Au Panthéon est plus belles machines d’usine, la Honda RC500M 1986 pilotée par André Malherbe, Eric Geboers, Dave Thorpe figure tout en haut de la liste. D’ailleurs, les trois pilotes d’usine HDC ont trusté les 3 premières places du championnat cette année-là. Motohead a réalisé cette belle vidéo sur la moto complètement restauré et a interrogé son pilote Dave Thorpe pour recueillir ses souvenirs de l’époque, que nous avons traduit sous la vidéo. Un monument !
Une oeuvre d’art faite pour jouer dans la boue…
Dave Thorpe :
Le modèle 86 était, à mes yeux, la vraie moto d’usine. C’était probablement la dernière de ce genre dans la génération 2T. Très en avance sur son temps et très agréable à piloter. Très puissante, oui, pas facile. Le châssis avait sûrement 10 ans d’avance, les suspensions étaient incroyables. Je dirais que c’est la dernière des « vraies » motos d’usine. Le moteur était un missile, si coupleux. On pouvait rouler une vitesse au-dessus ou tout en haut de la courbe, tout ce que vous voulez… Elle n’avait rien à voir avec la moto de série, les deux ne pouvaient pas être plus différentes. C’était la beauté du HRC à l’époque, il y avait une énorme différence entre ce que vous pouviez acheter et les motos qui étaient sur la piste en GP dans les teams usine. Le savoir-faire technologique du HRC était incroyable. Maintenant, les motos d’usine sont plus proches de la série.
Quand j’ai signé au HRC en 1983, j’ai signé sur la base d’une moto à refroidissement par air. C’était top secret, ils ne donnaient pas d’informations. Quand la version à refroidissement liquide est arrivée en 1983, c’était très tentant. La moto a évolué en 1983/84, puis en 1985 j’ai eu le moteur « B » de la moto d’usine. André (Malherbe) et Eric (Geboers) avaient le moteur « A » et j’avais le «B » comme André Vromans. Mais ce n’était pas un désavantage, ma moto était géniale. C’était une bête ! Pour 1986, ils ont fait évolué la position de pilotage, la façon dont la selle montait sur la selle. En 1987, la règle a changé aux USA (NDR : la production rules, qui obligeait à rouler avec une moto issue de la série) et le HRC est revenu à une moto plus de série, qui pour moi était dure à piloter. Ensuite, ils ont réalisé qu’ils étaient allé trop loin, d’une moto incroyable à une trop proche de la série. La 88 était bonne, et la 89 étaient encore meilleure, plus « usine ».
En 1986, même si j’ai gagné, je n’ai pas l’impression d’avoir été bon. Chaque course était difficile. En 1985, tout était plus libre et facile. J’avais l’impression d’avoir plus de « flow ». La pression peut-être ? Je ne sais pas. Mais c’était un plaisir d’être impliqué avec le HRC à cette époque.
La belle en action en Autriche
Ou en Angleterre…