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Des hasards des calendriers…
Salut les p’tits n’veux ! Ni vieux con, ni faux jeune : telle est, sinon ma devise, du moins une certaine ligne de conduite que, à l’âge qui est le mien, je m’efforce de respecter. Comme disait si bien Michel Audiard : « Je fais pas comme les vieux cons qui s’accrochent et qui veulent pas rater le dernier autobus ».
De même j’avertis, qu’on ne se méprenne pas : pas question de donner dans le « c’était mieux avant » ! Déjà qu’en cette période troublée on ne cesse de percevoir les échos de diverses scories de ce type… Non mais c’est vrai, pour un peu on se croirait revenu à la fin des années trente ! Et ça ne fait pas rire, mais pas du tout. Non, disons simplement que je m’étonne (et gaffe ! Ceci n’est pas si grave) que les championnats de France, par ailleurs plutôt finement modernisés et assez joliment valorisés, ne bénéficient pas d’un calendrier un peu plus « protégé »…
O tempora ! O mores ! Eh oui, les championnats nationaux ne sont plus ce qu’ils étaient (clin d’œil approprié). Le championnat de France de motocross Elite en particulier. Loin de là puisque, s’il a eu la très bonne idée de regrouper à ses côtés sous la bannière « 24 MX Tour » les séries 125 Junior et 85 Espoir, outre ce progrès évident il ne sait plus en revanche attirer nos plus grands champions. Ce qui vous en conviendrez paraît dommage, même si le constat ne date pas d’hier. Il y a un moment désormais que les pilotes de Grands Prix, soit la crème de la crème, sans parler de ceux qui ont choisi d’émigrer aux USA évidemment, dédaignent l’Elite. Ce sont des pros qui ont leurs raisons, direz-vous ? OK, toutefois ils ont beau représenter ce qui se fait de mieux, ces diables d’absentéistes ne sont pas non plus si nombreux que ça, après tout. Comptons : Musquin et Ferrandis aux Amériques (auxquels on peut toujours ajouter Pourcel), Febvre, Paulin, Tixier, Paturel, ainsi que Rubini et Fabre, on n’atteint pas la dizaine de garçons concernés ! Car, dites, en GP les rangs des Tricolores n’auraient-ils pas un peu fondu ces dernières saisons ? Bon, faut-il s’en inquiéter, je ne crois pas : la relève existe bel et bien, mais c’est une autre histoire…
En tous cas ces meilleurs des meilleurs ne seront pas de la partie pour l’ouverture de la saison nationale à Saint-Jean-d’Angély ce week-end. Pourvus d’une merveilleuse excuse, pour commencer : ils sont en Argentine pour la troisième étape du Mondial ! Voici ce qu’on appelle un alibi en béton. OK, comme nous l’avons vu plus haut, on a l’habitude. En effet, si pour différentes raisons et en tout premier lieu une sorte d’alignement des planètes des plus favorables, on a eu la chance de voir nos stars du MXGP évoluer à Iffendic dans le cadre de l’Elite en juillet dernier, il s’agissait là, sachez le, d’un événement tout à fait exceptionnel.
Ensuite cela n’empêchera pas de jouir d’un spectacle des plus honnêtes dans les Charentes en cette fin de semaine : côté MX1, les valeurs sûres Greg Aranda (Yamaha 2B), tenant du titre, Nico Aubin (Suzuki OB1), Xavier Boog et Fabien Izoird (Honda SR Motoblouz), Cédric Soubeyras (Suzuki JPM), Valentin Teillet (Honda VRT 3AS) et Milko Potisek (Yamaha Drag’On), tous des garçons qui ont déjà brillé en GP à un moment ou à un autre de leur carrière, autrement dit possédant de sérieuses références, bagarreront d’emblée pour la couronne et proposeront à coup sûr les contours d’une confrontation intéressante, d’autant plus que de jeunes outsiders comme le récent vainqueur de l’Enduropale Daymond Martens (Yamaha) ou l’ex-champion MX2 Maxime Desprey (Kawasaki Bud Racing) ont bien l’intention de mettre leur grain de sel dans le concert de ces habitués des podiums du championnat Elite 450.
Rayon deux-et-demies, « l’ancien » Florent Richier (Suzuki JPM), 32 ans, vice-champion 2016, poursuit sa mission (impossible ?), retournant au combat en petite cylindrée face à toute une bande de gamins qui quant à eux entendent bien rester les patrons dans LEUR catégorie. A commencer par le champion en titre, Mathys Boisramé qui, s’il a changé de casaque cet hiver (Honda AssoMotor), défendra forcément bec et ongles son bien acquis de haute lutte l’été dernier. L’expérimenté Richier pourra compter a priori sur deux équipiers de choix, Nicolas Barcelo et Yannis Irsuti (ex-Yamaha 2B), si toutefois il ne vient pas à l’idée de ces deux-là d’aller lui chercher quelque noise de leur cru… Autre trentenaire, le revenant Anthony Boissière : après un détour par l’enduro cinq saisons durant, le Sudiste rentre au foyer de ses premières amours chez Yamaha 2B, un comeback qui interpelle ! Que pourra faire l’ami « Toto » de retour face à la meute de jeunots déchaînés des Thomas Do (Honda SR Motoblouz), Maxime Renaux (Yamaha Astes4), Nicolas Dercourt (Yamaha GSM), Anthony Bourdon (HVA) ou bien Zach Pichon (Suzuki), bleu du MX2 (même si le fils de qui vous savez considèrerait juste l’Elite à Saint-Jean plutôt comme un test avant l’EMX 250…) ? Ou face au trio de VHR-KTM, Alexis Verhaeghe-Pierre Goupillon-Nathanaël Bres, ou encore à celui de Kawasaki-Bud Racing constitué de Brian Moreau et des young Americans Tristan Charboneau et Marshal Weltin, sans oublier des noms familiers tels que ceux de Robin Kappel et Arnaud Aubin… A noter enfin la participation au milieu des boys à Saint-Jean, son club, de Livia Lancelot. Bref, un plateau qui a de la gueule, faut reconnaître. Et, au-delà de cet Elite 250 où comme il se doit les jeunes loups se font les dents, surveillons attentivement les résultats au plan continental et nous constaterons sûrement très bientôt, à propos de la fameuse relève évoquée plus haut, qu’elle fait son chemin…
Le 24 MX Tour 2017 comptera six épreuves Elite, cinq d’entre elles accueillant le championnat Junior et quatre l’Espoir. Chez les Juniors les favoris pour le titre se trouvent sans doute parmi les redoublants, Jérémy Hauquier et Scotty Verhaeghe, coéquipiers chez VHR-KTM, Calvin Fonvieille (KTM), Maxime Charlier (HVA) ou Julien Duhamel (KTM), même si les nouveaux venus que sont Tom Guyon (TM), Mathéo Miot (Yamaha), Enzo Polias (HVA) et Thibault Benistant (Yamaha MJC), accompagné de ses deux coéquipiers d’importation, le Hollandais Rick Elzinga et le Suédois Tim Edberg, montrent sans vergogne des dents sacrément longues !
En ce qui concerne les 85 Espoirs, on doit d’abord compter, au départ, sur Florian Miot (Yamaha), Arthur Vial (Yamaha), Maxime Grau (Yamaha 2B), Axel Louis (Kawasaki Team 114) ou Bogdan Krajewski (KTM). Mais chez les kids plus qu’ailleurs nul n’ignore qu’on n’est jamais au bout de ses surprises… Dommage seulement que les 85 cc n’aient encore qu’à quatre reprises le droit d’évoluer le même week-end que les grands, les stars de l’Elite : m’enfin, tout doucement les choses se mettent en place, voyez-vous. Ça vient, ça vient…
Mais revenons à nos moutons : ces concordances de dates entre Elite et GP. Par trois fois, ce week-end des 17 & 18 mars (ouverture à Saint-Jean en même temps, au décalage horaire près, que le troisième round du Mondial à Neuquen en Argentine), mais aussi quinze jours plus tard, le 2 avril (Romagné et Leon, Mexique) puis fin mai, le 21 (Saint-Thibéry et Teutschenthal, Allemagne), l’Elite se paie un « face à face » avec le MXGP. On l’a déjà dit, tant pis pour les vedettes planétaires qui, eussent-elles été disponibles, n’auraient sans doute pas, peut-on parier sans gros risque de se planter, mis les pieds en Bretagne ou dans l’Hérault. Mais, quoi qu’on dise, j’en demeure convaincu, de telles concurrences s’avèrent préjudiciables. Point barre. Pour les championnats de France, surtout. A fortiori lorsqu’elles se reproduisent ainsi, à trois occasions en l’espace de six épreuves, soit rien qu’une fois sur deux !
On connaît les difficultés auxquelles se heurtent les organisateurs, la FFM et les moto-clubs concernés, bien sûr. Notamment ce refrain familier à nos oreilles des changements de dates souvent tardifs, parfois intempestifs, que leur « impose » le promoteur en charge des Grands Prix. Cela dit, pourquoi et comment les autres championnats européens, belges, néerlandais, allemands ou britanniques pour ne citer que les plus capés, réussissent-ils à se caler ENTRE les dates retenues par le Mondial, à éviter ainsi les chevauchements ?
Exemple : le Maxxis British Championship (ou championnat du Royaume-Uni) qui s’est élancé, « tranquille », dimanche dernier à Abingdon, Oxfordshire. Et notez qu’Outre-Manche pas une seule des sept autres étapes (huit au total d’ici fin août) ne se trouvera non plus en concurrence avec un GP. Eh, qu’on compare : Lyng (round 2) le 9 avril, Canada Heights le 30, Hawkstone Park le 14 mai, Desert Martin le 18 juin, etc. Chapeau bas, messieurs les Anglais ! Quand c’est mérité, ne soyons pas avares de compliments, même envers la perfide Albion… Tout comme Castelnau le 9 avril, Gaillac-Toulza le 1er mai et Pernes-les-Fontaines le 4 juin, impec’, que des week-ends de relâche du MXGP. N’est-ce pas tout de même mieux que de faire rouler le « French » le même jour que le Grand Prix d’Allemagne ?
Ainsi d‘ailleurs, au passage, les deux premiers leaders, au soir de la course qui s’est déroulée près d’Oxford en Grande Bretagne dimanche dernier, sont-ils des pilotes de Grands Prix, Jake Nicholls et Ben Watson, en MX1 et MX2 respectivement… On sait aussi que les championnats d’Outre-Rhin, comme ceux de Batavie ou d’Outre-Quiévrain, attirent assez fréquemment des stars internationales. Au coup par coup, généralement, sans plus, certes. Et ce pour tout un tas de raisons particulières, qu’il s’agisse de directives précises et difficilement contournables de la part des teams (basés pour la plupart, est-il besoin de le rappeler, en Belgique, à deux pas des Pays-Bas), de la nature spécifique de certains terrains auxquels il importe de se colleter à un moment donné dans la saison (le sable, notamment), de primes plus alléchantes parfois (« Money, it’s a gas, grab that cash with both hands and make a stash… »), on pense là aux ADAC MX Masters (quoi ? J’ai pas dit AC/DC ! Non, ADAC ! Et « Money » c’est Pink Floyd !), ou tout simplement de tout un tas de coïncidences, comme celle qui, hosanna, avait conduit Romain Febvre, Gautier Paulin et Jordi Tixier à Iffendic en juillet dernier !
N’empêche, je dis ça, je ne dis rien, et quant à eux les responsables concernés auront très certainement des raisons fort respectables à faire valoir et à opposer à mes arguments (disons « de fan de base », j’accepte d’en convenir), mais à mon sens l’ouverture de l’Elite, c’est si simple, ben elle aurait juste pu avoir lieu une semaine plus tôt. Woulda been coulda been much better ! Non ?
Nota bene, m’sieurs-dames, pour finir, ce post scriptum qui vaut son poids de toner : une excellente remarque qu’il convient de porter sans tarder à la connaissance du plus grand nombre. Comme cela va de soi lors des GP outre-mer, et donc en Argentine ou au Mexique (par exemple, suivez mon regard), le programme du Grand Prix d’Allemagne n’inclut PAS d’épreuves de championnat d’Europe. Ni EMX 125, ni EMX 250, aucune de ces courses qui, on le sait, attirent toujours un paquet de jeunes talents français. Pas de pétard, donc, la concurrence de dates avec Saint-Thibéry ne concernera bel et bien que, et uniquement, le gotha des stars tricolores du Mondial : soyons sport, reconnaissons volontiers que le mal est moindre. Ouf ! C’est déjà ça. Cela dit…
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Des hasards des calendriers…
Salut les p’tits n’veux ! Ni vieux con, ni faux jeune : telle est, sinon ma devise, du moins une certaine ligne de conduite que, à l’âge qui est le mien, je m’efforce de respecter. Comme disait si bien Michel Audiard : « Je fais pas comme les vieux cons qui s’accrochent et qui veulent pas rater le dernier autobus ».
De même j’avertis, qu’on ne se méprenne pas : pas question de donner dans le « c’était mieux avant » ! Déjà qu’en cette période troublée on ne cesse de percevoir les échos de diverses scories de ce type… Non mais c’est vrai, pour un peu on se croirait revenu à la fin des années trente ! Et ça ne fait pas rire, mais pas du tout. Non, disons simplement que je m’étonne (et gaffe ! Ceci n’est pas si grave) que les championnats de France, par ailleurs plutôt finement modernisés et assez joliment valorisés, ne bénéficient pas d’un calendrier un peu plus « protégé »…
O tempora ! O mores ! Eh oui, les championnats nationaux ne sont plus ce qu’ils étaient (clin d’œil approprié). Le championnat de France de motocross Elite en particulier. Loin de là puisque, s’il a eu la très bonne idée de regrouper à ses côtés sous la bannière « 24 MX Tour » les séries 125 Junior et 85 Espoir, outre ce progrès évident il ne sait plus en revanche attirer nos plus grands champions. Ce qui vous en conviendrez paraît dommage, même si le constat ne date pas d’hier. Il y a un moment désormais que les pilotes de Grands Prix, soit la crème de la crème, sans parler de ceux qui ont choisi d’émigrer aux USA évidemment, dédaignent l’Elite. Ce sont des pros qui ont leurs raisons, direz-vous ? OK, toutefois ils ont beau représenter ce qui se fait de mieux, ces diables d’absentéistes ne sont pas non plus si nombreux que ça, après tout. Comptons : Musquin et Ferrandis aux Amériques (auxquels on peut toujours ajouter Pourcel), Febvre, Paulin, Tixier, Paturel, ainsi que Rubini et Fabre, on n’atteint pas la dizaine de garçons concernés ! Car, dites, en GP les rangs des Tricolores n’auraient-ils pas un peu fondu ces dernières saisons ? Bon, faut-il s’en inquiéter, je ne crois pas : la relève existe bel et bien, mais c’est une autre histoire…
En tous cas ces meilleurs des meilleurs ne seront pas de la partie pour l’ouverture de la saison nationale à Saint-Jean-d’Angély ce week-end. Pourvus d’une merveilleuse excuse, pour commencer : ils sont en Argentine pour la troisième étape du Mondial ! Voici ce qu’on appelle un alibi en béton. OK, comme nous l’avons vu plus haut, on a l’habitude. En effet, si pour différentes raisons et en tout premier lieu une sorte d’alignement des planètes des plus favorables, on a eu la chance de voir nos stars du MXGP évoluer à Iffendic dans le cadre de l’Elite en juillet dernier, il s’agissait là, sachez le, d’un événement tout à fait exceptionnel.
Ensuite cela n’empêchera pas de jouir d’un spectacle des plus honnêtes dans les Charentes en cette fin de semaine : côté MX1, les valeurs sûres Greg Aranda (Yamaha 2B), tenant du titre, Nico Aubin (Suzuki OB1), Xavier Boog et Fabien Izoird (Honda SR Motoblouz), Cédric Soubeyras (Suzuki JPM), Valentin Teillet (Honda VRT 3AS) et Milko Potisek (Yamaha Drag’On), tous des garçons qui ont déjà brillé en GP à un moment ou à un autre de leur carrière, autrement dit possédant de sérieuses références, bagarreront d’emblée pour la couronne et proposeront à coup sûr les contours d’une confrontation intéressante, d’autant plus que de jeunes outsiders comme le récent vainqueur de l’Enduropale Daymond Martens (Yamaha) ou l’ex-champion MX2 Maxime Desprey (Kawasaki Bud Racing) ont bien l’intention de mettre leur grain de sel dans le concert de ces habitués des podiums du championnat Elite 450.
Rayon deux-et-demies, « l’ancien » Florent Richier (Suzuki JPM), 32 ans, vice-champion 2016, poursuit sa mission (impossible ?), retournant au combat en petite cylindrée face à toute une bande de gamins qui quant à eux entendent bien rester les patrons dans LEUR catégorie. A commencer par le champion en titre, Mathys Boisramé qui, s’il a changé de casaque cet hiver (Honda AssoMotor), défendra forcément bec et ongles son bien acquis de haute lutte l’été dernier. L’expérimenté Richier pourra compter a priori sur deux équipiers de choix, Nicolas Barcelo et Yannis Irsuti (ex-Yamaha 2B), si toutefois il ne vient pas à l’idée de ces deux-là d’aller lui chercher quelque noise de leur cru… Autre trentenaire, le revenant Anthony Boissière : après un détour par l’enduro cinq saisons durant, le Sudiste rentre au foyer de ses premières amours chez Yamaha 2B, un comeback qui interpelle ! Que pourra faire l’ami « Toto » de retour face à la meute de jeunots déchaînés des Thomas Do (Honda SR Motoblouz), Maxime Renaux (Yamaha Astes4), Nicolas Dercourt (Yamaha GSM), Anthony Bourdon (HVA) ou bien Zach Pichon (Suzuki), bleu du MX2 (même si le fils de qui vous savez considèrerait juste l’Elite à Saint-Jean plutôt comme un test avant l’EMX 250…) ? Ou face au trio de VHR-KTM, Alexis Verhaeghe-Pierre Goupillon-Nathanaël Bres, ou encore à celui de Kawasaki-Bud Racing constitué de Brian Moreau et des young Americans Tristan Charboneau et Marshal Weltin, sans oublier des noms familiers tels que ceux de Robin Kappel et Arnaud Aubin… A noter enfin la participation au milieu des boys à Saint-Jean, son club, de Livia Lancelot. Bref, un plateau qui a de la gueule, faut reconnaître. Et, au-delà de cet Elite 250 où comme il se doit les jeunes loups se font les dents, surveillons attentivement les résultats au plan continental et nous constaterons sûrement très bientôt, à propos de la fameuse relève évoquée plus haut, qu’elle fait son chemin…
Le 24 MX Tour 2017 comptera six épreuves Elite, cinq d’entre elles accueillant le championnat Junior et quatre l’Espoir. Chez les Juniors les favoris pour le titre se trouvent sans doute parmi les redoublants, Jérémy Hauquier et Scotty Verhaeghe, coéquipiers chez VHR-KTM, Calvin Fonvieille (KTM), Maxime Charlier (HVA) ou Julien Duhamel (KTM), même si les nouveaux venus que sont Tom Guyon (TM), Mathéo Miot (Yamaha), Enzo Polias (HVA) et Thibault Benistant (Yamaha MJC), accompagné de ses deux coéquipiers d’importation, le Hollandais Rick Elzinga et le Suédois Tim Edberg, montrent sans vergogne des dents sacrément longues !
En ce qui concerne les 85 Espoirs, on doit d’abord compter, au départ, sur Florian Miot (Yamaha), Arthur Vial (Yamaha), Maxime Grau (Yamaha 2B), Axel Louis (Kawasaki Team 114) ou Bogdan Krajewski (KTM). Mais chez les kids plus qu’ailleurs nul n’ignore qu’on n’est jamais au bout de ses surprises… Dommage seulement que les 85 cc n’aient encore qu’à quatre reprises le droit d’évoluer le même week-end que les grands, les stars de l’Elite : m’enfin, tout doucement les choses se mettent en place, voyez-vous. Ça vient, ça vient…
Mais revenons à nos moutons : ces concordances de dates entre Elite et GP. Par trois fois, ce week-end des 17 & 18 mars (ouverture à Saint-Jean en même temps, au décalage horaire près, que le troisième round du Mondial à Neuquen en Argentine), mais aussi quinze jours plus tard, le 2 avril (Romagné et Leon, Mexique) puis fin mai, le 21 (Saint-Thibéry et Teutschenthal, Allemagne), l’Elite se paie un « face à face » avec le MXGP. On l’a déjà dit, tant pis pour les vedettes planétaires qui, eussent-elles été disponibles, n’auraient sans doute pas, peut-on parier sans gros risque de se planter, mis les pieds en Bretagne ou dans l’Hérault. Mais, quoi qu’on dise, j’en demeure convaincu, de telles concurrences s’avèrent préjudiciables. Point barre. Pour les championnats de France, surtout. A fortiori lorsqu’elles se reproduisent ainsi, à trois occasions en l’espace de six épreuves, soit rien qu’une fois sur deux !
On connaît les difficultés auxquelles se heurtent les organisateurs, la FFM et les moto-clubs concernés, bien sûr. Notamment ce refrain familier à nos oreilles des changements de dates souvent tardifs, parfois intempestifs, que leur « impose » le promoteur en charge des Grands Prix. Cela dit, pourquoi et comment les autres championnats européens, belges, néerlandais, allemands ou britanniques pour ne citer que les plus capés, réussissent-ils à se caler ENTRE les dates retenues par le Mondial, à éviter ainsi les chevauchements ?
Exemple : le Maxxis British Championship (ou championnat du Royaume-Uni) qui s’est élancé, « tranquille », dimanche dernier à Abingdon, Oxfordshire. Et notez qu’Outre-Manche pas une seule des sept autres étapes (huit au total d’ici fin août) ne se trouvera non plus en concurrence avec un GP. Eh, qu’on compare : Lyng (round 2) le 9 avril, Canada Heights le 30, Hawkstone Park le 14 mai, Desert Martin le 18 juin, etc. Chapeau bas, messieurs les Anglais ! Quand c’est mérité, ne soyons pas avares de compliments, même envers la perfide Albion… Tout comme Castelnau le 9 avril, Gaillac-Toulza le 1er mai et Pernes-les-Fontaines le 4 juin, impec’, que des week-ends de relâche du MXGP. N’est-ce pas tout de même mieux que de faire rouler le « French » le même jour que le Grand Prix d’Allemagne ?
Ainsi d‘ailleurs, au passage, les deux premiers leaders, au soir de la course qui s’est déroulée près d’Oxford en Grande Bretagne dimanche dernier, sont-ils des pilotes de Grands Prix, Jake Nicholls et Ben Watson, en MX1 et MX2 respectivement… On sait aussi que les championnats d’Outre-Rhin, comme ceux de Batavie ou d’Outre-Quiévrain, attirent assez fréquemment des stars internationales. Au coup par coup, généralement, sans plus, certes. Et ce pour tout un tas de raisons particulières, qu’il s’agisse de directives précises et difficilement contournables de la part des teams (basés pour la plupart, est-il besoin de le rappeler, en Belgique, à deux pas des Pays-Bas), de la nature spécifique de certains terrains auxquels il importe de se colleter à un moment donné dans la saison (le sable, notamment), de primes plus alléchantes parfois (« Money, it’s a gas, grab that cash with both hands and make a stash… »), on pense là aux ADAC MX Masters (quoi ? J’ai pas dit AC/DC ! Non, ADAC ! Et « Money » c’est Pink Floyd !), ou tout simplement de tout un tas de coïncidences, comme celle qui, hosanna, avait conduit Romain Febvre, Gautier Paulin et Jordi Tixier à Iffendic en juillet dernier !
N’empêche, je dis ça, je ne dis rien, et quant à eux les responsables concernés auront très certainement des raisons fort respectables à faire valoir et à opposer à mes arguments (disons « de fan de base », j’accepte d’en convenir), mais à mon sens l’ouverture de l’Elite, c’est si simple, ben elle aurait juste pu avoir lieu une semaine plus tôt. Woulda been coulda been much better ! Non ?
Nota bene, m’sieurs-dames, pour finir, ce post scriptum qui vaut son poids de toner : une excellente remarque qu’il convient de porter sans tarder à la connaissance du plus grand nombre. Comme cela va de soi lors des GP outre-mer, et donc en Argentine ou au Mexique (par exemple, suivez mon regard), le programme du Grand Prix d’Allemagne n’inclut PAS d’épreuves de championnat d’Europe. Ni EMX 125, ni EMX 250, aucune de ces courses qui, on le sait, attirent toujours un paquet de jeunes talents français. Pas de pétard, donc, la concurrence de dates avec Saint-Thibéry ne concernera bel et bien que, et uniquement, le gotha des stars tricolores du Mondial : soyons sport, reconnaissons volontiers que le mal est moindre. Ouf ! C’est déjà ça. Cela dit…
mx2k.com
Des hasards des calendriers…
Salut les p’tits n’veux ! Ni vieux con, ni faux jeune : telle est, sinon ma devise, du moins une certaine ligne de conduite que, à l’âge qui est le mien, je m’efforce de respecter. Comme disait si bien Michel Audiard : « Je fais pas comme les vieux cons qui s’accrochent et qui veulent pas rater le dernier autobus ».
De même j’avertis, qu’on ne se méprenne pas : pas question de donner dans le « c’était mieux avant » ! Déjà qu’en cette période troublée on ne cesse de percevoir les échos de diverses scories de ce type… Non mais c’est vrai, pour un peu on se croirait revenu à la fin des années trente ! Et ça ne fait pas rire, mais pas du tout. Non, disons simplement que je m’étonne (et gaffe ! Ceci n’est pas si grave) que les championnats de France, par ailleurs plutôt finement modernisés et assez joliment valorisés, ne bénéficient pas d’un calendrier un peu plus « protégé »…
O tempora ! O mores ! Eh oui, les championnats nationaux ne sont plus ce qu’ils étaient (clin d’œil approprié). Le championnat de France de motocross Elite en particulier. Loin de là puisque, s’il a eu la très bonne idée de regrouper à ses côtés sous la bannière « 24 MX Tour » les séries 125 Junior et 85 Espoir, outre ce progrès évident il ne sait plus en revanche attirer nos plus grands champions. Ce qui vous en conviendrez paraît dommage, même si le constat ne date pas d’hier. Il y a un moment désormais que les pilotes de Grands Prix, soit la crème de la crème, sans parler de ceux qui ont choisi d’émigrer aux USA évidemment, dédaignent l’Elite. Ce sont des pros qui ont leurs raisons, direz-vous ? OK, toutefois ils ont beau représenter ce qui se fait de mieux, ces diables d’absentéistes ne sont pas non plus si nombreux que ça, après tout. Comptons : Musquin et Ferrandis aux Amériques (auxquels on peut toujours ajouter Pourcel), Febvre, Paulin, Tixier, Paturel, ainsi que Rubini et Fabre, on n’atteint pas la dizaine de garçons concernés ! Car, dites, en GP les rangs des Tricolores n’auraient-ils pas un peu fondu ces dernières saisons ? Bon, faut-il s’en inquiéter, je ne crois pas : la relève existe bel et bien, mais c’est une autre histoire…
En tous cas ces meilleurs des meilleurs ne seront pas de la partie pour l’ouverture de la saison nationale à Saint-Jean-d’Angély ce week-end. Pourvus d’une merveilleuse excuse, pour commencer : ils sont en Argentine pour la troisième étape du Mondial ! Voici ce qu’on appelle un alibi en béton. OK, comme nous l’avons vu plus haut, on a l’habitude. En effet, si pour différentes raisons et en tout premier lieu une sorte d’alignement des planètes des plus favorables, on a eu la chance de voir nos stars du MXGP évoluer à Iffendic dans le cadre de l’Elite en juillet dernier, il s’agissait là, sachez le, d’un événement tout à fait exceptionnel.
Ensuite cela n’empêchera pas de jouir d’un spectacle des plus honnêtes dans les Charentes en cette fin de semaine : côté MX1, les valeurs sûres Greg Aranda (Yamaha 2B), tenant du titre, Nico Aubin (Suzuki OB1), Xavier Boog et Fabien Izoird (Honda SR Motoblouz), Cédric Soubeyras (Suzuki JPM), Valentin Teillet (Honda VRT 3AS) et Milko Potisek (Yamaha Drag’On), tous des garçons qui ont déjà brillé en GP à un moment ou à un autre de leur carrière, autrement dit possédant de sérieuses références, bagarreront d’emblée pour la couronne et proposeront à coup sûr les contours d’une confrontation intéressante, d’autant plus que de jeunes outsiders comme le récent vainqueur de l’Enduropale Daymond Martens (Yamaha) ou l’ex-champion MX2 Maxime Desprey (Kawasaki Bud Racing) ont bien l’intention de mettre leur grain de sel dans le concert de ces habitués des podiums du championnat Elite 450.
Rayon deux-et-demies, « l’ancien » Florent Richier (Suzuki JPM), 32 ans, vice-champion 2016, poursuit sa mission (impossible ?), retournant au combat en petite cylindrée face à toute une bande de gamins qui quant à eux entendent bien rester les patrons dans LEUR catégorie. A commencer par le champion en titre, Mathys Boisramé qui, s’il a changé de casaque cet hiver (Honda AssoMotor), défendra forcément bec et ongles son bien acquis de haute lutte l’été dernier. L’expérimenté Richier pourra compter a priori sur deux équipiers de choix, Nicolas Barcelo et Yannis Irsuti (ex-Yamaha 2B), si toutefois il ne vient pas à l’idée de ces deux-là d’aller lui chercher quelque noise de leur cru… Autre trentenaire, le revenant Anthony Boissière : après un détour par l’enduro cinq saisons durant, le Sudiste rentre au foyer de ses premières amours chez Yamaha 2B, un comeback qui interpelle ! Que pourra faire l’ami « Toto » de retour face à la meute de jeunots déchaînés des Thomas Do (Honda SR Motoblouz), Maxime Renaux (Yamaha Astes4), Nicolas Dercourt (Yamaha GSM), Anthony Bourdon (HVA) ou bien Zach Pichon (Suzuki), bleu du MX2 (même si le fils de qui vous savez considèrerait juste l’Elite à Saint-Jean plutôt comme un test avant l’EMX 250…) ? Ou face au trio de VHR-KTM, Alexis Verhaeghe-Pierre Goupillon-Nathanaël Bres, ou encore à celui de Kawasaki-Bud Racing constitué de Brian Moreau et des young Americans Tristan Charboneau et Marshal Weltin, sans oublier des noms familiers tels que ceux de Robin Kappel et Arnaud Aubin… A noter enfin la participation au milieu des boys à Saint-Jean, son club, de Livia Lancelot. Bref, un plateau qui a de la gueule, faut reconnaître. Et, au-delà de cet Elite 250 où comme il se doit les jeunes loups se font les dents, surveillons attentivement les résultats au plan continental et nous constaterons sûrement très bientôt, à propos de la fameuse relève évoquée plus haut, qu’elle fait son chemin…
Le 24 MX Tour 2017 comptera six épreuves Elite, cinq d’entre elles accueillant le championnat Junior et quatre l’Espoir. Chez les Juniors les favoris pour le titre se trouvent sans doute parmi les redoublants, Jérémy Hauquier et Scotty Verhaeghe, coéquipiers chez VHR-KTM, Calvin Fonvieille (KTM), Maxime Charlier (HVA) ou Julien Duhamel (KTM), même si les nouveaux venus que sont Tom Guyon (TM), Mathéo Miot (Yamaha), Enzo Polias (HVA) et Thibault Benistant (Yamaha MJC), accompagné de ses deux coéquipiers d’importation, le Hollandais Rick Elzinga et le Suédois Tim Edberg, montrent sans vergogne des dents sacrément longues !
En ce qui concerne les 85 Espoirs, on doit d’abord compter, au départ, sur Florian Miot (Yamaha), Arthur Vial (Yamaha), Maxime Grau (Yamaha 2B), Axel Louis (Kawasaki Team 114) ou Bogdan Krajewski (KTM). Mais chez les kids plus qu’ailleurs nul n’ignore qu’on n’est jamais au bout de ses surprises… Dommage seulement que les 85 cc n’aient encore qu’à quatre reprises le droit d’évoluer le même week-end que les grands, les stars de l’Elite : m’enfin, tout doucement les choses se mettent en place, voyez-vous. Ça vient, ça vient…
Mais revenons à nos moutons : ces concordances de dates entre Elite et GP. Par trois fois, ce week-end des 17 & 18 mars (ouverture à Saint-Jean en même temps, au décalage horaire près, que le troisième round du Mondial à Neuquen en Argentine), mais aussi quinze jours plus tard, le 2 avril (Romagné et Leon, Mexique) puis fin mai, le 21 (Saint-Thibéry et Teutschenthal, Allemagne), l’Elite se paie un « face à face » avec le MXGP. On l’a déjà dit, tant pis pour les vedettes planétaires qui, eussent-elles été disponibles, n’auraient sans doute pas, peut-on parier sans gros risque de se planter, mis les pieds en Bretagne ou dans l’Hérault. Mais, quoi qu’on dise, j’en demeure convaincu, de telles concurrences s’avèrent préjudiciables. Point barre. Pour les championnats de France, surtout. A fortiori lorsqu’elles se reproduisent ainsi, à trois occasions en l’espace de six épreuves, soit rien qu’une fois sur deux !
On connaît les difficultés auxquelles se heurtent les organisateurs, la FFM et les moto-clubs concernés, bien sûr. Notamment ce refrain familier à nos oreilles des changements de dates souvent tardifs, parfois intempestifs, que leur « impose » le promoteur en charge des Grands Prix. Cela dit, pourquoi et comment les autres championnats européens, belges, néerlandais, allemands ou britanniques pour ne citer que les plus capés, réussissent-ils à se caler ENTRE les dates retenues par le Mondial, à éviter ainsi les chevauchements ?
Exemple : le Maxxis British Championship (ou championnat du Royaume-Uni) qui s’est élancé, « tranquille », dimanche dernier à Abingdon, Oxfordshire. Et notez qu’Outre-Manche pas une seule des sept autres étapes (huit au total d’ici fin août) ne se trouvera non plus en concurrence avec un GP. Eh, qu’on compare : Lyng (round 2) le 9 avril, Canada Heights le 30, Hawkstone Park le 14 mai, Desert Martin le 18 juin, etc. Chapeau bas, messieurs les Anglais ! Quand c’est mérité, ne soyons pas avares de compliments, même envers la perfide Albion… Tout comme Castelnau le 9 avril, Gaillac-Toulza le 1er mai et Pernes-les-Fontaines le 4 juin, impec’, que des week-ends de relâche du MXGP. N’est-ce pas tout de même mieux que de faire rouler le « French » le même jour que le Grand Prix d’Allemagne ?
Ainsi d‘ailleurs, au passage, les deux premiers leaders, au soir de la course qui s’est déroulée près d’Oxford en Grande Bretagne dimanche dernier, sont-ils des pilotes de Grands Prix, Jake Nicholls et Ben Watson, en MX1 et MX2 respectivement… On sait aussi que les championnats d’Outre-Rhin, comme ceux de Batavie ou d’Outre-Quiévrain, attirent assez fréquemment des stars internationales. Au coup par coup, généralement, sans plus, certes. Et ce pour tout un tas de raisons particulières, qu’il s’agisse de directives précises et difficilement contournables de la part des teams (basés pour la plupart, est-il besoin de le rappeler, en Belgique, à deux pas des Pays-Bas), de la nature spécifique de certains terrains auxquels il importe de se colleter à un moment donné dans la saison (le sable, notamment), de primes plus alléchantes parfois (« Money, it’s a gas, grab that cash with both hands and make a stash… »), on pense là aux ADAC MX Masters (quoi ? J’ai pas dit AC/DC ! Non, ADAC ! Et « Money » c’est Pink Floyd !), ou tout simplement de tout un tas de coïncidences, comme celle qui, hosanna, avait conduit Romain Febvre, Gautier Paulin et Jordi Tixier à Iffendic en juillet dernier !
N’empêche, je dis ça, je ne dis rien, et quant à eux les responsables concernés auront très certainement des raisons fort respectables à faire valoir et à opposer à mes arguments (disons « de fan de base », j’accepte d’en convenir), mais à mon sens l’ouverture de l’Elite, c’est si simple, ben elle aurait juste pu avoir lieu une semaine plus tôt. Woulda been coulda been much better ! Non ?
Nota bene, m’sieurs-dames, pour finir, ce post scriptum qui vaut son poids de toner : une excellente remarque qu’il convient de porter sans tarder à la connaissance du plus grand nombre. Comme cela va de soi lors des GP outre-mer, et donc en Argentine ou au Mexique (par exemple, suivez mon regard), le programme du Grand Prix d’Allemagne n’inclut PAS d’épreuves de championnat d’Europe. Ni EMX 125, ni EMX 250, aucune de ces courses qui, on le sait, attirent toujours un paquet de jeunes talents français. Pas de pétard, donc, la concurrence de dates avec Saint-Thibéry ne concernera bel et bien que, et uniquement, le gotha des stars tricolores du Mondial : soyons sport, reconnaissons volontiers que le mal est moindre. Ouf ! C’est déjà ça. Cela dit…
mx2k.com
Des hasards des calendriers…
Salut les p’tits n’veux ! Ni vieux con, ni faux jeune : telle est, sinon ma devise, du moins une certaine ligne de conduite que, à l’âge qui est le mien, je m’efforce de respecter. Comme disait si bien Michel Audiard : « Je fais pas comme les vieux cons qui s’accrochent et qui veulent pas rater le dernier autobus ».
De même j’avertis, qu’on ne se méprenne pas : pas question de donner dans le « c’était mieux avant » ! Déjà qu’en cette période troublée on ne cesse de percevoir les échos de diverses scories de ce type… Non mais c’est vrai, pour un peu on se croirait revenu à la fin des années trente ! Et ça ne fait pas rire, mais pas du tout. Non, disons simplement que je m’étonne (et gaffe ! Ceci n’est pas si grave) que les championnats de France, par ailleurs plutôt finement modernisés et assez joliment valorisés, ne bénéficient pas d’un calendrier un peu plus « protégé »…
O tempora ! O mores ! Eh oui, les championnats nationaux ne sont plus ce qu’ils étaient (clin d’œil approprié). Le championnat de France de motocross Elite en particulier. Loin de là puisque, s’il a eu la très bonne idée de regrouper à ses côtés sous la bannière « 24 MX Tour » les séries 125 Junior et 85 Espoir, outre ce progrès évident il ne sait plus en revanche attirer nos plus grands champions. Ce qui vous en conviendrez paraît dommage, même si le constat ne date pas d’hier. Il y a un moment désormais que les pilotes de Grands Prix, soit la crème de la crème, sans parler de ceux qui ont choisi d’émigrer aux USA évidemment, dédaignent l’Elite. Ce sont des pros qui ont leurs raisons, direz-vous ? OK, toutefois ils ont beau représenter ce qui se fait de mieux, ces diables d’absentéistes ne sont pas non plus si nombreux que ça, après tout. Comptons : Musquin et Ferrandis aux Amériques (auxquels on peut toujours ajouter Pourcel), Febvre, Paulin, Tixier, Paturel, ainsi que Rubini et Fabre, on n’atteint pas la dizaine de garçons concernés ! Car, dites, en GP les rangs des Tricolores n’auraient-ils pas un peu fondu ces dernières saisons ? Bon, faut-il s’en inquiéter, je ne crois pas : la relève existe bel et bien, mais c’est une autre histoire…
En tous cas ces meilleurs des meilleurs ne seront pas de la partie pour l’ouverture de la saison nationale à Saint-Jean-d’Angély ce week-end. Pourvus d’une merveilleuse excuse, pour commencer : ils sont en Argentine pour la troisième étape du Mondial ! Voici ce qu’on appelle un alibi en béton. OK, comme nous l’avons vu plus haut, on a l’habitude. En effet, si pour différentes raisons et en tout premier lieu une sorte d’alignement des planètes des plus favorables, on a eu la chance de voir nos stars du MXGP évoluer à Iffendic dans le cadre de l’Elite en juillet dernier, il s’agissait là, sachez le, d’un événement tout à fait exceptionnel.
Ensuite cela n’empêchera pas de jouir d’un spectacle des plus honnêtes dans les Charentes en cette fin de semaine : côté MX1, les valeurs sûres Greg Aranda (Yamaha 2B), tenant du titre, Nico Aubin (Suzuki OB1), Xavier Boog et Fabien Izoird (Honda SR Motoblouz), Cédric Soubeyras (Suzuki JPM), Valentin Teillet (Honda VRT 3AS) et Milko Potisek (Yamaha Drag’On), tous des garçons qui ont déjà brillé en GP à un moment ou à un autre de leur carrière, autrement dit possédant de sérieuses références, bagarreront d’emblée pour la couronne et proposeront à coup sûr les contours d’une confrontation intéressante, d’autant plus que de jeunes outsiders comme le récent vainqueur de l’Enduropale Daymond Martens (Yamaha) ou l’ex-champion MX2 Maxime Desprey (Kawasaki Bud Racing) ont bien l’intention de mettre leur grain de sel dans le concert de ces habitués des podiums du championnat Elite 450.
Rayon deux-et-demies, « l’ancien » Florent Richier (Suzuki JPM), 32 ans, vice-champion 2016, poursuit sa mission (impossible ?), retournant au combat en petite cylindrée face à toute une bande de gamins qui quant à eux entendent bien rester les patrons dans LEUR catégorie. A commencer par le champion en titre, Mathys Boisramé qui, s’il a changé de casaque cet hiver (Honda AssoMotor), défendra forcément bec et ongles son bien acquis de haute lutte l’été dernier. L’expérimenté Richier pourra compter a priori sur deux équipiers de choix, Nicolas Barcelo et Yannis Irsuti (ex-Yamaha 2B), si toutefois il ne vient pas à l’idée de ces deux-là d’aller lui chercher quelque noise de leur cru… Autre trentenaire, le revenant Anthony Boissière : après un détour par l’enduro cinq saisons durant, le Sudiste rentre au foyer de ses premières amours chez Yamaha 2B, un comeback qui interpelle ! Que pourra faire l’ami « Toto » de retour face à la meute de jeunots déchaînés des Thomas Do (Honda SR Motoblouz), Maxime Renaux (Yamaha Astes4), Nicolas Dercourt (Yamaha GSM), Anthony Bourdon (HVA) ou bien Zach Pichon (Suzuki), bleu du MX2 (même si le fils de qui vous savez considèrerait juste l’Elite à Saint-Jean plutôt comme un test avant l’EMX 250…) ? Ou face au trio de VHR-KTM, Alexis Verhaeghe-Pierre Goupillon-Nathanaël Bres, ou encore à celui de Kawasaki-Bud Racing constitué de Brian Moreau et des young Americans Tristan Charboneau et Marshal Weltin, sans oublier des noms familiers tels que ceux de Robin Kappel et Arnaud Aubin… A noter enfin la participation au milieu des boys à Saint-Jean, son club, de Livia Lancelot. Bref, un plateau qui a de la gueule, faut reconnaître. Et, au-delà de cet Elite 250 où comme il se doit les jeunes loups se font les dents, surveillons attentivement les résultats au plan continental et nous constaterons sûrement très bientôt, à propos de la fameuse relève évoquée plus haut, qu’elle fait son chemin…
Le 24 MX Tour 2017 comptera six épreuves Elite, cinq d’entre elles accueillant le championnat Junior et quatre l’Espoir. Chez les Juniors les favoris pour le titre se trouvent sans doute parmi les redoublants, Jérémy Hauquier et Scotty Verhaeghe, coéquipiers chez VHR-KTM, Calvin Fonvieille (KTM), Maxime Charlier (HVA) ou Julien Duhamel (KTM), même si les nouveaux venus que sont Tom Guyon (TM), Mathéo Miot (Yamaha), Enzo Polias (HVA) et Thibault Benistant (Yamaha MJC), accompagné de ses deux coéquipiers d’importation, le Hollandais Rick Elzinga et le Suédois Tim Edberg, montrent sans vergogne des dents sacrément longues !
En ce qui concerne les 85 Espoirs, on doit d’abord compter, au départ, sur Florian Miot (Yamaha), Arthur Vial (Yamaha), Maxime Grau (Yamaha 2B), Axel Louis (Kawasaki Team 114) ou Bogdan Krajewski (KTM). Mais chez les kids plus qu’ailleurs nul n’ignore qu’on n’est jamais au bout de ses surprises… Dommage seulement que les 85 cc n’aient encore qu’à quatre reprises le droit d’évoluer le même week-end que les grands, les stars de l’Elite : m’enfin, tout doucement les choses se mettent en place, voyez-vous. Ça vient, ça vient…
Mais revenons à nos moutons : ces concordances de dates entre Elite et GP. Par trois fois, ce week-end des 17 & 18 mars (ouverture à Saint-Jean en même temps, au décalage horaire près, que le troisième round du Mondial à Neuquen en Argentine), mais aussi quinze jours plus tard, le 2 avril (Romagné et Leon, Mexique) puis fin mai, le 21 (Saint-Thibéry et Teutschenthal, Allemagne), l’Elite se paie un « face à face » avec le MXGP. On l’a déjà dit, tant pis pour les vedettes planétaires qui, eussent-elles été disponibles, n’auraient sans doute pas, peut-on parier sans gros risque de se planter, mis les pieds en Bretagne ou dans l’Hérault. Mais, quoi qu’on dise, j’en demeure convaincu, de telles concurrences s’avèrent préjudiciables. Point barre. Pour les championnats de France, surtout. A fortiori lorsqu’elles se reproduisent ainsi, à trois occasions en l’espace de six épreuves, soit rien qu’une fois sur deux !
On connaît les difficultés auxquelles se heurtent les organisateurs, la FFM et les moto-clubs concernés, bien sûr. Notamment ce refrain familier à nos oreilles des changements de dates souvent tardifs, parfois intempestifs, que leur « impose » le promoteur en charge des Grands Prix. Cela dit, pourquoi et comment les autres championnats européens, belges, néerlandais, allemands ou britanniques pour ne citer que les plus capés, réussissent-ils à se caler ENTRE les dates retenues par le Mondial, à éviter ainsi les chevauchements ?
Exemple : le Maxxis British Championship (ou championnat du Royaume-Uni) qui s’est élancé, « tranquille », dimanche dernier à Abingdon, Oxfordshire. Et notez qu’Outre-Manche pas une seule des sept autres étapes (huit au total d’ici fin août) ne se trouvera non plus en concurrence avec un GP. Eh, qu’on compare : Lyng (round 2) le 9 avril, Canada Heights le 30, Hawkstone Park le 14 mai, Desert Martin le 18 juin, etc. Chapeau bas, messieurs les Anglais ! Quand c’est mérité, ne soyons pas avares de compliments, même envers la perfide Albion… Tout comme Castelnau le 9 avril, Gaillac-Toulza le 1er mai et Pernes-les-Fontaines le 4 juin, impec’, que des week-ends de relâche du MXGP. N’est-ce pas tout de même mieux que de faire rouler le « French » le même jour que le Grand Prix d’Allemagne ?
Ainsi d‘ailleurs, au passage, les deux premiers leaders, au soir de la course qui s’est déroulée près d’Oxford en Grande Bretagne dimanche dernier, sont-ils des pilotes de Grands Prix, Jake Nicholls et Ben Watson, en MX1 et MX2 respectivement… On sait aussi que les championnats d’Outre-Rhin, comme ceux de Batavie ou d’Outre-Quiévrain, attirent assez fréquemment des stars internationales. Au coup par coup, généralement, sans plus, certes. Et ce pour tout un tas de raisons particulières, qu’il s’agisse de directives précises et difficilement contournables de la part des teams (basés pour la plupart, est-il besoin de le rappeler, en Belgique, à deux pas des Pays-Bas), de la nature spécifique de certains terrains auxquels il importe de se colleter à un moment donné dans la saison (le sable, notamment), de primes plus alléchantes parfois (« Money, it’s a gas, grab that cash with both hands and make a stash… »), on pense là aux ADAC MX Masters (quoi ? J’ai pas dit AC/DC ! Non, ADAC ! Et « Money » c’est Pink Floyd !), ou tout simplement de tout un tas de coïncidences, comme celle qui, hosanna, avait conduit Romain Febvre, Gautier Paulin et Jordi Tixier à Iffendic en juillet dernier !
N’empêche, je dis ça, je ne dis rien, et quant à eux les responsables concernés auront très certainement des raisons fort respectables à faire valoir et à opposer à mes arguments (disons « de fan de base », j’accepte d’en convenir), mais à mon sens l’ouverture de l’Elite, c’est si simple, ben elle aurait juste pu avoir lieu une semaine plus tôt. Woulda been coulda been much better ! Non ?
Nota bene, m’sieurs-dames, pour finir, ce post scriptum qui vaut son poids de toner : une excellente remarque qu’il convient de porter sans tarder à la connaissance du plus grand nombre. Comme cela va de soi lors des GP outre-mer, et donc en Argentine ou au Mexique (par exemple, suivez mon regard), le programme du Grand Prix d’Allemagne n’inclut PAS d’épreuves de championnat d’Europe. Ni EMX 125, ni EMX 250, aucune de ces courses qui, on le sait, attirent toujours un paquet de jeunes talents français. Pas de pétard, donc, la concurrence de dates avec Saint-Thibéry ne concernera bel et bien que, et uniquement, le gotha des stars tricolores du Mondial : soyons sport, reconnaissons volontiers que le mal est moindre. Ouf ! C’est déjà ça. Cela dit…