J’ai participé aussi à la course du samedi, et je me suis vraiment régalé! Le tracé était excellent et les sauts magnifiques!! Je me suis vraiment fait plaisir. Un grand bravo et merci aux organisateurs.
J’ai apprécié le départ vu de derrière 😉 J’étais très loin de la 1ère ligne et ce sont les commisaires qui m’ont demandé de démarrer et de passer la grille. Je me suis exécuté et stoppé quelques mètres plus loin voyant le bouchon qui se formait suite à la chute au 1er virage.
Bref après une petite attente que tout cela se dégage, ma course a commencé… enfin presque, car le 1er tour je l’ai fait à vitesse réduite, allure pépère, ne doublant que les "hommes à terre" et suivant les autres.
2ème tour: merde! j’ai oublié de déclencher le chrono de ma montre… heureusement le terrain est encore plat car chopper le petit bouton start en roulant c’est pas si évident que ça lol Après la moitié du tour, je décide de commencer à accélerer un peu pour passer les pilotes moins "rapides". Je me rends bien compte que le terrain est glissant car le sable est humide et damer. Néanmoins je me fais pièger dans un virage en faisant l’intérieur pour doubler. Je remets les gaz un peu trop fort et l’arrière se dérobe car pas encore assez d’appui à cet endroit. Vlan! Au tapis! Je me lance quelques noms d’oiseaux et remonte en selle en me jurant d’être moins con à l’avenir.
35 mn de course: 1er arrêt au stand. Je prends mon temps, boie, nettoie les lunettes, aide mon père a faire le plen, positionne mes tear off. Puis je laisse mes avants bras se détendre un peu (toujours tétanisés dans les premiers tours) même si j’ai roulé cool, ça ce peu que leur faire du bien.
45mn: Je ressors des stands avec une pèche d’enfer et je mets enfin les gaz. Le circuit commence à se détruire un peu par endroit et ça me convient beaucoup mieux. Les appels de sauts sont encore nickel et je vais me faire plaisir en envoyant comme il faut pour me prendre pour un "pro". Physiquement je me sens super bien et je sors l’attaque de plus en plus… je me régale. des potes sont sur le bord de la piste et crient comme des malades à chacun de mes passages. La première fois que je les vois me faire des signes et crier, j’ouvre grand la 4 (sur la double trajectoire juste avant les ravitos, coté intérieur) pour m’envoyer le 1er saut très fort… magnifique! je plane, je m’enflamme et je les salue de la main… avant de passer la 2ème bosse en décollant à toute allure. Bon là, dommage, je ne me rend pas compte que je brûle un trop de cartouches mais c’est tellement le pied que j’oublie de gérer. Résultat de cette fougue: sur l’enchainement d’épingles après les stands, dans le dernier gauche, je prends l’exter et un type vient sur l’intérieur et ressort en me coupant la trajectoire de sortie sur laquelle j’étais déjà bien engagé. Je coupe les gaz, baisse la tête pour pas prendre de plein fouet la grosse gerbe de sable qu’il me balance (plus de tear off) et je change de trajectoire pour remettre les gaz en grand sur l’intérieur. Seulement voilà: ce garçon semble avoir mal estimé ses capacités à maitriser sa machine. Il se déporte sur la gauche, en serrant contre le talus, finalement sa roue arrière vient toucher ma roue avant et malgré ma tentive de freinage (trop tardif sans doute…mais je vous ai dit que je m’enflammais trop!), il m’envoie aux paquerettes. Je me retrouve allongé sur le coté ma jambe gauche coincée sous la moto. Impossible de me dégager. Très énervé, j’essaie de soulever la becane, de pousser avec ma jambe libre, puis en désespoir de cause de creuser le sable… rien à faire pour me dégager!
Finalement, un homme bienveillant se porte à mon secours (sinon j’y serais encore!) et me dégage de mon poids. Inutile de vous dire que là j’ai brûlé un paquet d’énergie en essayant de me dégager et je sens déjà en repartant que mon bras droit a pris un sacré coup de fatigue. Je termine mon tour plus calmement et rentre au stand.
1h30: 2ème ravito. Cette fois c’est un arrêt normal. Je boie, j’attrape ma 2ème paire de lunnettes préparées du matin avec les tear off, un peu d’essence et me voilà reparti. Le terrain s’est bien creusé et je sens que la différence commence à se faire. Je décide donc de maintenir un rythme soutenu (pour mon niveau bien sûr) afin de tenter de reprendre du temps sur les pilotes qui baisseraient en fin de course. Scénario habituel pour moi qui suit un gros diesel. Je change donc de stratégie et j’emprunte les intérieurs au lieu des exters afin de gagner du temps. C’est plus usant car défoncé mais bien plus court. Tout fonctionne bien et j’ai la sensation d’avoir doublé pas mal de monde dans cette période. Maintenant voilà un tour que je bataille avec un pilote juste devant moi (désolé je ne souviens pas du n°). C’est génial, nous avons à peu près le même rythme et depuis un tour j’essaie de le passer en recroisant ses trajectoires, parfois il est plus vite, parfois c’est moi mais pas assez pour passer proprement, donc je m’abstiens. Au passage, la bagarre cote à cote sur les doubles trajectoire, c’est un régal! Voilà donc un tour que cela dure, et je commence à m’impatienter car j’ai l’impression d’être un peu retardé. Je décide donc d’augmenter l’allure et de me mettre au taquet. Le résultat attendu est obtenu, je lui colle aux basques au pointage et dans le virage qui suit je passe à l’intérieur (la seule fois de la course) puis je maintiens l’allure pour prendre mes distances. Je suis à fond, nous en sommes à plus de 2h de course et je vais bientôt regretter d’avoir roulé à fond… En effet j’arrive sur la ligne de départ et voilà quelques instants que je commence à sentir la fatigue et que je fais quelques erreurs. Je sais que je vais m’arrêter pour le dernier ravitaillement, il n’y a donc plus longtemps à tenir. Malheureusement, dans la série de virages peu après la ligne de départ, je prends une série de trous, juste avant un virage à droite, au freinage, ma roue avant se plante dans une ornière de sable mou, je suis mal positionné sur la moto, trop sur l’avant, la roue tourne, la moto se bloque et je suis envoyé au sol. J’ai du mal à me relever et je suis tout à coup épuisé. Tirer sur l’embrayage semble au-dessus de mes forces… mais où ce p…n de point mort?? Je repars et vais regagner le stand pour dernier stop.
2h15: Dernier ravitaillement éclair, je boie, sans enlever le casque cette fois, un peu de carburant et je saisie les lunettes qu’ a préparé mon père. Au moment démarrer, par réflexe, je teste la présence des tear off, porte la main gauche à hauteur… et rien! Bons sang, mon père (grand novice en mécanique et motocross) a installé les tear off à l’envers.. SIC… Bon allez, on recommence, 2 tear off, c’est assez rapide à enlever et remonter, même pour un novice lol
Le dernier 1/4 d’heure sera au courage avec une crampe dans la cuisse droite et l’avant bras droit qui me feront souffrir, histoire de terminer en guerrier, pour une course de sable c’est normal, non? Je m’enverrais quand même encore quelques sauts sympas histoire d’en profiter jusqu’au bout et de finir de brûler ce qui me reste d’énergie (tout au fond du circuit le petit saut sur la trajectoire extérieure, je l’ai adoré, ensuite l’enchainement des 2 sauts avant les ravitos). Enfin le drapeau à damier… il était temps car je suis car-bo-ni-sé… à peine si j’arrive à jouer de l’embrayage pour sortir du terrain et regagner le camion…
Après avoir déposé la moto, dernier effort, un petit retour aux stands au pas de course pour retrouver mon père et ramener tous le matos… Après 120 km de route, le nettoyage de la moto…J’ai heureux de retrouver mon nid douillet et que mon fils ai décidé de ma laisser dormir toute la nuit!
Après ça, j’ai vraiment du mal à me dire que ce sera peut-être ma dernière saison.
7.9 € TTC
