Sa grande passion pour le motocross a poussé Louis Vosters, Néerlandais de 62 ans, à employer les grands moyens : se séparer d’une entreprise de 250 salariés afin de pouvoir se consacrer à plein temps à son écurie engagée en MXGP. Team auquel Yamaha confie désormais ses 450 YZF officielles.
On le sait depuis toujours, c’est en pays flamand que bat le cœur du cross mondial. Peut-être pas d’un point de vue purement technique, mais assurément en matière d’engagement, de passion et d’investissement. Là-haut, aux Pays- Bas comme en Belgique, le motocross, c’est du sérieux ! Voilà le sentiment qui vient en découvrant le siège du team Monster Energy Yamaha Factory. On a beau en avoir vu beaucoup déjà au cours de fréquents déplacements dans la région, on ne peut s’empêcher de penser que quand une ambition personnelle est portée par l’expertise, le goût du beau et d’importants moyens, elle semble sans limites.
Nous sommes donc allés plus loin en rendant visite à Louis Vosters, l’homme qui a été désigné pour représenter Yamaha dans la catégorie reine du Mondial. Ce QG tout neuf, il l’a fait construire à Bergeijk, dans le sud des Pays Bas, tout près d’Eindhoven (et encore plus de Valkenswaard !). Il s’agit d’un bel écrin pour accueillir ce qui constitue désormais l’activité à plein temps de cet ex-capitaine d’industrie. Ici, on est à l’aise pour travailler : un peu plus de 1 300 m2 sont dédiés à la mécanique quand un peu plus de 1 000 m2 le sont pour les bureaux et l’espace fitness.
Imaginée par le maître des lieux, finalisée en CAO (conception assistée par ordinateur), la construction est signée de l’ami architecte auquel Louis Vosters avait déjà confié la réalisation de la maison où il vit avec sa petite famille. Rien n’a été laissé au hasard, le moindre espace est aménagé de manière à être fonctionnel autant qu’agréable. Le fil conducteur étant le bon goût qui transparaît dans le choix des matériaux utilisés : verre, marbre, résine, bois. Les logements, appartements des pilotes, bureaux et même locaux de service témoignent du même penchant pour le design rationnel. Située à l’étage, la partie gymnase est une salle vitrée avec vue sur les espaces où les mécaniciens s’affairent.
En somme, rien de ce qui est donné à voir ne conduit à penser que l’on se trouve dans un banal atelier/garage/entrepôt. De fait, Vosters a créé une rupture avec les autres teams en relevant d’un bon cran les standards du QG. S’il existait un classement sur ce critère, monsieur Louis serait champion du monde. Au cours de la visite, il s’en explique ainsi : « J’ai voulu créer un environnement où chacun pourrait se plaire même s’il est loin de chez lui. C’est-à-dire se sentir à son aise et donc travailler dans les meilleures conditions possibles. Je pense que cet aspect des choses est fondamental. » A 62 ans, Louis Vosters est un entrepreneur qui a connu le succès avec Wilvo, usine ultra moderne fournissant tôlerie et assemblages métalliques. Mais avant de succéder à son père et son associé à la tête de l’entreprise, il brûlait des litres de mélange sur les circuits de la région.
Comme la majorité des managers, tu as donc un passé de pilote. Tu as couru longtemps ?
J’ai roulé une quinzaine d’années, jusqu’à mes 32 ans.
Quel niveau as-tu atteint ?
Pas celui d’un pilote de Grand Prix, quoique j’aurais pu… En ce temps-là, on parlait de pilotes “inter”. J’étais l’un d’eux. Mais vu que je n’avais pas les moyens d’aller m’entraîner sur le dur à l’étranger, je n’ai jamais tenté les Grands Prix. Étant sur la “grading list” de la fédé néerlandaise c’était pourtant envisageable, mais je me suis limité à rouler en cross inter, essentiellement sur terrains sablonneux, surface où, disons, je pouvais faire bonne figure. Les inters de mon niveau étaient tous devenus pros, de mon côté j’avais d’autres vues sur mon avenir.
Tu es entré directement chez Wilvo ou tu es passé par d’autres expériences ?
N’ayant jamais décidé de devenir pilote professionnel, j’ai commencé chez Wilvo dès la fin de mes études. Une expérience enrichissante qui m’a permis d’apprendre beaucoup de choses sur le métier, mais qui ne m’a pas empêché de continuer le motocross sérieusement. De 7 à 12 h 30, j’étais au travail, l’après-midi j’allais rouler pour l’entraînement. En fin de compte, je n’ai pas été si mauvais à moto, mais j’avais bien conscience que jamais je ne serai champion.
A-t-il été compliqué de s’occuper de Wilvo ?
Quand j’ai raccroché, j’ai repris l’entreprise de mon père et de son associé puis je me suis jeté corps et âme dans le business. Je travaillais jour et nuit pour développer Wilvo. La première fois que j’y ai travaillé, l’entreprise employait 25 personnes. J’ai porté ce chiffre à 250… Nous avons grossi, agrandi en construisant sur de nouveaux espaces. L’engagement était total, mais en retour la satisfaction a été immense.
Il fallait vraiment que tu aies le motocross dans la peau pour revenir au monde des courses !
La passion reste la passion… C’est ainsi qu’il y a dix ans, j’ai commencé à revivre le monde des GP en tant que sponsor avec Wilvo. Fin 2015, Tim Mathys et moi — lui du team Standing Construct — avons uni nos forces pour participer au Mondial MX2. Depuis cinq ans, je possède ma propre écurie, mais mon histoire en motocross commence donc bien avant. En 2017, j’ai dit à Yamaha que je comptais vendre mon entreprise pour me consacrer à 100% à ce travail. La rencontre avec Eric de Seynes (président de Yamaha Europe) et la direction de Yamaha a eu lieu il y a quelques années. Dès 2018, on m’a dit qu’à partir de 2020, j’aurai une chance de devenir team officiel. En mai l’année dernière, j’ai donc vendu Wilvo tout en conservant une participation de 20 % et un poste au conseil de surveillance. Je suis toujours impliqué, mais mon rôle n’étant pas opérationnel, ce n’est plus un engagement quotidien. Pour moi, la bonne nouvelle est que Wilvo sera encore l’un de nos sponsors. La direction actuelle a aussi la passion des sports mécaniques.
Cette décision de vendre Wilvo, c’était pour te consacrer exclusivement à ton écurie.
Exact. La passion a pris le dessus. Pendant un temps, j’ai essayé de combiner les deux métiers ensemble, mais ce n’était plus possible, j’ai donc suivi ce qui me tenait le plus à cœur. Entendons-nous bien : je n’étais pas las de mon travail chez Wilvo, mais au contraire encore très motivé pour le poursuivre. C’est juste que ne pouvant plus mener les deux activités de front, j’ai dû faire un choix.
La course sur le terrain, la réussite dans les affaires puis de nouveau la course, mais côté management. Est- ce dont tu rêvais finalement ?
Évidemment ! Et je suis très heureux que ma femme Lia ait vécu ce bouleversement avec sérénité. Pour moi, c’était fondamental. Elle s’intéresse beaucoup à la course aujourd’hui. Elle connaît ce sport. Elle questionne, s’informe, connaît les pilotes et les personnes qui gravitent autour… Elle est avec moi sur toutes les courses et la majeure partie des discussions que nous avons à la maison portent sur le team.
Cet endroit où nous sommes, s’agit-il d’une demande de Yamaha ?
Oh non. C’était déjà dans nos projets à ma femme et moi.
De nos jours, on rencontre d’un côté des gens qui investissent du temps et de l’argent dans le motocross, activité qu’ils n’ont pas pratiquée eux mêmes. De l’autre, on voit pas mal d’ex-pilotes qui ont entamé une nouvelle carrière sans quitter le milieu de la moto. De quel côté te places-tu ?
Avoir été pilote pendant quinze ans laisse des traces. Je pense que la course m’a beaucoup appris. J’ai roulé à un certain niveau, j’ai assisté à cent cinquante Grands Prix. Je connais la course, mais j’ai aussi beaucoup d’expérience dans le monde du travail. Je pense que la combinaison des deux peut m’aider. Mais attention : la gestion d’un team est plus compliquée qu’on ne peut se l’imaginer.
Sur le site de Wilvo, on lit le slogan “Fier et obsédé”. Comment l’interpréter ?
Que je suis fier de Wilvo et obsédé par ce que je fais. Travailler en l’occurrence. Je pourrais reprendre la formule au sujet du team. Parce que quand je me lance dans quelque chose, je m’y consacre à fond. De là je tire une fierté que je peux aussi revendiquer pour la confiance que Yamaha m’accorde avec la gestion du team officiel. Je suis également fier de travailler avec quelqu’un comme Michele Rinaldi. »
Rinaldi, justement, comment ça se passe avec lui ?
Très bien, à tous les niveaux, c’est un grand professionnel. Déjà, il communique parfaitement avec nous. Il nous a montré l’organigramme de son staff et expliqué le rôle de chacun. Puis il nous a rendu visite. Nous sommes aussi allés ensemble chez Yamaha Europe à Amsterdam. Il nous apporte un soutien inconditionnel et le matériel qu’il nous fournit est de très haute qualité. Nous l’avions compris dès les premiers tests fin 2019 à Ottobiano (au sud de Milan) puis sur un circuit près de chez lui. C’est à cette occasion que nous avions rencontré son équipe. Chaque membre a des compétences spécifiques dans un domaine particulier. Je suis vraiment heureux de cette collaboration. Dès le premiers test, Paulin avait compris que la moto qu’il allait avoir était à un niveau supérieur.
Qu’est-ce qui a changé avec Yamaha par rapport à l’an passé ?
Nous ne sommes plus du tout dans la même situation. La saison dernière, nous avions certes le soutien de Yamaha Europe avec de très bonnes motos, mais étant en totale autonomie, nous devions beaucoup travailler afin de trouver le meilleur compromis. Cette année, en revanche, Yamaha Europe nous fournit toujours les machines standard, mais toutes les pièces spéciales sont développées chez Rinaldi. Mino Raspanti, l’ancien team manager du team Rinaldi, est en contact permanent avec nos gars. Il y a un échange continu d’informations.
As-tu un rôle à jouer sur le plan technique ?
Pas vraiment. La technique m’intéresse toujours, mais je me contente de me tenir au courant. Je suis en contact permanent avec mes collaborateurs et nous avons des réunions hebdomadaires. Alors, je sais tout, mais il est clair que le gros de mon travail est la gestion du team et tout ce qui concerne les questions économiques.
Passes-tu toujours l’essentiel de ton temps au bureau comme lorsque que tu avais repris Wilvo ?
Ce n’est pas la même situation. Je travaille aux horaires normaux, de 8 à 18 heures, parfois 19 h, mais pas plus tard.
Lorsque tu as décidé de t’occuper d’un team, pensais-tu atteindre ce statut en si peu de temps ?
Absolument pas. Mon objectif était d’avoir une équipe bien soutenue avec de bons pilotes. Je ne songeais pas du tout à être à la tête d’un team officiel. J’ai d’ailleurs été surpris que Yamaha me le propose. Je n’étais pas demandeur. Je m’en souviens encore, mon premier meeting sur le sujet avec les responsables de Yamaha Europe s’est tenu le 1er juin 2018 au Grand Prix de Grande-Bretagne. C’était tellement extraordinaire pour moi que je n’en ai pas dormi du week-end ! Ce n’est que plus tard que j’en ai discuté avec Rinaldi.
Parvenir à un accord entre Yamaha et toi semble ne pas avoir été trop compliqué. Je me trompe ?
Dès lors que j’apprécie la politique de Yamaha dans le sport, ça simplifiait effectivement les choses. Il y a des objectifs et la volonté de les atteindre. Je trouve stimulante l’approche de Yamaha dans une discipline comme le motocross. L’objectif est le résultat de ce qui a été planifié les années précédentes. Les pilotes les plus jeunes reçoivent autant d’attention que ceux qui roulent pour un titre.
Comment le choix des pilotes est-il décidé ?
On en discute avec Yamaha. Comme pour toute décision importante, j’expose mon opinion et au final, on décide ensemble. Concernant les pilotes, j’ai donc mon mot à dire, mais je ne décide pas seul. Après tout, c’est avec Yamaha que les pilotes signent.
Être en charge du team officiel entraîne des responsabilités. Cela génère-t-il une pression plus importante ?
La pression n’est pas plus forte, non. J’ai eu l’occasion de rencontrer les Japonais de Yamaha l’année dernière. Ils m’ont confirmé ce que je savais déjà, à savoir que l’objectif est de remporter un titre mondial. Alors oui, il faudra qu’un titre arrive, mais pas nécessairement cette année.
Le plus tôt sera le mieux, non ?
Un titre mondial, ce n’est pas quelque chose qui s’achète. Évidemment, nous ferons tout notre possible pour l’obtenir, que ce soit du point de vue technique ou dans notre façon de préparer les courses. Comme c’est le cas aujourd’hui, nous ferons toujours le maximum pour répondre aux besoins des pilotes. Maintenant, je le répète, un titre n’est pas un bien de consommation que tu peux t’acheter.
Quelle est la formule gagnante?
Primo, il faut de bons pilotes avec soi, de la constance et aussi un peu de réussite. Ensuite, il faut se montrer professionnel et être combatif. Nous savons le faire. Nous l’avons démontré la saison dernière en nous classant quatrième et cinquième du championnat après avoir terminé dix fois sur le podium. C’était un résultat très positif pour notre team et je serais heureux si nous obtenions le même nombre de podiums cette année. Mais je ne peux pas dire combien de saisons il nous faudra pour décrocher le titre. Ce que je sais, c’est que nous faisons de notre mieux dans tous les compartiments du jeu pour l’obtenir. Nous avons la conscience tranquille.
Rinaldi pense qu’il y aura davantage de bleu Yamaha dans le paddock que les années précédentes.
Différents teams bénéficieront d’un soutien de Yamaha Europe, avec lesquels je n’ai aucun lien de quelque nature que ce soit. C’est différent avec Kemea, le team officiel Yamaha dans la catégorie MX2, qui comme nous est lié à Michele Rinaldi.
Gajser, Herlings, Cairoli, Prado, tes pilotes plus ceux de Husqvarna… La saison de MXGP s’annonce passionnante !
Ça va être intéressant, oui. Au delà du top cinq, on compte une quinzaine de pilotes de très haut niveau, le championnat sera donc très disputé et c’est en soi une excellente publicité pour notre sport. Après, la saison est longue. La constance est capitale, il sera crucial pour chacun de se maintenir en bonne condition physique.
On parle d’une vingtaine de Grands Prix. ça fait beaucoup, peut-être trop… Non ?
A mon avis, le format et le calendrier sont acceptables. Il me paraît nécessaire de maintenir de dix-huit à vingt courses dans la saison, mais pas plus : davantage serait trop, je pense. Et puis je ne vois pas plus de quatre ou cinq transferts intercontinentaux par respect pour les équipes privées. J’aime aussi le format. Il nous vaut des week-ends animés du début à la fin. Je trouve que InFront fait un excellent travail et atteint un niveau de professionnalisme très élevé. Télévision, médias sociaux, organisation des Grands Prix : je ne peux être que satisfait de notre situation. Bien des choses se sont passées au cours des années. Le changement est évident. Sans le promoteur, nous serions au niveau du side-car cross. (discipline dans laquelle Vosters s’est aussi impliqué comme sponsor via Wilvo).
Vingt Grands Prix, les voyages, l’entraînement. N’en demande-t-on pas trop aux pilotes ?
Oui, peut-être. Mais c’est le métier qu’ils ont choisi et ils sont soutenus à fond pour pouvoir l’exercer correctement. Je ne crois pas qu’ils soient à plaindre. Par ailleurs, ils ont sûrement moins de courses aujourd’hui qu’il n’y en eu par le passé avec les championnats nationaux et les cross inter qui étaient plus nombreux. La participation de ces pilotes à des épreuves hors Mondial est tout de même réduite. Certes, le calendrier des GP est dense, mais c’est précisément cela qui conduit à couronner de vrais champions.
On parle beaucoup de blessures ces derniers temps et les 450 sont montrées du doigt. Ton avis sur la question ?
A mon époque, il y avait déjà ce genre de débat. Moi qui pilotais des 500 2-temps, je ne crois pas que le facteur cylindrée ou puissance soit la cause. D’ailleurs, je ne sais même pas s’il y a davantage de chutes qu’avant ni si les conséquences des chutes sont plus graves aujourd’hui. On tombe et on se blesse aussi au guidon d’une 250. C’est pour moi le signe que la puissance des motos n’est pas forcément fautive. A l’heure actuelle, les motos sont ultra performantes, les suspensions ont progressé de manière incroyable et le fait est qu’on roule mieux. Mais pour moi, les blessures ne dépendent pas de ça.
Je ne doute pas que tu sois pleinement satisfait de ton équipe, mais si tu avais la possibilité de prendre un pilote supplémentaire, lequel choisirais-tu parmi, disons, Herlings, Prado, Gajser et Cairoli ?
Sans hésitation : Herlings, parce qu’il est incroyablement rapide. J’ai un immense respect pour Tony, mais il est en fin de carrière à mon avis. Prado est extrêmement talentueux et il a une belle carrière devant lui, mais personne ne sait encore s’il la poursuivra en Europe ou aux États-Unis. Pour le moment, Herlings a un niveau de vitesse plus élevé, surtout dans le sable. Il me rappelle Peter, son père. Lui aussi était très vite dans le sable. Gajser est également un grand pilote, mais il a un contrat avec Honda et je pense il est heureux d’être chez eux. De toute façon la question ne se posant pas pour le moment, il me paraît inutile d’en parler.
Mais plus tard, la question se posera.
Nous verrons alors quelles décisions prendra Yamaha et évaluerons ensemble les différentes possibilités pour l’avenir. Quoi qu’il en soit, tu m’as donné le nom de quatre pilotes exceptionnels. Les concurrencer, sera extrêmement difficile, mais nous ferons de notre mieux, en nous donnant toujours à 100 %.
Entre chercher de nouveaux talents chez les jeunes et miser sur un champion établi, que préfères-tu ?
Très difficile à dire en ce moment. Il y a des gars très forts en MX2 et même en championnat d’Europe. Mais la transition vers la classe supérieure est toujours compliquée, alors je ne sais pas.
Flash back sur le Motocross des Nations 2019 à Assen. Comment s’est passée ta rencontre avec le roi des Pays-Bas ?
C’était la première fois que je le rencontrais et je dois dire que ça a été une expérience mémorable. Willem-Alexander est très populaire chez nous et sa femme Maxima Zorreguieta aussi du reste. Parce que ce sont des gens normaux. Ils sont passés nous voir au team. Leur attitude, leur façon de parler m’ont surpris. C’était un peu comme si on se connaissait depuis toujours, j’ai eu l’impression d’être avec des amis venus nous rendre visite. Le roi est d’ailleurs resté avec nous plus longtemps que prévu et nous a posé des questions très pertinentes. Ce qui est fou, c’est la réaction des gens au sujet du roi après ce Motocross des Nations. Ils en ont parlé tous les jours pendant trois ou quatre mois. Au lendemain de l’épreuve, Willem-Alexander était en première page du Telegraph, un journal important ici. Il nous avait demandé la permission de s’asseoir sur la moto de Paulin…
Comment as-tu vécu ce succès des Pays- Bas ?
J’étais un peu partagé. A vrai dire, nous ne sommes que trois Néerlandais dans le team, les deux autres étant ma femme Lia et Monique, notre coordinatrice, et tous les trois avons fait partie des supporters de Paulin. Parce que c’est notre pilote et que nous étions engagés avec lui. Cela étant, aucun de nous n’était déçu de voir les Pays-Bas l’emporter.