Fidèle à Yamaha depuis longtemps, Alexandre Kowalski, lui-même bon crossman, est arrivé au poste clé d’Off-road Racing Manager, ce qui lui permet d’être au plus près de l’action, des riders et des décisions prises dans le sport MX au plus haut niveau. De quoi avoir envie de lui tendre le micro.
Déjà, quel est ton titre officiel chez Yamaha, et qu’est-ce que ça inclut ?
Mon titre, c’est Off-road Racing Manager, c’est-à-dire que je gère toute la partie racing off-road de Yama Mo- tor Europe, ce qui inclut le motocross, un tout petit peu d’enduro, du trial électrique quand ça vient de la part du Japon, le SSV et les rallyes avec la T7, le team de Marc Bourgeois… C’est tout ce qui est off-road racing en fait. Là, je suis en charge des contrats, des budgets, de l’organisation, de la coordination logistique. C’est le job complet.
Concrètement, on a l’impression, dans ce que tu viens de me dire que c’est surtout le motocross en fait, parce que le reste est plus marginal.
Oui, bien sûr. Le motocross, aujourd’hui, ça représente 70-80 % de l’activité. On a organisé le motocross chez Yamaha à travers deux teams officiels. C’est à chaque fois trois pilotes dans chaque team, ça fait douze coureurs Factory, ce qui fait qu’il y a autant de personnes derrière, du staff, des team managers, de la logistique, de l’organisation. C’est le motocross qui prend le plus de temps, c’est sûr.
Justement, pour revenir au motocross chez Yamaha, c’est une année de changement pour vous. Pourquoi le choix d’avoir sorti Wilvo, ou est-ce que c’est Wilvo qui s’est sorti lui-même ? Comment ça s’est passé la “rupture” ?
Disons qu’on a décidé de ramener un petit peu de fraîcheur, voilà. Ce n’est pas une rupture, ça a été fait d’un commun accord. On a eu des petites divergences de vision, des choses comme ça, d’évo- lution. C’est vrai qu’après, on a des teams qui aspirent aussi à progresser, à faire le step-up, et c’est comme ça que Kemea va prendre en charge le MXGP et Hutten Metaal le MX2.
Ces deux teams-là, ils étaient eux preneurs d’un “step-up”, comme tu dis, ils poussaient vers ça ?
Oui, c’était latent. Hutten nous en parlait depuis des années, mais on leur disait : « Vous restez en EMX250 parce que pour l’instant, il n’y a pas de possibilité en MX2 ». Mais tu sais, quand tu as fait six saisons et que tu as remporté trois titres de champion d’Europe EMX250 ou quand tu es en MX2, et que tu as décroché un titre de champion du monde, que tu as eu déjà le titre de champion du monde des constructeurs, tu as envie de progresser, de monter. Et donc voilà, l’opportunité s’est présentée. Pour le team Wilvo, il y a des nouveaux challenges qui s’offrent aussi à eux. Je remercie d’ailleurs Louis (Vosters le patron du team) parce que c’est vrai qu’il s’est toujours beaucoup impliqué dans le sport, a toujours beaucoup investi. On a gagné des Grands Prix, on a été vice-champions du monde avec eux, on a fait vraiment de belles choses avec ce team-là et aujourd’hui, pour le team Wilvo comme pour la marque Yamaha, ce sont de nouveaux challenges qui s’offrent à nous.
Retrouvez cette interview en intégralité dans les colonnes de Motocross By Mx2k Magazine numéro 12. Désormais disponible en kiosque et sur notre boutique en ligne.