Allez… encore quelques mots.
Ce que je ne pouvais pas lui dire et que maintenant, évidemment, je peux plus…
Ce que je pouvais pas lui dire parce qu’on ne se croisait pas, parce que ça aurait été maladroit… indécent… cruel.
Ce que je pouvais pas lui dire parce que les détails, les péripéties, les contraintes et l’évolution de sa maladie… tout ça m’échappait et je ne comprenais pas ce qui était en train de se jouer.
En fait, j’étais sans doute trop loin pour bien comprendre.
Je savais, mais… au vu de l’intensité de ses aventures j’avais intégré comme une évidence qu’il était malade, certes, mais pas en danger.
Pas de suite, pas maintenant.
Sa disparition me semble si incongrue !
Trop loin, pas assez lucide… je ne l’ai pas vu venir.
Lui si manifestement… et depuis longtemps probablement.
Je le pense parce que ses aventures potaches, son “Endless summer” en forme d’errance bienheureuse, je n’avais absolument pas compris ce que c’était.
Parce que c’était bien plus qu’un long voyage sympathique.
Que peut on penser, faire, organiser… quand on est averti que la fin approche ?
Quel courage faut il pour rester debout, digne, heureux pour soi et pour les autres malgré tout ?
Je ne sais pas si il y a une recette pour faire face à ça … je ne sais meme pas si lui avait trouvé une recette à son goût.
Tout ce qui me parait évident maintenant c’est que pendant son long voyage, il y a travaillé avec une extraordinaire élégance !
…
J’aurai pu m’en rendre compte plus tôt.
…
Mais j’aurai pas pu le lui dire.
…
C’est con, quand même… tout ça.
, le il y a 3 années et 4 mois.
7.9 € TTC
