Shaun Simpson a le don, en tant que « privé », de s’immiscer entre les pilotes d’usine aussi, alors que la période des transferts s’anime, intéresse-t-il des teams officiels comme ceux de KTM, HVA ou Kawasaki… L’Ecossais est dans la mire de nombreux responsables recruteurs et ce pour diverses raisons, ses bons résultats bien sûr et en particulier cette habileté qu’il a de réussir d’excellentes performances avec des moyens limités : il y en a qui seraient curieux de voir de quoi il est capable si on lui confie un meilleur matériel, une moto d’usine, par exemple.
« C’est très agréable de recevoir des coups de fil et de se sentir désiré : déjà ça signifie qu’on fait bien son boulot et je suis surtout très content de me rapprocher de ce niveau auquel j’aspire à évoluer en MXGP. Je veux remercier Roger Magee, avec lui nous avons été capables de mettre sur pied quelque chose de bien avec le team Hitachi Construction Machinery Revo-KTM. C’est un gros travail d’essayer de se maintenir au sommet en tant qu’indépendants et par moments nous y sommes presque. Bien sûr, c’est le rêve de tout pilote participant aux Grands Prix pour bien figurer de devenir pilote officiel et je n’échappe pas à la règle, j’aimerais bien en effet voir ce que je donnerais avec un soutien accru… ».
Mais après les deux dernières saisons, il est certain que d’une part j’apprécierais d’avoir l’esprit un peu plus libre et n’avoir à penser qu’à la compétition et d’autre part, c’est sûr, je me verrais bien donner un coup de boost à ma carrière
Shaun travaille depuis toujours avec son père l’ancien pilote Willie Simpson, son mécanicien : « Evidemment il me connaît mieux que quiconque, notre relation fonctionne à merveille et jusqu’à présent, notre calendrier, entre les GP et le championnat britannique, se déroule sans anicroche. Mais après les deux dernières saisons, il est certain que d’une part j’apprécierais d’avoir l’esprit un peu plus libre et n’avoir à penser qu’à la compétition et d’autre part, c’est sûr, je me verrais bien donner un coup de boost à ma carrière. On dit qu’on ne cesse jamais d’apprendre et, même si je crois que j’ai déjà atteint un bon niveau, j’ai envie de nouvelles expériences et d’exploiter tout mon potentiel ».
A 27 ans « SS 24 » est de ces champions qui n’ont pas explosé d’un seul coup mais connaissent une progression très linéaire, et il reste l’un des deux seuls Britanniques à s’être imposé en MX1/MXGP. Meilleur pilote KTM derrière Tony Cairoli depuis une saison et demie, il n’est pas passé loin d’un top-5 l’an dernier (sans une chute en débordant Dean Ferris au Brésil, crash où il a récolté une épaule déboîtée, c’était tout bon). Cette saison, il pointe septième au classement provisoire, cette même place sur laquelle il a terminé sa campagne mondiale 2014, non sans un podium au GP de Belgique. Régulièrement dans le top-6, il a marqué des points à chaque épreuve.
N°1 britannique, il a vu sa popularité prendre une nouvelle ampleur ces derniers mois, non seulement à cause de ses bons résultats, mais grâce à des initiatives comme la création de son Simpson Army Fan Club, de nombreuses publications de vidéos embarquées ou une grosse activité sur les réseaux sociaux. On a aussi pu le voir participer à des meetings inter en France et en Belgique, bref Simpson est partout !