Aucun autre pilote ne peut se vanter de tels résultats en 2015 et cette réussite n’est sans doute pas étrangère aux trois semaines d’entraînement que le Wallon s’est imposées aux Etats-Unis au mois de janvier…
Le multiple vice-champion du monde avait remporté trois des cinq premières épreuves du championnat 2010 après une préparation similaire outre-Atlantique et, s’il avait tenté de reproduire pareil calendrier l’année suivante, un physique défaillant l’en avait empêché. Aujourd’hui, Clément semble particulièrement affûté avant cette tournée asiatique d’ouverture : « J’ai passé un très bon hiver, durant lequel j’ai pu suivre mon programme d’entraînement à la lettre. Car vous pouvez très bien réaliser un début de préparation parfait, être exactement dans les temps et puis tout à coup tout part en vrille à cause de la météo ou de circuits impraticables, ce genre de choses, j’ai connu ça par le passé, eh bien cela n’a pas été le cas cette fois, où tout s’est déroulé de façon impeccable ».
« 25 » n’a plus piloté en Grands Prix depuis l’été dernier à Loket, où il s’était fracturé un scaphoïde, ce qui avait mis fin à sa saison alors qu’il restait trois rounds à courir. Mais il est confiant, il n’arrivera pas trop « rouillé », au moment d’entrer en piste, vendredi et samedi soir, aux portes du désert arabique. « Je me sens super bien. J’ai suffisamment d’expérience du haut niveau désormais pour savoir que mon absence lors des trois derniers GP l’an passé n’aura aucune incidence sur mon début de saison : tout cela est loin derrière moi et depuis j’ai beaucoup travaillé, comme il le fallait, pour être prêt quand s’abaissera la grille de la première manche du premier Grand Prix de l’année. Comme je le disais justement à mon père tout à l’heure, je me sens « fit » et complètement heureux, quoi ! Je ne ressens aucune fatigue par rapport à la charge de boulot accomplie et en fait je n’ai qu’une envie : prendre la piste pour attaquer la compétition ! ».
Desalle reconnaît volontiers que cette saison la concurrence sera tout simplement énorme en classe MXGP, vu la somme de talents réunis au départ. Théoriquement, il fait partie du top-cinq, de la crème de la crème de la catégorie, en compagnie de messieurs Cairoli, Villopoto, Van Horebeek et Paulin : sur le papier, il est assurément de ceux qui doivent lutter pour la couronne. A noter d’ailleurs qu’il figure régulièrement au sein de cette aristocratie mondiale depuis 2009, n’ayant jamais été délogé depuis lors (malgré des blessures et des absences, comme l’an dernier) des quatre premiers de la catégorie reine. « Je vais vous dire : il sera interdit de prendre un mauvais départ, sinon vous ne reverrez plus ces gars-là, pas question de les rattraper s’ils ont d’entrée de jeu creusé l’écart ! Mais je ne m’inquiète pas : je vais faire de mon mieux et on verra ce que ça donnera. Bien sûr, pour moi le but est toujours le même : tâcher de prendre de bons départs et de gagner des manches ! ».
Info © Adam Wheeler www.ontrackoffroad.com – Photo copyright Suzuki