Les pratiques liées à la moto sont très souvent la cible de critiques quant à leur rapport à l’écologie. Les motards, qu’ils soient trialistes, enduristes, trailistes ou crosseurs sont taxés de causes des dommages écologiques lorsqu’ils s’adonnent à leur passion. Face aux problématiques environnementales qui sont soulevées, le monde de la moto a décidé d’agir en développant de plus en plus son secteur dédié à la moto verte. Un tout nouveau genre de moto qui respecte l’environnement en ne provoquant qu’un minimum de rejet de gaz à effet de serre.
Le fonctionnement de la moto verte
A l’instar du secteur automobile, les constructeurs de motos ont eux aussi dû se décider à développer la “moto verte”. Les moteurs thermiques traditionnellement utilisés par ces engins sont donc peu à peu remplacés par des moteurs électriques et hybrides. Pour le moment, la moto verte est encore minoritaire sur les routes mais les constructeurs développent d’année en année des modèles de plus en plus performant qui feront certainement changer d’avis un certain nombre de motard. La transition écologique, personne n’y échappe et surtout pas l’industrie de l’auto-moto. Pour l’instant, ce sont les motos hybrides qui dominent le marché de la moto verte, ce qui montre bien que nous sommes encore dans une période de transition écologique. En effet, les motards ne sont pas encore tout à fait prêts à lâcher leurs puissants engins. Mais pourquoi les pilotes de motos sont-ils plus réticents à l’électrique que les propriétaires de voitures ?
Une baisse de performance
Le premier problème mis en avant au sujet de la moto verte est que malgré ses bonnes caractéristiques en matière de respect de l’écologie, elle reste moins performante qu’une moto classique. En effet, comme pour les voitures, les moteurs hybrides et électriques des motos vertes n’atteignent pas le niveau de performance de leurs prédécesseurs. Autre problème, les pratiques off road à moto. En effet, ce genre d’activités nécessitent des machines puissantes pour pouvoir résister aux sentiers battus et chemins escarpés. La moto verte ne peut pas encore concurrencer la moto classique dans les pratiques du style enduro, cross ou même trail, off road ou sur route traditionnelle. Par exemple, le principe même d’un trail est de parcourir une grande distance en s’arrêtant le moins possible. Or un engin hybride ou électrique nécessitera bien plus d’arrêts qu’une moto à moteur thermique.
La moto verte contre attaque
Même si elle ne peut encore dominer les marchés de moto enduro, trail ou cross, la moto verte se développe d’année en année et il ne fait aucun doute qu’elle finira par atteindre des performances adaptées à ce genre de pratiques. En effet, la moto verte se développe à vitesse grand V et des modèles de plus en plus performants sont mis à jour. Par exemple, le modèle Stark Varg. Cette moto électrique a bénéficié d’une réduction de poids considérable et est dotée d’une puissance à faire rougir ses copines à essence.
Les politiques encore trop lents
Le frein politique n’est pas négligeable dans le développement de la moto verte. La moto et le scooter sont deux moyens de locomotion extrêmement utilisés en agglomérations, pourtant ils n’ont pas bénéficié des mêmes avantages de la nouvelle politique écologique que les conducteurs de voitures. En effet, les motos pâtissent d’une mauvaise réputation et ont plus été pointées du doigt pour leurs dégâts écologiques. Contrairement aux automobilistes, les motards ne jouissent pas d’une prime à la reconversion lorsqu’ils acquièrent une moto verte. Il est seulement possible de percevoir un petit bonus (environ 900€), toujours plus faible que celui que touchera un propriétaire de voiture électrique ou hybride. Certains, comme Philippe Monneret, ancien pilote de moto, regrettent que les mesures prises par le gouvernement n’incitent pas assez les motards à passer à l’électrique.
Malgré son retard, il ne fait aucun doute que la moto électrique finira par occuper une plus grande place dans l’industrie de la moto. Une bonne nouvelle qui favorise la période de
transition écologique dans laquelle nous nous trouvons.