Les statistiques de Ricky Carmichael en outdoor, c’est quasiment inhumain… RC a gagné son premier championnat en tant que Rookie en 1997 et n’en a plus jamais perdu un. Avec, au passage, deux saisons parfaites en 2002 et 2004. En 2005, désormais sur Suzuki, il n’en est pas passé loin non plus, en gagnant les 12 courses et en ne perdant que 2 manches sur 24 (contre Reed et Windham).
Plus facile que le SX, le MX, hein RC !
RC l’a annoncé dès le départ, 2006 sera sa dernière saison complète. Après une grosse bagarre en SX avec Reed et Stewart, il parvient à remporter de justesse sa cinquième couronne en Supercross. Mais en MX, ce n’est pas la même limonade. Comme à peu près toutes les années précédentes, RC est simplement intouchable. Arrivé à Millville pour le round 9 sur 12, il a déjà gagné 13 manches sur 16, avec pour « pire » résultat une 3e place à Hangtown, lors de l’ouverture. Bref, le gars déroule paisible, pour résumer, alors que le plateau ne manque pas de talent… D’ailleurs, la première manche ne s’annonce pas si simple après un rare mauvais départ du nain jaune et Stewart qui s’échappe devant sur un circuit à l’adhérence parfaite. Hélas, JS7 va vite se mettre par terre et RC n’a plus qu’à se débarrassé de Chad Reed pour s’imposer comme dans un fauteuil.
Allez, je vous laisse un tour d’avance et je vous rattrape, chiche !
Entre les deux manches, le ciel est tombé sur la tête du terrain. Des trombes d’eau ont transformé le terrain du père de Jeremy et Alex Martin en un cloaque digne d’un championnat de Picardie en novembre. Peut-être de quoi saisir une opportunité pour les autres, RC n’étant pas réputé pour ses qualités de pilote dans la boue. Et pourtant… Il va commencer par faire le plus dur en holeshotant la manche, et à partir de là disparaître, purement et simplement. Au point, et c’est là que c’est historique, de mettre un tour complet au… deuxième, qui n’est autre que David Vuillemin, le troisième étant Kevin Windham. Un record de plus à mettre au crédit d’RC, qui en détient déjà pas mal… Une performance majuscule qui n’est pas sans rappeler celle d’une autre légende, un certain Stefan Everts, lors du MX des Nations de Foxhill en 1998. Une histoire qu’on vous racontera aussi !
Par Richard Angot