Sur les réseaux sociaux, on a beaucoup vu ces dernières semaines l’ex-champion du monde Ben Townley, de retour en Grands Prix en catégorie MXGP cette année, en pleine préparation avec son équipe Suzuki World MXGP new-look. A 30 ans le Néo-Zélandais est en train de s’adapter à la RM-Z 450 officielle aux côtés de son coéquipier Kevin Strijbos et il est passé par l’Espagne et poursuit les tests en Belgique afin de se remettre dans le bain des GP, qu’il n’avait plus fréquentés depuis si longtemps.
« Je viens de passer deux semaines de réadaptation en douceur, j’ai eu le temps de reprendre mon souffle en arrivant de Nouvelle Zélande. Nous sommes descendus en Espagne et j’ai pu voir que ça allait plutôt bien. Je suis arrivé un peu plus tôt que prévu parce que je voulais m’intégrer au plus vite, profiter à fond du team autour de moi. Si cette aventure ne doit durer qu’une saison, je veux avoir tout essayé ».
Le Kiwi revient au MX international après une formidable démonstration lors du dernier Motocross des Nations à Ernée en septembre dernier où il avait réussi à rouler dans l’aspiration du champion du monde Romain Febvre. Stefan Everts, le nouveau manager général du team Suzuki, a donc voulu parier sur « BT » qui, après sa couronne mondiale en MX2 en 2004 et une bonne saison de SX US Côte Est, avait connu des fortunes diverses et en particulier une incroyable série de blessures consécutives. Après une énième chute et un trauma crânien, Townley avait même laissé tomber la compétition, un peu contraint-forcé, en 2012 et il se contentait depuis lors d’un job de pilote-metteur au point pour le compte du HRC.
S’il a débuté avec Suzuki en GP 125 en 2001, Ben n’avait encore jamais roulé sur les quatre-temps de la marque jusqu’à cette année. Son potentiel au guidon de la 450 Suz’ reste encore un mystère, mais on peut imaginer qu’il a la vitesse pour être dans le coup en MXGP, au vu de sa prestation aux dernières Nations. On a voulu, à quatre semaines de l’ouverture au Qatar, parler un peu avec lui de sa supposée compétitivité.
« La moto va vraiment bien ! J’ai surtout roulé sur des Honda depuis 2008, mais je trouve la Suzuki très bien équilibrée, sans gros défaut, très saine. Elle me convient parfaitement. Je n’ai rien à lui reprocher au point de vue stabilité, mais elle vire aussi très bien, bref elle me satisfait dans tous les compartiments du jeu. Ce qui n’est pas le cas de toutes les motos ! J’aime beaucoup les suspensions KYB et l’électronique fonctionne à merveille. Je pense que nous avons déjà bien travaillé, car nous avons fait des progrès et je crois que nous serons prêts pour le Qatar ».
Je peux me jauger par rapport à Kevin, qui est très rapide, donc a priori en termes de vitesse je ne suis pas trop inquiet – Ben Townley
Quant à ses chances de venir chatouiller les Febvre, Desalle, Cairoli, Paulin et compagnie, Townley se sert des kilomètres parcourus aux côtés de Kevin Strijbos (troisième du championnat 2014) comme seule véritable référence : « Je peux me jauger par rapport à Kevin, qui est très rapide, donc a priori en termes de vitesse je ne suis pas trop inquiet. Je suis bien sur la moto et je suis capable de voir où j’en suis. En tous cas je me sens bien mieux que je n’étais à Ernée, d’autant que j’ai désormais un super team, plein de ressources, derrière moi. Je pense que je serai compétitif, je suis prêt à courir en GP, c’est à dire au top ».
« Depuis Ernée, j’ai repris une vie de pilote, j’ai vécu comme un athlète de haut niveau, très concentré. Je ne suis pas allé voir les réseaux sociaux, je me suis tenu à l’écart d’internet, de tout le buzz. Je voulais être comme un livre ouvert, m’immerger dans l’équipe, à fond ! ».
A noter : Ben Townley portera son habituel n°8, ce qui le place en première ligne, tout en haut des listes des engagés de la catégorie MXGP.