Des bagarres entre James Stewart et Ricky Carmichael, il y en a eu quelques unes ! En SX, en outdoor, peut-être même au Carrefour Market du coin en Floride pour le dernier paquet de Pepito, tant ces deux-là étaient des compétiteurs qui ne supportaient pas de faire second !
Ricky l’a dit au micro de David Pingree et Grant Langston lors de son passage dans le Whiskey Throttle Show : c’était plus la peur de perdre que l’envie de gagner qui le guidait. James a rapporté peu ou prou la même chose dans sa fameuse vidéo annonçant (enfin!) sa retraite. Bref, on a affaire ici à deux phénomènes tout à fait extraordinaires, je ne vous apprend rien si vous vous baladez sur ce site. Si vous cherchiez des news de l’acteur James Stewart, il ne fallait pas utiliser un moteur de recherche Wish…
Donc, reprenons. En 2006, James Stewart Junior, qui a littéralement explosé toute concurrence en 125/Lites, rentre dans sa seconde année chez les gros bras. Surtout, c’est la première sur une 450, puisque l’année précédente, il n’avait à sa disposition qu’une 250 2T, et de toutes façons il a très vite disparu sur blessure, dès la seconde épreuve du SX. De retour avant la fin du championnat avec une première victoire à la clé, il se blesse de nouveau en outdoor, non sans avoir déjà laissé une marque sur le dos de RC !
Sûr que ça doit surpendre !
Mais cette fois, armée de la nouvelle Kawasaki 450 KX-F, James est prêt et remporte d’ailleurs l’ouverture du SX à Anaheim. Finalement, trop d’irrégularité et d’erreurs de jeunesse le prive du titre SX, qui revient à Carmichael, finalement sacré avec deux points d’avance sur Stewart et Reed (ex-aequo, 336 points!).
La saison SX 2006, avec Flash McQueen, The King et Chick Hicks !
Autant vous dire que ça sent sévèrement la poudre à l’ouverture de l’outdoor ! Ricky, on le rappelle, n’a JAMAIS perdu un titre outdoor. Il a même réalisé deux saisons parfaites, en 2002 et 2004. À 27 ans, sa carrière est déjà aussi remplie que son compte en banque, mais hors de question de se faire taper par le petit jeune. Et effectivement, ce ne sera pas le cas ! Plus malin, plus patient, plus expérimenté, en fait, et sûrement mieux conseillé, RC perd bien quelques batailles, trois seulement, d’ailleurs, mais pas la guerre. Ses résultats au général cette saison ? 2/1/1/1/1/1/1/2/1/1/1/DNF. Imbattable. James, lui, va alterner places sur le podium et visites des services d’urgence ruraux à travers le pays. Finalement, il échouera à une insignifiante (pour lui, parce que nous, on prend!) quatrième place, derrière Kevin Windham et Davi Millsaps, 158 points derrière RC qui n’a pas pu finir les manches à la finale de Glen Helen à cause d’une blessure à l’épaule. Alors, victoire facile pour RC ? C’est bien ce que les chiffres laissent entendre, et pourtant cette saison a vu quelques unes des féroces bagarres entre les deux pilotes à de nombreuses reprises. Pour preuve, ces vidéos que je vous ai mis avec ! 2006, c’est également l’année où James Stewart a remporté les Nations avec l’équipe US, mais en se faisant battre à la régulière par Stefan Everts.
La saison outdoor 2006, plus un bonus MX des Nations à Matterly Basin :
Washougal 2006, 7 minutes de bonheur :
L’année suivante, en 2007, RC a déjà annoncé qu’il ne ferait pas de saison complète ni en SX ni en MX, « pour se préserver de la pression d’avoir à aller chercher un titre ». James, lui, remporte enfin son premier titre SX en survolant la saison, avant de se refrotter une dernière fois en outdoor à son glorieux aîné. D’ailleurs, pour frotter, ça a frotté encore quelques fois… En tête du provisoire au moment de prendre sa retraite, RC4 laisse le championnat entre les mains de James, qui ne tarde pas à se faire les ligaments du genou. Au bout du compte, c’est le tenace Grant Langston qui remporte son seul titre MX 450. RC4 parti profiter de sa retraite, et James va réaliser lui aussi son Grand Chelen en 2008, puis fera encore rêver quelques années à base de scrubs de folie, de chutes toutes aussi impressionnantes ou de remontées homériques (Toronto 2014, le top du top). JS7 n’est certainement pas le plus titré des pilotes, mais c’est celui qui a sûrement donné le plus de frissons aux spectateurs. Merci encore pour les souvenirs, James.
Par Richard Angot.