Le Fox V3RS est le nouveau casque très haut de gamme de chez Fox, celui qui orne la tête des pilotes officiels de la marque comme Tim Gajser, Ken Roczen, Adam Cianciarulo ou Kay De Wolf, pour faire court.
Aujourd’hui, qui dit casque haut de gamme dit technologie de pointe, puisque c’est bien là que se fait la différence quand on achète un casque. Chez Fox, la technologie Mips Integra Split, qui est une évolution du Mips Integra, a été retenue. La couche interne est conçue pour absorber les impacts à faible vitesse avec un matériau plus souple, tandis que la couche externe plus dense peut résister à des niveaux d’impact plus élevés. En pratique, ça donne un casque très fin, qui ressemble presque à un casque de VTT, dont les couches intérieurs bougent pas mal, plus que sur un casque “normal”. Très léger, aussi, puisque le Fox V3RS est donné officiellement pour 1200 grammes, et pesé par mes soins sur ma balance Magimix à 1260 gr. A l’heure où la chasse au poids des casques paraissait faire machine arrière, celui-ci donne au contraire dans la légèreté extrême.
Une donnée qu’on ressent dès qu’on l’enfile, avec l’impression de ne pas avoir grand chose sur la tête, ce qui est à la fois agréable et un peu déroutant au début. Après une longue journée d’enduro, j’ai été convaincu que moins de poids sur la tête équivaut à moins de fatigue ! Une chose à savoir, par contre : le Fox V3RS taille petit. C’est, selon plusieurs sources concordantes, une habitude chez l’équipementier US. J’aurais aimé le savoir avant la commande du casque, parce que mon S est trop petit, et serre au niveau des tempes. En essayer un avant de commander n’est pas un luxe. En parlant de luxe, la liste des accessoires fournis avec est assez impressionnante : visière de rechange, matériel de rechange pour visière, extension de visière clipsable, visière anti-boue, mousse pour visière anti-boue, embout buccal compatible avec l’hydratation, coussinets de joue minces (à installer pour un ajustement plus souple), coussinets de joue épais (à installer pour un ajustement plus serré) et sac à casque avec poches pour lunettes et divers accessoires, on peut dire que le package est très complet.
Bon, j’avoue que je n’ai pour l’instant rien utiliser de tout ça. Une fois en place, le confort est bon, sans être particulièrement douillet. Les mousses sont de bonnes qualités, mais pas bien épaisses. Un bon point pour la large découpe de la coque à l’arrière, qui dégage le cou de façon très agréable, ce qui participe également à l’impression de légèreté également. La visière est bien placée d’origine, mais nécessite par contre des outils pour manipuler les trois vis qui la tiennent. Pas forcément pratique pour un haut de gamme comme celui-ci.
Autre élément à noter sur ce Fox V3RS, la ventilation. Fox en fait des tonnes là-dessus dans ses descriptions, mais ce n’est pas du flan. Pas plus tard qu’hier, j’arpentais des chemins cévenols avec ce casque sur la tête par des températures négatives, et je peux vous assurer que la ventilation marche effectivement très fort. Presque trop ! L’après-midi, par contre, la combinaison soleil/grimpettes pas évidentes m’a permis de valider à 100% cette ventilation. En plus, du coup, les mousses ne sont même pas très imbibées de sueur quand on roule. Impressionnant.
Plaie d’Egypte des casques modernes, le démontage/remontage des mousses est ici d’une simplicité biblique, pour filer la métaphore. D’efficaces boutons pressions permettent de réaliser l’opération de manière efficace vite fait/bien fait. Certains hauts de gamme japonais feraient bien de s’en inspirer, si vous voyez ce que je veux dire.
Reste à vous parler de la protection, mais là, je ne peux rien faire. Disons qu’avec quelques clients comme Adam Cianciarulo, Ruben Fernandez ou encore Tim Gajser, Fox a des testeurs qui prennent leur job très au sérieux… En tout cas, voici une nouvelle proposition intéressante en haut de gamme, capable de concurrencer les 6D ATR, Fly Formula, Bell Moto 10 ou autre Airoh Aviator. Placé aux alentours de 600 €, ce Fox V3RS est au niveau, en tout cas, pour rivaliser.
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Par Rich’.