Ecoute, Shenzi, je ne te connais pas autrement que par le fait que tu sois Français, fasses partie de "l’industrie" US et, bien sûr, par ta présence sur les forums transatlantiques, où tu interviens de façon intensive, t’y faisant d’ailleurs allumer régulièrement pour "suce-boulisme" effréné de quiconque a du pouvoir dans le milieu, pilotes inclus (apparemment je ne suis pas inclus dans ta liste de gens à ménager mais ne m’en plains surtout pas)…
Cependant, peut-être ne me connais-tu pas bien non plus, à preuve ce que tu écris ci-dessus et plus haut dans le post.
Si c’était le cas, tu saurais que je ne suis qu’un journaliste salarié, dont il se trouve que le journal a été l’organisateur d’un événement qui ne m’appartient nullement (c’est là la différence majeure avec Davey Coombs, qui a par ailleurs toute mon estime et je crois que c’est réciproque), même si j’en suis le porte-drapeau.
Il se trouve que cet événement a eu un impact considérable sur le sport MX dans notre pays et sur le déroulement de la carrière de tous les pilotes français majeurs, de Vimond et JMB à… Pourcel et Musquin.
Cela m’a donné, c’est un fait, une position et une connaissance particulières des dossiers pour analyser la vie de notre sport en tant que journaliste, tout comme Coombs aux US, dont la famille a supervisé l’organisation de l’outdoor avant de carrément en reprendre les rênes l’an dernier, ce qui lui vaut de réguliers procès en sorcellerie sur les forums locaux, procès généralement inspirés par le type de jalousie tenace qu’inspire souvent, justement, ce type d’implication, plutôt que par des faits ou écrits réels.
Pour ta culture générale et ceux des lecteurs de ce forum, j’ajouterais qu’il s’agit là d’une vieille coutume française à travers le quotidien "l’Equipe", créateur ainsi (entre autre et excuse du peu) du Tour de France Cycliste, des Coupes d’Europe de Foot et de Basket, de la Coupe du Monde de Ski et de la Route du Rhum à la Voile et qu’il y a certainement eu, dans les microcosmes concernés, des gens pour contester ou même s’offusquer du fait que des journalistes de ce vénérable quotidien puissent également commenter et analyser en toute (meilleure) connaissance de cause que leurs concurrents les sports dans lesquels leur titre était impliqué au-delà du simple "témoin journalistique".
C’est ainsi et ceux qui me lisent depuis longtemps peuvent témoigner que, tout comme Coombs (dont le background business est cependant bien différent, ne l’oublions pas), je ne l’ai jamais caché.
Ceux qui m’apprécient penseront que, justement, la perspective particulière "inside" que j’apporte, ajoutée au poids de l’expérience, donne de l’épaisseur à mes analyses.
Ceux qui, au contraire, me diabolisent (et tu connais bien cela avec Davey sur les forums US), verront systématiquement au détour de tout ce que j’écris les relents tordus de mes supposés intérêts supérieurs (alors que mon salaire n’a jamais été indexé sur le succès de Bercy!).
Encore une fois, c’est ainsi, et on ne peut plaire à tous.
Mais, ce préambule exposé, laisse moi t’affirmer avec la plus grande vigueur que dans l’affaire dont ce post porte le titre, mes motivations sont on ne peut plus simples et que je les ai exposées ouvertement, tant ici que dans mes éditoriaux ou sur mon blog.
Marvin est non seulement un des deux champions français majeurs du moment (il ne l’était d’ailleurs pas déjà lorsque j’ai commencé à écrire sur cette histoire), il est aussi le fils d’un vieil ami avec lequel j’ai partagé de grands moments de ma modeste carrière de pilote alors que Marvin babillait dans son landeau au fond de nos pits, ce qui n’est tout de même pas banal.
J’ai côtoyé par ailleurs de près (tant comme journaliste qu’organisateur de Bercy) les deux protagonistes majeurs de l’affaire, Yannig Kervella et Bruno Losito, que ce soit à travers leur carrière de pilote ou de coach-manager.
Tout cela m’a aidé à m’informer en profondeur et, en fin de compte, à comprendre les mécanismes profonds ayant abouti à ce désastre sportif qu’a constitué l’affaire MM/NGS pour, au final, les exposer à mes lecteurs (libre à eux de se forger leur propre opinion à partir de mes écrits).
Ce faisant, j’ai eu l’occasion de charger tout le monde et, au demeurant, tout le monde m’en veut aujourd’hui (y compris peut-être Marvin puisque Kervella, lui, en est fâché et qu’il est supposé avoir une grande influence sur son poulain !).
J’assume.
Si Marvin avait été interviewé par qui-vous-savez (prêt à n’importe quelle supercherie pour tenter désespérément d’exister dans ce milieu) et avait bavé sur Losito a posteriori, alors qu’un arrangement financier avait mis un terme à leur différent, j’aurais été choqué car quiconque -et a fortiori un champion- se doit justement à mon sens d’assumer ses actes, y compris ses erreurs, jusqu’au bout.
Mais c’est l’inverse qui s’est produit et je trouve cela encore plus incroyable.
D’abord parce que Bruno Losito est un homme d’expérience, qui a pris tout au long de l’affaire la posture du Sage offensé dans sa dignité de "professionnel passionné à la tête d’un petit team" (soutenu cependant par le constructeur mondial n°1, aussi impliqué dans la dispute juridique qu’il avait été absent auparavant sur le terrain sportif), victime d’un complot d’essence Kervello-KTM-ienne, complot dont il a pris soin -jusqu’à cette interview justement- de préciser que Marvin n’en était qu’une sorte de marionnette, oubliant un peu que celui qui ne pouvait pas payer ses factures de vie courante tout en trustant le haut des podiums et l’avait donc un peu saumâtre, c’était bien Marvin (pour autant, je n’ai jamais désigné Losito comme unique coupable de cette situation, pointant du doigt aussi et d’abord le système Youthstream et l’attitude de Honda).
Ensuite parce que pour qu’une transaction financière ait eu lieu, il a bien fallu que lui-même, Bruno Losito, en accepte à la fois le principe et aussi le montant.
Que, dès lors, prendre l’argent et baver par la suite (en accumulant les contre-vérités et en chargeant cette fois lourdement Marvin en personne), c’est prendre le beurre et l’argent du beurre et que, dans ces circonstances, le terme de "nauséabond" est bien celui qui me vient à l’esprit.
Libre à toi ou quiconque de voir là un rapport avec mon implication dans Bercy, après tout, on ne manque pas de gens tordus dans cette affaire !
Mais le sujet principal du post depuis qu’il a rebondi, c’est bien l’interview sulfureuse donnée par Losito et il aurait sans doute été plus intéressant / judicieux que tu exprimes un avis là-dessus, or je n’en trouve pas trace.
Dommage.
, le il y a 14 années et 7 mois.
7.9 € TTC
