Au lendemain de son premier podium de la saison, voici Evgeny Bobryshev qui revient à Maggiora, là où il y a un an il avait eu le malheur de se casser une jambe. Une façon en quelque sorte de boucler la boucle, au terme de douze mois très mouvementés pour le pilote du HRC.
Le Russe, déjà en train de négocier une prolongation de son contrat en vue d’une cinquième saison consécutive avec Honda, avait été percuté par Clément Desalle un an plus tôt et relevé avec une double fracture de la jambe gauche qui avait mis fin à sa saison 2014. Avait ensuite débuté un long processus de guérison, puis de rééducation, avant de pouvoir reprendre le guidon et tâcher de se reconstruire une confiance, élément indispensable pour revenir au premier plan en catégorie reine.
Depuis le début de la saison Bobryshev a montré une belle constance, lui dont on sait que ce n’est pas toujours le point fort. Il a régulièrement terminé dans le top-5 lors des quatre derniers GP, avec pour finir un 3/3 à Villars synonyme d’un podium sur lequel son émotion n’était pas feinte, vu qu’il n’avait plus connu de tels honneurs depuis 2013.
« J’y suis allé pas à pas depuis l’ouverture de la saison, tâchant de me bâtir une confiance et à l’heure d’aujourd’hui j’y suis presque parvenu, même si je dois encore améliorer mes départs ».
« Bobby » est un pilote qui a besoin de se sentir soutenu et il voulait absolument témoigner sa gratitude d’avoir été conservé par le team Honda malgré la malchance qui l’avait accablé. Il a donc beaucoup bossé, dans l’ombre de la nouvelle recrue en rouge, Gautier Paulin, pour offrir à son équipe de bons résultats en retour.
“Un an s’est écoulé, et je ne souhaite qu’une chose, c’est oublier toute cette m… de l’an dernier.”
« J’ai changé d’approche, plus question d’essayer d’impressionner le monde entier à chaque fois que j’entrais en piste ! J’en avais tellement marre de l’espèce de routine des crashs à répétition », assure-t-il. « Il s’agit d’une série de dix-huit épreuves, OK ? C’est si long, j’ai donc choisi de prendre le championnat course par course. Si ça ne fonctionne pas cette fois, ça ira mieux à la prochaine ! J’ai voulu essayer de m’y prendre de la sorte, cool, tout simplement, en tâchant de trouver le bon rythme à chaque épreuve ».
S’il ne garde pas un bon souvenir de Maggiora, normal, Evgeny va tout de même essayer de faire de son mieux en Italie dans quelques jours : « L’an dernier ça s’est mal passé, c’est sûr, mais en vérité j’aime beaucoup cette piste ! Un an s’est écoulé, et je ne souhaite qu’une chose, c’est oublier toute cette m… de l’an dernier. Tout ce que je peux dire, c’est que nous pratiquons un sport déjà pas mal dangereux et qu’à partir de là il est impératif que les pilotes se respectent entre eux, au moins un minimum. Je n’éprouve aucun stress, aucune peur par rapport à ce qui m’est arrivé l’an passé à Maggiora et là-bas comme ailleurs j’aurai pour seul objectif de réaliser un bon week-end, solide, d’être performant et de marquer de gros points. Mon but, c’est juste d’être heureux le dimanche soir, entouré de mon équipe, en compagnie de ma famille, c’est tout ! ».