Depuis leur retour en fanfare au Motocross des Nations en 1981, les pilotes américains se sont installés dans le fauteuil de patron du MX mondial. Tous les ans, quelque soit l’équipe, les « boys » remportent systématiquement la Grand Messe annuelle que représente le MX des Nations. Parfois au prix d’une insolente domination (1986, 1988), parfois d’un cheveu (1993, 1990), mais ils gagnent. 13 ans d’une domination sans faille, ça commence à causer.
Mike vs Mike, une histoire de coéquipiers… Bonne ambiance !
Pas de raison que ça change quand les teams débarquent à Roggenburg, sur le rapide et naturel tracé suisse. D’autant qu’avec Jeff Emig (125), Mike Kiedrowski (250) et Mike Larocco (500), ils disposent d’une équipe qui fait mieux que tenir la route. Emig s’est longtemps battu pour le titre outdoor 125 avant de rater une épreuve à cause d’une perte de connaissance, mais a prouvé qu’il était sans conteste un des plus rapides du pays. Quant aux deux coéquipiers de chez Kawasaki Larocco et Kiedrowski , ils se sont battus toute la saison (même littéralement, à Red Bud !) pour le titre avant que le MX Kied ne se casse la main et laisse filer Larocco vers le titre. Bref, l’équipe à battre, c’est bien eux. La Belgique manquant cruellement d’un vrai pilote 125, Werner Dewit (6e mondial en 250) assure l’intérim, associé à Marnicq Bervoets (4e mondial 250) et Jacky Martens (2e du mondial 500).
Les français, menés par Yves Demaria (6 GP remportés en 250 !) en 500 peuvent croire à un podium final, avec Fred Bolley en 250 et Fred Vialle en 125, mais ça risque d’être compliqué sur le papier pour la victoire. Et pourtant, on a déjà vu des trucs plus bizarres arriver, la preuve…
L’actuel commentateur des GP pour InFront n’a pas fait parler de lui sur la 250, ni celles d’avant d’ailleurs
Car la vraie surprise va venir de là où on ne l’attend pas. Les anglais arrivent au pays du chocolat et des coffres bien gardés avec dans les bagages Paul Malin en 125. L’actuel commentateur des GP pour InFront n’a pas fait parler de lui sur la 250, ni celles d’avant d’ailleurs, son seul moment de gloire datant de 1991 en 500 cm3… 18e des GP, sans réels coups d’éclats, il n’y a pas grand chose à sauver de son année. Avec lui, l’ACU a choisi Rob Herring. Le fantasque sud-africain d’origine est capable de gagner n’importe où n’importe quand, c’est vrai. Mais quand même de moins en moins au fur et à mesure que les années passent. 12e finale des GP 250 avec deux manches sur le podium, pas de quoi faire rêver non plus sur le papier. Enfin, en 500, les British alignent pour le coup un cador un poil émoussé, Sir Kurt Nicoll. Quatre fois vice-champion du monde 500 à la grande époque, Nicoll est un grand qui n’a pas hésité à redescendre en 250 quand la catégorie est devenue celle qui compte. À 30 ans, il a encore réalisé quelques performances de premier plan cette saison, et a même gagné le dernier GP. Du solide, Mr Kurt.
Quand même au boulot, tu ne peux pas t’empêcher de chasser… Photo Peter Auchli.
Et c’est ainsi que cet attelage hétéroclite va créer LA sensation, en remportant pour deux petits points le Trophée Chamberlain. Grâce, notamment, à un Paul Malin en état de grâce qui va littéralement dégoûté Jeff Emig. Sur ce tracé rapide qui n’est effectivement pas sans rappeler les terrains anglais, Malin va offrir une leçon de pilotage dans les tours au monde entier. 6e de la première manche 125/500 et 1er pilote 125, il allume le premier étage de la fusée GB, bien épaulé par l’impeccable Kurt Nicoll, 3e derrière Yves Demaria (royal!) et Mike Larocco. Fait de course surréaliste, le leader de la manche Greg Albertyn s’est explosé en percutant un chevreuil… Qui, selon la légende, a été mangé le jour même par les spectateurs… Après cette manche, USA et GB sont à égalité à 4 points, avec la France un pion derrière.
Place aux 125/250. Et Paul Malin est toujours sur son nuage, superbe 5e scratch, quand le second pilote 125, Emig, ne peut faire mieux que 8e. Surtout, Rob Herring est lui aussi dans un de ces jours qui vont bien. Le Hareng se place en effet second, derrière Bervoets, mais surtout deux places devant Kiedrowski. Et c’est notre Frenchie Fred Bolley qui est intercalé ! Dommage que Vialle n’ait pu faire mieux qu’une pourtant méritante 10e place (4e 125). Après cette manche, plus de doute, l’Angleterre peut le faire.
Effectivement, on peut compter sur l’énorme expérience de Kurt Nicoll pour sceller la victoire, ce qu’il va faire avec une belle 5e place lors de la finale 250/500. La 10e place de Rob Herring sera le joker. Malgré la victoire d’Iron Mike Larocco lors de cette ultime confrontation, le mal est fait : les USA en ont fini avec leur 13 ans de domination, et l’équipe Emig/Larocco/Kiedrowski rentre dans l’histoire comme celle des losers pour 2 petits points… On salue aussi l’excellente 3e place des français, avec une superbe manche de Bolley, 2e. Hélas, Téfli a été contraint à l’abandon.
Finalement, cette victoire anglaise a eu le mérite d’offrir un jour de gloire tout autant qu’un titre de prestige à trois monuments du MX qui, sans cela, n’auraient eu que des regrets. Ce n’est en effet que justice pour Kurt Nicoll, passé si près du titre suprême trop de fois. Et si Herring comme Malin n’ont jamais eu la régularité nécessaire pour y prétendre, eux deux font aussi partie de cette très rare caste capable de gagner contre n’importe qui, pour peu que les étoiles soient alignées. Ce jour-là, elles devaient l’être parfaitement. God save the Queen.
La classe de Malin, la vitesse de Téfli, la coupe de cheveux de Nicoll… Trop de swag !
Depuis leur retour en fanfare au Motocross des Nations en 1981, les pilotes américains se sont installés dans le fauteuil de patron du MX mondial. Tous les ans, quelque soit l’équipe, les « boys » remportent systématiquement la Grand Messe annuelle que représente le MX des Nations. Parfois au prix d’une insolente domination (1986, 1988), parfois d’un cheveu (1993, 1990), mais ils gagnent. 13 ans d’une domination sans faille, ça commence à causer.
Mike vs Mike, une histoire de coéquipiers… Bonne ambiance !
Pas de raison que ça change quand les teams débarquent à Roggenburg, sur le rapide et naturel tracé suisse. D’autant qu’avec Jeff Emig (125), Mike Kiedrowski (250) et Mike Larocco (500), ils disposent d’une équipe qui fait mieux que tenir la route. Emig s’est longtemps battu pour le titre outdoor 125 avant de rater une épreuve à cause d’une perte de connaissance, mais a prouvé qu’il était sans conteste un des plus rapides du pays. Quant aux deux coéquipiers de chez Kawasaki Larocco et Kiedrowski , ils se sont battus toute la saison (même littéralement, à Red Bud !) pour le titre avant que le MX Kied ne se casse la main et laisse filer Larocco vers le titre. Bref, l’équipe à battre, c’est bien eux. La Belgique manquant cruellement d’un vrai pilote 125, Werner Dewit (6e mondial en 250) assure l’intérim, associé à Marnicq Bervoets (4e mondial 250) et Jacky Martens (2e du mondial 500).
Les français, menés par Yves Demaria (6 GP remportés en 250 !) en 500 peuvent croire à un podium final, avec Fred Bolley en 250 et Fred Vialle en 125, mais ça risque d’être compliqué sur le papier pour la victoire. Et pourtant, on a déjà vu des trucs plus bizarres arriver, la preuve…
L’actuel commentateur des GP pour InFront n’a pas fait parler de lui sur la 250, ni celles d’avant d’ailleurs
Car la vraie surprise va venir de là où on ne l’attend pas. Les anglais arrivent au pays du chocolat et des coffres bien gardés avec dans les bagages Paul Malin en 125. L’actuel commentateur des GP pour InFront n’a pas fait parler de lui sur la 250, ni celles d’avant d’ailleurs, son seul moment de gloire datant de 1991 en 500 cm3… 18e des GP, sans réels coups d’éclats, il n’y a pas grand chose à sauver de son année. Avec lui, l’ACU a choisi Rob Herring. Le fantasque sud-africain d’origine est capable de gagner n’importe où n’importe quand, c’est vrai. Mais quand même de moins en moins au fur et à mesure que les années passent. 12e finale des GP 250 avec deux manches sur le podium, pas de quoi faire rêver non plus sur le papier. Enfin, en 500, les British alignent pour le coup un cador un poil émoussé, Sir Kurt Nicoll. Quatre fois vice-champion du monde 500 à la grande époque, Nicoll est un grand qui n’a pas hésité à redescendre en 250 quand la catégorie est devenue celle qui compte. À 30 ans, il a encore réalisé quelques performances de premier plan cette saison, et a même gagné le dernier GP. Du solide, Mr Kurt.
Quand même au boulot, tu ne peux pas t’empêcher de chasser… Photo Peter Auchli.
Et c’est ainsi que cet attelage hétéroclite va créer LA sensation, en remportant pour deux petits points le Trophée Chamberlain. Grâce, notamment, à un Paul Malin en état de grâce qui va littéralement dégoûté Jeff Emig. Sur ce tracé rapide qui n’est effectivement pas sans rappeler les terrains anglais, Malin va offrir une leçon de pilotage dans les tours au monde entier. 6e de la première manche 125/500 et 1er pilote 125, il allume le premier étage de la fusée GB, bien épaulé par l’impeccable Kurt Nicoll, 3e derrière Yves Demaria (royal!) et Mike Larocco. Fait de course surréaliste, le leader de la manche Greg Albertyn s’est explosé en percutant un chevreuil… Qui, selon la légende, a été mangé le jour même par les spectateurs… Après cette manche, USA et GB sont à égalité à 4 points, avec la France un pion derrière.
Place aux 125/250. Et Paul Malin est toujours sur son nuage, superbe 5e scratch, quand le second pilote 125, Emig, ne peut faire mieux que 8e. Surtout, Rob Herring est lui aussi dans un de ces jours qui vont bien. Le Hareng se place en effet second, derrière Bervoets, mais surtout deux places devant Kiedrowski. Et c’est notre Frenchie Fred Bolley qui est intercalé ! Dommage que Vialle n’ait pu faire mieux qu’une pourtant méritante 10e place (4e 125). Après cette manche, plus de doute, l’Angleterre peut le faire.
Effectivement, on peut compter sur l’énorme expérience de Kurt Nicoll pour sceller la victoire, ce qu’il va faire avec une belle 5e place lors de la finale 250/500. La 10e place de Rob Herring sera le joker. Malgré la victoire d’Iron Mike Larocco lors de cette ultime confrontation, le mal est fait : les USA en ont fini avec leur 13 ans de domination, et l’équipe Emig/Larocco/Kiedrowski rentre dans l’histoire comme celle des losers pour 2 petits points… On salue aussi l’excellente 3e place des français, avec une superbe manche de Bolley, 2e. Hélas, Téfli a été contraint à l’abandon.
Finalement, cette victoire anglaise a eu le mérite d’offrir un jour de gloire tout autant qu’un titre de prestige à trois monuments du MX qui, sans cela, n’auraient eu que des regrets. Ce n’est en effet que justice pour Kurt Nicoll, passé si près du titre suprême trop de fois. Et si Herring comme Malin n’ont jamais eu la régularité nécessaire pour y prétendre, eux deux font aussi partie de cette très rare caste capable de gagner contre n’importe qui, pour peu que les étoiles soient alignées. Ce jour-là, elles devaient l’être parfaitement. God save the Queen.
La classe de Malin, la vitesse de Téfli, la coupe de cheveux de Nicoll… Trop de swag !
Depuis leur retour en fanfare au Motocross des Nations en 1981, les pilotes américains se sont installés dans le fauteuil de patron du MX mondial. Tous les ans, quelque soit l’équipe, les « boys » remportent systématiquement la Grand Messe annuelle que représente le MX des Nations. Parfois au prix d’une insolente domination (1986, 1988), parfois d’un cheveu (1993, 1990), mais ils gagnent. 13 ans d’une domination sans faille, ça commence à causer.
Mike vs Mike, une histoire de coéquipiers… Bonne ambiance !
Pas de raison que ça change quand les teams débarquent à Roggenburg, sur le rapide et naturel tracé suisse. D’autant qu’avec Jeff Emig (125), Mike Kiedrowski (250) et Mike Larocco (500), ils disposent d’une équipe qui fait mieux que tenir la route. Emig s’est longtemps battu pour le titre outdoor 125 avant de rater une épreuve à cause d’une perte de connaissance, mais a prouvé qu’il était sans conteste un des plus rapides du pays. Quant aux deux coéquipiers de chez Kawasaki Larocco et Kiedrowski , ils se sont battus toute la saison (même littéralement, à Red Bud !) pour le titre avant que le MX Kied ne se casse la main et laisse filer Larocco vers le titre. Bref, l’équipe à battre, c’est bien eux. La Belgique manquant cruellement d’un vrai pilote 125, Werner Dewit (6e mondial en 250) assure l’intérim, associé à Marnicq Bervoets (4e mondial 250) et Jacky Martens (2e du mondial 500).
Les français, menés par Yves Demaria (6 GP remportés en 250 !) en 500 peuvent croire à un podium final, avec Fred Bolley en 250 et Fred Vialle en 125, mais ça risque d’être compliqué sur le papier pour la victoire. Et pourtant, on a déjà vu des trucs plus bizarres arriver, la preuve…
L’actuel commentateur des GP pour InFront n’a pas fait parler de lui sur la 250, ni celles d’avant d’ailleurs
Car la vraie surprise va venir de là où on ne l’attend pas. Les anglais arrivent au pays du chocolat et des coffres bien gardés avec dans les bagages Paul Malin en 125. L’actuel commentateur des GP pour InFront n’a pas fait parler de lui sur la 250, ni celles d’avant d’ailleurs, son seul moment de gloire datant de 1991 en 500 cm3… 18e des GP, sans réels coups d’éclats, il n’y a pas grand chose à sauver de son année. Avec lui, l’ACU a choisi Rob Herring. Le fantasque sud-africain d’origine est capable de gagner n’importe où n’importe quand, c’est vrai. Mais quand même de moins en moins au fur et à mesure que les années passent. 12e finale des GP 250 avec deux manches sur le podium, pas de quoi faire rêver non plus sur le papier. Enfin, en 500, les British alignent pour le coup un cador un poil émoussé, Sir Kurt Nicoll. Quatre fois vice-champion du monde 500 à la grande époque, Nicoll est un grand qui n’a pas hésité à redescendre en 250 quand la catégorie est devenue celle qui compte. À 30 ans, il a encore réalisé quelques performances de premier plan cette saison, et a même gagné le dernier GP. Du solide, Mr Kurt.
Quand même au boulot, tu ne peux pas t’empêcher de chasser… Photo Peter Auchli.
Et c’est ainsi que cet attelage hétéroclite va créer LA sensation, en remportant pour deux petits points le Trophée Chamberlain. Grâce, notamment, à un Paul Malin en état de grâce qui va littéralement dégoûté Jeff Emig. Sur ce tracé rapide qui n’est effectivement pas sans rappeler les terrains anglais, Malin va offrir une leçon de pilotage dans les tours au monde entier. 6e de la première manche 125/500 et 1er pilote 125, il allume le premier étage de la fusée GB, bien épaulé par l’impeccable Kurt Nicoll, 3e derrière Yves Demaria (royal!) et Mike Larocco. Fait de course surréaliste, le leader de la manche Greg Albertyn s’est explosé en percutant un chevreuil… Qui, selon la légende, a été mangé le jour même par les spectateurs… Après cette manche, USA et GB sont à égalité à 4 points, avec la France un pion derrière.
Place aux 125/250. Et Paul Malin est toujours sur son nuage, superbe 5e scratch, quand le second pilote 125, Emig, ne peut faire mieux que 8e. Surtout, Rob Herring est lui aussi dans un de ces jours qui vont bien. Le Hareng se place en effet second, derrière Bervoets, mais surtout deux places devant Kiedrowski. Et c’est notre Frenchie Fred Bolley qui est intercalé ! Dommage que Vialle n’ait pu faire mieux qu’une pourtant méritante 10e place (4e 125). Après cette manche, plus de doute, l’Angleterre peut le faire.
Effectivement, on peut compter sur l’énorme expérience de Kurt Nicoll pour sceller la victoire, ce qu’il va faire avec une belle 5e place lors de la finale 250/500. La 10e place de Rob Herring sera le joker. Malgré la victoire d’Iron Mike Larocco lors de cette ultime confrontation, le mal est fait : les USA en ont fini avec leur 13 ans de domination, et l’équipe Emig/Larocco/Kiedrowski rentre dans l’histoire comme celle des losers pour 2 petits points… On salue aussi l’excellente 3e place des français, avec une superbe manche de Bolley, 2e. Hélas, Téfli a été contraint à l’abandon.
Finalement, cette victoire anglaise a eu le mérite d’offrir un jour de gloire tout autant qu’un titre de prestige à trois monuments du MX qui, sans cela, n’auraient eu que des regrets. Ce n’est en effet que justice pour Kurt Nicoll, passé si près du titre suprême trop de fois. Et si Herring comme Malin n’ont jamais eu la régularité nécessaire pour y prétendre, eux deux font aussi partie de cette très rare caste capable de gagner contre n’importe qui, pour peu que les étoiles soient alignées. Ce jour-là, elles devaient l’être parfaitement. God save the Queen.
La classe de Malin, la vitesse de Téfli, la coupe de cheveux de Nicoll… Trop de swag !
Depuis leur retour en fanfare au Motocross des Nations en 1981, les pilotes américains se sont installés dans le fauteuil de patron du MX mondial. Tous les ans, quelque soit l’équipe, les « boys » remportent systématiquement la Grand Messe annuelle que représente le MX des Nations. Parfois au prix d’une insolente domination (1986, 1988), parfois d’un cheveu (1993, 1990), mais ils gagnent. 13 ans d’une domination sans faille, ça commence à causer.
Mike vs Mike, une histoire de coéquipiers… Bonne ambiance !
Pas de raison que ça change quand les teams débarquent à Roggenburg, sur le rapide et naturel tracé suisse. D’autant qu’avec Jeff Emig (125), Mike Kiedrowski (250) et Mike Larocco (500), ils disposent d’une équipe qui fait mieux que tenir la route. Emig s’est longtemps battu pour le titre outdoor 125 avant de rater une épreuve à cause d’une perte de connaissance, mais a prouvé qu’il était sans conteste un des plus rapides du pays. Quant aux deux coéquipiers de chez Kawasaki Larocco et Kiedrowski , ils se sont battus toute la saison (même littéralement, à Red Bud !) pour le titre avant que le MX Kied ne se casse la main et laisse filer Larocco vers le titre. Bref, l’équipe à battre, c’est bien eux. La Belgique manquant cruellement d’un vrai pilote 125, Werner Dewit (6e mondial en 250) assure l’intérim, associé à Marnicq Bervoets (4e mondial 250) et Jacky Martens (2e du mondial 500).
Les français, menés par Yves Demaria (6 GP remportés en 250 !) en 500 peuvent croire à un podium final, avec Fred Bolley en 250 et Fred Vialle en 125, mais ça risque d’être compliqué sur le papier pour la victoire. Et pourtant, on a déjà vu des trucs plus bizarres arriver, la preuve…
L’actuel commentateur des GP pour InFront n’a pas fait parler de lui sur la 250, ni celles d’avant d’ailleurs
Car la vraie surprise va venir de là où on ne l’attend pas. Les anglais arrivent au pays du chocolat et des coffres bien gardés avec dans les bagages Paul Malin en 125. L’actuel commentateur des GP pour InFront n’a pas fait parler de lui sur la 250, ni celles d’avant d’ailleurs, son seul moment de gloire datant de 1991 en 500 cm3… 18e des GP, sans réels coups d’éclats, il n’y a pas grand chose à sauver de son année. Avec lui, l’ACU a choisi Rob Herring. Le fantasque sud-africain d’origine est capable de gagner n’importe où n’importe quand, c’est vrai. Mais quand même de moins en moins au fur et à mesure que les années passent. 12e finale des GP 250 avec deux manches sur le podium, pas de quoi faire rêver non plus sur le papier. Enfin, en 500, les British alignent pour le coup un cador un poil émoussé, Sir Kurt Nicoll. Quatre fois vice-champion du monde 500 à la grande époque, Nicoll est un grand qui n’a pas hésité à redescendre en 250 quand la catégorie est devenue celle qui compte. À 30 ans, il a encore réalisé quelques performances de premier plan cette saison, et a même gagné le dernier GP. Du solide, Mr Kurt.
Quand même au boulot, tu ne peux pas t’empêcher de chasser… Photo Peter Auchli.
Et c’est ainsi que cet attelage hétéroclite va créer LA sensation, en remportant pour deux petits points le Trophée Chamberlain. Grâce, notamment, à un Paul Malin en état de grâce qui va littéralement dégoûté Jeff Emig. Sur ce tracé rapide qui n’est effectivement pas sans rappeler les terrains anglais, Malin va offrir une leçon de pilotage dans les tours au monde entier. 6e de la première manche 125/500 et 1er pilote 125, il allume le premier étage de la fusée GB, bien épaulé par l’impeccable Kurt Nicoll, 3e derrière Yves Demaria (royal!) et Mike Larocco. Fait de course surréaliste, le leader de la manche Greg Albertyn s’est explosé en percutant un chevreuil… Qui, selon la légende, a été mangé le jour même par les spectateurs… Après cette manche, USA et GB sont à égalité à 4 points, avec la France un pion derrière.
Place aux 125/250. Et Paul Malin est toujours sur son nuage, superbe 5e scratch, quand le second pilote 125, Emig, ne peut faire mieux que 8e. Surtout, Rob Herring est lui aussi dans un de ces jours qui vont bien. Le Hareng se place en effet second, derrière Bervoets, mais surtout deux places devant Kiedrowski. Et c’est notre Frenchie Fred Bolley qui est intercalé ! Dommage que Vialle n’ait pu faire mieux qu’une pourtant méritante 10e place (4e 125). Après cette manche, plus de doute, l’Angleterre peut le faire.
Effectivement, on peut compter sur l’énorme expérience de Kurt Nicoll pour sceller la victoire, ce qu’il va faire avec une belle 5e place lors de la finale 250/500. La 10e place de Rob Herring sera le joker. Malgré la victoire d’Iron Mike Larocco lors de cette ultime confrontation, le mal est fait : les USA en ont fini avec leur 13 ans de domination, et l’équipe Emig/Larocco/Kiedrowski rentre dans l’histoire comme celle des losers pour 2 petits points… On salue aussi l’excellente 3e place des français, avec une superbe manche de Bolley, 2e. Hélas, Téfli a été contraint à l’abandon.
Finalement, cette victoire anglaise a eu le mérite d’offrir un jour de gloire tout autant qu’un titre de prestige à trois monuments du MX qui, sans cela, n’auraient eu que des regrets. Ce n’est en effet que justice pour Kurt Nicoll, passé si près du titre suprême trop de fois. Et si Herring comme Malin n’ont jamais eu la régularité nécessaire pour y prétendre, eux deux font aussi partie de cette très rare caste capable de gagner contre n’importe qui, pour peu que les étoiles soient alignées. Ce jour-là, elles devaient l’être parfaitement. God save the Queen.
La classe de Malin, la vitesse de Téfli, la coupe de cheveux de Nicoll… Trop de swag !