Bravo Capitaine, une journée extraordinaire avec un Gautier extraordinaire
Merci, merci à tout le monde, aujourd’hui je pense que la plus belle des choses c’est de remercier tout le monde, ceux qui nous aiment et ceux qui nous détestent. Cette victoire elle va au drapeau bleu, blanc, rouge. Merci à mes coéquipiers et à la fédération. Mon père me disait toujours que c’est à la fin du bal qu’on paye les musiciens. On est des pros, et quand on fait les choses on essaye toujours de les faire bien.
Un mot sur tes manches
Compliqué, mais extraordinaire. Je termine deuxième de la première manche derrière Jeffrey qui a été très solide ce week-end. En deuxième manche, j’ai eu beaucoup de mal à doubler, je prenais beaucoup de projections et la piste était vicieuse avec des ornières profondes et pas faciles. La moto en prenait un coup avec la chaleur et l’humidité. Entre attaquer, protéger la moto et penser au team ça faisait beaucoup de choses dans la tête. Il fallait tout donner, comme sur le Larocco’s Leap où je gagnais du temps à chaque fois que j’arrivais à le passer, mais c’était super risqué pour moi. On est que trois à l’avoir passé. Je prenais beaucoup de risques, j’ai fait all-in car on n’avait pas le choix. On a connu de la chance et de la malchance. Je suis content de mon résultat individuel et content de terminer le chapitre avec mon team de cette manière, c’est important pour mes sponsors pour qui j’ai beaucoup de respect.
On a été énormément jugés, je le comprends, on ne peut pas satisfaire tout le monde.
Tu l’as évoqué lors de la conférence de presse, cette sélection a connu beaucoup de critiques et tu réponds à tous ces détracteurs de la plus belle des façons.
On a un problème en France. Laissez-nous faire notre boulot, on est des professionnels, je suis un pilote, la fédération me sélectionne, je suis capitaine oui, mais avant d’être capitaine il faut que je sois sélectionné. On avait quatre pilotes très solides sur la liste et que trois places. On a été énormément jugés, je le comprends, on ne peut pas satisfaire tout le monde. On a un sport très compliqué et très risqué, il y a eu des blessures, des combats d’égo et puis finalement c’est Jordi qui a roulé en Open. En tout cas, on a eu une ambiance de folie cette semaine, et on gagne. Ni notre choix, ni le choix des détracteurs était le bon. Ça fait onze ans que je suis pro, dix ans que je fais les nations, cinq ans que je gagne, et il y a encore des personnes qui ouvrent leur bec. Combien de fois il va falloir gagner pour qu’ils le boucle ? C’est une minorité qui parle et qui nous salie, on est soutenu par beaucoup de personnes, comme on a pu le voir ce week-end avec tous les drapeaux français. Je ne veux même plus en parler, souligne-le dans ton interview, la victoire appartient à tout le monde.