier, est dans une « zone grise » en ce moment, comme l’admet volontiers David Luongo, l’homme qui dirige le MXGP pour InFront Moto Racing.
« Avant toutes choses, je veux envoyer mes remerciements au personnel médical pour ce qu’il fait en ce moment. J’ai de la famille dans le milieu hospitalier, nous devons les soutenir et leur montrer qu’on apprécie leurs efforts. »
En ce qui concerne le sport, le MXGP s’est arrêté le 9 mars en Hollande après deux épreuves sur vingt. Depuis, plusieurs dates de reprise ont été avancées, la dernière en date proposant de reprendre en Russie le 9 juin. À partir de là, le MXGP plus le MX des Nations doivent enchaîner 19 épreuves en 25 week-ends, pour une finale programmée le 22 novembre. L’intersaison sera courte.
C’est difficile de savoir clairement, mais es-tu confiant dans la reprise en Russie ?
À un moment, il faut bien se décider et dire : « c’est là qu’on reprend. » On travaille déjà sur, peut-être, de nouvelles mises à jour pour avoir encore un peu de marge dans le calendrier. Début juin est toujours d’actualité, mais on ne peut pas être prendre de décisions fermes aujourd’hui. On regarde au jour le jour.
Quel nombre d’épreuves te paraîtrait satisfaisant ? Y’a-t-il un minimum de courses à avoir pour pouvoir titrer un champion du monde ?
Je ne veux pas donner un nombre, parce qu’on se bat pour faire tout le championnat. C’est compliqué de répondre à la question parce qu’il est encore trop tôt pour dire ce qui va être possible de faire. Il n’y a pas de minimum, mais vu comment les choses se présentent, on est toujours confiant de pouvoir avoir un championnat décent et professionnel.
Les Dalton mal alignés
Le Président de la FIM a déjà déclaré que certains championnats 2020 pourraient se finir en janvier 2021. Est-ce une option pour le MXGP ?
En théorie nos contrats le permettent, mais pour l’instant on fait course par course. Ça dépend de chaque organisateur. Le motocross est un sport où l’on évolue dans la terre, c’est pourquoi notre première idée de mise à jour était de mettre des GP overseas, dans des endroits où la météo le permet. Faire des courses en décembre en Europe, c’est plus compliqué pour maintenir les terrains en état. Mais tout est ouvert parce qu’on a encore un peu de place pour travailler.
La saison 2021 pourrait-elle commencer plus tard, ou on reste sur un début fin février ?
Le reste de la saison 2020 va être exceptionnelle et très difficile. À saison exceptionnelle, décisions exceptionnelles. Si tout redevient normal, nous démarrerons en février comme d’habitude, et tout le monde s’adaptera. Nous voulons revenir à une situation normale en février 2021, c’est sûr.
Quels sont les retours des organisateurs, le sentiment général ?
Je peux dire que la famille du MX est très unie en ce moment, et je suis positivement surpris. Tous les organisateurs luttent tant qu’ils peuvent pour sauver leurs courses, surtout celles « en première ligne » en juin et juillet, et c’est super. On est dépendant de l’expansion de la pandémie et des décisions politiques pays par pays, de la réouverture des frontières, des marchés… Nous sommes dans une « zone grise. » Tout le monde est motivé pour trouver des solutions, mais il est encore trop tôt pour avoir une vision claire de ce qui va se passer dans les 3 ou 4 prochains mois.
Peut-on envisager des GP sans public, juste pour accumuler des courses et des points ?
Ça me paraît très compliqué, parce que les organisateurs dépendent de la billetterie. On n’a pas les droits TV d’autres sports qui nous permettraient de couvrir les coûts de production. Je ne pense pas que ce soit la solution.
Est-ce l’épisode le plus difficile que ta société ait connu ?
En ce moment, il faut penser à nos équipes et à l’industrie. On veut faire de notre mieux pour sauver le championnat, qu’il soit aussi professionnel que possible pour que le champion au bout du compte ait l’impression d’avoir mérité ce titre. On est responsable aussi de plus de 3000 personnes qui travaillent dans le paddock : les mécanos, journalistes, personnel des teams, marketing… Tous dépendent de ce championnat. C’est notre mission de faire de notre mieux et de mettre en place autant d’épreuves que possible, de sauver le maximum de jobs possibles. On se bat pour ça. En 2008, on a aussi eu une crise à gérer, et on l’a fait avec un championnat qui a continué à progresser. C’est un moment difficile mais nous devons rester positif. À At Infront Moto Racing on a 150 employés, et nous sommes motivés à mettre en place cette saison même si c’est un challenge. Elle sera compacte, mais on doit faire face.
Le MXGP est sur un week-end, et plus flexible que d’autres événements comme la F1, le MotoGP ou même le SX, qui dépend de la disponibilité des stades. C’est un avantage pour mettre des courses en place ?
Peut-être qu’on est plus flexible que d’autres sports, mais on dépend surtout des gouvernements et des lois. Si tout se réouvre comme avant, pas de problème, mais ça dépend quand cela va arriver, et quand l’économie entière va repartir. Quand on aura cette visibilité, on pourra dire quelles courses sont faisables ou pas.
Un rassemblement évangélique ?
Le MX des Nations est prévu à Ernée, en France, le 27 septembre. Pour le moment, il y a 5 courses prévues après. Est-ce une chance d’aller dans un lieu aussi populaire, plutôt que dans l’inconnu ?
Je le pense. Mais ça fait au moins dix ans qu’on n’a pas eu de craintes en ce qui concerne les Nations, parce que la foule est toujours au rendez-vous quoiqu’il arrive. Aller à Ernée aide encore plus, c’est sûr, car les fans français répondent toujours présents et sont fantastiques. Je n’ai aucun doute sur leur support pour l’équipe de France. C’est un endroit spécial. Ça va être une année particulière mais le Motocross des Nations est le plus gros événements tout-terrain du monde, donc je suis confiant dans son succès. D’ici là, on espère que tout sera revenu à la normale et tout le monde, nous y compris, aura envie de faire la fête, d’être dehors et de regarder du MX. Je pense que ce sera un superbe événement.
Cette édition des Nations en plein dans le calendrier, peut-on voir ça comme une expérimentation qui peut se reproduire ?
Ce n’était pas ce que nous souhaitions, mais on sera obligé de faire le test cette année. Je suis sûr que ce sera un succès et c’est effectivement une expérimentation pour le futur… Mais, honnêtement, on a beaucoup d’autres choses à modifier dans le futur avant. On verra si c’est adaptable à une année normale ou pas.
Par Adam Wheeler, adapté par Rich’.
Le monde entier, celui du sport en particulier, est dans une « zone grise » en ce moment, comme l’admet volontiers David Luongo, l’homme qui dirige le MXGP pour InFront Moto Racing.
« Avant toutes choses, je veux envoyer mes remerciements au personnel médical pour ce qu’il fait en ce moment. J’ai de la famille dans le milieu hospitalier, nous devons les soutenir et leur montrer qu’on apprécie leurs efforts. »
En ce qui concerne le sport, le MXGP s’est arrêté le 9 mars en Hollande après deux épreuves sur vingt. Depuis, plusieurs dates de reprise ont été avancées, la dernière en date proposant de reprendre en Russie le 9 juin. À partir de là, le MXGP plus le MX des Nations doivent enchaîner 19 épreuves en 25 week-ends, pour une finale programmée le 22 novembre. L’intersaison sera courte.
C’est difficile de savoir clairement, mais es-tu confiant dans la reprise en Russie ?
À un moment, il faut bien se décider et dire : « c’est là qu’on reprend. » On travaille déjà sur, peut-être, de nouvelles mises à jour pour avoir encore un peu de marge dans le calendrier. Début juin est toujours d’actualité, mais on ne peut pas être prendre de décisions fermes aujourd’hui. On regarde au jour le jour.
Quel nombre d’épreuves te paraîtrait satisfaisant ? Y’a-t-il un minimum de courses à avoir pour pouvoir titrer un champion du monde ?
Je ne veux pas donner un nombre, parce qu’on se bat pour faire tout le championnat. C’est compliqué de répondre à la question parce qu’il est encore trop tôt pour dire ce qui va être possible de faire. Il n’y a pas de minimum, mais vu comment les choses se présentent, on est toujours confiant de pouvoir avoir un championnat décent et professionnel.
Les Dalton mal alignés
Le Président de la FIM a déjà déclaré que certains championnats 2020 pourraient se finir en janvier 2021. Est-ce une option pour le MXGP ?
En théorie nos contrats le permettent, mais pour l’instant on fait course par course. Ça dépend de chaque organisateur. Le motocross est un sport où l’on évolue dans la terre, c’est pourquoi notre première idée de mise à jour était de mettre des GP overseas, dans des endroits où la météo le permet. Faire des courses en décembre en Europe, c’est plus compliqué pour maintenir les terrains en état. Mais tout est ouvert parce qu’on a encore un peu de place pour travailler.
La saison 2021 pourrait-elle commencer plus tard, ou on reste sur un début fin février ?
Le reste de la saison 2020 va être exceptionnelle et très difficile. À saison exceptionnelle, décisions exceptionnelles. Si tout redevient normal, nous démarrerons en février comme d’habitude, et tout le monde s’adaptera. Nous voulons revenir à une situation normale en février 2021, c’est sûr.
Quels sont les retours des organisateurs, le sentiment général ?
Je peux dire que la famille du MX est très unie en ce moment, et je suis positivement surpris. Tous les organisateurs luttent tant qu’ils peuvent pour sauver leurs courses, surtout celles « en première ligne » en juin et juillet, et c’est super. On est dépendant de l’expansion de la pandémie et des décisions politiques pays par pays, de la réouverture des frontières, des marchés… Nous sommes dans une « zone grise. » Tout le monde est motivé pour trouver des solutions, mais il est encore trop tôt pour avoir une vision claire de ce qui va se passer dans les 3 ou 4 prochains mois.
Peut-on envisager des GP sans public, juste pour accumuler des courses et des points ?
Ça me paraît très compliqué, parce que les organisateurs dépendent de la billetterie. On n’a pas les droits TV d’autres sports qui nous permettraient de couvrir les coûts de production. Je ne pense pas que ce soit la solution.
Est-ce l’épisode le plus difficile que ta société ait connu ?
En ce moment, il faut penser à nos équipes et à l’industrie. On veut faire de notre mieux pour sauver le championnat, qu’il soit aussi professionnel que possible pour que le champion au bout du compte ait l’impression d’avoir mérité ce titre. On est responsable aussi de plus de 3000 personnes qui travaillent dans le paddock : les mécanos, journalistes, personnel des teams, marketing… Tous dépendent de ce championnat. C’est notre mission de faire de notre mieux et de mettre en place autant d’épreuves que possible, de sauver le maximum de jobs possibles. On se bat pour ça. En 2008, on a aussi eu une crise à gérer, et on l’a fait avec un championnat qui a continué à progresser. C’est un moment difficile mais nous devons rester positif. À At Infront Moto Racing on a 150 employés, et nous sommes motivés à mettre en place cette saison même si c’est un challenge. Elle sera compacte, mais on doit faire face.
Le MXGP est sur un week-end, et plus flexible que d’autres événements comme la F1, le MotoGP ou même le SX, qui dépend de la disponibilité des stades. C’est un avantage pour mettre des courses en place ?
Peut-être qu’on est plus flexible que d’autres sports, mais on dépend surtout des gouvernements et des lois. Si tout se réouvre comme avant, pas de problème, mais ça dépend quand cela va arriver, et quand l’économie entière va repartir. Quand on aura cette visibilité, on pourra dire quelles courses sont faisables ou pas.
Un rassemblement évangélique ?
Le MX des Nations est prévu à Ernée, en France, le 27 septembre. Pour le moment, il y a 5 courses prévues après. Est-ce une chance d’aller dans un lieu aussi populaire, plutôt que dans l’inconnu ?
Je le pense. Mais ça fait au moins dix ans qu’on n’a pas eu de craintes en ce qui concerne les Nations, parce que la foule est toujours au rendez-vous quoiqu’il arrive. Aller à Ernée aide encore plus, c’est sûr, car les fans français répondent toujours présents et sont fantastiques. Je n’ai aucun doute sur leur support pour l’équipe de France. C’est un endroit spécial. Ça va être une année particulière mais le Motocross des Nations est le plus gros événements tout-terrain du monde, donc je suis confiant dans son succès. D’ici là, on espère que tout sera revenu à la normale et tout le monde, nous y compris, aura envie de faire la fête, d’être dehors et de regarder du MX. Je pense que ce sera un superbe événement.
Cette édition des Nations en plein dans le calendrier, peut-on voir ça comme une expérimentation qui peut se reproduire ?
Ce n’était pas ce que nous souhaitions, mais on sera obligé de faire le test cette année. Je suis sûr que ce sera un succès et c’est effectivement une expérimentation pour le futur… Mais, honnêtement, on a beaucoup d’autres choses à modifier dans le futur avant. On verra si c’est adaptable à une année normale ou pas.
Par Adam Wheeler, adapté par Rich’.
Le monde entier, celui du sport en particulier, est dans une « zone grise » en ce moment, comme l’admet volontiers David Luongo, l’homme qui dirige le MXGP pour InFront Moto Racing.
« Avant toutes choses, je veux envoyer mes remerciements au personnel médical pour ce qu’il fait en ce moment. J’ai de la famille dans le milieu hospitalier, nous devons les soutenir et leur montrer qu’on apprécie leurs efforts. »
En ce qui concerne le sport, le MXGP s’est arrêté le 9 mars en Hollande après deux épreuves sur vingt. Depuis, plusieurs dates de reprise ont été avancées, la dernière en date proposant de reprendre en Russie le 9 juin. À partir de là, le MXGP plus le MX des Nations doivent enchaîner 19 épreuves en 25 week-ends, pour une finale programmée le 22 novembre. L’intersaison sera courte.
C’est difficile de savoir clairement, mais es-tu confiant dans la reprise en Russie ?
À un moment, il faut bien se décider et dire : « c’est là qu’on reprend. » On travaille déjà sur, peut-être, de nouvelles mises à jour pour avoir encore un peu de marge dans le calendrier. Début juin est toujours d’actualité, mais on ne peut pas être prendre de décisions fermes aujourd’hui. On regarde au jour le jour.
Quel nombre d’épreuves te paraîtrait satisfaisant ? Y’a-t-il un minimum de courses à avoir pour pouvoir titrer un champion du monde ?
Je ne veux pas donner un nombre, parce qu’on se bat pour faire tout le championnat. C’est compliqué de répondre à la question parce qu’il est encore trop tôt pour dire ce qui va être possible de faire. Il n’y a pas de minimum, mais vu comment les choses se présentent, on est toujours confiant de pouvoir avoir un championnat décent et professionnel.
Les Dalton mal alignés
Le Président de la FIM a déjà déclaré que certains championnats 2020 pourraient se finir en janvier 2021. Est-ce une option pour le MXGP ?
En théorie nos contrats le permettent, mais pour l’instant on fait course par course. Ça dépend de chaque organisateur. Le motocross est un sport où l’on évolue dans la terre, c’est pourquoi notre première idée de mise à jour était de mettre des GP overseas, dans des endroits où la météo le permet. Faire des courses en décembre en Europe, c’est plus compliqué pour maintenir les terrains en état. Mais tout est ouvert parce qu’on a encore un peu de place pour travailler.
La saison 2021 pourrait-elle commencer plus tard, ou on reste sur un début fin février ?
Le reste de la saison 2020 va être exceptionnelle et très difficile. À saison exceptionnelle, décisions exceptionnelles. Si tout redevient normal, nous démarrerons en février comme d’habitude, et tout le monde s’adaptera. Nous voulons revenir à une situation normale en février 2021, c’est sûr.
Quels sont les retours des organisateurs, le sentiment général ?
Je peux dire que la famille du MX est très unie en ce moment, et je suis positivement surpris. Tous les organisateurs luttent tant qu’ils peuvent pour sauver leurs courses, surtout celles « en première ligne » en juin et juillet, et c’est super. On est dépendant de l’expansion de la pandémie et des décisions politiques pays par pays, de la réouverture des frontières, des marchés… Nous sommes dans une « zone grise. » Tout le monde est motivé pour trouver des solutions, mais il est encore trop tôt pour avoir une vision claire de ce qui va se passer dans les 3 ou 4 prochains mois.
Peut-on envisager des GP sans public, juste pour accumuler des courses et des points ?
Ça me paraît très compliqué, parce que les organisateurs dépendent de la billetterie. On n’a pas les droits TV d’autres sports qui nous permettraient de couvrir les coûts de production. Je ne pense pas que ce soit la solution.
Est-ce l’épisode le plus difficile que ta société ait connu ?
En ce moment, il faut penser à nos équipes et à l’industrie. On veut faire de notre mieux pour sauver le championnat, qu’il soit aussi professionnel que possible pour que le champion au bout du compte ait l’impression d’avoir mérité ce titre. On est responsable aussi de plus de 3000 personnes qui travaillent dans le paddock : les mécanos, journalistes, personnel des teams, marketing… Tous dépendent de ce championnat. C’est notre mission de faire de notre mieux et de mettre en place autant d’épreuves que possible, de sauver le maximum de jobs possibles. On se bat pour ça. En 2008, on a aussi eu une crise à gérer, et on l’a fait avec un championnat qui a continué à progresser. C’est un moment difficile mais nous devons rester positif. À At Infront Moto Racing on a 150 employés, et nous sommes motivés à mettre en place cette saison même si c’est un challenge. Elle sera compacte, mais on doit faire face.
Le MXGP est sur un week-end, et plus flexible que d’autres événements comme la F1, le MotoGP ou même le SX, qui dépend de la disponibilité des stades. C’est un avantage pour mettre des courses en place ?
Peut-être qu’on est plus flexible que d’autres sports, mais on dépend surtout des gouvernements et des lois. Si tout se réouvre comme avant, pas de problème, mais ça dépend quand cela va arriver, et quand l’économie entière va repartir. Quand on aura cette visibilité, on pourra dire quelles courses sont faisables ou pas.
Un rassemblement évangélique ?
Le MX des Nations est prévu à Ernée, en France, le 27 septembre. Pour le moment, il y a 5 courses prévues après. Est-ce une chance d’aller dans un lieu aussi populaire, plutôt que dans l’inconnu ?
Je le pense. Mais ça fait au moins dix ans qu’on n’a pas eu de craintes en ce qui concerne les Nations, parce que la foule est toujours au rendez-vous quoiqu’il arrive. Aller à Ernée aide encore plus, c’est sûr, car les fans français répondent toujours présents et sont fantastiques. Je n’ai aucun doute sur leur support pour l’équipe de France. C’est un endroit spécial. Ça va être une année particulière mais le Motocross des Nations est le plus gros événements tout-terrain du monde, donc je suis confiant dans son succès. D’ici là, on espère que tout sera revenu à la normale et tout le monde, nous y compris, aura envie de faire la fête, d’être dehors et de regarder du MX. Je pense que ce sera un superbe événement.
Cette édition des Nations en plein dans le calendrier, peut-on voir ça comme une expérimentation qui peut se reproduire ?
Ce n’était pas ce que nous souhaitions, mais on sera obligé de faire le test cette année. Je suis sûr que ce sera un succès et c’est effectivement une expérimentation pour le futur… Mais, honnêtement, on a beaucoup d’autres choses à modifier dans le futur avant. On verra si c’est adaptable à une année normale ou pas.
Par Adam Wheeler, adapté par Rich’.
Le monde entier, celui du sport en particulier, est dans une « zone grise » en ce moment, comme l’admet volontiers David Luongo, l’homme qui dirige le MXGP pour InFront Moto Racing.
« Avant toutes choses, je veux envoyer mes remerciements au personnel médical pour ce qu’il fait en ce moment. J’ai de la famille dans le milieu hospitalier, nous devons les soutenir et leur montrer qu’on apprécie leurs efforts. »
En ce qui concerne le sport, le MXGP s’est arrêté le 9 mars en Hollande après deux épreuves sur vingt. Depuis, plusieurs dates de reprise ont été avancées, la dernière en date proposant de reprendre en Russie le 9 juin. À partir de là, le MXGP plus le MX des Nations doivent enchaîner 19 épreuves en 25 week-ends, pour une finale programmée le 22 novembre. L’intersaison sera courte.
C’est difficile de savoir clairement, mais es-tu confiant dans la reprise en Russie ?
À un moment, il faut bien se décider et dire : « c’est là qu’on reprend. » On travaille déjà sur, peut-être, de nouvelles mises à jour pour avoir encore un peu de marge dans le calendrier. Début juin est toujours d’actualité, mais on ne peut pas être prendre de décisions fermes aujourd’hui. On regarde au jour le jour.
Quel nombre d’épreuves te paraîtrait satisfaisant ? Y’a-t-il un minimum de courses à avoir pour pouvoir titrer un champion du monde ?
Je ne veux pas donner un nombre, parce qu’on se bat pour faire tout le championnat. C’est compliqué de répondre à la question parce qu’il est encore trop tôt pour dire ce qui va être possible de faire. Il n’y a pas de minimum, mais vu comment les choses se présentent, on est toujours confiant de pouvoir avoir un championnat décent et professionnel.
Les Dalton mal alignés
Le Président de la FIM a déjà déclaré que certains championnats 2020 pourraient se finir en janvier 2021. Est-ce une option pour le MXGP ?
En théorie nos contrats le permettent, mais pour l’instant on fait course par course. Ça dépend de chaque organisateur. Le motocross est un sport où l’on évolue dans la terre, c’est pourquoi notre première idée de mise à jour était de mettre des GP overseas, dans des endroits où la météo le permet. Faire des courses en décembre en Europe, c’est plus compliqué pour maintenir les terrains en état. Mais tout est ouvert parce qu’on a encore un peu de place pour travailler.
La saison 2021 pourrait-elle commencer plus tard, ou on reste sur un début fin février ?
Le reste de la saison 2020 va être exceptionnelle et très difficile. À saison exceptionnelle, décisions exceptionnelles. Si tout redevient normal, nous démarrerons en février comme d’habitude, et tout le monde s’adaptera. Nous voulons revenir à une situation normale en février 2021, c’est sûr.
Quels sont les retours des organisateurs, le sentiment général ?
Je peux dire que la famille du MX est très unie en ce moment, et je suis positivement surpris. Tous les organisateurs luttent tant qu’ils peuvent pour sauver leurs courses, surtout celles « en première ligne » en juin et juillet, et c’est super. On est dépendant de l’expansion de la pandémie et des décisions politiques pays par pays, de la réouverture des frontières, des marchés… Nous sommes dans une « zone grise. » Tout le monde est motivé pour trouver des solutions, mais il est encore trop tôt pour avoir une vision claire de ce qui va se passer dans les 3 ou 4 prochains mois.
Peut-on envisager des GP sans public, juste pour accumuler des courses et des points ?
Ça me paraît très compliqué, parce que les organisateurs dépendent de la billetterie. On n’a pas les droits TV d’autres sports qui nous permettraient de couvrir les coûts de production. Je ne pense pas que ce soit la solution.
Est-ce l’épisode le plus difficile que ta société ait connu ?
En ce moment, il faut penser à nos équipes et à l’industrie. On veut faire de notre mieux pour sauver le championnat, qu’il soit aussi professionnel que possible pour que le champion au bout du compte ait l’impression d’avoir mérité ce titre. On est responsable aussi de plus de 3000 personnes qui travaillent dans le paddock : les mécanos, journalistes, personnel des teams, marketing… Tous dépendent de ce championnat. C’est notre mission de faire de notre mieux et de mettre en place autant d’épreuves que possible, de sauver le maximum de jobs possibles. On se bat pour ça. En 2008, on a aussi eu une crise à gérer, et on l’a fait avec un championnat qui a continué à progresser. C’est un moment difficile mais nous devons rester positif. À At Infront Moto Racing on a 150 employés, et nous sommes motivés à mettre en place cette saison même si c’est un challenge. Elle sera compacte, mais on doit faire face.
Le MXGP est sur un week-end, et plus flexible que d’autres événements comme la F1, le MotoGP ou même le SX, qui dépend de la disponibilité des stades. C’est un avantage pour mettre des courses en place ?
Peut-être qu’on est plus flexible que d’autres sports, mais on dépend surtout des gouvernements et des lois. Si tout se réouvre comme avant, pas de problème, mais ça dépend quand cela va arriver, et quand l’économie entière va repartir. Quand on aura cette visibilité, on pourra dire quelles courses sont faisables ou pas.
Un rassemblement évangélique ?
Le MX des Nations est prévu à Ernée, en France, le 27 septembre. Pour le moment, il y a 5 courses prévues après. Est-ce une chance d’aller dans un lieu aussi populaire, plutôt que dans l’inconnu ?
Je le pense. Mais ça fait au moins dix ans qu’on n’a pas eu de craintes en ce qui concerne les Nations, parce que la foule est toujours au rendez-vous quoiqu’il arrive. Aller à Ernée aide encore plus, c’est sûr, car les fans français répondent toujours présents et sont fantastiques. Je n’ai aucun doute sur leur support pour l’équipe de France. C’est un endroit spécial. Ça va être une année particulière mais le Motocross des Nations est le plus gros événements tout-terrain du monde, donc je suis confiant dans son succès. D’ici là, on espère que tout sera revenu à la normale et tout le monde, nous y compris, aura envie de faire la fête, d’être dehors et de regarder du MX. Je pense que ce sera un superbe événement.
Cette édition des Nations en plein dans le calendrier, peut-on voir ça comme une expérimentation qui peut se reproduire ?
Ce n’était pas ce que nous souhaitions, mais on sera obligé de faire le test cette année. Je suis sûr que ce sera un succès et c’est effectivement une expérimentation pour le futur… Mais, honnêtement, on a beaucoup d’autres choses à modifier dans le futur avant. On verra si c’est adaptable à une année normale ou pas.
Par Adam Wheeler, adapté par Rich’.