Ironman vu du canapé, c’est ici grâce à MXLight qui vous propose de lire ce léger petit résumé/débrief/comme vous voulez, avant d’aller cliquer sur le site pour offrir ou vous offrir un cadeau perso. Malin !
Pfff, la beauté du spectacle offert, une nouvelle fois ! Le round 10 d’Ironman a été à la hauteur de ce que propose ce championnat depuis le début de la saison, notamment en 450, avec nos trois leaders Dylan Ferrandis, Ken Roczen et Eli Tomac à la bagarre pendant de longues minutes d’une intensité rarement atteinte. Pas à dire, le MX est de loin le plus beau sport du monde quand il est pratiqué comme ça, à ce niveau.
Et finalement, c’est Eli Tomac qui s’impose à la faveur de sa meilleure deuxième manche sur cette épreuve d’Ironman. La première victoire de la saison d’un garçon qui en compte 26 en tout, et trois titres ! Il était temps que ça arrive pour ET3, et il l’a fait avec la manière. Dans les deux manches, on a bien retrouvé le triple champion outdoor, celui qui dicte sa loi à la Kawa. Celui qui méprise les réceptions, ces trop jolies petites descentes pour les faibles qui n’acceptent pas de retomber dans des trous profonds comme la bêtise humaine. Celui qui défonce les ornières comme les footballeurs défoncent des portes ouvertes en interview. Bref, Eli Tomac, le vrai ! Et franchement, ça fait plaisir, d’autant plus qu’il n’est plus dans le coup pour le championnat. À la voir évoluer à ce rythme, sa puissance donne l’impression que le sol bouge, même à 6000 km de là. Impressionnant. Et un beau pied de nez à ceux qui pensaient en début de saison qu’il ne faisait pas d’effort exprès parce qu’il part chez Yamaha Star Racing.
Du coup, il sera là-bas coéquipier d’un certain Dylan Ferrandis… Qui a encore réalisé des miracles ce week-end, en se posant clairement comme le patron dans cette première manche dantesque. Quelle victoire ! D’abord chahuté puis doublé par un Ken Roczen toujours aussi supersonique dans les premiers tours, « Diesel Dylan » a laissé passer la courte tempête pour repasser avec autorité son principal rival au championnat, avant de réaliser un nouvel exploit : résister, puis décourager Eli Tomac. À la fois au mental, au physique et en vitesse pure. C’est comme ça qu’on gagne un championnat, en montrant à ses principaux adversaires, deux légendes du sport, qu’on est plus fort qu’eux à la régulière. Ce n’est pas si fréquent qu’on assiste en live à une passation de pouvoir en bonne et due forme, et ça en était une à coup sûr ! Même si sa deuxième manche a été un poil moins brillante, DF14 a une nouvelle fois assuré le principal : montrer à Ken Roczen que non, il ne craquera pas sous la pression… Et voici comment, trente ans après un certain Jeanne-Mitchell Bayyyllle (prononcé à l’américaine), un Frenchie est parfaitement placé pour devenir champion des USA dans la catégorie reine. Le tout avec un panache qui le place directement avec les plus grands. On dit MONSIEUR Dylan Ferrandis ! Avec 50 points d’avance avec deux courses au programme, DF n’a plus qu’à éviter comme la peste tous les endroits avec du public, refuser cette invitation à manger chez les Musquin’s et ce titre avec le colossal bonus qui va avec, sans compter sa place dans les livres d’histoire, va gentiment lui tomber dans les bras. Bravo.
Pourtant, une nouvelle fois, Ken Rozcen n’a pas baissé son pantalon à Ironman, loin de là. L’Allemand a tout donné, avec tous ses moyens. Prouvant plusieurs fois, avec quelques passages de dingue sur le double juste avant le pont, par exemple, qu’il est bien le pilote le plus technique du plateau. Mais non, rien à faire. Pourtant, ses premiers tours avaient de quoi faire flipper, quand on voit avec quelle vitesse il revient puis double des pilotes de cette trempe. Aucun doute, Ken se met plus vite en action qu’un éjaculateur précoce ! Est-ce le combiné chaleur/humidité extrême qui l’a empêché d’aller jusqu’au bout ? Ou un blocage mental ? Impossible à dire, mais Ken est en passe de devenir le Raymond Poulidor, ou plutôt dans ce cas précis le Marnicq Bervoets du MX US. « Et ça fait maaaalll », comme dirait Oldelaf (#latristitude). Heureusement, il a toujours sa femme et Griffin qui l’attendent à la maison… Quatrième seulement de l’épreuve, il s’est même fait déloger du podium par son meilleur ennemi Cooper Webb…
Qui, pour paraphraser un célèbre philosophe marseillais également pilote de MX aux trois mondiaux (en MX3), CW2 « s’est sorti les doigts du c…l » pour aller chercher ce podium. Insignifiant en début de saison, le roquet s’est remis en question course après course. Et ça a fini par payer, avec ce podium largement mérité et des temps au tour proches de ceux des trois galactiques, lui qui était à des années lumières en début de saison. Fort mentalement, le champion SX, pour réussir à accepter de se prendre de telles tannées toute la saison sans renoncer. Lui attribue cette amélioration à un double “changement de cadre”, puisqu’il a quitté la Baker’s Factory pour aller rouler avec les frère Lawrence, Justin Bogle et Joey Savatgy chez 83 Compound (l’ancienne piste de Chad Reed), mais a aussi fait modifier un renfort de cadre (voir photos). En tout cas, ça marche ! Pala la semaine prochaine sera un bon test pour juger de la progression, vu qu’on y est déjà allé une première fois cette saison. Beau travail, en tout cas. Ne cherchez pas son coéquipier Marvin Musquin, il était absent pour cause de test positif au Covid, comme Max Anstie.
Petite journée pour Chase Sexton à Ironman. Mal parti en première manche, les quatre de devant avaient déjà déserté quand il a intégré le top 5. C’était mieux en deuxième manche, puisque le pilote de La Moille, Illinois, pour ce qui ressemble le plus à sa course à la maison (avec Red Bud), a réussi à passer son coéquipier Ken Roczen, le privant ainsi de quelques points de plus. Mais Sexton n’a pas vu l’ombre d’un espoir d’intégrer le top 3 sur cette course. En cause, un reste de maladie qui traîne et l’a privé d’énergie. Pas simple sur la course la plus chaude de la saison !
Et on arrive à Coty Schock ! OK, on est bien conscient que ce plateau n’est pas le plus relevé de l’histoire à ce moment de la saison. Il a même à peu près l’épaisseur d’une feuille OCB, mais on se doit tout de même de signaler la performance du privé, 8/6 pour la sixième place au général, devant des Joey Savatgy, Justin Bogle, Brandon Hartanft… Non, ce n’est pas l’exploit du siècle, mais c’est tout de même signe d’une sacrée progression, avec des chronos assez proches de l’élite devant. Aucun doute, « René » est LA révélation, ou même la confirmation, car on l’avait déjà senti rapide, de cette outdoor. Reste à savoir ce qu’il en fera. On a connu des Sean Hamblin, Gavin Grazyk et autre Ricky Dietrich qui ont été les héros d’un été avant de retomber aussi vite dans l’anonymat. Gageons qu’il n’en sera pas ainsi pour Schock, qui a l’air d’avoir la tête sur les épaules. Au moins, ça tient le casque.
11/10 pour un nouveau top 10 au général de Kyle Chisholm, sur une Yamaha 450 YZF plus d’origine que la majorité du plateau de ligue Champagne/Ardennes… Comme quoi, ce n’est pas la moto qui compte, mais bien le pilote. Et qu’il vaudra toujours mieux investir dans des stages, de l’essence et de l’entraînement que dans une ligne d’échappement. #conseildevieuxcon
Kyle Chisholm dans le top 10, pas mal pour un vétéran sur une machine quasi-stock !
Catégorie 250
Et le Jett a décollé ! Franchement, on pensait bien que ce championnat allait tourner à l’avantage de Justin « Sœur Sourire » Cooper, mais Jettson a retourné la situation comme ta grand-mère bigoudène une crêpe à la chandeleur ! Pour une fois, le jeunot n’a pas loupé son premier départ, et le fait de passer à la régulière son adversaire direct a dû être un sacré coup de boost. Restait tout de même à contenir la furie d’un Jeremy Martin totalement déchaîné. L’espace de quelques tours, les deux nous ont offert un spectacle tout aussi intense que celui des 450. Avec une inversion des rôles assez inédite : J-Mart avait l’air de passer un casting pour un rôle de rookie énervé par son premier outdoor, alors que Jett devant paraissait aussi calme qu’Iceman pour son premier jour à Top Gun. Résultat, c’est bien le nain de chez Yam qui est parti à la faute, se brisant le poignet sur le coup. Merci et bravo J-Mart, à l’année prochaine.
In your face, J-Coop !
Et juste comme ça, Jett Lawrence, arrivé avec quatre points de retard sur J-Coop, repart d’Ironman avec onze d’avance grâce à ce doublé ! En plus, avec J-Mart blessé, voici un pilote en moins capable de s’intercaler en faveur de Coop’. Pas simple, l’histoire…
Superbe deuxième place au général d’un Jo Shimoda qui n’en finit pas de monter en puissance. Visiblement, le travail effectué avec Yannig Kervella porte ses fruits, sans aucun doute. L’effet galettes au poisson cru ? En tout cas, le remplaçant du début de saison est devenu le pilier du team Pro Circuit !
Dure journée au bureau, donc, pour notre ami Justin Cooper, jamais dedans tout au long de la journée. Mais toujours aussi bon au départ, ce qui lui a permis de sauver les meubles autant que possible. Maintenant dans la position du chasseur, on va voir dès Pala s’il est capable de réagir. C’est possible, attention à la bête blessé !
Derrière, belles courses de Michael Mosiman, qui redonne quelques couleurs à un team GASGAS moribond en l’absence de Justin Barcia et Pierce Brown, comme de Austin Forkner, qui confirme son retour en forme.
13/2 pour RJ Hampshire… La routine, quoi. Mention bien pour Ty Masterpool (6/7), toujours aussi brillant au départ, qui signe son meilleur résultat de carrière. Bien aussi pour Carson Mumford, 8/8. Beaucoup moins pour un Hunter Lawrence scotché à Ironman (12/9). Le Grand Frère récupère quand même la troisième place du championnat laissée vacante par J-Mart. Ça risque de faire du bonus en fin de saison pour les Lawrence’s bros !
À part ça ? 10e et 11e place au général pour les Suzuki boyz Dilan Schwartz (très mal parti) et Preston Kilroy. Et un beau 14/13 pour Brandon Scharer, coach à ClubMX, obligé de reprendre le guidon pour sauver le team, en l’absence de Joey Crown (trauma crânien) et Garrett Marchanks (maladie d’Addison).
Toujours pas de nouvelle en ce qui concerne le MX des Nations. On en saura plus le 1 septembre, il parait.
C’est tout pour aujourd’hui ! On se retrouve la semaine prochaine pour Pala 2. En attendant, faites tourner cette chronique comme Patrick Sébastien les serviettes, qu’on puisse en refaire d’autres. Et soyez sages, mais pas trop.
Par Richard Angot.
“La deuxième manche moins brillante”… les gars faut pas exagérer! Tu te fais passer coup sur coup par deux mecs AU MÊME ENDROIT, en deux tours, après avoir dit que t’avais pas d’énergie à la fin de la première manche. Puis tu finis second… SECOND sur 40! Vous allezui porter la poisse à la fin…
Il a fait moins bien (en score) lors de la première épreuve et vous étiez comme des balles!
Un peu de respect quand même!
Heu… Relis le texte une fois, je ne vois pas comment on peut accorder plus de respect. Et si tu ne trouves pas sa seconde manche “un poil moins brillante”, je te propose de regarder une nouvelle fois la course.
Résister pendant une quasi-manche à un Tomac revenu au sommet de son art (et accessoirement futur team mate) c’est le climb max d’une saison
Forcément sur la deuxième Dylan est obligé d’être plus en mode gestion, et encore tout est relatif quand on voit comment il arrive à tenir en respect cet enragé de Webb…
Le tout sous une chaleur accablante, j’imagine même pas la débauche d’énergie
Respect à tous ces pilotes
Toujours agréable de lire cette rubrique Richard, tu as peut être juste oublier de parler de “Mobalpa” Kitchen qui était pas mal avant de s’arrêter ,victime de je sais pas quoi ( le laser d’Alessi?????)dans les yeux.