Si la performance individuelle d’un pilote au Motocross des Nations passe souvent au second plan derrière la victoire collective d’une équipe, certains exploits sont tout de même restés dans toutes les mémoires. On pourrait citer Johnny O’Mara en 1986 ou Jeff Stanton en 1991, on a préféré s’intéresser à celui du jeune Ryan Villopoto en 2007.
Jeune et joli.
Le vendredi tout est permis.
En 2007, Ryan Villopoto n’a beau avoir que 19 ans, il a déjà une belles collections de coupes à la maison. Vainqueur en tant que rookie de sa première saison complète en 2006, pendant laquelle il a assez largement dominé son rival de toujours en amateurs Mike Alessi, le jeune a montré qu’il avait en plus des nerfs solides en remportant sa catégorie MX2 au Motocross des Nations de Matterley Basin, en Angleterre, face à des pointures comme Ben Townley, Chris Pourcel ou encore Antonio Cairoli pour sa première apparition dans l’équipe des USA.
Il savait déjà rouler en 2006, le jeune Villo.
L’année suivante, l’officiel Pro Circuit est encore plus au point que pour sa première saison. Après s’être adjugé avec facilité le titre SX sur la côte ouest, il va gagner le titre outdoor après une bagarre extraordinaire face à son coéquipier Ben Townley. Une saison absolument extraordinaire (on y reviendra, c’était tellement beau !), les deux pilotes n’étant jamais séparé de plus de quelques secondes toute la saison. Mais au final, c’est bien le jeune américain qui s’est imposé, empochant ainsi son second titre en MX d’affilée. Du grand art. Pour couronner cette saison parfaite, il est logiquement enrôlé dans le team US pour les Nations, qui se disputent pour la première fois depuis vingt ans à domicile pour les américains (Unadilla 87).
Le duel Villopoto/Townley, du caviar sur deux roues.
Autre fait marquant, il est prévu depuis un bail que cette course soit la dernière du GOAT Ricky Carmichael, qui n’a effectué qu’une demi-saison cette année-là “pour se débarrasser de la pression du titre » selon l’intéressé. N’empêche, Ricky était bel et bie »n en tête de l’outdoor quand il a rangé la Suz’, genre d’exploit là aussi ! Mais ce qu’on sait moins, à l’époque, c’est qu’il est un peu cuit par le régime Aldon Baker couplé à la naissance de ses jumelles. Pour autant, on peut reprocher ce qu’on veut à RC, mais jamais d’avoir reculé devant un challenge. Et sur une course seulement, difficile de parier contre lui… Il y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes !
Confinement oblige, on révise histoire et anglais. En même temps.
RV et RC embauchés, c’est ce bon vieux cheval de trait de Tim Ferry qui boucle l’attelage en MX3. Timmy n’est pas un all-star, OK, mais a longtemps lutté pour le titre MX cet été-là, ne fait pas de caprice de diva et sait s’entendre avec tout le monde. La parfait coéquipier pour cette course, même si sa précédente expérience en 2003 à Zolder lui avait laissé un goût amer, puisqu’il s’était fait mal au pouce le samedi et n’avait ainsi pas enflammé les foules le dimanche. Les USA de RC, Hugues et Ferry, pour leur retour aux Nations après le choc 9/11, avaient ainsi raté leur retour au top.
2003, sale journée pour les américains. Sauf RC.
Cette fois, on pouvait s’attendre à ce que les choses soient différentes, et effectivement, elles l’ont été ! Le samedi, Ryan donne le ton en s’imposant lors des qualifs MX2 avec… 43 secondes d’avance sur Antonio Cairoli, le champion du monde MX2. Pour faire bonne mesure, RC et Ferry ont eux aussi écraser la concurrence. Reste à concrétiser le lendemain !
Valentin Guinberteau (#mx2k) était là ! Avec une caméra trouvée sur Wish, visiblement.
Le dimanche, la démonstration a été encore plus éclatante de la part des USA, mais surtout de Ryan Villopoto. Placé stratégiquement à l’intérieur en tant que « maillon faible » pour la première manche, Roger De Coster et le staff US considérant que Carmichael et sa 450 arriverait à surmonter un départ moyen, Villo et sa Kawa Pro Circuit ont tout simplement holeshoté, avant de littéralement disparaître devant dès les premiers tours. Facile, en plus… Au final, il l’emporte, 15 secondes devant Chad Reed et RC, revenu d’une chute au départ, le tout après s’être accroché avec un retardataire, perdant du coup beaucoup de temps !
35 minutes plus tard, pour la manche MX2/MX3, même motif, même punition. Holeshot pour la petite Kawa PC et rendez-vous à l’arrivée ! « Je ne pouvais rien faire de mal ce jour-là. » a-t-il expliqué depuis en interview, notamment avec Racer X. « Je n’ai aucune idée de pourquoi j’étais si bon. C’est une de ces journées sur lesquelles tu te retournes justement pour comprendre pourquoi. Je ne sais pas… Les choses arrivaient au ralenti, j’arriverais à les prévoir. Rien ne pouvait mal se passer. » C’est ainsi que les USA se sont très largement imposés, avec un total de 8 points, devant la France de Nico Aubin, Pela Renet et Seb Pourcel, avec 35 points. Un bel exploit là aussi, car cette seconde place contre de tels extra-terrestres sonne presque comme une victoire !
Aucune cohésion d’équipe, ces Frenchies…
Le Villopoto show !
Par Richard Angot
Si la performance individuelle d’un pilote au Motocross des Nations passe souvent au second plan derrière la victoire collective d’une équipe, certains exploits sont tout de même restés dans toutes les mémoires. On pourrait citer Johnny O’Mara en 1986 ou Jeff Stanton en 1991, on a préféré s’intéresser à celui du jeune Ryan Villopoto en 2007.
Jeune et joli.
Le vendredi tout est permis.
En 2007, Ryan Villopoto n’a beau avoir que 19 ans, il a déjà une belles collections de coupes à la maison. Vainqueur en tant que rookie de sa première saison complète en 2006, pendant laquelle il a assez largement dominé son rival de toujours en amateurs Mike Alessi, le jeune a montré qu’il avait en plus des nerfs solides en remportant sa catégorie MX2 au Motocross des Nations de Matterley Basin, en Angleterre, face à des pointures comme Ben Townley, Chris Pourcel ou encore Antonio Cairoli pour sa première apparition dans l’équipe des USA.
Il savait déjà rouler en 2006, le jeune Villo.
L’année suivante, l’officiel Pro Circuit est encore plus au point que pour sa première saison. Après s’être adjugé avec facilité le titre SX sur la côte ouest, il va gagner le titre outdoor après une bagarre extraordinaire face à son coéquipier Ben Townley. Une saison absolument extraordinaire (on y reviendra, c’était tellement beau !), les deux pilotes n’étant jamais séparé de plus de quelques secondes toute la saison. Mais au final, c’est bien le jeune américain qui s’est imposé, empochant ainsi son second titre en MX d’affilée. Du grand art. Pour couronner cette saison parfaite, il est logiquement enrôlé dans le team US pour les Nations, qui se disputent pour la première fois depuis vingt ans à domicile pour les américains (Unadilla 87).
Le duel Villopoto/Townley, du caviar sur deux roues.
Autre fait marquant, il est prévu depuis un bail que cette course soit la dernière du GOAT Ricky Carmichael, qui n’a effectué qu’une demi-saison cette année-là “pour se débarrasser de la pression du titre » selon l’intéressé. N’empêche, Ricky était bel et bie »n en tête de l’outdoor quand il a rangé la Suz’, genre d’exploit là aussi ! Mais ce qu’on sait moins, à l’époque, c’est qu’il est un peu cuit par le régime Aldon Baker couplé à la naissance de ses jumelles. Pour autant, on peut reprocher ce qu’on veut à RC, mais jamais d’avoir reculé devant un challenge. Et sur une course seulement, difficile de parier contre lui… Il y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes !
Confinement oblige, on révise histoire et anglais. En même temps.
RV et RC embauchés, c’est ce bon vieux cheval de trait de Tim Ferry qui boucle l’attelage en MX3. Timmy n’est pas un all-star, OK, mais a longtemps lutté pour le titre MX cet été-là, ne fait pas de caprice de diva et sait s’entendre avec tout le monde. La parfait coéquipier pour cette course, même si sa précédente expérience en 2003 à Zolder lui avait laissé un goût amer, puisqu’il s’était fait mal au pouce le samedi et n’avait ainsi pas enflammé les foules le dimanche. Les USA de RC, Hugues et Ferry, pour leur retour aux Nations après le choc 9/11, avaient ainsi raté leur retour au top.
2003, sale journée pour les américains. Sauf RC.
Cette fois, on pouvait s’attendre à ce que les choses soient différentes, et effectivement, elles l’ont été ! Le samedi, Ryan donne le ton en s’imposant lors des qualifs MX2 avec… 43 secondes d’avance sur Antonio Cairoli, le champion du monde MX2. Pour faire bonne mesure, RC et Ferry ont eux aussi écraser la concurrence. Reste à concrétiser le lendemain !
Valentin Guinberteau (#mx2k) était là ! Avec une caméra trouvée sur Wish, visiblement.
Le dimanche, la démonstration a été encore plus éclatante de la part des USA, mais surtout de Ryan Villopoto. Placé stratégiquement à l’intérieur en tant que « maillon faible » pour la première manche, Roger De Coster et le staff US considérant que Carmichael et sa 450 arriverait à surmonter un départ moyen, Villo et sa Kawa Pro Circuit ont tout simplement holeshoté, avant de littéralement disparaître devant dès les premiers tours. Facile, en plus… Au final, il l’emporte, 15 secondes devant Chad Reed et RC, revenu d’une chute au départ, le tout après s’être accroché avec un retardataire, perdant du coup beaucoup de temps !
35 minutes plus tard, pour la manche MX2/MX3, même motif, même punition. Holeshot pour la petite Kawa PC et rendez-vous à l’arrivée ! « Je ne pouvais rien faire de mal ce jour-là. » a-t-il expliqué depuis en interview, notamment avec Racer X. « Je n’ai aucune idée de pourquoi j’étais si bon. C’est une de ces journées sur lesquelles tu te retournes justement pour comprendre pourquoi. Je ne sais pas… Les choses arrivaient au ralenti, j’arriverais à les prévoir. Rien ne pouvait mal se passer. » C’est ainsi que les USA se sont très largement imposés, avec un total de 8 points, devant la France de Nico Aubin, Pela Renet et Seb Pourcel, avec 35 points. Un bel exploit là aussi, car cette seconde place contre de tels extra-terrestres sonne presque comme une victoire !
Aucune cohésion d’équipe, ces Frenchies…
Le Villopoto show !
Par Richard Angot
Si la performance individuelle d’un pilote au Motocross des Nations passe souvent au second plan derrière la victoire collective d’une équipe, certains exploits sont tout de même restés dans toutes les mémoires. On pourrait citer Johnny O’Mara en 1986 ou Jeff Stanton en 1991, on a préféré s’intéresser à celui du jeune Ryan Villopoto en 2007.
Jeune et joli.
Le vendredi tout est permis.
En 2007, Ryan Villopoto n’a beau avoir que 19 ans, il a déjà une belles collections de coupes à la maison. Vainqueur en tant que rookie de sa première saison complète en 2006, pendant laquelle il a assez largement dominé son rival de toujours en amateurs Mike Alessi, le jeune a montré qu’il avait en plus des nerfs solides en remportant sa catégorie MX2 au Motocross des Nations de Matterley Basin, en Angleterre, face à des pointures comme Ben Townley, Chris Pourcel ou encore Antonio Cairoli pour sa première apparition dans l’équipe des USA.
Il savait déjà rouler en 2006, le jeune Villo.
L’année suivante, l’officiel Pro Circuit est encore plus au point que pour sa première saison. Après s’être adjugé avec facilité le titre SX sur la côte ouest, il va gagner le titre outdoor après une bagarre extraordinaire face à son coéquipier Ben Townley. Une saison absolument extraordinaire (on y reviendra, c’était tellement beau !), les deux pilotes n’étant jamais séparé de plus de quelques secondes toute la saison. Mais au final, c’est bien le jeune américain qui s’est imposé, empochant ainsi son second titre en MX d’affilée. Du grand art. Pour couronner cette saison parfaite, il est logiquement enrôlé dans le team US pour les Nations, qui se disputent pour la première fois depuis vingt ans à domicile pour les américains (Unadilla 87).
Le duel Villopoto/Townley, du caviar sur deux roues.
Autre fait marquant, il est prévu depuis un bail que cette course soit la dernière du GOAT Ricky Carmichael, qui n’a effectué qu’une demi-saison cette année-là “pour se débarrasser de la pression du titre » selon l’intéressé. N’empêche, Ricky était bel et bie »n en tête de l’outdoor quand il a rangé la Suz’, genre d’exploit là aussi ! Mais ce qu’on sait moins, à l’époque, c’est qu’il est un peu cuit par le régime Aldon Baker couplé à la naissance de ses jumelles. Pour autant, on peut reprocher ce qu’on veut à RC, mais jamais d’avoir reculé devant un challenge. Et sur une course seulement, difficile de parier contre lui… Il y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes !
Confinement oblige, on révise histoire et anglais. En même temps.
RV et RC embauchés, c’est ce bon vieux cheval de trait de Tim Ferry qui boucle l’attelage en MX3. Timmy n’est pas un all-star, OK, mais a longtemps lutté pour le titre MX cet été-là, ne fait pas de caprice de diva et sait s’entendre avec tout le monde. La parfait coéquipier pour cette course, même si sa précédente expérience en 2003 à Zolder lui avait laissé un goût amer, puisqu’il s’était fait mal au pouce le samedi et n’avait ainsi pas enflammé les foules le dimanche. Les USA de RC, Hugues et Ferry, pour leur retour aux Nations après le choc 9/11, avaient ainsi raté leur retour au top.
2003, sale journée pour les américains. Sauf RC.
Cette fois, on pouvait s’attendre à ce que les choses soient différentes, et effectivement, elles l’ont été ! Le samedi, Ryan donne le ton en s’imposant lors des qualifs MX2 avec… 43 secondes d’avance sur Antonio Cairoli, le champion du monde MX2. Pour faire bonne mesure, RC et Ferry ont eux aussi écraser la concurrence. Reste à concrétiser le lendemain !
Valentin Guinberteau (#mx2k) était là ! Avec une caméra trouvée sur Wish, visiblement.
Le dimanche, la démonstration a été encore plus éclatante de la part des USA, mais surtout de Ryan Villopoto. Placé stratégiquement à l’intérieur en tant que « maillon faible » pour la première manche, Roger De Coster et le staff US considérant que Carmichael et sa 450 arriverait à surmonter un départ moyen, Villo et sa Kawa Pro Circuit ont tout simplement holeshoté, avant de littéralement disparaître devant dès les premiers tours. Facile, en plus… Au final, il l’emporte, 15 secondes devant Chad Reed et RC, revenu d’une chute au départ, le tout après s’être accroché avec un retardataire, perdant du coup beaucoup de temps !
35 minutes plus tard, pour la manche MX2/MX3, même motif, même punition. Holeshot pour la petite Kawa PC et rendez-vous à l’arrivée ! « Je ne pouvais rien faire de mal ce jour-là. » a-t-il expliqué depuis en interview, notamment avec Racer X. « Je n’ai aucune idée de pourquoi j’étais si bon. C’est une de ces journées sur lesquelles tu te retournes justement pour comprendre pourquoi. Je ne sais pas… Les choses arrivaient au ralenti, j’arriverais à les prévoir. Rien ne pouvait mal se passer. » C’est ainsi que les USA se sont très largement imposés, avec un total de 8 points, devant la France de Nico Aubin, Pela Renet et Seb Pourcel, avec 35 points. Un bel exploit là aussi, car cette seconde place contre de tels extra-terrestres sonne presque comme une victoire !
Aucune cohésion d’équipe, ces Frenchies…
Le Villopoto show !
Par Richard Angot
Si la performance individuelle d’un pilote au Motocross des Nations passe souvent au second plan derrière la victoire collective d’une équipe, certains exploits sont tout de même restés dans toutes les mémoires. On pourrait citer Johnny O’Mara en 1986 ou Jeff Stanton en 1991, on a préféré s’intéresser à celui du jeune Ryan Villopoto en 2007.
Jeune et joli.
Le vendredi tout est permis.
En 2007, Ryan Villopoto n’a beau avoir que 19 ans, il a déjà une belles collections de coupes à la maison. Vainqueur en tant que rookie de sa première saison complète en 2006, pendant laquelle il a assez largement dominé son rival de toujours en amateurs Mike Alessi, le jeune a montré qu’il avait en plus des nerfs solides en remportant sa catégorie MX2 au Motocross des Nations de Matterley Basin, en Angleterre, face à des pointures comme Ben Townley, Chris Pourcel ou encore Antonio Cairoli pour sa première apparition dans l’équipe des USA.
Il savait déjà rouler en 2006, le jeune Villo.
L’année suivante, l’officiel Pro Circuit est encore plus au point que pour sa première saison. Après s’être adjugé avec facilité le titre SX sur la côte ouest, il va gagner le titre outdoor après une bagarre extraordinaire face à son coéquipier Ben Townley. Une saison absolument extraordinaire (on y reviendra, c’était tellement beau !), les deux pilotes n’étant jamais séparé de plus de quelques secondes toute la saison. Mais au final, c’est bien le jeune américain qui s’est imposé, empochant ainsi son second titre en MX d’affilée. Du grand art. Pour couronner cette saison parfaite, il est logiquement enrôlé dans le team US pour les Nations, qui se disputent pour la première fois depuis vingt ans à domicile pour les américains (Unadilla 87).
Le duel Villopoto/Townley, du caviar sur deux roues.
Autre fait marquant, il est prévu depuis un bail que cette course soit la dernière du GOAT Ricky Carmichael, qui n’a effectué qu’une demi-saison cette année-là “pour se débarrasser de la pression du titre » selon l’intéressé. N’empêche, Ricky était bel et bie »n en tête de l’outdoor quand il a rangé la Suz’, genre d’exploit là aussi ! Mais ce qu’on sait moins, à l’époque, c’est qu’il est un peu cuit par le régime Aldon Baker couplé à la naissance de ses jumelles. Pour autant, on peut reprocher ce qu’on veut à RC, mais jamais d’avoir reculé devant un challenge. Et sur une course seulement, difficile de parier contre lui… Il y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes !
Confinement oblige, on révise histoire et anglais. En même temps.
RV et RC embauchés, c’est ce bon vieux cheval de trait de Tim Ferry qui boucle l’attelage en MX3. Timmy n’est pas un all-star, OK, mais a longtemps lutté pour le titre MX cet été-là, ne fait pas de caprice de diva et sait s’entendre avec tout le monde. La parfait coéquipier pour cette course, même si sa précédente expérience en 2003 à Zolder lui avait laissé un goût amer, puisqu’il s’était fait mal au pouce le samedi et n’avait ainsi pas enflammé les foules le dimanche. Les USA de RC, Hugues et Ferry, pour leur retour aux Nations après le choc 9/11, avaient ainsi raté leur retour au top.
2003, sale journée pour les américains. Sauf RC.
Cette fois, on pouvait s’attendre à ce que les choses soient différentes, et effectivement, elles l’ont été ! Le samedi, Ryan donne le ton en s’imposant lors des qualifs MX2 avec… 43 secondes d’avance sur Antonio Cairoli, le champion du monde MX2. Pour faire bonne mesure, RC et Ferry ont eux aussi écraser la concurrence. Reste à concrétiser le lendemain !
Valentin Guinberteau (#mx2k) était là ! Avec une caméra trouvée sur Wish, visiblement.
Le dimanche, la démonstration a été encore plus éclatante de la part des USA, mais surtout de Ryan Villopoto. Placé stratégiquement à l’intérieur en tant que « maillon faible » pour la première manche, Roger De Coster et le staff US considérant que Carmichael et sa 450 arriverait à surmonter un départ moyen, Villo et sa Kawa Pro Circuit ont tout simplement holeshoté, avant de littéralement disparaître devant dès les premiers tours. Facile, en plus… Au final, il l’emporte, 15 secondes devant Chad Reed et RC, revenu d’une chute au départ, le tout après s’être accroché avec un retardataire, perdant du coup beaucoup de temps !
35 minutes plus tard, pour la manche MX2/MX3, même motif, même punition. Holeshot pour la petite Kawa PC et rendez-vous à l’arrivée ! « Je ne pouvais rien faire de mal ce jour-là. » a-t-il expliqué depuis en interview, notamment avec Racer X. « Je n’ai aucune idée de pourquoi j’étais si bon. C’est une de ces journées sur lesquelles tu te retournes justement pour comprendre pourquoi. Je ne sais pas… Les choses arrivaient au ralenti, j’arriverais à les prévoir. Rien ne pouvait mal se passer. » C’est ainsi que les USA se sont très largement imposés, avec un total de 8 points, devant la France de Nico Aubin, Pela Renet et Seb Pourcel, avec 35 points. Un bel exploit là aussi, car cette seconde place contre de tels extra-terrestres sonne presque comme une victoire !
Aucune cohésion d’équipe, ces Frenchies…
Le Villopoto show !
Par Richard Angot