Qu’est-ce qui se passe avec Eli Tomac ? Voici une question légitime, étant donné le début de saison couci-couça de la légende du Colorado. 9/2/9/2/10, des scores étranges, même pour Eli, qui avait il est vrai coutume par le passé de se louper parfois sur quelques épreuves. Evidemment, cette fois, il a droit à des circonstances atténuantes, après une aussi longue pause suite à sa rupture du tendon d’Achille. En plus, on a quand même deux courses dans des conditions très particulières.
Sur le sec, il n’avait pas enflammé la foule à Anaheim 1, mais a quand même gagné la dernière finale d’Anaheim 2. On se disait même que ce retour au top pouvait être le déclencheur qui lui permette de retrouver la confiance à 100%, et redevenir Eli Tomac, le vrai. Celui qui était confortablement en tête du classement à deux épreuves de la fin l’an dernier. Or, la dernière course à Détroit pose question. Parti troisième, ET3 s’est ensuite fait déborder après quelques tours comme rarement, sinon jamais. Dixième finale avec un peu de chance, autant dire que sa course interroge, d’autant que ses temps au tour étaient très bons en début de course, dans la lignée de ceux de Chase Sexton par exemple.
Les spéculations cette semaine sur la question ont donc été nombreuses. Panne mécanique ? Une théorie a émergé sur le forum VitalMX pour dire qu’il s’agirait d’une défaillance de l’amortisseur, suite à un post sur les réseaux sociaux d’un certain Larry Morton, qui aurait parlé à John Tomac, le père d’Eli. Oui, ça fait beaucoup de conditionnel… Autre théorie reprise partout par les Youtubeurs complotistes du MX, le genou tordu, tout ça à cause d’une image dans un virage. Enfin, il reste la théorie de l’arm pump, un mal que connait bien Eli Tomac dès que sa moto n’est pas réglée suffisamment comme il le souhaite.
Contacté par RacerX, le team manager Monster Energy Yamaha Star Racing 450 Jeremy Coker a accrédité cette dernière version : “Il n’y a eu aucune défaillance de l’amortisseur”, a écrit Jeremy Coker dans un message texte. “Sa configuration actuelle de l’amortisseur est bonne pour pistes plus dures et plus sèches. Quand nous sommes arrivés sur de la terre collante et pleine d’ornières comme ce week-end, ça a aspiré l’arrière de la moto et ça lui a donné de l’arm pump.” Sans prendre pour argent comptant les mots du manager de Star Racing, la même équipe qui a nié tant qu’elle a pu la blessure d’Haiden Deegan, on peut toutefois penser que c’est l’explication la plus logique. La bonne nouvelle étant que le championnat se rend à Glendale ce week-end, un stade où Eli a gagné les deux dernières années. Avec traditionnellement une terre bien dure et sèche… On va donc vite être fixé !
Par Rich’.