Antonio Cairoli a insisté, en conférence de presse après son succès le week-end dernier au GP d’Allemagne, sur le rôle primordial joué par de nouvelles pièces spéciales montées sur sa 450 SX-F usine la semaine dernière. C’était sa première victoire cette saison, sa première depuis le GP de Grande Bretagne au mois de mai l’an dernier et la troisième seulement au guidon d’une 450 cc, depuis qu’il a délaissé sa fidèle 350 après les deux premières épreuves du championnat 2015.
Deux super départs (trois, si l’on compte la course qualif’ du samedi) n’ont pas compté pour rien dans la réussite du Sicilien. Mais celui-ci a aussi expliqué que le terrain, très technique, l’avait également favorisé, en ne martyrisant pas trop son épaule et son bras abîmés en début d’année. Heureux d’avoir mis fin à sa plus longue période de disette depuis 2003, Cairoli a rendu hommage à Claudio De Carli et son équipe technique.
« Si mes départs ont été très bons c’est que nous avons pu faire quelques modifications sur la moto la semaine dernière avec de nouvelles pièces arrivées d’Autriche. Du coup la moto est incroyable ! Nous avons beaucoup progressé. Je ne dirai pas que c’est la machine la plus proche de la perfection que j’aie jamais eue… mais pas loin ».
Lorsqu’on lui a demandé de préciser, il a botté en touche : « Je ne peux pas trop en dire, ce sont des nouveautés qu’on verra sur de prochains modèles. Mais nous avons progressé côté moteur comme côté suspensions ».
Quand on se fait doubler, c’est très dur de ne pouvoir répliquer parce qu’on n’a pas la force de répondre
Apparemment, Cairoli aurait bénéficié d’un nouveau châssis de pré-production, ainsi que d’améliorations moteur qui c’est certain l’ont bien aidé à sortir de la grille. Au-delà de la mécanique, l’Italien a aussi confié qu’il avait gagné en puissance physique : « Quand on se fait doubler, c’est très dur de ne pouvoir répliquer parce qu’on n’a pas la force de répondre. On n’est pas en 250 cc, la moto est lourde et puissante et on peut vite en prendre une bonne si l’on n’est pas à 100%, en pleine forme. Au fond de vous-même, vous savez que vous pouvez faire mieux… mais en réalité peut-être pas encore, attention ! Là je pense que je progresse chaque week-end ».