Parler de Damon Bradshaw comme d’un phénomène pour l’époque relève de l’euphémisme. « The Beast from the east », la bête de l’est, son surnom d’alors, en rapport aux autres jeunes prodiges pour la plupart californiens, a littéralement fait claquer tous les records de précocité.
Le swag version 80’s !
Avec quatre titres à Loretta Lynn’s avant même de passer pro, Damon est déjà connu dans tous le pays pourtant pré-internet et fait déjà les gros titres dans Cycle News. Pilote Yamaha depuis toujours, son passage chez les pros, justement, ne peut pas se passer beaucoup mieux, en tout cas en Supercross. Invité à participer en 250 cm3 au SX de Toronto en 1988 à 15 ans, comme c’est alors possible au Canada, Bradshaw va créer la sensation en remportant avec une grande facilité l’épreuve, devant le héros local Ross Pederson. Et battre « Rollerball » Pederson n’était pas une mince affaire, loin de là, puisqu’au terme de sa superbe carrière, il cumulait 28 titres de champion du Canada et trois podiums en outdoor aux USA. Un client, et pas des plus aimables, en plus…
On n’est pas sérieux à 15 ans.
“Petite merde, t’es foutu parce que maintenant chaque fois que tu ne gagneras pas, on te demandera pourquoi !”
Peu de temps après ce premier jour de gloire, Damon récidive au Japon, à Osaka. L’histoire est plus connue que celle de Toronto, l’impact encore plus énorme. À tout juste 16 ans, Damon holeshote la finale, et malgré les assauts d’un Ricky Johnson en pleine gloire devant ses patrons nippons, qui lui rentre dedans gaiement, le jeune ne craque pas et remporte ainsi son second supercross chez les pros. À 16 ans ! Comme si Jett Lawrence avait battu Eli Tomac, Ken Roczen et les autres en début de saison… « RJ et moi étions amis depuis longtemps. Mais là, il me rentrait dedans sans arrêt, dans chaque virage. » a déclaré DB à Steve Matthes de PulpMX il y a quelques années. Les ornières étaient si profondes que son guidon me tapait l’arrière de la tête ! Il gagnait tout à l’époque, il ne voulait pas que ça s’arrête. Sur le podium, il m’a dit : Petite merde, t’es foutu parce que maintenant chaque fois que tu ne gagneras pas, on te demandera pourquoi ! Il avait raison… »
Bradshaw au Japon en 1988, sans doute à Tokyo.
Et on en arrive enfin à ce SX de Miami en 1989, l’ouverture de la côte est pour les 125. La côte ouest, dominée par Jeff Matiasevich, est déjà commencée depuis 4 courses. Les fans et l’industrie attendent avec impatience les débuts de celui qui a battu le leader pour l’instant invaincu (4 victoires sur 4 jusqu’ici) Rick Johnson en 250 dans la catégorie des 125, son premier championnat chez les pros. La pression est donc réelle, d’autant que Yamaha compte tellement sur sa pépite qu’il fait partie des mieux payés du plateau, toutes catégories comprises. Autant dire qu’ils ne vont pas être déçus ! Sur un terrain particulièrement typé, avec un sable blanc floridien qui rappelle Tampa aujourd’hui (à moins que ce ne soit l’inverse!), Damon va offrir un condensé de ce que sera sa carrière dans une seule finale : du panache à revendre, des chutes, des block-passes, des doubles que personne d’autre ne fait et, au final, la victoire. Comme à peu près chaque fois qu’il n’est pas tombé cette année-là, pour remporter finalement son seul championnat chez les pros, d’un petit point devant Mike Kiedrowski. Dès l’anné suivante, il gagnait dans la catégorie reine des 250 et aurait pu prendre le titre… La suite sera du même acabit : un style de pilotage qui avait au moins 20 ans d’avance, de la vitesse à revendre, un craquage complet (#coliseum 1992), deux come-backs puis une longue aparté en Monster Trucks, avant de revenir au MX à travers WPS (Fly Racing, entre autres), GasGas puis Yamaha aujourd’hui. Il n’a peut-être pas gagné grand chose en terme de championnat, mais personne de sa génération n’a oublié Damon « Fucking » Bradshaw.
Par Richard Angot.
Miami Vice, il y a même le sable blanc !
Un east/west shootout difficile à Houston, mais avec style !
Parler de Damon Bradshaw comme d’un phénomène pour l’époque relève de l’euphémisme. « The Beast from the east », la bête de l’est, son surnom d’alors, en rapport aux autres jeunes prodiges pour la plupart californiens, a littéralement fait claquer tous les records de précocité.
Le swag version 80’s !
Avec quatre titres à Loretta Lynn’s avant même de passer pro, Damon est déjà connu dans tous le pays pourtant pré-internet et fait déjà les gros titres dans Cycle News. Pilote Yamaha depuis toujours, son passage chez les pros, justement, ne peut pas se passer beaucoup mieux, en tout cas en Supercross. Invité à participer en 250 cm3 au SX de Toronto en 1988 à 15 ans, comme c’est alors possible au Canada, Bradshaw va créer la sensation en remportant avec une grande facilité l’épreuve, devant le héros local Ross Pederson. Et battre « Rollerball » Pederson n’était pas une mince affaire, loin de là, puisqu’au terme de sa superbe carrière, il cumulait 28 titres de champion du Canada et trois podiums en outdoor aux USA. Un client, et pas des plus aimables, en plus…
On n’est pas sérieux à 15 ans.
“Petite merde, t’es foutu parce que maintenant chaque fois que tu ne gagneras pas, on te demandera pourquoi !”
Peu de temps après ce premier jour de gloire, Damon récidive au Japon, à Osaka. L’histoire est plus connue que celle de Toronto, l’impact encore plus énorme. À tout juste 16 ans, Damon holeshote la finale, et malgré les assauts d’un Ricky Johnson en pleine gloire devant ses patrons nippons, qui lui rentre dedans gaiement, le jeune ne craque pas et remporte ainsi son second supercross chez les pros. À 16 ans ! Comme si Jett Lawrence avait battu Eli Tomac, Ken Roczen et les autres en début de saison… « RJ et moi étions amis depuis longtemps. Mais là, il me rentrait dedans sans arrêt, dans chaque virage. » a déclaré DB à Steve Matthes de PulpMX il y a quelques années. Les ornières étaient si profondes que son guidon me tapait l’arrière de la tête ! Il gagnait tout à l’époque, il ne voulait pas que ça s’arrête. Sur le podium, il m’a dit : Petite merde, t’es foutu parce que maintenant chaque fois que tu ne gagneras pas, on te demandera pourquoi ! Il avait raison… »
Bradshaw au Japon en 1988, sans doute à Tokyo.
Et on en arrive enfin à ce SX de Miami en 1989, l’ouverture de la côte est pour les 125. La côte ouest, dominée par Jeff Matiasevich, est déjà commencée depuis 4 courses. Les fans et l’industrie attendent avec impatience les débuts de celui qui a battu le leader pour l’instant invaincu (4 victoires sur 4 jusqu’ici) Rick Johnson en 250 dans la catégorie des 125, son premier championnat chez les pros. La pression est donc réelle, d’autant que Yamaha compte tellement sur sa pépite qu’il fait partie des mieux payés du plateau, toutes catégories comprises. Autant dire qu’ils ne vont pas être déçus ! Sur un terrain particulièrement typé, avec un sable blanc floridien qui rappelle Tampa aujourd’hui (à moins que ce ne soit l’inverse!), Damon va offrir un condensé de ce que sera sa carrière dans une seule finale : du panache à revendre, des chutes, des block-passes, des doubles que personne d’autre ne fait et, au final, la victoire. Comme à peu près chaque fois qu’il n’est pas tombé cette année-là, pour remporter finalement son seul championnat chez les pros, d’un petit point devant Mike Kiedrowski. Dès l’anné suivante, il gagnait dans la catégorie reine des 250 et aurait pu prendre le titre… La suite sera du même acabit : un style de pilotage qui avait au moins 20 ans d’avance, de la vitesse à revendre, un craquage complet (#coliseum 1992), deux come-backs puis une longue aparté en Monster Trucks, avant de revenir au MX à travers WPS (Fly Racing, entre autres), GasGas puis Yamaha aujourd’hui. Il n’a peut-être pas gagné grand chose en terme de championnat, mais personne de sa génération n’a oublié Damon « Fucking » Bradshaw.
Par Richard Angot.
Miami Vice, il y a même le sable blanc !
Un east/west shootout difficile à Houston, mais avec style !
Parler de Damon Bradshaw comme d’un phénomène pour l’époque relève de l’euphémisme. « The Beast from the east », la bête de l’est, son surnom d’alors, en rapport aux autres jeunes prodiges pour la plupart californiens, a littéralement fait claquer tous les records de précocité.
Le swag version 80’s !
Avec quatre titres à Loretta Lynn’s avant même de passer pro, Damon est déjà connu dans tous le pays pourtant pré-internet et fait déjà les gros titres dans Cycle News. Pilote Yamaha depuis toujours, son passage chez les pros, justement, ne peut pas se passer beaucoup mieux, en tout cas en Supercross. Invité à participer en 250 cm3 au SX de Toronto en 1988 à 15 ans, comme c’est alors possible au Canada, Bradshaw va créer la sensation en remportant avec une grande facilité l’épreuve, devant le héros local Ross Pederson. Et battre « Rollerball » Pederson n’était pas une mince affaire, loin de là, puisqu’au terme de sa superbe carrière, il cumulait 28 titres de champion du Canada et trois podiums en outdoor aux USA. Un client, et pas des plus aimables, en plus…
On n’est pas sérieux à 15 ans.
“Petite merde, t’es foutu parce que maintenant chaque fois que tu ne gagneras pas, on te demandera pourquoi !”
Peu de temps après ce premier jour de gloire, Damon récidive au Japon, à Osaka. L’histoire est plus connue que celle de Toronto, l’impact encore plus énorme. À tout juste 16 ans, Damon holeshote la finale, et malgré les assauts d’un Ricky Johnson en pleine gloire devant ses patrons nippons, qui lui rentre dedans gaiement, le jeune ne craque pas et remporte ainsi son second supercross chez les pros. À 16 ans ! Comme si Jett Lawrence avait battu Eli Tomac, Ken Roczen et les autres en début de saison… « RJ et moi étions amis depuis longtemps. Mais là, il me rentrait dedans sans arrêt, dans chaque virage. » a déclaré DB à Steve Matthes de PulpMX il y a quelques années. Les ornières étaient si profondes que son guidon me tapait l’arrière de la tête ! Il gagnait tout à l’époque, il ne voulait pas que ça s’arrête. Sur le podium, il m’a dit : Petite merde, t’es foutu parce que maintenant chaque fois que tu ne gagneras pas, on te demandera pourquoi ! Il avait raison… »
Bradshaw au Japon en 1988, sans doute à Tokyo.
Et on en arrive enfin à ce SX de Miami en 1989, l’ouverture de la côte est pour les 125. La côte ouest, dominée par Jeff Matiasevich, est déjà commencée depuis 4 courses. Les fans et l’industrie attendent avec impatience les débuts de celui qui a battu le leader pour l’instant invaincu (4 victoires sur 4 jusqu’ici) Rick Johnson en 250 dans la catégorie des 125, son premier championnat chez les pros. La pression est donc réelle, d’autant que Yamaha compte tellement sur sa pépite qu’il fait partie des mieux payés du plateau, toutes catégories comprises. Autant dire qu’ils ne vont pas être déçus ! Sur un terrain particulièrement typé, avec un sable blanc floridien qui rappelle Tampa aujourd’hui (à moins que ce ne soit l’inverse!), Damon va offrir un condensé de ce que sera sa carrière dans une seule finale : du panache à revendre, des chutes, des block-passes, des doubles que personne d’autre ne fait et, au final, la victoire. Comme à peu près chaque fois qu’il n’est pas tombé cette année-là, pour remporter finalement son seul championnat chez les pros, d’un petit point devant Mike Kiedrowski. Dès l’anné suivante, il gagnait dans la catégorie reine des 250 et aurait pu prendre le titre… La suite sera du même acabit : un style de pilotage qui avait au moins 20 ans d’avance, de la vitesse à revendre, un craquage complet (#coliseum 1992), deux come-backs puis une longue aparté en Monster Trucks, avant de revenir au MX à travers WPS (Fly Racing, entre autres), GasGas puis Yamaha aujourd’hui. Il n’a peut-être pas gagné grand chose en terme de championnat, mais personne de sa génération n’a oublié Damon « Fucking » Bradshaw.
Par Richard Angot.
Miami Vice, il y a même le sable blanc !
Un east/west shootout difficile à Houston, mais avec style !
Parler de Damon Bradshaw comme d’un phénomène pour l’époque relève de l’euphémisme. « The Beast from the east », la bête de l’est, son surnom d’alors, en rapport aux autres jeunes prodiges pour la plupart californiens, a littéralement fait claquer tous les records de précocité.
Le swag version 80’s !
Avec quatre titres à Loretta Lynn’s avant même de passer pro, Damon est déjà connu dans tous le pays pourtant pré-internet et fait déjà les gros titres dans Cycle News. Pilote Yamaha depuis toujours, son passage chez les pros, justement, ne peut pas se passer beaucoup mieux, en tout cas en Supercross. Invité à participer en 250 cm3 au SX de Toronto en 1988 à 15 ans, comme c’est alors possible au Canada, Bradshaw va créer la sensation en remportant avec une grande facilité l’épreuve, devant le héros local Ross Pederson. Et battre « Rollerball » Pederson n’était pas une mince affaire, loin de là, puisqu’au terme de sa superbe carrière, il cumulait 28 titres de champion du Canada et trois podiums en outdoor aux USA. Un client, et pas des plus aimables, en plus…
On n’est pas sérieux à 15 ans.
“Petite merde, t’es foutu parce que maintenant chaque fois que tu ne gagneras pas, on te demandera pourquoi !”
Peu de temps après ce premier jour de gloire, Damon récidive au Japon, à Osaka. L’histoire est plus connue que celle de Toronto, l’impact encore plus énorme. À tout juste 16 ans, Damon holeshote la finale, et malgré les assauts d’un Ricky Johnson en pleine gloire devant ses patrons nippons, qui lui rentre dedans gaiement, le jeune ne craque pas et remporte ainsi son second supercross chez les pros. À 16 ans ! Comme si Jett Lawrence avait battu Eli Tomac, Ken Roczen et les autres en début de saison… « RJ et moi étions amis depuis longtemps. Mais là, il me rentrait dedans sans arrêt, dans chaque virage. » a déclaré DB à Steve Matthes de PulpMX il y a quelques années. Les ornières étaient si profondes que son guidon me tapait l’arrière de la tête ! Il gagnait tout à l’époque, il ne voulait pas que ça s’arrête. Sur le podium, il m’a dit : Petite merde, t’es foutu parce que maintenant chaque fois que tu ne gagneras pas, on te demandera pourquoi ! Il avait raison… »
Bradshaw au Japon en 1988, sans doute à Tokyo.
Et on en arrive enfin à ce SX de Miami en 1989, l’ouverture de la côte est pour les 125. La côte ouest, dominée par Jeff Matiasevich, est déjà commencée depuis 4 courses. Les fans et l’industrie attendent avec impatience les débuts de celui qui a battu le leader pour l’instant invaincu (4 victoires sur 4 jusqu’ici) Rick Johnson en 250 dans la catégorie des 125, son premier championnat chez les pros. La pression est donc réelle, d’autant que Yamaha compte tellement sur sa pépite qu’il fait partie des mieux payés du plateau, toutes catégories comprises. Autant dire qu’ils ne vont pas être déçus ! Sur un terrain particulièrement typé, avec un sable blanc floridien qui rappelle Tampa aujourd’hui (à moins que ce ne soit l’inverse!), Damon va offrir un condensé de ce que sera sa carrière dans une seule finale : du panache à revendre, des chutes, des block-passes, des doubles que personne d’autre ne fait et, au final, la victoire. Comme à peu près chaque fois qu’il n’est pas tombé cette année-là, pour remporter finalement son seul championnat chez les pros, d’un petit point devant Mike Kiedrowski. Dès l’anné suivante, il gagnait dans la catégorie reine des 250 et aurait pu prendre le titre… La suite sera du même acabit : un style de pilotage qui avait au moins 20 ans d’avance, de la vitesse à revendre, un craquage complet (#coliseum 1992), deux come-backs puis une longue aparté en Monster Trucks, avant de revenir au MX à travers WPS (Fly Racing, entre autres), GasGas puis Yamaha aujourd’hui. Il n’a peut-être pas gagné grand chose en terme de championnat, mais personne de sa génération n’a oublié Damon « Fucking » Bradshaw.
Par Richard Angot.
Miami Vice, il y a même le sable blanc !
Un east/west shootout difficile à Houston, mais avec style !