Un canapé Southwick une nouvelle fois posé sous une superbe plaque décorative MX Light que l’on peut commander en cliquant pas plus loin qu’ici !
Après le mythique RedBud la semaine dernière, c’était au tour de Southwick ce week-end, autre étape légendaire du calendrier américain qui accueille des épreuves du National US depuis 1976 et, évidemment, seul terrain supposé en sable de la série. Supposé, parce qu’on a l’impression qu’année après année, le sable est de moins en moins présent. Ce qui est sûr, c’est que la base est plus dure que nos terrains belges et hollandais, Southwick ressemblant, vu de mon canapé, à certains terrain suédois, par exemple. Dylan Ferrandis lui-même dans le press release du team Star a parlé d’un « sable différent de celui qu’on connaît en Europe ».
Quoiqu’il en soit, ça reste un terrain légendaire, pas simple à appréhender. Et avec quelques locaux qui viennent parfois brouiller les cartes, ce qui est plutôt sympa, même si le temps des JoJo Keller, Keith Johnson, Tony Lorusso ou Mike Treadwell, capables de monter sur le podium à Southwick mais de ne pas rentrer dans les points ailleurs, est révolu depuis longtemps. Puis il y a le cas John Dowd, capable de gagner partout, mais absolument incroyable sur ce terrain. 25 participations à l’épreuve du National, déjà, ce n’est pas banal. Battre Ricky Carmichael en 1998, encore moins, comme faire podium à 44 ans en 450. Yep, c’est arrivé, en 2009.
Dylan Ferrandis, ne s’en est pas trop mal sorti de la situation, une nouvelle fois, pour utiliser un doux euphémisme. Sa performance de la première manche est de celle dont tous les pilotes rêvent. Holeshot, tous les tours en tête, meilleur temps chrono. Dans les années 80, il serait même reparti de Southwick avec la trophy girl ! Le Français a pris une autre dimension depuis le début de ce championnat, c’est évident. Quatre victoires en cinq courses, DF14 marche sur l’eau en ce moment, et aurait pu faire encore mieux sans une petite chute, en plus du panneau « No clutch » de son team, lui indiquant que sa moto chauffait. On a effectivement vu de la fumée sortir du moteur pendant la course, et on a vu ce qui est arrivé à celle de son coéquipier Plessinger. Son langage corporel à l’arrivée ne laisse planer aucun doute selon moi : il n’aurait peut-être rien pu faire contre Eli Tomac, mais il serait allé chercher Ken Roczen. Vitesse, physique, et maintenant les départs, Dylan fonctionne à plein régime, et quelque soit le type de tracé. Dur, mou, boue, sable… Peu importe. Il n’y pour le moment qu’un patron, et c’est DF14 ! 19 points d’avance au championnat, c’est à la fois peu et beaucoup, mais la solidité dont il a fait preuve jusqu’ici donne de bonnes raisons d’espérer ! D’autant qu’il a fait des prouesses l’an dernier à Millville, la prochaine étape…
Pourtant, ce Ken Roczen 2021 en outdoor est plus que crédible et continue à s’accrocher comme un pit-bull à son os. On a même vu Kenny sortir les dents, justement, sur son pote Cianciarulo au cours d’un dépassement agressif comme un CRS contre un journaliste. Ken a pour lui d’être régulier et rapide, mais si sa seconde manche est une indication de la suite de la saison, il a du souci à se faire. Parce que se faire reprendre comme ça alors qu’il est en tête depuis le début, ça doit quand même piquer un peu.
Après un début de saison convaincant suivi d’un gros passage à vide, le « vrai » Justin Barcia est-il de retour ? Car si BamBam n’a pas réussi à s’accrocher à la fusée Ferrandis en première manche, il a tout de même montré une solidité exemplaire pour réaliser sa meilleure performance de la saison, avant de confirmer dans la foulée avec une superbe remontée en deuxième manche jusqu’à la quatrième place. Historiquement, Barcia, qui a grandi pas bien loin, a souvent été très à l’aise à Southwick, lieu de sa première victoire outdoor en 2009, et de sa première victoire de manche en 450 en 2011. Très heureux de récupérer à ses côtés son pote et nouveau coach Will Hahn (transfuge de chez Yamaha Star Racing où il exerçait comme team manager du team 250), JB51 devrait lui aussi apprécier Millville et pourrait bien, avec ce type de course, pouvoir s’intercaler entre DF et Roczen. À suivre.
Le mystère Eli Tomac reste entier, sur un terrain où il a souvent donné l’impression d’être un géant parmi les Schtroumpfs… De fait, sa huitième place en première manche interpelle. « Je n’allais nulle part, c’est presque embarrassant », a-t-il même déclaré après la course. En deuxième, par contre, on a retrouvé celui qui est trois fois champion outdoor ! Le type avance comme un requin qui a vu un thon blessé dans l’eau… Les sept secondes d’avance de Kenny ? Même pas deux tours, ça lui a pris pour les avaler. Et ne comptez sur lui pour rester derrière en attendant l’erreur. Il est passé tellement vite que même la réalisation n’a pas réussi à suivre… En fait, quand il est bien, en « beast mode » c’est visuel. ET3, tête penchée dans les virages à la Fred Vialle (père de, les jeunes) dégage alors une impression de vitesse comme de puissance telle qu’on voit le sol tremblé sous ses roues. De peur, sûrement. Impressionnant. Juste comme ça, il passe troisième du championnat. Heureusement avec 57 points de retard, parce que là, tout de suite, c’est lui que je verrais le plus dangereux pour notre Frenchie sur la suite du championnat. Au moins une manche sur deux. Ça, c’est plus Téfli que Vialle, d’ailleurs.
Aaron Plessinger n’a certes rien pu faire contre DF et son poto Barcia en première manche, mais prouve quand même course après course que oui, il est là. Une façon de rappeler que lui aussi a gagné le championnat outdoor en 250 et qu’il sait faire. Et il était encore parfaitement placé en deuxième avant de casser on ne sait pas exactement quoi. Du très solide AP7. On ne sait toujours pas de quoi son avenir sera fait, lui qui est annoncé sûr de rester chez Yam, puis sûr d’aller chez KTM la même journée si on tend l’oreille aux rumeurs US. Ce qui est certain, c’est que le chèque devrait être sympa vu ses performances actuelles.
Les pilotes de devant ayant quelque peu monopolisé l’attention, notamment la fumée de la brêle de Dylan, on n’a aperçu que des miettes du reste. Du mieux pour Adam « Tchantcharoulo », même s’il est toujours handicapé par son nerf du coude qui provoque de l’arm-pump. Dure journée encore pour Chase Sexton, qui s’est mis deux grosses pelles en deuxième manche. Du beaucoup mieux pour Cooper Webb, qui a enfin montré le bout de son nez avec plus de vitesse que ce qu’il nous avait habitué jusqu’ici…
Marvin Musquin a réussi deux bons départs, avant d’une nouvelle fois se faire croquer comme une rondelle de sauc’ à l’apéro. Dur, pour celui qui était le vainqueur ici les deux dernières fois qu’il est venu. Dixième provisoire à 109 points de Dylan, on ne va tarder à se demander ce qu’il se passe, non ?
Mention pas mal au local Chris Canning, 14/14 pour 14e au général. Solide. Kyle Chisholm est venu de Floride sans un poil d’entraînement et met des points dans une manche. Quant à Benjamin Brouillard, premier réserviste, (DNS/33), il a juste un nom cool pour un américain, et en plus il habite à Brooklyn, Connecticut. Fun.
Catégorie 250
C’était foufou, cette catégorie ! Et au milieu de ce carnage, Hunter Lawrence a su rester la tête froide pour s’imposer avec la manière à Southwick et signer le premier doublé de la saison ! Mine de rien, l’histoire ne serait pas du tout la même sans ses deux crashs dans les premiers tours à High Point alors qu’il était devant… Je sais bien qu’on ne refera pas l’histoire, mais l’aîné des bros est quand même en train de réaliser une sacrée saison, lui qui revient aux points sur son jeune frère. Il en a encore 26 à reprendre, mais étant donné le manque de régularité du plateau, lui qui fait office de vétéran pourrait bien finalement jouer un rôle en fin de saison ! Bizarre, par contre, de voir son mécano arroser la moto dès son arrivée. Les Honda usine chaufferaient-elles ?
Décidément, Mitch Payton ne doit pas regretter d’avoir récupérer in extremis ce jeune Jo Shimoda qui fait, sans bruits, des progrès à chaque sortie. Au point cette fois de s’offrir une excellente deuxième place au général. Certes bien aidé par les râteaux de l’espace de quelques uns, mais ce n’est pas de sa faute. Lui, au moins, reste sur ses roues et prend le temps d’apprendre, comme en SX. Du très bon travail.
Justin Cooper s’est raté au départ de la première manche, mais a su se cracher dans les mains pour revenir sauver les points de la sixième place, une bonne affaire compte-tenu des chutes de son adversaire Jett Lawrence. J-Coop a paru ensuite un poil émoussé, comme dirait Jean-Claude, dans la deuxième pour contenir le chasseur Lawrence (tu l’as, jeune?), mais il fait la belle affaire au championnat. Trois points seulement le séparent désormais de Jett. C’est pas fini, cette histoire.
RJ Hampshire, on en parlait déjà la semaine dernière, a un vrai souci avec sa roue avant… Le pilote Husqvarna est sans doute le plus rapide du plateau en ce moment, mais il faut arrêter de croire que les lois de la physique sont des fake news. Le gars est en train de rattraper Martin Davalos aux nombres de pertes de l’avant ! Non, RJ, on ne peut pas arriver à n’importe quelle vitesse sur n’importe quelle trajectoire et se dire que ça va tenir. Dommage, parce que le reste est là : il prend des bons départs, ne lâche jamais le morceau, tient la longueur des manches… Ne manque qu’un peu de prudence de temps en temps pour que ça marche !
Passons rapidement sur le Southwick de Colt Nichols, en progrès, pour parler de Jett. Le jeune réalisait une superbe remontée quand il a sauté sur un Swoll à 120 %, en totale perdition. Pas de bol. Avant de se crasher seul comme un grand deux virages plus loin… Jusqu’ici d’une régularité métronomique, le leader du championnat a joué un joker dans cette manche, avant de bien rebondir dès la suivante, mais attention, ne te retourne pas, ça revient derrière !
Jalek Swoll était plus que chaud en première manche, avec une attaque qui frise au mieux le masochisme, au pire le suicide. Je n’ose même pas imaginer la terreur que ça doit être de le regarder à l’entraînement faire des manches avec RJ Hampshire à la Boulangerie. Mais quand même, du mieux après un RedBud décevant, malgré la chute en deuxième manche.
Michael Mosiman… Non, rien.
Et ce bon Jeremy Martin, qui défie les lois de la médecine, pour quoi ? Se crasher au premier tour des deux manches… Des efforts vraiment pas payés pour J-Mart. Au moins, il sera à la maison la semaine prochaine, dans son jardin de Millville.
Sinon, quelqu’un a des nouvelles du Austin Forkner grassement rémunéré par Kawasaki pour gagner des courses ? Un certain Mitch le cherche. Activement.
Allez, rideau, on quitte Southwick pour se donner rendez-vous à Millville sur ce qui est peut-être le plus beau terrain du championnat, chez les Martin’s. En attendant, commentez, partagez, critiquez, aimez si vous voulez que ça continue comme ça !
Par Richard Angot.
Résumé réaliste, rien a dire. Bravo
un régal ! ces canapés….!
Tout y est , vista, détails, anecdotes, humour …. que demande le peuple!?
Aha depuis janvier je ne rate pas un seul « vu du canapé» alors obliger de mettre un commentaire vraiment je suis fan ! Quel plaisir chaque semaine de lire le débrief dès week-end de cross sur mx2k c’est la seule actualité que je suis heureux de voir ! Vraiment bravo à vous et mer ci pour votre touche d’humour qui est juste légendaire !
bonjour Mr Angot
continue comme ca, franchement , tu resumes super bien les courses,meme si , tu es un peu chauvin, comme moi quoi !!!!
et puis autre chose, j aime bien aussi tes reportages divers et varies dans votre revue ..
bravo a toi et a toute l equipe de mx2k
gerald..