Salt Lake City 2, dernier arrêt ! Voilà, c’est fini… Cette passionnante saison SX est passée plus vite qu’un épisode de Bref. Et maintenant, on se sent comme quand on vient de terminer sa série préférée. Un vide s’installe ! En plus, l’outdoor ne commence pas avant la fin du mois. Ça va être long.
Rubrique présenté par BenMx.fr
BenMx.fr, boutique en ligne de pièces neuves et occasions, accessoires et équipements motocross.
Un spécialiste du tout terrain à votre écoute, des conseils technique sur mesure ainsi qu’un atelier équipé pour la rénovation de vos roues, amortisseurs…
Mais en attendant, le SX a couronné un champion et quel champion ! Une mauvaise course pour l’ouverture de la saison, ensuite il a fait le dos rond quelque temps pendant que Kenny prenait feu, mais depuis Orlando, Cooper Webb a vraiment retourné la situation comme une crêpe. Et samedi, c’est pas un point d’exclamation qu’il a mis sur ce titre, c’est carrément des clous dans le cercueil des espoirs de Roczen, en le délogeant avec autorité de la tête façon « dégage, c’est ma place » après avoir joué avec lui comme un chat avec une souris déjà à moitié déchiquetée. Avant d’aller prévenir Sexton qu’il ne faudrait pas trop compter sur le titre l’an prochain non plus, hein. Il n’y a bien qu’un shérif en ville, et il s’appelle Paul Webb… Oui, c’est son premier vrai prénom, puisqu’il utilise le second en priorité. Mais c’est sûr que Cooper, ça lui va mieux.
Départs, détermination, condition physique, intox mental, intelligence de course/de situation, le pilote KTM possède le package le complet du plateau, point barre. Puis cette capacité à rester en bas des virages sans perdre de temps, c’est quand même du très haut niveau ! Sans oublier de rendre hommage pour une fois à son mécano Carlos Rivera, une pièce essentielle du système. Le gars a commencé à travailler avec Davi Millsaps quand celui-ci avait onze ans, avant de rejoindre KTM où il a un tout petit peu mis les mains dans la brêle de… Kenny, avant de rejoindre Ryan Dungey puis Cooper Webb. Visiblement, le duo fonctionne bien. Ils savent ce qu’ils font ! CW2, en tant que double champion SX, rejoint ainsi sur les tablettes des noms comme Ricky Johnson, Chad Reed, James Stewart ou encore son alter ego en matière de taille et de style Jeff Ward. Ça comme à faire de la bonne compagnie… On n’oublie pas non plus que l’an dernier, il a longtemps été dans la conversation malgré une grosse maladie (on évoque le Covid avant que ça ne s’appelle comme ça…) et une chute dantesque à Dallas. Si en 2019, Coop’ s’était ensuite relâché en outdoor, sans doute à cause de la fameuse « gueule de bois post-titre », j’ai comme un pressentiment que cette saison, avec quasi un mois pour digérer le Champagne, il va falloir compter sur lui aussi. Souvenons-nous qu’il a été champion 250 en MX, avant ! En attendant, encore bravo, Monsieur Webb, cette saison a été une masterclass de gestion de championnat. Et huit victoires en une saison, ça commence à faire beaucoup.
Vainqueur la semaine dernière, beau deuxième cette fois à Salt Lake City 2, Marvin Musquin revit ! En tout cas, cette saison pourrie par rapport à son niveau a connu une nette éclaircie à Salt Lake. Départs de retour, vitesse, agressivité même, on retrouve le vrai Marvin Musquin, celui qui parvenait toujours à gagner quelques courses dans la saison et n’était quoiqu’il arrive jamais loin du podium. À ce qu’il se dit, KTM l’a vu aussi et aurait posé une proposition sur la table pour vraisemblablement la dernière danse. Un ou deux ans ? Les conditions sont-elles acceptables ? Ça, on ne sait pas, mais vu sa forme actuelle, Marv’ doit regretter que le SX s’arrête. Reste à voir ce dont il sera capable en outdoor. S’il n’a pas trop attrapé froid à cause des courants d’air créés par Sexton dans les whoops, ça pourrait le faire bien.
Pas mauvais, ce team KTM. Encore un doublé, comme la semaine dernière. Solide.
Il est pas mal, ce Chase Sexton, non ? Le rookie de chez Honda était littéralement on fire dans les whoop-de-doos, à l’image de ce que pouvait montrer son coach James Stewart. Le voir déboîter des gros calibres comme s’ils étaient en marche arrière était IMPRESSIONNANT. En plus, sa trace le plaçait parfaitement à l’extérieur pour ouvrir le virage suivant. La perfection ! Et pour vous donner une idée de la vitesse du garçon, seuls lui, Barcia et Kenny sont descendus en 42 secondes au tour, Ken et Justin une seule fois. Chase, lui, l’a fait quatre fois… Autant dire qu’à un moment de la finale, il était seul au monde. Ensuite, il l’a avoué lui-même, il a craqué physiquement. Ça peut arriver, quand on mène comme ça une finale de SX US. Mais je crois qu’on est tous d’accord pour dire que ce Sexton va vite devenir un sacré client… En plus, c’est quand même grave la classe d’avoir JS7 comme coach, non ?
Popopoopopopopopopopopopopopopo !!!!!!! JS7 approved.
Et lui, c’est pas un client, le Dylan Ferrandis ? « Rookie of the year 2021 », c’est officiel ! Pas sûr que Dylan en ait grand chose à faire, cela dit. Encore une belle course de Dylan, pour encore une quatrième place. Sauf que cette fois, c’est bien lui qui a réussi à pourrir la course de son pote Jason Anderson, et pas l’inverse ! Ça risque d’être sympa, les entraînements en commun à la GOAT Farm, si les rumeurs qui envoient JA21 chez Yamaha Star Racing se confirment. À ce qu’il paraît, ce serait déjà signé, même, ce qui expliquerait que Malcolm Stewart soit à pied. À suivre. En attendant, que tirer comme bilan de la saison de « notre » DF14 ? Du très bon, du bon, des mauvais départs, un certain manque de patience et un soupçon de naïveté sur quelques coups. Mais aussi une vitesse qui rivalise avec celles des tops, une condition physique irréprochable, une faculté à avaler les whoops digne de DV… L’an prochain, Dylan peut clairement espérer se mêler à la bagarre pour le podium final, pour peu qu’il prenne des départs corrects. Dès l’outdoor, avec plus de temps devant lui pour faire des dégâts, on pourrait bien commencer à le revoir sur le podium, et pas au pied.
Allez, encore un surplus de bagage à payer en plus !
Encore une bonne sortie de Malcolm Stewart, et donc la dernière sur la Yam d’après son IG. MS27 améliore d’une place son classement de l’an dernier, et a montré de belles choses cette saison. OK, ça ne sera jamais son frangin, mais il reste un sacré pilote de SX. Samedi, il a de nouveau puni les whoops à tous les tours comme s’ils avaient tué quelqu’un. On peut vraiment regretter son départ de chez Star. Un peu de stabilité avec le même team et la même moto l’an prochain lui aurait sans doute permis de passer encore un cap, au lieu de repartir à zéro. Dommage.
Sixième position pour Joey Savatgy, soit sa meilleure performance de la saison. C’était une année capitale pour Joey après un an off, et il a su progresser pas à pas pour redevenir un pilote du top 10 au moins, et mieux si affinités. Et quand on voit les noms qu’il y a dans ce top 10, c’était pas gagné d’avance. Dixième final, justement, il est le premier pilote pas 100% usine, même si sa moto n’a pas grand chose à envier à celles des officiels. Good job.
Petite soirée pour Justin Barcia, tout juste illuminée par sa trop courte bataille avec Jason Anderson. Voir les deux pilotes les plus agressifs du plateau en découdre comme ça a quasiment été le meilleur moment de cette finale, et le seul où Barcia a eu l’air concerné par la course. Parce qu’une fois que Jason a quitté la piste pour rentrer direct au camion (me demandez pas, j’en sais rien pourquoi…), Justin, orphelin, n’a même pas eu le courage d’aller couper Savatgy en deux, histoire de. Un seul être vous manque et tout est dépeuplé, qu’elle disait cette sacrée Martine. On sent qu’elle connaissait bien le JB51. Qui, mine de rien, signe quand même une année 2021 plus que correcte. Quatrième du général, une victoire, trois podiums, il égale sa meilleure saison en SX qui date de 2013. Pas si mal pour une première année avec ce team.
On était en droit d’attendre un peu mieux Aaron Plessinger, dont la cote depuis le premier ATL qu’il a failli gagner se dégonfle plus vite qu’un pneu ouvert au couteau. Pourtant, il était plutôt bien parti et passait bien dans les whoops, mais ça n’a pas suffi à rester devant. Un constat à relativiser quand même, AP7 réalisant une saison sans commune mesure avec celles des années précédentes en 450.
Eli Tomac a refait du Eli Tomac… Victoire en heat, on se dit OK, c’est peut-être un soir à Tomac. Et puis non, finalement. Après avoir dormi une partie de la finale, Eli est finalement tombé (faut dire que piloter en dormant, pas simple!) et finit sa saison anonyme neuvième. Bizarre, ce garçon. Il semblerait que lui aussi soit parti pour rempiler deux ans avec Kawasaki. Tant mieux.
Kenny au début de la finale…
Notre client suivant, c’est Kenny, si vous voyez ce que je veux dire. Ken Rozcen a fait le plus dur en holeshotant, puis a même paru tenter une tentative de « bunching » à la Tomac 2017 à Vegas en ralentissant tout le monde dans les premiers tours. Une fois conscient que ça ne servirait à rien, il a pourtant réussi à s’échapper, avant de se faire finalement pousser par son pote Coop’ à la fois d’une ornière, de la finale et du championnat en même temps. Dès lors, ça a été comme voir le Titanic sombrer : long et douloureux. Au point que franchement, ça donne presque envie de le plaindre. Se faire maltraiter ainsi tous les week-ends par le même ennemi, avec chaque fois le même résultat, ça doit finir par peser sur le mental. Heureusement qu’il a « la famille », comme disaient Les sopranos. Donc, oui, OK, il réalise sa meilleure saison en SX 450 depuis 2016. Oui, il a gagné des courses, oui, il a été le seul à résister à Coop’… Mais c’est de là que vient la frustration des fans (dont je suis) : pourquoi connaît-il de tels passages à vide ? Pourquoi ne jamais avoir été agressif de TOUTE LA SAISON avec Coop’ ? On a vraiment l’impression qu’il avait ce titre dans les mains, mais l’a laissé échapper comme une mauvaise savonnette au profit de Webb, qui l’a alors rattrapé avec un gant de base-ball, lui. Bref, le lendemain de ce genre de course ne doit pas être facile à digérer. Tout ce qu’on espère maintenant, c’est voir Kenny en outdoor, parce que ça non plus, ce n’est pas gagné. Croisons les doigts, pour l’intérêt du sport.
Kenny à la fin de la finale…
À part ça ? Dean Wilson onzième, juste devant Max Anstie, qui signe comme Savatgy sa meilleure performance de la saison. Mine de rien, Max a fait toutes les finales depuis son retour de blessure et s’est montré des années lumières meilleur que son coéquipier Brandon Hartranft. Du bon boulot pour un retour en SX aussi tardif.
En parlant de retour, Kyle Chisholm est revenu ! Et qu’est-ce qu’il a fait ? Une nouvelle finale, conclue à la 15e place, comme ses quatre dernières finales disputées. Le métronome ! Deuxième finale seulement de la carrière de l’Espagnol Joan Cros, bravo à lui.
Deuxième finale pour Joan Cros, qui vit son rêve américain. Muy bien, tio !
Catégorie 250
Ce Showdown de Salt Lake City entre côte est et ouest n’a pas déçu ! Déjà, les heats, qui sont de fait des mini-finales, ont été divertissantes, avec notamment la victoire à l’ouest d’un Cameron McAdoo en mode boule de flipper, une nouvelle fois. Sa fin de course a été un peu moins erratique, heureusement, mais le début était franchement crispant… Joli geste technique également d’Hunter Lawrence, qui a volontairement écarté Justin Cooper de la piste au premier virage. Dans celle de l’est, Michael Mosiman a littéralement disparu ! Signalons au passage la différence criante de profondeur entre les deux côtes. Pour donner une idée, Thomas Do fait cinquième de sa heat, une place en accord avec son statut. Sur l’autre, c’est la place de Marchbanks, il y a encore Brown, Peters, Cooper, Frye, Wageman ou Soub’ derrière. Des côtes aussi déséquilibrées qu’un menu Best-off au McDo.
#enflammage
La finale, elle, a été marquée d’entrée par le crash de Mosiman, pourtant un des plus rapides. Dommage… Colt Nichols, auteur du holeshot, a vite mis le régulateur de vitesse à 130 pour cruiser toute la finale et prendre son premier titre. Ça fait plaisir de voir le talent et la ténacité de ce garçon enfin récompensé, lui qui n’a pas été épargné par les blessures. Mais la vraie sensation, c’est bien la victoire de Jett Lawrence et le podium de son frère, un jour historique pour la famille Lawrence. Quelle démonstration, d’ailleurs, du jeune Jett ! La seule fausse note chez ce garçon, c’est sa coupe de cheveux. Pour le rete, on est quasi parfait. On aurait peut-être même pu avoir une lutte fratricide pour la gagne, si Hunter ne s’était pas un peu enflammé pour passer Hammaker. Un Hunter qui s’est donc battu jusqu’au bout pour aller arracher le podium au dernier tour et, surtout, la deuxième place du championnat à McAdoo, car il y avait parait-il un sacré bonus en cas de deuxième place, et rien pour la troisième ! McAdoo et son coéquipier Hammaker complètent le top 5. Derrière, bien loin, Justin Cooper a roulé en marche arrière pour ne pas tomber et ramène une anonyme neuvième place pourtant synonyme de titre, son premier en pro. Quatorzième place pour Thomas Do, et non qualification pour Cédric Soubeyras, qui est tombé alors qu’il était en tête du LCQ. Dommage.
Allez, après cette petite dernière de Salt Lake City, vous allez pouvoir retourner à la messe le dimanche matin dès que les églises vont rouvrir. Dorénavant, ça se passera le samedi soir pour l’outdoor, en prime time baby ! Ah, les fameux enchaînements samedi soir/dimanche toute la journée quand les MXGP vont reprendre…
Par Rich’
Je pense qu’à l’issue de cette saison Roczen va porter plainte contre Webb pour harcèlement moral ????
Quelle fraîcheur les Lawrence brother !! S’ils nous font ça tous les week-ends à l’outdoor on va pas s’ennuyer.
Je crois avoir compris que Webb narguait Roczen du haut d’une bosse après la finale. Ce dernier aurait pu (dû) clouer le bec du premier en fin de championnat. Au lieu de ça, il a tremblé dans des whoops, glissé de l’avant comme mon fils pourrait le faire avec sa drésienne dans la cuisine ou bien encore craqué psychologiquement comme le PSG l’avait fait lors de la remontada contre Barcelone. Cela ne doit pas être facile d’être à leurs places mais dommage que ces péripéties lui soient arrivées, ça aurait donné l’occasion de reparler du drapeau médical de début de saison et du Wilson pilote retardataire. Hunter Lawrence était le mieux surtout en fin de finale je pense. Vraiment dommage qu’il ait chuté. Merci infiniment pour les articles “vu du canapé”, on en veut plus!! et dernière chose: Pourquoi Jason Anderson est-il parti au camion en fait ?
c’est quand que tu dégages le gros con de gator du forum ?
Quand tu m’auras décliné ton identité, qu’on puisse en discuter tranquille…